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Citations sur L'hippopotame et le philosophe (11)

Aimer la nature c’est un devoir sans doute, mais c’est plus encore : un privilège, une grâce ; ce n’est plus seulement réparer une injustice, c’est accepter un message.
Un message consolateur, celui qu’un penseur moderne énonçait ainsi : “Il n’y a plus de solitude pour celui qui a retrouvé les racines cachées qui joignent l’homme à la nature. Il n’y a plus de découragement pour celui qui voit la beauté du monde.”
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L’homme évolue, il se différencie, il se spécialise. Les squelettes fossiles des Homo sapiens africains embarrassent beaucoup l’anthropologiste qui, sans pouvoir y reconnaître des Nègres, des Bushmen, des Europoïdes typiques, retrouve, inextricablement mêlés, des caractères de tous ces groupes, et d’autres encore, australoïdes par exemple. Ce qui n’a rien d’ailleurs d’étonnant, les races fortement individualisées, le Nègre par exemple, n’ayant rien de primitif et descendant d’un moins nègre, d’un négroïde ; ce qui explique que nous ne connaissons aucun document fossile pouvant se rapporter au Nègre vrai, produit d’une spécialisation tardive.
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Aucune raison pour que l’homme fasse le fier, ne subisse le commun destin des autres animaux, et n’ait pas d’ancêtres. Il en a.
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Qu'il est dangereux d'employé un mot sans en connaître le sens exact, qu'il est difficile souvent de déterminer celui-ci. Vous pensez bien que le Petit Larousse n'y suffira pas toujours. Que de confusions, que d'erreurs, que de volontaires supercheries aussi, derrière des mots employés à tort et à travers, par ignorance, ou détournés par la passion de leur sens véritable. Songez aux avatars du mot race, par exemple, dès que, sorti des mains du savant, il tombe dans celles du propagandiste. Vous-même, ne vous arrive-t-il jamais d'oublier qu'émerite signifie proprement en retraite et nullement éminent, qu'éviter n'admet pas de complément indirect, et que promettre, ne pouvant concerner que le futur, ne saurait être un synonyme d'assurer?
Personne n'est à l'abri de semblables défaillances.
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Le mythe des Sirènes, que l’imagination poétique des Anciens décrivait comme des femmes marines à queue de poisson, et dont la voix mélodieuse fascinait les matelots, doit probablement beaucoup aux Dugongs. Ces pesantes bestiasses n’ont, à vrai dire, rien de bien féminin et elles ne chantent pas.
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La race est avant tout définie par une association de caractères purement physiques, choisis parmi les plus importants, taille du corps, forme du crâne, de la face, proportion des membres, couleur des yeux, de la peau, des cheveux, etc. Elle n’a donc, a priori, rien de commun avec le peuple, la nationalité, la langue, la culture ou les mœurs. En présence d’un crâne, nous pourrons souvent déterminer à quelle race il appartient, mais il ne nous apprendra jamais rien sur la langue ou la religion de son propriétaire. Inversement, un texte ou un vocabulaire nous permettront de leur assigner une place dans la classification des langues humaines, ils ne nous diront rien sur la forme du crâne, la stature, la couleur du peuple parlant cette langue.
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L’origine de l’homme – précisons : de son être physique – est donc aujourd’hui à peu près éclaircie. Il s’est dégagé si lentement de l’animalité que nous ne savons au juste où placer la coupure, où finit le singe et où commence l’homme. Cette étrange aventure est aujourd’hui connue, pour l’essentiel, du moindre écolier et il n’y a plus aucune hérésie à accepter les résultats de la recherche scientifique.
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Les hommes fossiles sont, malheureusement, extrêmement rares, ce qui se comprend si l’on songe que la conservation en terre d’un squelette exige des conditions très spéciales. Dans la plupart des cas, les ossements de nos ancêtres ont totalement disparu. On doit le regretter, puisque ce sont les seuls documents pouvant nous apprendre quelque chose et des caractères physiques des populations préhistoriques, et de l’origine de l’espèce humaine. Si les documents sont rares, tant s’en faut qu’ils aient tous encore été découverts et livrés à l’indiscrète curiosité des anthropologistes.
On ne doit pas désespérer, car nul n’eût pu soupçonner il y a seulement cinquante ans que l’on saurait une fois tout ce que nous connaissons aujourd’hui touchant l’origine de l’homme et des races humaines. Les découvertes en pareil domaine se font généralement par hasard, par pur hasard.
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Dans la légende des Pygmées l’on ne voulait voir, l’on ne pouvait voir, qu’une charmante et folle invention comme les danses des Amours ou les bacchanales des Silènes. On souriait de tant d’auteurs graves, philosophes, historiens, géographes, naturalistes, qui avaient parlé sérieusement, comme d’êtres réels, de ces imperceptibles bouffons et l’on approuvait Strabon d’avoir, seul dans l’Antiquité, repoussé la légende des Pygmées.
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On raconte que Newton voyant tomber une pomme a eu l’intuition de la gravitation universelle ; il se peut qu’un génie, quelque jour, voyant voler à tous vents un parachute de Strophantus, pénètre le mystère de l’intention biologique et de la finalité.
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