Les souvenirs sont la base de notre raison. Refuser d'y faire face, c'est nier la raison elle-même.
Le pire quand tu as une maladie mentale c'est que les gens aimeraient que tu fasses comme si tu n'avais rien.
Comment deux êtres peuvent-ils se détester autant sans se connaître ?
J'ai prouvé qu'il n'y avait aucune différence entre moi et les autres. Une seule mauvaise journée peut suffire à aliéner le plus normal des hommes.
Voilà le décalage entre moi et le reste du monde: une seule mauvaise journée.
Vous en avez vécu une vous-même... N'est-ce pas? Mais oui, et elle a tout chamboulé dans votre vie.
Sinon vous ne vous déguiseriez pas en rat volant!
Mesdames et messieurs! Vous en avez entendu parler dans les journaux! Maintenant, tremblez alors qu'apparaît sous vos yeux ébahis l'une des plus lamentables erreurs de la nature! Voici l'homme ordinaire!
COMMISSAIRE GORDON.-Uuuugh... Je vous en prie... Dites-moi ce que je fais ici...
JOKER.-Ce que... ? Vous faites ? Eh bien, ce que ferait tout homme sain d'esprit à votre place. Vous devenez fou.
[Le Joker a tiré sur Barbara Gordon, le commissaire est penché sur elle]
Joker : Ne vous inquiétez pas, c'est psychosomatique. Courant chez les ex-bibliothécaires. Elle se prend pour une édition de table de chevet. Faut dire que l'état du volume laisse à désirer. Un trou dans la couverture et le dos semble être endommagé. Franchement, elle n'est pas en état de descendre de son étagère. Il est même inconcevable qu'elle puisse un jour marcher. C'est toujours comme ça quand on lésine sur la qualité.
Les souvenirs sont parfois des brutes viles, répugnantes, un peu comme des sales gosses. Ha ha ! Mais pouvons-nous vivre sans eux ? Si les souvenirs sont trop insupportables... La raison flanche. Parfois, c'est pas plus mal... de perdre de la raison.
Alors quand vous vous sentez embarqué sur un train de pensées désagréables, qui vous replonge dans un passé où les hurlements sont trop insupportables, souvenez-vous qu'il y a toujours une sortie de secours. La folie pure et simple.
"Ladies and Gentlemen! You've read about it in the papers! Now witness, before your very eyes, that most rare and tragic of nature's mistakes! I give you: the average man. Physically unremarkable, it instead possesses a deformed set of values. Notice the hideously bloated sense of humanity's importance. Also note the club-footed social conscience and the withered optimism. It's certainly not for the squeamish, is it? Most repulsive of all, are its frail and useless notions of order and sanity. If too much weight is placed upon them... they snap. How does it live, I hear you ask? How does this poor pathetic specimen survive in today's harsh and irrational environment? I'm afraid the sad answer is, "Not very well." Faced with the inescapable fact that human existence is mad, random, and pointless, one in eight of them crack up and go stark slavering buggo! Who can blame them? In a world as psychotic as this... any other response would be crazy!"
Les souvenirs forment une foire perfide. Elle vous entraîne des pommes d'amour de l'enfance aux montagnes russes de l'adolescence, états d'âme doux comme la barbe-à-papa mais soudain, vous prenez un virage malheureux et vous retrouvez dans les ténèbres froides, sales et ambiguës de ces souvenirs que vous auriez préféré oublier. [...] Mais peut-on vivre sans eux ? Les souvenirs sont la base de notre raison. Refuser d'y faire face, c'est nier la raison elle-même. Quoique, pourquoi pas ? Nous ne sommes pas tenus de garder la raison. Il faut savoir raison perdre !