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3,4

sur 102 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Déroutant, fantastique et réaliste, poétique et acide.
Ainsi qualifierais-je ce court roman de Motoya que je ne connaissais pas (acheté pour sa couverture et la collection que j'apprécie beaucoup).
Un pamphlet sur le mariage, un pamphlet à la japonaise, acidulé, aigre-doux, salé-sucré, pauvre San, l'épouse, qui a perdu son identité, sa force de caractère, face à un mari dont elle s'éloigne, dont elle voit les traits se liquéfier, jusqu'à penser que ce n'est pas son mari.
Ses liens (son frère et sa compagne, la voisine et son époux) ne lui permettent pas de trouver les réponses qu'elle cherche.
Les images et métaphores sont multiples : ainsi, la boule de serpents (les ophiophobes vont souffrir ou se régaler - des serpents qui se bouffent entre eux -) ; l'abandon du chat qui anticipe l'abandon du mari ; la goinfrerie en friture, légumes et autres panés par le mari.
San se délivrera de ses / ces multiples entraves, retrouvera-t-elle son identité ?
J'ai été déroutée, certes, mis du temps à capter l'humour et l'ironie, mais aussi été déçue par l'écriture que j'attendais plus ciselée, plus délicate.
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Ce roman singulier a reçu le prix Akutagawa, le Goncourt Japonais. Il est un peu spécial, mais plein d'humour, un humour subtil et léger qui parcourt tout le livre et que j'ai bien apprécié.
A travers ses personnages et ce qui leur arrive, l'auteur aborde la question de l'indépendance et de l'identité de chacun dans le couple : le couple est-il fusionnel ? les conjoints échangent-ils leurs personnalité à force de vivre ensemble ?
Ainsi, le mari qu'une voisine enguirlande, va demander à sa femme de s'excuser à sa place... et elle le fait. Mais plus loin, c'est le mari, dont le visage se déforme de façon étrange, qui servira un verre à sa femme et se mettra à plier de linge...
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Un beau matin, en regardant des photos sur son ordinateur, San a soudain l'impression que son mari et elle commencent à se ressembler de façon troublante ... elle commence alors à se poser des questions sur sa vie, sur son mariage, et sur celui dont elle partage la vie et dont elle a parfois l'impression qu'il se transforme peu à peu sous ses yeux en quelque chose de moins ... humain ...

En discutant avec d'autres personnes, amis ou familles, San va essayer de mettre le doigt sur ce phénomène d'inquiétante étrangeté ... et si la transformation de son mari n'était pas un simple tour de son imagination ? Et si le mariage de deux êtres pouvaient les amener à se métamorphoser et à s'osmoser petit à petit ?

Comme souvent dans la littérature japonaise contemporaine, on flirte ici doucement avec le fantastique, sans que jamais les frontières entre le réel et le fantasmagorique soient clairement esquissées ... qui de la jeune femme en quête de sens et de l'homme harassé par son travail est en train de perdre la tête ? Deux êtres peuvent-ils vraiment déteindre l'un sur l'autre au point de devenir semblables physiquement ? Egratignant bien sûr au passage le train-train quotidien de la société japonaise, l'auteur oscille avec poésie et cruauté sur le fil de la réalité ... et cela donne un petit roman court et qui se lit d'une traite, créant chez le lecteur un bizarre mélange de fascination et de répulsion ...
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Après quatre années de mariage, San, jeune femme au foyer, se rend compte que son mari et elle se ressemblent physiquement de plus en plus. Elle n'est d'ailleurs pas la seule à le constater, des regards extérieurs le confirment et une voisine lui recommande même une méthode un peu magique pour récupérer son individualité.
Malgré cette mise en garde,San, comme engourdie par le gras, l'alcool et les programmes de variétés que lui prodigue son mari ,se laisse pourtant glisser vers une fusion autodestructrice.
Dans ce roman, dévoration, phagocytage sont des métaphores (parfois crues) prises au sens propre du mariage. La narratrice est bien consciente de sa tendance à se laisser envahir par l'autre et multiplie les images végétales pour en rendre compte.
C'est peut être d'ailleurs du côté de la nature et non de la culture (son mari après le travail veut juste se vider la tête) que viendra la solution.
Roman très court, un peu fantastique, Mariage contre nature séduira le lecteur qui n'aura pas peur de se faire un peu rudoyer .

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La vie conjugale: un vaste sujet, au centre de ce roman de Yukiko Motoya. San s'ennuie un peu dans sa vie d'épouse au foyer: une routine répétitive et un mari qui comate, une fois rentré du travail.

Ainsi délaissée, tout en cherchant à combler ses journées, elle voit dans le mariage sa propre disparition au profit d'un certain mimétisme conjugal. Elle fait part de son propos avec ironie dans un récit étrange, voire surréaliste. Une lecture surprenante mais pas désagréable.
Lien : https://nahe-lit.blogspot.co..
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Je suis en amour. Cette maison d'édition, décidément, me ravit. Notamment la littérature japonaise qui a ma préférence. Après La fille de la supérette que j'avais adooooré, je me replonge dans un roman ( une nouvelle ?) qui a lui aussi reçu le prix Akutagawa, l'équivalent du prix Goncourt.

J'ai d'ailleurs décidé de me lancer, sur l'année 2021, dans la lecture de plusieurs romans qui se sont vus décerner ce prix.

L'histoire met en scène une situation assez commune : un couple qui, au fil du temps, s'essouffle. Enfin, plus précisément, une épouse qui commence a tourné en rond au sein de son foyer formé par un mari casanier qui manque d'étincelles et elle-même. La jeune femme, comme beaucoup de japonaises, a quitté son emploi lorsqu'elle s'est mariée et s'occupe désormais exclusivement de sa maisonnée. le côté sociologique que j'apprécie tant en littérature japonaise est extrêmement bien décrit. le lecteur est complètement immergé dans la vie quotidienne de San. Les relations entre les personnages sont dépeintes avec toute la pudeur et la réserve caractéristiques de la littérature nippone. Je me suis retrouvée à l'intérieur d'un doux cocon.

A cet aspect sociétal, vient s'ajouter, une fois le décor posé, une dimension fantastique. Des changements inattendus vont avoir lieu. L'atmosphère devient alors loufoque et poétique à la fois tandis que l'écriture demeure délicate.

Une bulle de douceur que je ne ressens QUE lorsque je lis de la littérature venue du Pays du soleil levant.

Un enchantement.
Lien : https://labibliothequedeceli..
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Prix Akutagawa 2016
Lorsqu'on est en couple est-ce qu'on perd un peu de notre personnalité ? Est-ce qu'on prend certains plis, certaines habitudes de la personne avec qui nous vivons ? Et physiquement , peut-on ressembler de plus en plus à notre conjoint? est-ce qu'on ne devient qu'un?

Depuis qu'elle est mariée, San s'ennuie. Son mari travaille toute la journée et lorsqu'il arrive tout ce qu'il veut c'est manger et regarder la télé. Un jour, le visage de son mari semble brouillé. Un autre, elle se regarde dans le miroir et croit apercevoir les traits de son mari sur son visage. Que se passe-t-il ?

Un petit livre, tout en douceur, qui s'interroge sur la vie de couple.
Un beau moment.
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