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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le Voyage de Shuna, oeuvre unique dans la carrière de Hayao Miyazaki, n'avait encore jamais été traduit. La publication de ce récit illustré précède pourtant la création du Studio Ghibli, comme une première esquisse des thèmes et des décors du cinéaste japonais.

Librement inspirée d'un conte tibétain, l'histoire commence dans un petit royaume isolé et aride. “Triste et misérable était leur vie. Belle et impitoyable était la nature.” Pour améliorer le quotidien de son peuple, Shuna, prince héritier du trône, se lance dans un périple vers l'ouest à la recherche de graines d'hiwabié : une céréale miraculeuse aux confins du monde.

Plein d'orgueil et de détermination, Shuna parcourt des paysages désertiques détaillés à l'aquarelle, dans des pleines pages parfois datées ou signées “Miya”. Des villages en ruines, un navire échoué, d'étranges sculptures sépulcrales, une ville fortifiée mais effritée : la nature semble s'être retirée du monde des hommes. À moins que ce ne soit les hommes qui aient choisi de se détourner d'elle ?

En chemin, il croise des trafiquants d'esclaves, des mangeuses d'hommes, mais aussi des personnages qui le guident dans sa quête, finalement pas si solitaire : “Poursuis toujours plus loin vers l'ouest. Tu atteindras un précipice : il t'annoncera que tu es arrivé au bout de la terre. Au-delà se trouve l'endroit où naît et meurt la lune. C'est le territoire des êtres divins.”

Sur cette terre peuplée d'esprits, la nature reprend ses droits. Elle éclate et engloutit tout : les armes et les fusils, la fierté d'un jeune garçon, les mots d'une civilisation déjà à bout de souffle. Seuls subsistent l'amitié et l'espoir, sous la forme de petites graines dorées, bases majestueuses des chefs-d'oeuvre cinématographiques à venir.
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Un conte revisité par Hayao Miyazaki dans les années 80 qui sort en France en cette fin d'année 2023.
Cadeau que j'ai reçu à Noël, un mélange entre Nausicaa et Princesse Mononoké avec de magnifiques illustrations.
Une fable basée sur un conte tibétain "Le prince qui fut changé en chien".

Shuna, un jeune prince souhaite aider son peuple à ne pas mourir de faim, durant son périple, il va découvrir que lui aussi a besoin d'aide et des autres pour arriver à son but.
Un conte où les thèmes de la transmission, du partage, de l'entraide, du courage et de la force sont importants.
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Ce roman graphique, réalisé par Miyazaki s'inspire d'un conte tibétain. Il a été publié au Japon en juin 1983 alors que le film d'animation Nausicaa venait de sortir.
Autant dire que le maître de l'animation japonaise a travaillé sur ses deux projets conjointement. D'où les points de similitude entre le voyage de Shuna et Nausicaa.

Ce récit illustré est un véritable cadeau pour les fans de Miyazaki. On y retrouve toute la poésie, toutes les divagations de l'artiste mais également son attachement à la nature et indéniablement sa vision pessimiste de l'avenir de notre Terre.
Les couleurs à l'aquarelle sont à la fois douces et somptueuses. Certains dessins en pleine page sont de véritables petites merveilles du genre.

Une BD qu'il convient de posséder pour tout fan de Miyazaki qui se respecte !

Très belle année 2024 et bonnes lectures à tous !
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Incontournable BD Décembre 2023




Il aura fallut attendre plus de quarante ans pour que cet hybride entre la BD et l'album nous parvienne dans la langue de Molière. Hayao Miyazaki, qu'on ne présente plus, nous offre un livre inspiré d'un conte tibétain, comme il est d'ailleurs expliqué à la fin du livre, nommé "Le prince qui fut changé en chien", où le texte est formaté comme celui d'un album illustré et où les illustrations alterne entre la BD et l'album. Je vous invite, si vous plongez dans ce livre, à lire les quelques pages qui relatent l'histoire dudit livre, ainsi que les nombreux parallèles que l'ont peu faire avec les autres personnages de l'auteur. Je n'ai pas le temps de tout réécrire ici, hélas.




"Le voyage de Shuna" nous entraine dans un monde Fantasy, qui pourrait être "passé" ou "futur" à notre monde. Dans un décor davantage asiatique et montagnard que les autres oeuvres de Miyazaki, nous rencontrons Shuna, un jeune prince d'une nation isolée entre les hautes montagnes. Avec son climat aride, ses terres peu fertiles et le peu de naissances aussi bien humaines qu'animale, la vie y est précaire et la faim omniprésente. Cela n'empêche pas les habitants d'être travaillant et reconnaissants pour le peu qu'ils ont. C'est dans ce contexte que Shuna fait la rencontre d'un viel homme agonisant sur une route. Malgré leurs soins, les habitants ne peuvent le sauver et se contentent d'attendre son trépas. Néanmoins, le vieil homme confie à Shuna une information qui bousculera la vie du jeune prince: Quelque part dans le monde, une céréale dorée pousse avec aisance et donne d'abondantes récoltes. Il n,en faut pas moins pour que Shuna se dise que cela aiderait le quotidien des habitants de son futur royaume et décide de mener une quête pour trouver cette mystérieuse céréale dorée. Armé de son vieux fusil et de son fidèle compagnon, un yakkuru, sorte de monture aux bois élégants ressemblant à un cerf, Shuna s'engage pour un long périple, mais il ne se doute pas que le monde qu'il va traverser est impitoyable et que le mystère derrière les céréales dorées n'a rien d'utopique. Au contraire.




C'est un univers sombre, même si les couleurs sont chaleureuses et les traits des personnages doux. Il me rappelle divers univers déjà croisé, notamment le monde impitoyable lui aussi de Thorgal, avec l'esclavagisme, et les paysages me rappelle "Le grand arbre au centre du monde", de Makiko Futaki. le côté "post-apocalypse" de cet univers me rappelle aussi "On nous appelait les mouches"et les films "Madmax", surtout ce étrange navire de guerre en pleins désert peuplé de cannibales. Je pensais que j'allais me perdre dans de beaux paysages - Et c'est le cas - mais les implications et thèmes de cette BD hybride sont sinistres et perturbants. Et ce n'est pas la traditionnelle quête du Héro sauvant son peuple, qui plus est. En fait, Shuna quitte un pays pauvre, certes, mais qui n'est pas en proie à un réel problème. D'autre part, je n'avais pas l'impression que Shuna devenait "un héro", mais plutôt un adulte. Son regard sur le monde va définitivement changer, il connaitra la violence, s'indignera de certaines pratiques, devra confronter certaines de ses valeurs et sera même un certain temps devenu mentalement et psychologiquement indisponible, comme s'il était arrivé au bout ses limites de ce que son esprit peu encaisser. Un état de choc, peut-être? Bref, même Shuna ne cadre pas dans le rôle type du héro, mais il reste un personnage courageux, intègre, moral et juste.




À partir d'ici, il y aura des divulgâches.




Y a pas à dire, Miyazaki est quelqu'un de créatif et lucide: Il a réussi à faire une allégorie de L'agroalimentaire paralysé par les OGM en même temps qu'une critique de la surconsommation des pays riches. Non seulement a-t-il traiter du trafic humain, avec toute la laideur que cela implique, mais il a imaginé un monde où l'entité vorace qui a le contrôle sur les semences d'orge ou de blé ( les grains dorés) est aussi le système qui permet l'esclavagisme. Pire, il contrôle une consommation d'humains effrénés, qui s'occupent des champs, puis une fois "usés" sont envoyé mourir dans la forêt, servant de nourriture au reste de L'écosystème. Les graines sont ensuite vendues au humains contre d'autres humains et le cycle continue. Déjà, le fait de ne donner que des semences mortes aux humains me rappelle les dérives de Monsanto, cette organisation qui vend des semences stériles qui ne germent qu'une fois, pour mieux obliger les agriculteurs à dépendre de leurs semences ensuite. Les créatures vertes qui semblent avoir été humaines, avant de passer dans cette immense créature organique, travaillent sans relâche et ne gagnent que la mort. Une façon, je pense, de traiter avec quel mépris pour les gens certaines organisations enchainent les employés à un travail misérable, en plus d'être aisément remplaçables. C'est un constat renforcé par le fait que les champs de blé sont soumis à un "temps" accéléré, où le blé germe à toute vitesse et la mort arrive bien vite pour les créatures vertes. Enfin, cette espèce de lune filante doté de visage qui passe au-dessus du monde, semble incarner l'esprit de cette sordide machination commerciale, intouchable, indestructible et toute-puissante. Je me dis que c'est bien là des qualificatifs que doivent employer les gens quand ils pensent aux compagnies et aux pays riches qui gèrent la quasi totalité des ressources du monde. D'ailleurs, vous remarquerez: L'endroit où poussent les graines dorées est à l'Ouest. Comme l'Europe ( d'un point de vue asiatique).




Par ailleurs, Shuna ne tient pas seule la tribune dans cette histoire. La jeune femme nommée Thea, que Shuna a délivrée de sa condition d'esclave, ainsi que sa petite soeur, prendra le relais. Séparé après une cavalcade effrénée pour fuir les chasseurs d'humains, Shuna part pour la terre des "êtres divins" ( l'endroit qui produit les céréales) et Théa fuit vers le Nord avec sa petite soeur et le yakkuru de Shuna. Durant une année, elle trime dans un village pour gagner son pain et le logis, jusqu'à ce Shuna revienne, hagard, muet et apathique. Elle en prendra soin en usant de ruse pour cacher sa présence aux autres habitants et parviendra même à faire germer les céréales que Shuna portait dans une bourse à son coup. La lente évolution des céréales se fera en parallèle de la guérison de Shuna, un joli clin d'oeil à la guérison mentale. En effet, les blessures mentales, les traumas comme les états de stress post-traumatiques, prennent du temps pour guérir, beaucoup de soins donné à la personne et une bonne dose d'espoir. Pour moi, Shuna a subit un réel trauma au regard de ce qu'il a vu dans cet endroit aussi beau qu'impitoyable, et je suis contente que ce soit le cas. Si les Héros se retrouvent souvent dans les pires conditions sans être amochés psychologiquement et mentalement, les humains, eux, sont tous vulnérables et ont des limites. Ce n'est pas une tare et ce n'est pas une faiblesse.




Bref, je trouve touchant de voir Théa prendre soin de Shuna et sa petite soeur par le fait même. C'est un personnage féminin fort, qui a le coeur à la bonne place et une réelle force de résilience. Et sans elle, l'Histoire de Shuna ne serait pas allée plus loin.




Côté texte, c'est un peu atypique. Les dialogues sont inscrits comme des descriptions, sans marqueurs. Il faut donc un peu deviner quand un personnage parle. Il n'y a pas de bulles de textes. Les textes sont relativement concis.




Je pense que je pourrais extrapoler encore longtemps sur bien des aspects du livre, mais l'espace et le temps me manquent en ce début d'année. Je vais donc conclure en disant que ce genre de livre est en quelque sorte intemporel, que ses thèmes sont incontournables, où nous voyons lutter des personnages réellement "humains" et le tout dans un décor magnifique, adoucit par un trait de plomb maitrisé et des couleurs en aquarelles judicieuses. Un voyage formateur, dont on se sort pas indemne. C'est dommage d'avoir attendu tout ce temps pour avoir pu le lire, mais bon, comme on dit, "vaut mieux tard que jamais".




Pour un lectorat adolescent, 15 ans+
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J'apprécie beaucoup les films de Miyazaki pour leur côté onirique, leur profondeur et l'émotion qui s'en dégage. Je n'ai jamais lu "nausicaa de la vallée du vent" manga datant de1984 réalisé en même temps que "le voyage de shuna". C'est un récit illustré avec une narration linéaire, sans dialogue mais avec une illustration aquarellée raffinée, qui préfigure certaines créations des futurs films. Les décors sont évocateurs de différentes contrées de l'Asie. Les thèmes sont l'esclavage, l'asservissement aux pourvoyeurs de graines stériles ( on peut penser à certaines multinationales), la faim... Mais aussi l'accueil et la solidarité. Une belle lecture. Et j'adore l'allure du yakuru.!
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En voyant le nom de Hayao Miyazaki sur la couverture de ce livre, je n'ai pu résister à l'envie de le feuilleter. Immédiatement, j'ai retrouvé l'imaginaire du grand maître japonais, son atmosphère fantastique et mystérieuse, sa vision du monde à la fois réaliste et mystique.
Ce que j'adore particulièrement chez ce merveilleux dessinateur, c'est son univers animiste, ces êtres magiques, ces esprits qui abondent dans chacune de ses oeuvres et estompent la frontière entre le réel et l'imaginaire, le rêve et le surnaturel.

« le Voyage de Shuna », publiée en 1983 au Japon mais inédit en France jusqu'à aujourd'hui, est à mi-chemin entre le manga et la bande dessinée, entre le conte initiatique et le récit illustré. L'histoire est inspirée d'un conte folklorique tibétain qui raconte comment l'orge est devenu l'aliment traditionnel de base dans l'alimentation et la culture tibétaines.

Je l'ai lu comme une préquelle aux films d'animation vus maintes fois. Je ressors enchantée par la délicatesse des dessins, la subtilité de l'oeuvre, l'ébauche des thèmes qui seront ultérieurement développés dans ces films d'animation, souvent des chefs d'oeuvre.

*
« Les événements ont pu se dérouler il y a fort longtemps, ou bien allaient-ils se produire dans un lointain futur ? Plus personne ne le sait vraiment. »

Dans un monde âpre où les terres sont pauvres et les semences stériles, le jeune prince Shuna quitte son peuple pour un long et périlleux voyage vers l'ouest, en direction des terres des êtres divins, un lieu où naît et meurt la Lune, pour trouver des graines dorées légendaires, capables de sauver son peuple de la famine. Il a pour unique compagnon de voyage sa fidèle et attachante monture, un Yakkuru, que l'on retrouvera plus tard dans « Princesse Mononoké ».
Lors de son périple, Shuna sauve une jeune fille et sa petite soeur, toutes les deux enlevées par des chasseurs d'hommes. La quête d'un royaume mythique perdu, la présence de pirates retenant prisonnière une jeune fille m'ont rappelé « le Château dans le ciel ».

*
J'ai tout de suite été transportée par cette ambiance singulière et énigmatique, magique et violente, sombre et angoissante, dure et cruelle, où les hommes ont rompu leurs racines avec la nature, mais également avec leur histoire et leur passé, où les petites filles sont vendues comme esclaves.
Pourtant si ce conte oscille entre liberté et servitude, entraide et cruauté, il se dégage malgré tout une grande sagesse et un profond humanisme. le récit est empreint de douceur et de nostalgie.

« Autrefois, les hommes possédaient les graines dorées. Ils les récoltaient, les plantaient, et vivaient grâce à elles. Mais aujourd'hui, les êtres divins sont les seuls à les détenir. Et quand les hommes vendirent leurs semblables aux êtres divins, ils n'obtinrent en échange que des graines mortes. »

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J'ai retrouvé tout l'univers de films d'animation des studios Ghibli. Bien sûr, certains thèmes de prédilection chers au maître de l'animation sont déjà présents dans ce conte :

Celui qui me vient instantanément est sa sensibilité à la nature. Dans ses nombreuses oeuvres, l'harmonie entre l'homme et la nature est souvent rompue.
Ainsi, comment ne pas penser immédiatement au paysage aride et post-apocalyptique de « Nausicaä de la vallée du vent », à ses insectes mutants aux yeux rouges ? Ou encore à la luxuriance de la forêt dans « Princesse Mononoké », à ses questions écologiques ?
L'homme survit dans un environnement dévasté et agonisant qui se dresse contre son oppresseur et se rebelle contre la violence qui lui est faite.

Comme dans la plupart des oeuvres de Hayao Miyazaki, il est aussi question, à travers ce voyage initiatique, de la transition délicate de l'enfance à l'âge adulte, de qualités morales comme la générosité, la solidarité, la tolérance, le sens des responsabilités, le sacrifice, la patience, ...

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La finesse du trait, la délicatesse du dessin à l'aquarelle, la poésie du monde de l'invisible, la richesse des paysages tibétains apportent une touche de douceur, appelle à la contemplation et au rêve.

Les personnages ne parlent pas, mais les émotions sont vives. En effet, le texte épuré, sans dialogues et les illustrations se complètent avec harmonie et subtilité. Tout le talent de Hayao Miyazaki se révèle dans la beauté des décors et des personnages pleins de nuances. Les traits expressifs des visages, les expressions corporelles dessinent les personnalités, les sentiments et la complexité des émotions.

Si le personnage principal est un jeune homme, l'auteur n'hésite pas à donner une place importante à la jeune femme qui se révèle forte et courageuse.

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En résumé, j'ai une fois de plus succombé à l'univers enchanteur et fascinant, vibrant et magique de Hayao Miyazaki. A la fois hors de l'espace et du temps dans sa narration, mais pourtant très réaliste, il porte des messages plus profonds et philosophiques qu'il n'y paraît. En effet, il questionne sur la nature humaine, sur le rapport entre l'homme et le monde dans lequel il vit. Il dénonce l'individualisme de nos sociétés modernes.
Une très belle oeuvre que je vous invite à découvrir !
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Un très chouette livre qui sort de mon genre de prédilection. On y suit les aventures de Shuna, dans un conte intéressant et prenant, un univers dans lequel on est rapidement plongé. Les illustrations sont très belles, et le récit est sympathique à suivre. Une belle découverte.
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Shuna est un prince dans une petite province très reculée et très pauvre. Les terres sont stériles ou presque, les récoltes sont maigres faute d'avoir des graines pour réensemencer leurs champs. Il décide de partir vers l'Ouest pour trouver enfin la graine miraculeuse. Droit et fier, il va croiser des esclavagistes, des géants, des forêts fabuleuses, ira jusqu'au bout de la terre pour trouver cette hraine source d'espoir. Il devra se battre, sauvera deux soeurs d'un sort funeste et sera à sauver à son tour.
Une épopée magique dans un monde qui ressemble au Tibet et au Moyen Orient, un conte qui comporte des personnages maléfiques et surtout un petit prince généreux. L'aquarelle releve le graphisme doux de Miyazaki. Une jolie histoire qui aurait fait sans nul doute un bel animé.
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Les éditions Sarbacane proposent au public francophone de découvrir l'un des anciens travaux du maître Miyazaki, publié au Japon en 1983. Cet ouvrage inspiré d'un conte folklorique tibétain, permet à la fois de cerner le style de Miyazaki et comment celui-ci s'est ensuite développé à travers ses films, mais aussi de saisir quelques thématiques chères à l'auteur (notamment l'écologie), qu'il s'est appliqué à déployer dans ses histoires. Cet album n'est pas réellement un manga, mais plutôt un album illustré. On y retrouve des références directes à ses travaux qui ont suivi. L'ouvrage se complète par une postface qui permet d'en cerner les enjeux.


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Gros phénomène de cette fin d'année, la première publication française du Voyage de Shuna de Hayao Miyazaki. Publié au Japon en 1983, il aura donc fallu attendre 40 ans pour découvrir enfin cette oeuvre fondatrice du célèbre réalisateur d'animation. En tant que grande admiratrice des films de Miyazaki, j'ai évidemment été très curieuse de découvrir ce roman graphique.

Bien que cette oeuvre se lise comme un manga, l'intérieur ne rappelle en rien ces codes. Composée de magnifiques aquarelles, le Voyage de Shuna s'apparente plus à un storyboard ou concept art d'animation. L'histoire comprend peu de dialogues et est racontée comme un conte. Dans les notes de l'auteur on apprend justement que Miyazaki s'est inspiré d'un conte populaire tibétain qu'il a longtemps rêvé d'adapter au cinéma «J'abandonnais l'idée, pensant que si une version animée voyait le jour, ce serait sans doute en Chine - mais maintenant (...) j'ai élaboré une sorte d'adaptation visuelle à ma façon.»

Ce conte, c'est l'Odyssée de Shuna, prince d'une contrée reculée. Inquiet des mauvaises récoltes successives, il décide d'entreprendre un long voyage vers l'ouest à la recherche d'une graine miraculeuse qui pourrait sauver son peuple de la faim. Une aventure qui le mènera jusqu'au Pays des Dieux. Impossible de ne pas penser à “Princesse Mononoké” ou “Nausicaa” en découvrant l'histoire de Shuna. le prince va combattre l'injustice et découvrir une nature vivante peuplée de créatures étranges. Son périple l'amènera à la rencontre de Théa, une jeune héroïne dont les traits et le caractère déterminé rappelle avec plaisir les célèbres héroïnes du réalisateur. Lire l'histoire de Shuna c'est comme se replonger dans un conte connu et découvrir pourtant un univers totalement nouveau. C'est évidemment un très bel objet à offrir à tout fan du réalisateur !

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