Mais je pensais que c'était par respect pour moi que tu t'interdisais de me faire des reproches dit Maître Focardi à sa fille Lucrezia. Car tu pourrais regretter d'avoir vécu sans mère, sans frère ni sœur, et sans amis, à cause de ce damné métier qui effraie tant les Vénitiens ! Je suis donc très heureux d'apprendre aujourd'hui que tu n'as pas souffert durant ton enfance.
- Non, mon père, insista Lucrezia. J'ai été heureuse auprès de vous. Et j'entends bien le rester, quoi que s'imagine Tiberio Tolomei.
Je serai heureux et fier, de vous être utile en vous épousant. Je regrette seulement que ces noces qui auraient pu constituer le plus bel événement de nos existences, ne soient qu'un fugace subterfuge.