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Citations sur Souvenirs Dormants (75)

Ces deux livres étaient minces et avaient plutôt l'aspect de brochures : Essais sur le bouddhisme zen, de Suzuki, deuxième volume, aux éditions Adrien Maisonneuve, et Le Rite sacré de l'amour magique, de Maria de Naglowska. Je les ai toujours depuis cinquante ans et je me demande pourquoi certains livres ou certains objets s'obstinent à vous suivre à la trace toute votre vie, à votre insu, alors que d'autres, qui vous étaient précieux, vous les avez perdus.
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Je me demande si le souvenir lointain et confus d'un après-midi d'été passé à Saint-Maur ne m'a pas fait écrire, quarante-six ans plus tard, dans un cahier, à la date du 26 décembre 2011, ces quelques lignes :
Rêve. Je suis en présence d'un commissaire de police qui me tend une convocation sur du papier jauni. La première phrase évoque un crime sur lequel je dois témoigner.
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... si l'on pouvait revivre aux mêmes heures, aux mêmes endroits et dans les mêmes circonstances ce qu'on avait déjà vécu, mais le vivre beaucoup mieux que la première fois, sans les erreurs, les accrocs et les temps morts... ce serait comme de recopier au propre un manuscrit couvert de ratures.
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Si l’on pouvais revivre aux mêmes heures, aux mêmes endroits et dans les mêmes circonstances ce qu’on avait déjà vécu, mais le vivre beaucoup mieux que la première fois, sans les erreurs, les accrocs et les temps morts... ce serait comme recopier au propre un manuscrit couvert de ratures...
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Paris, pour moi, est semé de fantômes, aussi nombreux que les stations de métro et tous leurs points lumineux, quand il vous arrivait d’appuyer sur les boutons du tableau des correspondances.
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À mesure que passent les années, vous finissez sans doute par vous débarrasser de tous les poids que vous traîniez derrière vous et de tous les remords.
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Je m’étais inscrit à la Sorbonne juste pour prolonger mon sursis militaire, mais je n’assistais jamais aux cours.
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Je tente de mettre de l’ordre dans mes souvenirs. Chacun d’eux est une pièce de puzzle, mais il en manque beaucoup, de sorte que la plupart restent isolées. Parfois, je parviens à en rassembler trois ou quatre, mais pas plus. Alors, je note des bribes qui me reviennent dans le désordre, listes de noms ou de phrases très brèves. Je souhaite que ces noms comme des aimants en attirent de nouveaux à la surface et que ces bouts de phrases finissent par former des paragraphes et des chapitres qui s’enchaînent. En attendant, je passe mes journées dans l'un de ces grands hangars qui ressemblent aux garages d'autrefois, à la poursuite de personnes et d’objets perdus.
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Un jour, sur les quais, le titre d’un livre a retenu mon attention, Le Temps des rencontres. Pour moi aussi, il y a eu un temps des rencontres, dans un passé lointain. À cette époque, j’avais souvent peur du vide. Je n’éprouvais pas ce vertige quand j’étais seul, mais avec certaines personnes dont justement je venais de faire la rencontre. Je me disais pour me rassurer : il se présentera bien une occasion de leur fausser compagnie. Quelques-unes de ces personnes, vous ne saviez pas jusqu’où elles risquaient de vous entraîner. La pente était glissante.
Je pourrais d’abord évoquer les dimanches soir. Ils me causaient de l’appréhension, comme à tous ceux qui ont connu les retours au pensionnat, l’hiver, en fin d’après-midi, à l’heure où le jour tombe. Ensuite, cela les poursuit dans leurs rêves, parfois pendant toute leur vie. Le dimanche soir, quelques personnes se réunissaient dans l’appartement de Martine Hayward, et moi je me trouvais parmi ces gens-là. J’avais vingt ans et je ne me sentais pas tout à fait à ma place. Un sentiment de culpabilité me reprenait, comme si j’étais encore un collégien : au lieu de rentrer au pensionnat, j’avais fait une fugue.
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Pour moi aussi, il y a eu un temps des rencontres, dans un passé lointain. A cette époque, j'avais souvent peur du vide. Je n'éprouvais pas ce vertige quand j'étais seul, mais avec certaines personnes dont justement je venais de faire la rencontre. Je me disais pour me rassurer: il se présentera bien une occasion pour leur fausser compagnie.
p.9 incipit
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