J'ai toujours aimé le calme avant la tempête… car à cette époque, on ne pouvait pas savoir si on aurait la chance de vivre celui d'après.
Cessez d'appeler les soldats que nous étions : "poilus". C'était un terme dénigrant de l'arrière qui est entré dans le langage courant.
Entre nous, nous nous appelions "les bonshommes".
Au front, on apprend à gérer un emmerdement après l'autre. Et à se satisfaire d'un rien.
En espérant qu'il y aura un prochain exemplaire...Et que vous aurez encore assez de vie pour le lire.
Second coup de sifflet...et en route pour la mort. On nous y emmène d'un pas vif. Toujours de nuit. On nous disait que c'était pour qu'on ne se fasse pas remarquer, mais moi, je suis certain que la raison principale était autre...revoir tous les débris humains éparpillés sur le chemin alors qu'on sortait de 7 jours sans sang aurait fait fuir plus d'un.