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Critique de Yvan_T
Le titre de ce one-shot publié chez Actes Sud fait clairement référence au film franco-japonais d'Alain Resnais sorti en 1959 : ‘Hiroshima mon amour'.
A travers son personnage fétiche, la journaliste Chris Winckler ("Les damnés de Nanterre"), Chantal Montellier se penche sur la catastrophe de Tchernobyl, survenue 20 ans plus tôt, en avril 1986.
C'est de manière très (trop) engagée que l'auteure revient sur cette page noire de l'histoire du XXème siècle. du sacrifice des «liquidateurs» envoyés par milliers sur le lieu de la catastrophe, à l'attentisme des autorités qui auraient pu sauver des milliers de vie avec des gouttes d'iode, en passant par la minimisation des conséquences (le nuage toxique qui s'arrête aux frontières, le risque latent qui demeure présent au coeur du sarcophage de béton), Chantal Montellier met le doigt là où ça fait mal et n'hésite pas à appuyer bien fort. Si les informations qu'elle distille sont choquantes, didactiques et prenantes, leur transfert sur support BD a plus de mal à convaincre. Les informations semblent flotter au-dessus de personnages auxquels on ne s'attache pas vraiment. Voir une héroïne en gros plan s'écrier «Oh, c'est vraiment terrible !» n'apporte par exemple aucune valeur ajoutée à l'horreur contenue au sein même des informations. Ce manque d'empathie vis-à-vis de l'héroïne empêche au lecteur d'entrer pleinement dans l'album et le fait de se ‘limiter' à la lecture des informations partagées par Chantal Montellier rend la lecture également assez monotone, et cela, malgré l'aspect prenant des faits historiques.
Au niveau du graphisme, le mélange des styles, comprenant témoignages, caricatures et dessins, donne un aspect chaotique à l'ensemble. Quant à la colorisation vive, elle est assez repoussante, malgré le fait qu'elle fait assez bien ressortir l'aspect radioactif des événements.
Un témoignage poignant et didactique, mais fort mal adapté au format BD.
A travers son personnage fétiche, la journaliste Chris Winckler ("Les damnés de Nanterre"), Chantal Montellier se penche sur la catastrophe de Tchernobyl, survenue 20 ans plus tôt, en avril 1986.
C'est de manière très (trop) engagée que l'auteure revient sur cette page noire de l'histoire du XXème siècle. du sacrifice des «liquidateurs» envoyés par milliers sur le lieu de la catastrophe, à l'attentisme des autorités qui auraient pu sauver des milliers de vie avec des gouttes d'iode, en passant par la minimisation des conséquences (le nuage toxique qui s'arrête aux frontières, le risque latent qui demeure présent au coeur du sarcophage de béton), Chantal Montellier met le doigt là où ça fait mal et n'hésite pas à appuyer bien fort. Si les informations qu'elle distille sont choquantes, didactiques et prenantes, leur transfert sur support BD a plus de mal à convaincre. Les informations semblent flotter au-dessus de personnages auxquels on ne s'attache pas vraiment. Voir une héroïne en gros plan s'écrier «Oh, c'est vraiment terrible !» n'apporte par exemple aucune valeur ajoutée à l'horreur contenue au sein même des informations. Ce manque d'empathie vis-à-vis de l'héroïne empêche au lecteur d'entrer pleinement dans l'album et le fait de se ‘limiter' à la lecture des informations partagées par Chantal Montellier rend la lecture également assez monotone, et cela, malgré l'aspect prenant des faits historiques.
Au niveau du graphisme, le mélange des styles, comprenant témoignages, caricatures et dessins, donne un aspect chaotique à l'ensemble. Quant à la colorisation vive, elle est assez repoussante, malgré le fait qu'elle fait assez bien ressortir l'aspect radioactif des événements.
Un témoignage poignant et didactique, mais fort mal adapté au format BD.
