Citations sur Facteur pour femmes (60)
Votre Maël, il sait lire et il sait faire du vélo. C'est notre homme!
C'est pas le vôtre c'est le mien! Qu'est-ce que vous imaginez?! Et le Maël, il a autre chose à faire que de courir la campagne! Y'a de l'ouvrage, ici, y'a de l'ouvrage!
On a du travail et aucune raison de s'alarmer de ce qui se passe dans ce Bosnie-Herzégovine que personne ne connaît, ni ne situe.....
Entre sa grâce et sa brindille, il découvre le plaisir de la chair et celui de l'os, le goût de la peau, de la caresse à la morsure, les coups de reins, les frôlements et les frottements, ce qui fait courir les mâles, ce qui les fait se battre, oubliant qu'à des lieues de son île perdue, d'autres hommes s'écharpent pour des égéries autrement plus sanguinaires, les nations.
Avec l'aide des enfants et des vieillards, les femmes assurent peu à peu et de mieux en mieux, la continuité des exploitations agricoles. Elles peinent à la tâche, s'épuisent, passant du tricot à la fourche, battant le linge au lavoir, puis frappant le cul des vaches pour les mener au pré, fauchant le foin pour l'hiver, ramassant les bouses pour se chauffer.
Le goupillon reprend ce que la République avait fait évoluer.
Dans cette île oubliée des politiciens d'habitude, le gouvernement a fait sa razzia d'âmes vaillantes et l'a vidée de son sang. E un tour de main, les levées de soldats ont épuisé les ressources en hommes. Le mâle est devenu une denrée rare : des gamins attristés, des adolescents immatures, quelques vieillards gâteux, c'est tout ce qui reste.
Je me sens soudain les mains sales.
Le conseil n’a rien voulu entendre, ce monde n’entend plus rien. Nous serons fusillés demain matin, au chemin des dames, pour insubordination. J’envie en cet instant ce qui croit en Dieu et qui prient pour le salut de leur âme. Moi je ne crois plus en rien. J’aurais tant voulu bien faire, bien vivre, bien aimer…
Dites aux enfants que je n’ai pas démérité, dites-leur de continuer à bien travailler, dites-le aux filles, surtout. C’est sur elles qu’il faut compter désormais pour contrer la violence des hommes et leur aveuglement. Il n’y a que les hommes pour pousser au combat et ô comble ! éliminer ses propres soldats. Il n’y a que les hommes pour faire tant de dommages à la vie. J’ai honte de mourir, pour ces chefs bornés et de mourir injustement, au chemin des dames, le mal nommé… J’ai honte, je souffre et je vous dit adieu.
- Moi, j'ai décidé que je ferai mon beau temps ! J'aurai des horaires et, ouvrière, je serai libre. A la guerre comme à la guerre !
- Oooh !!!
- Tu déchanteras peut-être !
- Ici, j'ai jamais chanté !
Quand il repart, il se dit que la guerre est douce, quelquefois, et que facteur est un beau métier. Que si c'est ça être fonctionnaire, c'est même pas la peine de le payer, il va s'engager pour la vie à servir ces demoiselles et ces dames et il refusera même de remettre des lettres aux hommes.