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Citations sur Jésus sans Jésus (5)

Condorcet (...) écrit : "Le mépris des sciences humaines était un des premiers caractères du christianisme. Il avait à se venger des outrages de la philosophie ; il craignait cet esprit d'examen et de doute, cette confiance en sa propre raison, fléau de toutes les croyances religieuses. La lumière des sciences naturelles lui était même odieuse et suspecte ; car elles sont très dangereuses pour le succès des miracles ; il n'y a point de religion qui ne force ses sectateurs à dévorer quelques absurdités physiques. Ainsi le triomphe du christianisme fut le signal de l'entière décadence, et des sciences, et de la philosophie."
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Ainsi Jésus est-il devenu Christ, Jésus-Christ.
Mais, surtout, il est devenu le fondateur d'une religion à laquelle lui-même n'a jamais appartenu, ni même songé. Une religion concurrente de la religion de ses ancêtres, cette religion juive dont il n'a cessé d'être un observant jaloux et zélé : < < Je n'ai été envoyé qu'aux brebis perdues de la maison d'Israël > > (Mt 15,24), affirme-t-il dans l'évangile de Matthieu, ordonnant pareillement à ses disciples de n'aller que "vers les brebis perdues de la maison d'Israël" (Mt 10,6)
Le christianisme va ignorer la dimension éthique de cette parole.
Pour construire son identité, il va au contraire se dresser contre le judaïsme auquel Jésus appartenait. D'abord juifs et uniquement juifs, les chrétiens seront débordés par les croyants venus du paganisme qui, bientôt, vont devenir majoritaires. Ces "pagano-chrétiens" se veulent les meilleurs puis les seuls héritiers de la tradition d'Israël. Se séparant peu à peu du judaïsme, ils iront jusqu'à se proclamer "véritable Israël", revendiquant d'être d'Israël du cœur et de l'esprit. A l'arrachement ont donc succédé rapidement, et sous diverses formes, l'hostilité, souvent le rejet, parfois la haine.
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Un juif de Galilée, originaire d'une campagne reculée dans une province de l'Empire qui, vers l'an 30 de notre ère meurt à Jérusalem crucifié par les Romains. Un pauvre hère dont seul le nom est parvenu jusqu'à nous, sans que l'on sache même qui était son père.
Ainsi, dans les évangiles, Jésus n'est jamais désigné comme le fils de Joseph.
< < N'est-il pas [...] le fils de Marie ? > > s'étonne au contraire l'évangéliste Marc (Mc 6,3). Que Jésus ait été connu, à son époque, comme le "fils de sa mère" n'était pas vraiment flatteur. Sa naissance était-elle si douteuse, était-il né d'un père inconnu, était ce un bâtard, un fils de la prostitution ? Accusations fondées ou calomnies ? Elles seront portées contre Jésus de son vivant et bien après.
Prophète itinérant, guérisseur, exorciste ; les mauvaises langues persifleront : "magicien". Personnage indéniablement charismatique au point de laisser une trace vive dans la mémoire de certains de ses contemporains, le cercle de ses disciples. Illuminé sans doute, au point d'être considéré par les autorités romaines comme un trublion exalté. Mais fauteur de troubles tout relatif, puisque, à se fier aux évangiles, aucun de ses hommes ne fut arrêté. C'est dire la modestie et la faiblesse de ses troupes.
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Jésus ne pensait pas que le monde continuerait au-delà de sa génération. Son horizon ne dépassait pas une vie humaine, la sienne.
[...] Si il y a tromperie, elle est venue après, bien après, et le prophète galiléen ne peut qu'en être disculpé. Ce qui s'est mis en place en son nom, l’Église, le christianisme, n'est pas seulement différent de ce qu'il pouvait espérer, prédire, réclamer au ciel, mais tout à fait autre.
Si radicalement autre que seul le fil ténu de son nom relie encore Jésus, quand il s'appelait encore Yeshu (étymologiquement : "Dieu sauve, a sauvé, sauvera")
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Le principal ennemi d'un chrétien n'est ni juif ni païen. C'est un autre chrétien. Un chrétien qui ne pense pas le christianisme comme le courant dominant. L'ennemi de l'intérieur, "l'hérétique".
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