BOSNIENNES
La fillette et la vieille femme à distance
Dans Paris souterrain
Disputent à l’indifférence
Un espace où mendier
C’est la Bosnie de l’horreur
Le cri de l’Est
La honte messieurs dames
D’importuner votre trajet
L’une chante dans les voitures du métro
D’une voix venue des entrailles en sa langue
[natale
L’autre au bout du couloir
Dans les escaliers qui débouchent
Sur le quai
En balbutiant dans un français précaire
Larmoie au milieu des prières
Plus tard
La vieille et l’enfant se retrouvent
Pour compter leurs quelques sous.
Traduit de l’espagnol (Colombie) par Claude Couffon