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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un premier roman fin, subtil et délicat. Moderne aussi, avec l'histoire de Bérénice, jeune maman désormais placardisée mais habituée comme les femmes de sa famille, comme de longues lignées de femmes, à s'effacer devant le désir des hommes, le regard des hommes, leur ambition aussi.
Bérénice va essayer d'enfin se chercher, se trouver.
Bérénice Barbaret Duchamp, une nouvelle BBD, Belle au Bois Dormant. Depuis longtemps effacée, en retrait, endormie.
Bérénice va essayer de trouver sa voie, se trouver enfin.
Avec le soutien de son mari, mais surtout avec l'éveil de son bébé, et avec les rencontres régulières avec son professeur de chant, Guillaume. Car Bérénice s'est inscrite à une formation pour "trouver sa voix/voie".
Une écriture intéressante et fine, une auteure dont j'attends les prochains livres, et encore une bonne pioche chez Mercure de France qui publie souvent des romans originaux.
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« Il y a ce conte qu'on connaît tous. Une jeune fille, à la suite d'une malédiction, tombe en sommeil. Son évanouissement n'ôte cependant pas les couleurs vives de son teint, ses joues sont incarnates et ses lèvres comme du corail. Cette jeune fille, c'est BBD, la Belle au bois dormant, et BBD c'est aussi toi, Bérénice Barbaret Duchamp, trente-trois ans, cadre moyenne, mariée, un nourrisson, flottant depuis près de vingt ans dans un sommeil singulier. » Pour son premier roman, Anne-Sophie Monglon revisite le conte de la Belle au bois dormant, mais dans une version XXIe siècle. C'est au moment où elle aurait pu – dû ? – croquer la vie à pleines dents que Bérénice est victime de la malédiction. le bac en poche, elle préfère s'effacer pour que Luc, son amoureux, ne lui reproche pas de le détourner de ses objectifs scolaires. Au fil des années et malgré des études brillantes, un emploi dans une grande agence de com et un mari architecte, elle va rester en retrait, reproduisant un schéma bien ancré : « Toutes ces femmes, on leur a appris à mettre en sommeil leurs aspirations. Et elles ont été consentantes, ont préféré rester au chaud plutôt que lutter. C'était le prix à payer, ont-elles cru, pour être acceptées dans un monde d'hommes. »
Et ce n'est sans doute pas sa récente grossesse qui va la réveiller. Après la naissance de Pierre, elle voit aussi ses attributions se réduire comme peau de chagrin. Ajoutez un mari peu présent pour tenter de contrer son Baby blues et vous aurez les ingrédients d'un drame ordinaire dans lequel Bérénice s'enfonce.
Pour la secouer Anne-Sophie Monglon choisit la seconde personne du singulier. Ce «tu» de l'injonction. Car en effet, «il serait temps que tu fasses entendre la voix qui dit je, qui ne se planque pas» Pour ce faire, un coach vocal vient à son secours.
Guillaume est un prof de chant, mais aussi un auteur qui entend produire un nouvel album. Avec lui, Bérénice va enfin trouver un moyen d'avancer. Mais parviendra-t-elle à se réveiller ? C'est tout l'enjeu de ce roman qui, mieux que bien des études sociologiques, nous explique la violence d'un système qui entend placer l'homme devant la femme, consciemment ou inconsciemment, au sein de la famille et surtout au sein de l'entreprise. Un roman très original dans la forme et puissant sur le fond. Bref, une jolie réussite !

Lien : https://collectiondelivres.w..
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Lorsque Bérénice retourne travailler dans sa boîte de com' après son congé mater, on la prévient, elle n'a plus à s'occuper des prezzes, les Présentations en interne des Cahiers documentaires qu'elle rédigeait. C'est une autre fille, celle qui l'a remplacée en son absence, qui s'en charge désormais. Bérénice ose à peine s'avouer qu'elle se sent soulagée : les comptes rendus à l'oral, ça n'est pas pour elle.
Clara, sa copine, adjointe de la DRH, ne voit pas du tout les choses de la même façon et tente de la faire réagir : « ton job a été amputé », « ton problème, c'est que tu es trop peu VISIBLE », « il y a celles qui prennent la lumière et celles qui sont périphérisées », « placardisées » et « tu risques de bientôt en faire partie » lui assène brutalement Clara pour lui ouvrir les yeux . Il faut selon elle « comprendre le concept de soi comme marque » (je vous jure, ça existe, ça s'appelle le personal branding - 1. quand je vous dis qu'on touche le fond... - 2. plus je vieillis, plus je me dis que le monde de l'entreprise n'était VRAIMENT pas fait pour moi !), donc, il faut : parler de soi, se répandre partout sur la toile, les réseaux sociaux, se vendre, se montrer, « occuper l'espace », raconter son accouchement sur Facebook, son amour pour l'opéra baroque et les éclairs au chocolat, attendre fébrilement les like, les espérer nombreux et enfin seulement, EXISTER, être VIVANT ! Une société où le paraître a supplanté l'être et où l'image est le maître mot...
Mais le problème, c'est que Bérénice est d'une autre époque, d'un temps où « la pudeur pouvait être une qualité ». Tiens, c'est vrai, le mot « pudeur » semble maintenant complètement désuet, je ne sais même pas si mes élèves en connaissent le sens et savent qu'à une époque, on évitait de parler de soi - il faudra que je vérifie dès demain… Je sens que lorsque je vais leur expliquer le sens de ce mot, ils vont ouvrir de grands yeux et me rire au nez !
« On pourrait raconter ta vie d'adulte, amoureuse comme professionnelle, par tes retraits, effacements, défections, seconds rôles, planques derrière les arbres, choix par défaut qu'ensuite tu ne cherches plus à remettre en cause ... N'en as-tu pas assez ? » lui demande cette petite voix qui tente de la réveiller...
Pour exister maintenant, et notamment dans le monde de l'entreprise, il faut se placer au devant de la scène, être visible, sous le feu des projecteurs. Alors, quand Bérénice se voit proposer un stage pour « faire entendre sa voix », elle s'inscrit et écoute, de loin au début, Guillaume, le formateur.
L'histoire de Bérénice est celle d'une femme effacée, d'une « invisible » : « c'est BBD, la Belle au bois dormant... Bérénice Barbaret Duchamp, trente-trois ans, cadre moyenne, mariée, un nourrisson, flottant depuis près de vingt ans dans un sommeil singulier. », une femme que l'éducation, la société, la vie ont gommée lentement : « Tu es issue d'une procession de femmes pour qui s'effacer est devenu une activité, surjouant leur faiblesse, je ne sais rien faire, je ne comprends rien, je suis si vite perdue... ». C'est vrai, on a vite fait inconsciemment d'endosser le costume que la société nous tend, de penser que rien ne peut être autrement puisque c'est comme ça depuis la nuit des temps, on a vite fait de se taire, de renoncer, de faire comme si ce n'était pas pour nous parce que nous, on ne peut pas (on est moins fortes physiquement), on ne sait pas (on est moins fortes intellectuellement), on n'a pas l'habitude (on ne l'a jamais fait). Et puis, pas la peine de discuter, les choses importantes se règlent entre hommes. Alors, pour se faire entendre, il faut faire du bruit, taper du pied, griffer, mordre : pour certaines, c'est envisageable, pour les autres, juste pas possible comme on dit maintenant, alors, c'est l'engloutissement, ciao, pas vue, pas retenue, oubliettes… Pas facile d'exister dans ce monde de brutes !
J'ai beaucoup aimé ce roman, l'histoire d'un éveil, celui d'une femme qui n'aime pas la lumière mais qui va petit à petit venir au monde, y prendre sa place et vivre, c'est l'histoire d'une renaissance et d'un retour à la vie.
L'auteur a choisi d'écrire à la deuxième personne, et ce « tu » m'a fait penser au « tu » de Sarraute dans Enfance : c'est un pronom (la petite voix bien enfouie de sa conscience?) qui réveille, qui appelle doucement « tu m'entends ? », qui ramène progressivement à la vie et j'ai trouvé ce choix d'écriture particulièrement judicieux. En même temps, il était impossible à la narratrice de dire « je » puisque d'une certaine façon, au début, elle n'existe pas...
Un très beau texte tout en nuances qui exprime une double violence : celle d'une société où la femme occupe bien souvent la place que les hommes lui assignent et où il faut à tout prix se vendre pour exister. Pour celles qui n'aiment ni l'ombre ni les projecteurs, pas facile de trouver sa place !
Lien : http://lireaulit.blogspot.fr/
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C'est l'histoire d'une femme qui pourrait être nous...A son retour de congé maternité, une jeune cadre d'entreprise, Bérénice, remarque qu'on la met progressivement à l'écart dans son entreprise. Décontenancée, la jeune femme se décide à entreprendre un stage de développement personnel. Elle se lie d'amitié avec le formateur, également musicien. Cette rencontre lui donnera la volonté de se réapproprier sa vie.
Comment se sentir placardisée après un retour de congé maternité, l'impression de passer à côté de sa vie...

Je n'ai pas aimé le style littéraire de l'auteur qui dit tu pour parler de Bérénice. le style d'écriture ne m'a pas convenu du tout. Lecture difficile à cause du rythme, de l'écriture...
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Un style très classique - voire académique- au service d'une histoire très moderne ! Ne vous fiez pas au titre qui flaire le « cucul la praline », on ne plonge pas dans un monde manichéen et rose bonbon d'un conte de fées. le titre joue en contre-pied. le roman traite du monde de l'entreprise – sans verser dans la caricature –, du couple et de la nécessité de trouver sa voie, de donner du sens à son existence, tout cela sans plonger dans le livre « feel good » ou la « chick-lit ». Car oui, l'histoire se construit dans la nuance et au travers d'un prisme d'une grande sensibilité. Pas de grandes effusions, pas de grands sentiments, pas de recettes toutes faites, l'héroïne tâtonne, ânonne son avenir professionnel et personnel.
Le roman est très bien écrit dans un style personnel indéniable. Une écriture pastel, posée, mesurée qui avance à pas de loup. On sent un très gros travail sur le style, chaque mot a été pesé, poli, pensé. On ne brusque pas le lecteur, on l'entortille. Chaque phrase ne nous amène pas d'un point A à un point B, mais boucle, hypnotise. Cette forme est en adéquation avec l'état d'esprit de Bérénice qui cherche ce qu'elle veut, qui cherche où aller.
La narration à la deuxième personne est originale, remarquable en tant qu'exercice de style et pertinente, car cette forme impose une distance entre le lecteur et Bérénice, ce que Bérénice fait elle-même avec les autres personnages dans le roman. Original et bien vu !
Si on voulait caractériser ce style en le comparant à des écrivains « références », on pourrait dire qu'on est face à une écriture plus proustienne que célinienne. Des phrases longues et mélodieuses, un sens de l'observation et du détail affûté. le texte regorge de trouvailles langagières, sans tape-à-l'oeil, et tout en conservant une grande fluidité.
On attend avec impatience le deuxième roman de cette nouvelle auteure !
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Derrière une charge apparente contre la radicalisation du monde du travail, la mise au placard de certaines salariées, ce premier roman élégant dresse surtout le portrait d'une femme qui partage les mêmes initiales que la Belle au Bois Dormant, mais pas seulement. Bérénice Barbaret Duchamp a pris l'habitude d'être spectatrice de sa propre vie, elle fait partie de ces "invisibles" qui regardent passer le train, qui se "laissent traverser par le lent tapis roulant du temps", "rétifs à l'action, tentés par les marges, s'absentant du moment avec une facilité inouïe". Elle va doucement sortir de sa torpeur au contact d'un musicien en qui elle entrevoit un possible alter ego.
Avec une écriture ciselée, qui happe dès les premières lignes, Anne-Sophie Monglon parvient à faire passer un message social tout en dessinant avec grâce et habileté les trajectoires compliquées de ses personnages, en qui on s'identifie assez facilement.
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Bérénice, l'héroïne de ce livre, pourrait aussi s'appeler par votre prénom ou celui d'une collègue / d'une amie / d'une soeur...
Bérénice c'est la représentation féminine d'un mal sournois qui ronge parfois certaines femmes lors de leur retour au travail après un congé maternité, celui de la culpabilité...ne pas se sentir à sa place, avoir peur de revenir, peur aussi de laisser son enfant, peur de devenir une autre.

L'auteure de ce premier roman nous livre ici un récit assez dur sur un retour à la vie professionnelle. le monde du travail n'est pas encore assez prêt, à mon avis, à voir revenir ces femmes qui choisissent de mener de front une vie familiale et une vie professionnelle. Pourtant à notre époque ce n'est plus extraordinaire...
Malgré tout, les moeurs évoluent lentement et Bérénice aura la sensation d'en faire encore les frais alors que tout autour d'elle continuera de fonctionner comme avant son départ.

Mais la maternité c'est aussi un moment privilégié pour avancer en tant qu'individu. Doit-on tout donner au travail pour avoir l'impression d'exister ? Doit-on continuer de faire semblant "oui moi j'arrive à tout mener de front" pour prouver que nous avons notre place ?

Ce moment particulier de la vie est parfois aussi le point de départ d'une autre réflexion, celle qui amène un sens à la vie et qui permet de se positionner.

Bérénice nous fera suivre son cheminement intérieur et découvrira qu'il existe autre chose que son bureau. Elle fera la connaissance d'un coach, Guillaume, qui sans le vouloir, amènera Bérénice à une réflexion profonde sur ce qu'elle souhaite pour son avenir.

Ce livre n'a rien à voir avec un livre de développement personnel. Il commence à un point zéro et nous emmène avec Bérénice sur une autre voie que celle imaginée au début du récit.
Une lecture vraiment très sympa dans le cadre des 68 premières fois, une écriture qui est agréable et fluide et un thème qui est d'actualité.


Lien : https://leslecturesdelailai...
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J'ai lu ce premier roman grâce aux 68 premières fois.

Le narrateur s'adresse à Bérénice, 33 ans, chargée de documentation dans une grande entreprise de communication. A son retour de congé maternité Bérénice se retrouve sur la touche, elle ne comprend plus le monde du travail dans lequel elle évolue, ne trouve plus de sens à son travail. D'un naturel effacé, elle ne réagit pas à la violence du monde du travail mais son mari Mathieu et son amie Clara la poussent à se battre.

Parallèlement elle peine à trouver sa place de mère auprès de son fils Pierre et la place qu'elle occupe dans son couple est complètement à réinventer.

Bérénice fait partie des invisibles, elle a toujours préféré être dans l'ombre. Depuis son entrée dans l'âge adulte, en échange du regard que les hommes portent sur elle, elle a choisi de s'effacer devant eux, d'être toujours au second plan.
A l'occasion d'une formation au sein de son entreprise sur le thème "Placer sa voix pour trouver sa voie", elle rencontre Guillaume, le formateur professeur de chant et musicien. La complicité qui nait entre eux va l'aider à exister autrement, à trouver sa voie.

Anne-Sophie Monglon crée un très joli lien entre Bérangère et BBD, la Belle au Bois Dormant, toutes deux "endormies". "Nous qui laissons la vie nous traverser, ne nous y sentant pas aux commandes, abandonnant ces commandes à d'autres, nous, rétifs à l'action, tentés par les marges, nous absentant du moment avec une facilité inouïe. Nous, les invisibles."

Anne-Sophie Monglon explore la personnalité et le passé de Bérénice pour comprendre pourquoi et quand elle s'est réfugiée dans la rêverie, dans le repli sur soi. Avec une extrême finesse et une infinie délicatesse, elle décrit l'éveil de Bérénice parallèle à celui de son fils de quelques mois qui s'éveille à la vie en même temps que sa mère investit la sienne. Cerise sur le gâteau, ce roman que j'ai trouvé très juste et lumineux est écrit d'une plume magnifique.
Une auteur à suivre...
Lien : https://leslivresdejoelle.bl..
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Rentrée littéraire 2017 : Parution le 31 août 2017 aux Éditions Mercure de France.

Bérénice est trentenaire et cadre chevronnée spécialisée dans la communication chez « No Logo ». Elle est l'heureuse maman du petit Pierre, mais lorsqu'elle revient de son congé maternité, tout a changé. Sa remplaçante l'a bel et bien remplacée, son poste est alors totalement remanié. Des tâches dénuées de sens et d'utilité, elle est mise au placard.
Son entourage et quelques collègues proches la pousse à se ressaisir. Elle décide donc de suivre une formation de développement personnel « Chercher sa voix pour trouver sa voie ».
A l'occasion de ce stage, elle fait la connaissance de Guillaume, son formateur. Cette rencontre va être très révélatrice pour Bérénice, elle va l'aider à se remettre en course, à se poser les bonnes questions. Ses moments partagés avec lui, de plus en plus fréquents, vont leur procurer un certain bien-être, sans pour autant aboutir à une relation plus intime. La musique va les lier, les enrober et les accompagner.
L'écriture de ce roman, à la 2ème personne du singulier, peut surprendre… le « Tu » ici employé place le lecteur au coeur de cette histoire, comme si soudainement il en devenait son personnage. Anne-Sophie Monglon pose au fil de ces pages des mots que beaucoup de personnes vivent sans pouvoir les prononcer, sans pouvoir décrire cette situation qu'est leur vie, diminuante, dégradante… qui tend vers une forme de résilience, se redresser, faire face et avancer. Une leçon de vie, dépourvue de « pathos » et sans fioritures… Des mots pour des maux…

Quelques jolies phrases :
« Vous n'avez jamais vraiment parlé de vous comme les gens qui ont envie de se connaître le font. Et tu as accepté ça, rester en surface, dans cette distance, tous ces instants où vous vous êtes frottés l'un à l'autre, mais où, au fond, il ne s'est rien passé. »
« … faire quelque chose d'un peu moins con, c'est le moins que je puisse faire. »
« … à qui a de la chance, le bien vient même en dormant. »
Lien : https://littelecture.wordpre..
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