Courtney est solitaire, rêveuse, hautaine. Une jeune fille de 15 ans, pensionnaire dans une école de fille huppée de la côte Est. Elle n'a pas trop d'amie, à part la fille délurée avec qui elle partage sa chambre. Elle passe son temps avec sa professeure d'anglais, qui lui conseille des livres interdits (genre
James Joyce) et à qui elle se confie. Un soupçon d'amour saphique entre elles deux, jusqu'à ce que la prof en question, par un admirable souci de déontologie, décide de s'interdire de voir Courtney.
La jeune fille part donc rejoindre sa mère, une actrice sur le déclin à Hollywood. Elle passe son temps au bord de la piscine, à boire des daïquiris avec des hommes plus âgés. Toute une faune de types qui bossent dans le cinéma (acteurs, réalisateurs) lui tourne autour. À force de jouer à la grande, elle va découvrir l'amour et ses déconvenues.
Il y a un peu de
J.D. Salinger – pour les élèves de pensionnat qui s'emmerdent dans leur collège trop policé –, un peu de Scott Fitzgerald – la haute société, la fascination pour Hollywood – dans ce roman. Je l'ai trouvé bien écrit, sobre et juste. Il m'a même semblé que ce texte pourrait parler aux jeunes d'aujourd'hui – voilà que je me prends à parler comme un vieux con – qui aiment à grandir trop vite, à picoler et à forniquer à droite à gauche alors qu'ils sortent à peine des jupons de leurs mères.
Un peu de kitsch américain n'a jamais fait de mal à personne – ou bien si ?