Après avoir lu "
Jefferson fait de son mieux", mon impression est la même que pour le volume précédent ("
Jefferson") : c'est bien écrit, sympathique, plein de bons sentiments (et franchement, de temps en temps, les bons sentiments font du bien !), mais... sans plus. Après la souffrance animale, J.-Cl.
Mourlevat s'attaque ici à la question des sectes. S'appuyant sur des personnages que nous avons précédemment rencontrés (
Jefferson, son ami Gilbert et quelques autres "Ballardeaux"), il présente aux jeunes lecteurs les ravages des sectes sur les personnes les plus fragiles, en l'occurrence la lapine Simone, trop seule et malheureuse pour résister à leur emprise.
Il est difficile de critiquer tout cela bien sûr : prévenir les plus jeunes, faire l'éloge de l'amitié, de l'entraide et de la liberté d'esprit, c'est parfait. Mais je reste un peu sur ma faim. La faute, peut-être, à une écriture un peu lisse, un rythme un peu lent, ou encore à un protagoniste (
Jefferson) qui, contrairement à ses acolytes, manque un peu de relief. Je parle en toute subjectivité, évidemment : que les fans de l'auteur ne m'en veuillent pas trop !