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sur 93 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sybille le Noir, sept ans, garde à l'esprit la date du 23 août 1572, sa promenade près de la Seine avec sa nourrice Jeanne. Ce soir-là, son père, le médecin Théophraste le Noir, remarque des inscriptions suspectes sur sa porte. Il les fait disparaître, barricade sa famille. le 24, c'est la Saint-Barthélémy, un massacre qui durera plus d'une semaine à Paris, et verra la mort de 10 000 à 30 000 personnes dans la France entière. Sybille, sur ordre de son père, ne pourra plus sortir de la maison.
Neuf années ont passé. Nous sommes maintenant en août 1581, à la veille du mariage d'Anne de Joyeuse, baron d'Arques, favori du roi Henri III, et de Marguerite de Lorraine. Une période de bals et de réjouissances qui contraste avec la grande misère qui règne à Paris. le règne des fêtes mais aussi des orgies, au cours desquelles des prostituées -les puterelles - sont tuées et jetées à la Seine. Jean de Montcel, commissaire au Chatelet, aidé par une jeune fille qui a échappé à ses bourreaux, se donne pour mission de retrouver le ou les criminels.

Sybille, toujours cloîtrée dans la maison, étudie latin et grec avec son père, médecin des pauvres, partage sa passion pour l'Alchimie, qui pourra, pense-t-il, lui donner le secret de la vie. Elle se travestit, se fait appeler Simon, pour tenter d'échapper à sa condition "de femme" qui, dit-elle, l'entrave et ne lui permet pas de devenir médecin.

Mais quel est l'ennemi invisible qui s'acharne contre Théophraste ? Pourquoi le corps poudré de blanc de Tassine, jeune femme qu'il a soigné et guéri, a-t-il été retrouvé, sans tête, tenant un calice dans la main ? Accusé de sorcellerie, de rites occultes, conduit au Chatelet, comment Théophraste pourrait-il se défendre ?
La femme sans tête, de Viviane Moore, est publiée dans la collection Grands détectives des éditions 10/18. Selon moi il ne s'agit pas d'un roman policier à proprement parler, plus d'un roman historique, un thriller dans lequel la résolution de l'intrigue – qui a tué les femmes – passe au second plan. L'intérêt principal du roman est plutôt la reconstitution fidèle, précise d'une époque à travers des personnages attachants : Sybille, son père, Théophraste le Noir, médecin des pauvres, spécialiste d'alchimie médicinale, le commissaire Jean de Moncel, les jeunes puterelles, les nourrices, tous, toutes nous dépeignent leur époque, la fin du seizième siècle.
J'aime beaucoup le style de Viviane Moore, son écriture, sa manière de nous faire partager son amour de l'histoire, l'angle sociétal qu'elle adopte. Des annexes lexicales, géographiques et historiques nous permettent d'aller plus loin et nous donnent envie de retrouver les personnages de cette série sur l'Alchimie.
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Un bon roman policier historique quand c'est le style qu'on apprécie!
Nous commençons la nuit de la saint-Barthélémy à Paris dans la maison d'un alchimiste pourtant catholique...
Si l'alchimie n'est pas ma tasse de thé, elle n'est pas prégnante et n'empêche pas de comprendre ce roman qui nous entraîne dans tous les milieux aux côtés de nos deux personnages principaux: Sibylle le Noir, fille de l'alchimiste et Jean de Moncel, commissaire du châtelet.

Si le contexte historique et le décor m'ont plu, l'intrigue policière, elle, est moins fouillée. La mise en place est intéressante, néanmoins la fin est vraiment bâclée. La réponse nous tombe du ciel sans réelle surprise.

Un roman pour se changer les idées.
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C'est le premier roman de Viviane Moore que je lis et c'est un bon début.
Alors ce n'est pas de la grande littérature policière, ça se lit très vite, c'est distrayant mais on passe vraiment un bon moment.
J'ai aimé le côté historique que j'ai trouvé bien détaillé avec les annexes à la fin du livre qui donnent une bio rapide des personnages historiques évoqués dans le roman. Les passages sur les expériences d'alchimie étaient aussi intéressantes même si n'ayant pas du tout la fibre scientifique je n'ai pas tout compris lol.
Les personnages sont attachants, j'ai surtout aimé Jean de Moncel et Jacob, ils donnent envie d'une suite à histoire. Quant à l'enquête, rien de bien palpitant, j'ai d'ailleurs trouvé le dénouement très soudain et rapide, mais cela n'a pas gâché le plaisir de la lecture.
En conclusion, un policier facile à lire qui vide la tête (c'est le cas de le dire lol)
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Qui peut être l'ennemi de ce médecin des pauvres, passionné d'alchimie en quête de la panacée universelle qui soulagerait l'humanité de tous ses maux ?
Après avoir échappé au terrible massacre de la Saint-Barthélemy et à de curieux accidents, le voici accusé de meurtre et de sorcellerie.
Sybille, sa fille, qui vit recluse depuis la sombre nuit du massacre, sortira de sa réserve pour tenter de sauver son père. Jean de Moncel, jeune commissaire au Châtelet, chargé de l'enquête, croisera la route de la jeune fille, mais au fait : jeune fille ou jeune homme ?
Captivante histoire.
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Un contexte historique (la France du XVI° siècle) prenant, des mentions faites au monde alchimique très intéressantes mais une enquête policière classique sans grande surprise. Ce dernier point et les liens avec l'alchimie auraient mérité d'être plus développés, du coup cette lecture vaut plus pour ses personnages, leur histoire personnelle et la période historique que pour l'aspect purement policier. Personnellement, adorant la touche historique dans les enquêtes, je ne me plains même si j'aurais aimé que la résolution du mystère soit moins évidente. Bref, une lecture très rapide et plaisante malgré un petit manque du côté "policier", je lirai cependant avec grand plaisir la suite car je me suis attachée aux deux personnages principaux et je souhaite savoir ce que le sort leur réserve !
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C'est un roman qui se lit facilement même si les descriptions alchimiques me sont passées par dessus la tête. La fin est un peu bâclée et on reste sur sa fin. Mais les événements se suivent et il n'y a pas de temps morts. La description de la période post Saint-Barthélémy est intéressante mais il y a trop de pistes ouvertes qui méritaient un traitement plus approfondis. On reste dans le superficiel mais c'est une bonne lecture pour l'été à l'ombre des pommiers.
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L'histoire se déroule dans le Paris du 16ème siècle, sale et véritable coupe-gorge. On découvre Sybille, fille de Théophraste le Noir, médecin et alchimiste. La jeune fille, traumatisée par le massacre de la Saint-Barthélémy, auquel sa famille, pourtant catholique, a échappé de peu, vit recluse chez son père qu'on tente régulièrement de tuer. Parallèlement, on suit Jean de Moncel, commissaire au Châtelet, dans son enquête sur le meurtre de femmes amoureuses (prostituées).

Pendant la majeure partie du livre, rien ne semble indiquer que ces deux récits vont finir par se rejoindre, même si quelques indices sont semés ça et là. Quand enfin, les deux histoires se rejoignent, la conclusion est tellement rapide qu'elle nous laisse un peu sur notre faim.
L'alchimie et ses mystères semblent plus un élément du décor historique que réellement utiles à la résolution de l'enquête.

Malgré cela, le contexte historique qui mêle petite et grande histoire (on croise au détour des pages quelques noms illustres) semble maîtrisé et l'histoire est prenante. On suit les protagonistes, aussi bien les personnages principaux que les seconds rôles, dans leurs aventures avec plaisir. C'est sans doute avec le même plaisir qu'on les retrouvera dans d'autres enquêtes.
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Paris au temps des Cours des Miracles. Suite aux massacres de la St Barthélémy auxquels la famille a échappé il y a 9 ans, Sybille vit recluse dans sa propre maison, déguisée en garçon pour pouvoir étudier la médecine et l'alchimie avec son père, Théophraste le Noir. de son côté, Jean de Moncel, commissaire au Chatelet, enquête sur des meurtres "d'amoureuses" quand le corps d'une de ces jeunes prostituées est découvert décapité dans la rue juste à côté de chez le médecin.
Entre amour et horreur, humanisme et sorcellerie, l'histoire est bien menée, le rythme est soutenu et l'écriture fluide. Peut-être à regretter un peu trop de descriptions et de détails complexes sur l'alchimie qui m'est étrangère.
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Que dire sur ce roman ? On suit deux histoires en parallèle. L'enquête de Jean de Moncel, déterminé à découvrir qui tue et torture les prostitués dans Paris. Et l'histoire de Sybille le Noir, qui, depuis le massacre de la Saint Barthélemy n'a plus le droit de sortir de chez elle et s'habille en homme. Cela fait neuf ans. Elle vit avec son père qui est médecin et alchimiste, et l'admire énormément et veut suivre ses traces. Les deux enquêtes finissent par se relier, mais de manière plutôt maladroite j'ai trouvé.
Il y avait du suspens, c'était une lecture intéressante, le côté historique est sympa (bien qu'un peu lourd au début), mais j'ai trouvé que les résolutions étaient peut-être un peu trop simple.

Je me suis beaucoup attachée à Jean et à Sybille. J'ai aimé du premier qu'il veuille à tout prix résoudre son enquête, quand bien même cela mette sa vie en danger. J'ai aimé de la deuxième, son envie de liberté, son envie et besoin de savoir, sa façon de s'habiller en homme parce qu'elle a compris qu'ils étaient bien plus libres que les femmes. L'histoire est raconté de façon tel qu'on a envie de savoir ce qu'il va se passer et qu'on tourne les pages facilement. Les enquêtes se résolvent, mais l'une d'entre elle laisse un goût d'inachevé et se poursuivra très certainement dans un tome suivant qu'il faudra que je lise.

En bref, c'était une bonne histoire, les enquêtes étaient sympa et il y avait du suspens, mais les résolutions étaient trop simples et trop rapides, et je ne pense pas que je garderai beaucoup de souvenirs de cette lecture.
Lien : https://jetulis.wordpress.co..
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Un bon polar moyenâgeux sous fond d'alchimie et de médecine. Des personnages attachants, des intrigues imbriquées dans un roman au final intéressant et dépaysant, très bien narré, même si la chute arrive un peu abruptement, sans pour autant gâcher le plaisir de lecture.
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