Voilà un polar court, moins de 100 pages, avec une belle brochette de suspects . Un peu d'humour, un peu d'enquête et des coupables assez faciles à trouver ... d'autant qu'ils avouent assez facilement !
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Comme beaucoup d’artistes, l’oncle Ernest est très superstitieux. Il n’a pas peur d’affronter un sanglier à la chasse, mais il frémit si l’on casse un miroir devant lui et il est terrifié chaque fois qu’il croise un chat noir.
C’est vrai qu’elle tremblait à sa première visite ici. Je n’avais encore jamais vu quelqu’un d’aussi mal à l’aise. Mais je crois qu’elle était surtout émue d’apprendre que son père était un chef d’orchestre célèbre et richissime. J’ai bien remarqué la manière dont elle observait les meubles et les tableaux. Elle n’avait pas l’air ému d’une fille qui cherche à rattraper le temps perdu en regardant le cadre où vivait son père. Non, elle avait plutôt l’œil d’un commissaire-priseur !
La lettre a bien été écrite par cette pauvre enfant. Je reconnais tout à la fois son écriture et son style. Et même ses fautes d’orthographe, car elle a mis un « s » à « pourrais » comme s’il s’agissait d’un conditionnel, alors que le verbe est ici conjugué au futur. Elle persistait à répéter cette faute, bien que je lui aie expliqué à trois reprises la différence entre le futur et le conditionnel.
Fidèle à ses méthodes d’investigation, il préféra garder le silence, dans l’espoir que cette dispute se poursuive, ce qui lui permettrait d’apprendre d’autres griefs, d’autres jalousies, qui finiraient par éclairer la mort du chef d’orchestre.
La plupart des gens meurent comme ils ont vécu. Il y a des alcooliques qui sont emportés par une cirrhose, des fumeurs atteints par un cancer du poumon, et des imbéciles qui périssent dans des accidents stupides...