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Citations sur Beloved (271)

"Dis moi juste une chose. Jusqu'à quel point un nègre est-il censé tout accepter ? Dis-moi . Jusqu'à quel point ?
-Jusqu’à ce qu'il puisse plus , dit Payé Acquitté. Jusqu'à ce qu'il puisse vraiment plus."
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"Je parlais du temps. J'ai tellement de mal à y croire. Il y a des choses qui partent. Qui passent. Il y a des choses qui restent. Avant, je pensais souvent que c'était ma mémoire. Tu sais. Il y a des choses qu'on oublie. D'autres qu'on n'oublie jamais. Mais ça ne se passe pas comme ça. Les lieux, les lieux sont toujours là, eux. Si une maison brûle, elle disparaît, mais l'endroit -son image- demeure, et pas seulement dans ma mémoire, mais là, dehors, dans le monde."
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Lève la main sur moi et je te tape à t'expédier jusqu'au beau milieu de la semaine prochaine
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Ici disait-elle, là où nous résidons, nous sommes chair; chair qui pleure et qui rit; chair qui danse pieds nus sur l'herbe. Aimez tout cela. Aimez le fort. Là-bas, dans le pays, ils n'aiment pas votre chair. Ils la méprisent. Ils n'aiment pas vos yeux; ils préféreraient vous les arracher. Pas plus qu'ils n'aiment la peau de votre dos. Là-bas, ils la fouettent. Et, ô mon peuple, ils n'aiment pas vos mains. Ils ne font que s'en servir, les lier, les enchaîner et les laisser vides. Aimez vos mains ! Aimez-les ! Levez-les bien haut et baisez-les. Touchez-en les autres, frottez-les l'une contre l'autre, caressez-vous-en le visage parce qu'ils n'aiment pas cela non plus. C'est Vous qui devez aimer tout cela, vous ! Et, non, ils n'aiment aucunement votre bouche. Là-bas, dans la contrée, ils veilleront à ce qu'elle soit brisée et rebrisée. Les mots qui en sortent, ils n'y prêteront pas attention. Les cris qui en sortent, ils ne les entendront pas. Ce que vous y mettez pour nourrir votre corps, ils vous l'arracheront, et à la place, vous laisseront les déchets. Non, ils n'aiment pas votre bouche. Vous, vous devez l'aimer. C'est de chair que je vous parle. D'une chair qui a besoin d'être aimée. Des pieds qui ont besoin de se reposer et de danser; de dos qui doivent être soutenus; d'épaules qui ont besoin de bras, de bras forts, je vous le dis. Et ô mon peuple, là-bas, entendez-moi, ils n'aiment pas votre cou dressé bien droit et sans licol. Aimez votre cou; posez la main dessus, honorez-le, caressez-le et tenez-le droit. Et toutes vos parties intérieures qu'ils donneraient volontiers en pâtée aux cochons, vous devez les aimer. Le foie, sombre et foncé, aimez-le, aimez-le, et le cœur qui bat et bat, aimez-le aussi. Davantage que les yeux et les pieds. Plus que les poumons qui continuer à respirer de l'air libre. Plus que votre matrice qui abrite la vie et vos parties privées qui donnent la vie, écoutez-moi bien, aimez votre cœur. Car c'est votre trésor.
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The heroine would represent the unapologetic acceptance of shame and terror; assume the consequences of choosing infanticide; claim her own freedom. The terrain, slavery, was formidable and pathless. To invite readers (and myself) into the repellant landscape (hidden, but not completely; deliberately buried, but not forgotten) was to pitch a tent in a cemetery inhabited by highly vocal ghosts.
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Baby Suggs dans la clairière priait en silence et parlaient aux gens qui venaient la voir........
Elle leur disait que la seule grâce qu’ils obtiendraient était celle qu’ils pouvaient imaginer. Que s’ils n’étaient pas capable de la voir, elle ne leur serait pas donnée.
- Ici, disait-elle, là où nous résidons, nous sommes chair ; chair qui pleure et qui rit ; chair qui danse pieds nus sur l’herbe. Aimez tout cela. Aimez le fort. Là-bas, dans le pays, ils n’aiment pas votre chair. Ils la méprisent. Ils n’aiment pas vos yeux ; ils préfèreraient vous les arracher. Pas plus qu’ils n’aiment la peau de votre dos. Là-bas, ils la fouettent. Et, ô mon peuple, ils n’aiment pas vos mains. Ils ne font que s’en servir, les lier, les enchainer, les couper et les laisser vides. Aimez vos mains ! Aimez les ! Levez les bien haut et baisez-les. Touchez en les autres, frottez les l’une contre l’autre, caressez-vous en le visage parce qu’ils n’aiment pas cela non plus. C’est vous qui devez aimer tout cela, vous ! Et, non, ils n’aiment aucunement votre bouche. La-bas, dans la contrée, ils veilleront à ce qu’elle soit brisée et re-brisée. Les mots qui en sortent, ils n’y prêteront pas attention. Les cris qui en sortent, ils ne les entendront pas. Ce qui vous y mettez pour nourrir votre corps, ils vous l’arracheront et, à la place, ils vous laisseront les déchets. Non, ils n’aiment pas votre bouche. Vous, vous devez l’aimer. C’est de chair que je vous parle. D’une chair qui a besoin d’être aimée. De pieds qui ont besoin de se reposer et de danser ; de dos qui doivent être soutenus ; d’épaules qui ont besoin de bras, de bras forts, je vous le dis. Et, ô mon peuple, là-bas, entendez-moi, ils n’aiment pas votre cou bien droit et sans licol. Alors aimez votre cou ; posez la main dessus, honorez-le, caressez le et tenez le droit. Et toutes vos parties intérieures qu’ils donneraient volontiers en pâtée aux cochons, vous devez les aimer. Le foie, sombre et foncé, aimez-le, aimez-le, et le cœur qui bat et bat, aimez-le aussi. Davantage que les yeux et les pieds. Plus que les poumons qui doivent continuer à respirer l’air libre. Plus fort que la matrice qui abrite la vie et vos parties privées qui donnent la vie, écoutez-moi bien, aimez votre cœur. Car c’est votre trésor.
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Elle sortit du lit, claudiqua lentement jusqu'à la porte de la pièce aux provisions et communiqua à Sethe et à Denver la leçon que lui avaient apprise ses soixante années d'esclavage et ses dix années de femme libre : il n'y avait pas d'autre malchance en ce monde que les Blancs.
- Ils ne savent pas quand s'arrêter, ajouta-t-elle.
Puis elle regagna son lit, remonta l'édredon et les laissa se souvenir de cette pensée à jamais.
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Pour une ancienne esclave, aimer aussi fort était risqué ; surtout si c'était ses enfants qu'elle avait décidé d'aimer. Le mieux, il le savait, c'était d'aimer un petit peu, juste un petit peu chaque chose, pour que, le jour où on casserait les reins à cette chose ou qu'on la fourrerait dans un sac de jute lesté d'une pierre, eh bien, il vous reste peut-être un peu d'amour pour ce qui viendrait après.
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Il savait exactement ce qu’elle voulait dire : arriver quelque part où l’on pouvait aimer tout ce que l’on voulait – ne pas avoir besoin d’autorisation pour désirer –, eh bien, ça c’était la liberté.
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C'est l'amie de mon esprit. Elle me rassemble, vieux. Les morceaux que je suis, elle les rassemble et elle me les rend tout remis en ordre. C'est bon, tu sais, d'avoir une femme qui est l'amie de ton esprit.
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