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Jean Balsamo (Éditeur scientifique)Michel Magnien (Éditeur scientifique)Catherine Magnien (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070115051
2080 pages
Gallimard (16/05/2007)
  Existe en édition audio
4.05/5   762 notes
Résumé :
À bien des égards, Les Essais constituent l'œuvre fondatrice des lettres françaises et de la pensée occidentale moderne, dont Montaigne est l'un des pères. Or rares sont ceux qui, en France, peuvent vraiment lire Montaigne, hormis les spécialistes, à cause des difficultés du moyen français. Une nouvelle édition des Essais s'imposait, non pas " modernisée " et encore moins " traduite en français moderne ", mais rajeunie et rafraîchie, pour rendre enfin accessible l'œ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (58) Voir plus Ajouter une critique
4,05

sur 762 notes
Ce fut une lecture de longue haleine. Volumineux d'une part et pas si aisé à déchiffrer par moments. C'est qu'on ne parle plus tout à fait comme il y a 435 ans. Certes, on a adapté l'orthographe et la ponctuation, mais on a scrupuleusement gardé les tournures de phrases, expressions et mots disparus intacts, sous peine de défigurer le texte. Mais on a fait un bon effort pour simplifier le problème en mettant sur la page même les définitions, sens de mots différents d'aujourd'hui et traductions des citations qui émaillent le texte (c'est du moins le cas dans l'édition folio). Il m'a fallu cependant relire certaines phrases plusieurs fois avant d'en saisir le sens ou l'idée. Malgré ces contretemps, l'intérêt est définitivement présent.

D'abord, on découvre la merveilleuse personnalité de ce vénérable bonhomme, raisonné, amoureux de la vérité, sans-façon et qui se moque volontiers de lui-même. Dans ses actions et ses idées, il est le gros bon sens incarné, en quelque sorte.

Ensuite il parle de TOUT. Absolument tout. Si un essai vous lasse quelque peu, vous pouvez être sûr qu'un autre abordera un sujet qui vous intéresse. Vous serez peut-être surpris de voir exprimé en ce langage du XVIe siècle vos propres cogitations, tant la majorité de ces discours et sujets sont intemporels. Ce qui m'amène au point suivant.

Comme tout ces lettrés des siècles passés, Montaigne affectionne la littérature et l'histoire de l'antiquité. Il rapporte une multitude d'anecdotes et de citations de ce passé déjà vieux de mille ans et plus pour lui. Pour quelqu'un comme moi qui ne s'est jamais penché sur cette antiquité, il s'agit d'un merveilleux aperçu et introduction.

Mais il ne se borne pas là, et vous vivrez aussi sa propre époque, de guerres et de découvertes. Vraiment une mine inépuisable d'idées, d'anecdotes et de philosophie. Vous rirez aussi, car il peut se montrer hilarant et mordant.
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"C'est icy un livre de bonne foy, lecteur. Il t'advertit dés l'entrée, que je ne m'y suis proposé aucune fin, que domestique et privée. Je n'y ay eu nulle consideration de ton service, ny de ma gloire. Mes forces ne sont pas capables d'un tel dessein. Je l'ay voué à la commodité particuliere de mes parens et amis : à ce que m'ayant perdu (ce qu'ils ont à faire bien tost) ils y puissent retrouver aucuns traits de mes conditions et humeurs, et que par ce moyen ils nourrissent plus entiere et plus vifve, la connoissance qu'ils ont eu de moy. Si c'eust esté pour rechercher la faveur du monde, je me fusse mieux paré et me presanterois en une marche estudiée. Je veux qu'on m'y voie en ma façon simple, naturelle et ordinaire, sans contention et artifice : car c'est moy que je peins. Mes defauts s'y liront au vif, et ma forme naïfve, autant que la reverence publique me l'a permis. Que si j'eusse esté entre ces nations qu'on dict vivre encore sous la douce liberté des premieres loix de la nature, je t'asseure que je m'y fusse tres-volontiers peint tout entier, et tout nud. Ainsi, lecteur, je suis moy-mesmes la matiere de mon livre : ce n'est pas raison que tu employes ton loisir en un subject si frivole et si vain. À Dieu donq, de Montaigne, ce premier de Mars mille cinq cens quatre vins."

C'est par cet avertissement au lecteur que Montaigne entame ses fameux Essais. En écrivain maniaque, il en fera trois publications, s'efforçant de corriger ses premiers jets. Je ne sais pas s'il s'agit réellement "d'un livre de bonne foi", on peut en discuter. Ceci dit, il s'agit d'un riche témoignage de la société de son temps. En philosophe, Montaigne s'interroge sur la complexité de l'homme, notamment sur le corps et l'âme. Contrairement à la pensée de l'époque, il va s'attacher à montrer que les deux sont étroitement imbriqués. Rien n'est tabou pour lui. C'est ainsi qu'il abordera tous les thèmes : vie, mort, sexualité, désir, amitié etc...

Si je remettais en question la "bonne foi", c'est que ce texte n'est en rien objectif. Montaigne fustige souvent ses contemporains et se montre quelque peu en donneur de leçons. Ceci dit, les dites leçons sont tellement bien amenées que l'on s'y laisse prendre avec plaisir.
Lien : http://www.lydiabonnaventure..
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A l'heure d'évoquer cet ami fidèle, mort en 1592, mon propos ne sera point d'une quelconque érudition, que d'autres, dans un français plus digne de la vénérable Sorbonne, manient mieux que moi.
Quoique l'aisance de son dialogue avec les ancêtres latins donne clairement à voir sa vaste culture classique, Michel de Montaigne cultive dans ses Essais un langage des plus simples (pour l'époque), "naturel et ordinaire, sans contention ni artifice". Il me semble qu'un commentaire aussi personnel que simple lui est dû.
"Mon dessein est de peindre" cette belle rencontre que je fis, depuis la première page de ces Essais, jusques à la dernière, durant plusieurs années. Montaigne réservait ces Essais comme une commodité pour se faire connaître de ses parents et amis, quand il aurait quitté cette terre. N'étant point, à ma connaissance, de sa famille, c'est donc en ami que je parlerai de lui.
Comme beaucoup, je le rencontrai au détour d'une page d'un manuel scolaire (Lagarde et Michard je crois). Cet homme se décrivait alors, après une vie d'aventure, à courir le monde et les femmes, à voyager et survivre au milieu des guerres et intriques politiques de son temps, à faire profiter autant que possible les Princes, puis ses concitoyens bordelais, de son humanisme engagé, prenant refuge dans sa bibliothèque.
Au coeur de la tour du château de Montaigne, il entreprenait de livrer son âme non à Dieu mais à qui voudra, dans cette entreprise de prime abord pleine de vanité, et finalement au contraire tellement belle d'humanité et de simplicité, de parler de lui-même (ce que nous faisons tous, tout le temps, en définitive.... ) Grâce à cet abandon de fausse pudeur, j'eus la joie et l'honneur de me sentir dans l'intimité de cet honnête homme du XVIème Siècle incarné.
L'évocation de ce sage retiré en son château de Montaigne nourrit mon désir au fil des pages du 1er volume des Essais. A l'âge où d'autres jeunes gens s'imaginent pilote de ligne ou ingénieur informatique, je rêvais, moi, d'une telle retraite, après une même vie de voyages, d'aventure et d'expérience des relations humaines, en notre temps.
Il faut sans doute plus de temps au XXIème siècle pour réaliser cette ambitieux programme humaniste, probable utopie, et la retraite n'est pas pour tout de suite (pour peu qu'elle arrive un jour), mais la lecture des tomes 2 et 3 des Essais, achevée une première fois à l'âge de 38 ans (âge qu'avait Montaigne quand il entreprit leur rédaction) continue à me hanter avec bonheur dans cette vie. Quelle joie, en écrivant ce commentaire, de constater que cette ambition n'a pas varié depuis 25 ans, et que mes choix d'études, de métier et de vie continuent de s'inspirer de cette vision de l'existence humaine, face aux pièges de l'ambition, de l'habitude, des déceptions.
Probablement l'un des rares livres que je relirai.
Monument de littérature, témoignage historique ou autobiographique, oeuvre moraliste, philosophique.... pour moi peu importe, Michel de Montaigne fait partie de ces grands frères qui me guident sur un chemin d'humanité avant tout, et dont les doutes et les remises en question, les rires et les coups de colère, les inquiétudes et les bosses de la vie, répondent aux nôtres, suscitant l'émotion d'un partage au-delà des siècles.
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Ah ! Montaigne... Je me suis baladé, tranquillement, à mon rythme, pendant presque un an avec lui. C'est peu de dire que ce fut plaisant : j'aime cet homme, ce Brassens du XVIe siècle, profondément bon, sceptique et gai, humble et indulgent, simple mais profond, si particulier et pourtant si universel.

« Qu'un pareil homme ait écrit, véritablement la joie de vivre sur terre s'en trouve augmentée. » Ce jugement de Nietzsche, je le partage totalement : je suis simplement heureux qu'un homme comme lui ai existé, qu'il soit connu et reconnu, et admiré. J'en aurais presque une bouffée d'optimisme pour le genre humain.
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Parcourir Les Essais, s'y perdre pour s'y trouver, tâter de tout pour toujours revenir à soi, à cet homme qui, le premier, ne choisit que de s'étudier lui-même pour tenter de comprendre un petit rien à ce qu'il est, est une expérience de lecture unique. On y voit, à vif, la pensée d'un homme se construire, des petits essais du premier livre, qui compilent les idées des autres, de ces modèles anciens, Sénèque, Plutarque, Lucrèce, que petit à petit l'on oublie, aux longues et tortueuses réflexions tous azimuts du troisième livre, qui, en voulant se concentrer sur l'essentiel, sur Michel de Montaigne, seul objet pensable, s'échappe vers tous les grands thèmes humains, la vanité, l'utile et l'honnête, la volonté, l'expérience... C'est que, pour Montaigne, rien n'est stable, rien n'est définitif, rien n'est résolu une fois pour toutes, pas même sa propre identité, qu'il ne peut frôler qu'en la déformant, dans un mouvement sans fin. Cet échec, s'il en était un, aurait pu aboutir à un pessimisme absolu. Mais Montaigne n'est pas tout à fait un moderne. Il voit que tout est relatif, vague et insaisissable, mais continue à s'enfoncer en lui-même, et s'il n'y trouve rien de solide, s'accroche à l'ordre établi, à la Nature, à la sagesse divine. Il remet tout en cause tout en étant profondément conservateur; il casse toutes les idées à la mode et s'accroche à la coutume, sans en être dupe; il ne veut que penser à partir de lui-même et cite sans cesse les références de jadis. Bref, Montaigne est à la fois excessif et sage, spirituel et grossier, ancien et moderne, mort et vivant. Ses Essais sont ce qu'il peut s'écrire de plus vivant, et de plus humain.
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Citations et extraits (309) Voir plus Ajouter une citation
Nous veillons dormants, et veillants dormons.
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L'ignorance qui se sait, qui se juge et qui se condamne, ce n'est pas une entière ignorance ; pour l'être, il faut qu'elle s'ignore soi-même.
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Merci à Wikiquote, Evene, de m'éviter de citer la totalité des Essais.“Je ne compte pas mes emprunts, je les pèse.” Mes préférés (seul leur classement est personnel) :

LIBERTE
“Je donne mon avis non comme bon mais comme mien.”
“Il ne faut pas laisser au jugement de chacun la connaissance de son devoir.”
La vraie liberté, c'est de pouvoir faire toute chose sur soi ». (Livre III, chapitre 12)
“La plus grande chose du monde, c'est de savoir être à soi (...) Il faut se prêter à autrui et ne se donner qu'à soi-même. (...) Les soldats devraient craindre leur général encore plus que leur ennemi.”

SAGESSE ET PASSIONS
« La plus subtile folie se fait de la plus subtile sagesse (...) La sagesse a ses excès et n'a pas moins besoin de modération que la folie.”
“On construit des maisons de fous pour faire croire à ceux qui n'y sont pas enfermés qu'ils ont encore la raison.”
“Les femmes rougissent d'entendre nommer ce qu'elles ne craignent aucunement à faire (...) Au lit, la bonté prime la beauté.”
“Il n'est rien sujet à plus continuelle agitation que les lois. ”
“Les femmes ont raison de se rebeller contre les lois parce que nous les avons faites sans elles.”
« L'accoutumance est une seconde nature, et non moins puissante (...) Notre vie n'est que mouvement.”
“Je réponds ordinairement à ceux qui me demandent raison de mes voyages : que je sais bien ce que je fuis, et non pas ce que je cherche. (...) Il faut voyager pour frotter et limer sa cervelle contre celle d'autrui.”

RELATIONS HUMAINES
“La politesse coûte peu et achète tout.”
“La parole est moitié à celui qui parle, moitié à celui qui écoute.”
“Il est plus insupportable d'être toujours seul que de ne le pouvoir jamais être. ”
« Puisque ce n'est par conscience, au moins par ambition refusons l'ambition ; dédaignons cette faim de renommée et d'honneur, basse et bélitresse, qui nous le fait coquiner de toute sorte de gens » (Livre III, chapitre 10)
“Ce que nous appelons ordinairement amis et amitiés, ce ne sont qu'accointances et familiarités nouées par quelque occasion ou commodité.”
"Parce que c'était lui, parce que c'était moi." » (à propos d'Etienne de La Boétie - Livre Ier, chapitre 28)
"Chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage"
“Il n'y a pas une idée qui vaille qu'on tue un homme.”

SCIENCE SANS CONSCIENCE...
« Les plus belles âmes sont celles qui ont plus de variété et de souplesse ». (Livre III, chapitre 3)
« Qui se connaît, connaît aussi les autres, car chaque homme porte la forme entière de l'humaine condition ». (Livre III, chapitre 2)
« J'ai vu en mon temps cent artisans, cent laboureurs, plus sages et plus heureux que des recteurs de l'université ».
« J'accuse toute violence en l'éducation d'une âme tendre, qu'on dresse pour l'honneur, et la liberté. Il y a je ne sais quoi de servile en la rigueur, et en la contrainte : et tiens que ce qui ne se peut faire par la raison, et par prudence, et adresse, ne se fait jamais par la force ». (Livre II, chapitre 8)
“Mieux vaut laisser son enfant morveux que de lui arracher le nez. (...) je voudrais aussi qu'on fut soigneux de lui choisir un conducteur, qui eut plutôt la tête bien faite que bien pleine."
“Le beaucoup savoir apporte l'occasion de plus douter (...) Tout ce qui branle ne tombe pas.”

VIVRE ET MOURIR
« Le vrai miroir de nos discours est le cours de nos vies. » (Livre I, chapitre 25)
« Qui craint de souffrir, il souffre déjà de ce qu'il craint. » (Livre III, chapitre 13)
« Le monde n'est qu'une branloire pérenne ».
« Tous les jours vont à la mort, le dernier y arrive ».
« La préméditation de la mort est préméditation de la liberté. Le savoir mourir nous affranchit de toute subjection et contrainte ».
“Les hommes sont tourmentés par les opinions qu'ils ont des choses, non par les choses mêmes.”
“Ne cherchons pas hors de nous notre mal, il est chez nous, il est planté en nos entrailles. ”
“Ne pouvant régler les événements, je me règle moi-même. ”
“Notre grand et glorieux chef-d'oeuvre, c'est vivre à propos.”
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Alexandre le grand, le jour assigné à cette furieuse bataille contre Darius, dormit si profondement et si haute matinée, que Parmenion fut contraint d’entrer en sa chambre, et, approchant de son lit, l’appeller deux ou trois fois par son nom pour l’esveiller, le temps d’aller au combat le pressant. L’Empereur Othon, ayant resolu de se tuer, cette mesme nuit, apres avoir mis ordre à ses affaires domestiques, partagé son argent à ses serviteurs et affilé le tranchant d’une espée dequoy il se vouloit donner, n’attendant plus qu’à sçavoir si chacun de ses amis s’estoit retiré en seureté, se print si profondement à dormir, que ses valets de chambre l’entendoient ronfler. La mort de cet Empereur a beaucoup de choses pareilles à celle du grand Caton, et mesmes cecy : car Caton estant prest à se deffaire, cependant qu’il attendoit qu’on luy rapportast nouvelles si les senateurs qu’il faisoit retirer, s’estoient eslargis du port d’Utique, se mit si fort à dormir, qu’on l’oyoit souffler de la chambre voisine : et, celuy qu’il avoit envoyé vers le port, l’ayant esveillé pour luy dire que la tourmente empeschoit les senateurs de faire voile à leur aise, il y en renvoya encore un autre, et, se r’enfonçant dans le lict, se remit encore à sommeiller jusques à ce que ce dernier l’asseura de leur partement.
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Mais quand je rencontre, parmi les opinions les plus modérées, des raisonnements qui tendent à prouver combien nous ressemblons étroitement aux animaux, combien ils participent de ce que nous considérons comme nos plus grands privilèges, et avec quelle vraisemblance on peut les comparer à nous, certes, j’en rabats beaucoup de notre présomption, et me démets volontiers de cette royauté imaginaire qu’on nous attribue sur les autres créatures.

Quand bien même les animaux n'auraient pas ces avantages, il y a pourtant un certain égard et un devoir général d’humanité qui nous attache non seulement aux bêtes qui ont vie et sensibilité, mais aux arbres eux-même et aux plantes. Nous devons la justice aux hommes, et la bienveillance et la douceur aux autres créatures qui peuvent les ressentir. Il y une sorte de relation entre nous, et des obligations mutuelles. Je ne crains pas d’avouer la tendresse due à ma nature si puérile qui fait que je ne peux guère refuser la fête que mon chien me fait, ou qu’il me réclame, même quand ce n’est pas le moment.
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Nina Mueggler - Montaigne - Journal de voyage en Italie par la Suisse et l'Allemagne
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