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EAN : 9782070574827
336 pages
Gallimard Jeunesse (21/09/2006)
4.15/5   1561 notes
Résumé :
Quatre adolescents, évadés de leur orphelinat prison, reprennent la lutte perdue par leurs parents quinze ans plus tôt. Leur combat, hymne grandiose au courage et à la liberté, semble désespéré. Et pourtant...
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Critiques, Analyses et Avis (246) Voir plus Ajouter une critique
4,15

sur 1561 notes
Depuis le matin, cette douleur, logée dans sa poitrine, ne la quittait pas. Une douleur dont elle connaissait le nom : tristesse. Aussi, pendant l'étude, Helen prit sa décision : elle demanda à la surveillante la permission d'aller voir sa consoleuse bien que l'on ne soit qu'en octobre et que les visites soient limitées à deux par an. Son accompagnatrice était tout choisie : sa meilleure amie, Milena. Aussi, vers 18h, les deux amies quittèrent le pensionnat. Retour obligatoire au bout de 3h. En chemin, elles croisèrent deux garçons, Milos et Bartolomeo et se promirent de s'écrire. Pendant que Helen discutait, mangeait, se consolait auprès de Paula, Milena patientait dans la "bibliothèque". Mais, à son retour, celle-ci était déserte. Son amie se serait-elle enfuie sans la prévenir ? Aurait-elle osé laisser une jeune fille supporter le cachot tant qu'elle ne serait pas rentrée ? Ce que Helen ignore encore, c'est que Milena s'est enfuie avec Bartolomeo et qu'elle fera de même avec l'aide de Milos. Sans le savoir, tous les quatre allaient continuer le combat de leurs parents résistants et se dresser contre La Phalange, autorité tyrannique qui impose ses lois depuis 15 ans avec à sa tête, le terrible van Vlyck entouré de ses hommes-chiens...

Le combat d'hiver ne nous laissera pas de glace tant l'imagination débordante de Jean-Claude Mourlevat nous fait voyager dans des contrées indéfinissables, où se côtoient des hommes-chiens et des hommes-chevaux, et nous promet une lutte sans merci entre l'autorité en place et ces quatre adolescents empreints de liberté. Une volonté farouche de mettre fin à cette dictature encore plus prégnante dès lors qu'ils apprennent ce qui est arrivé à leurs parents, expliquant ainsi leur enfermement dans ce pensionnat. S'il souffle un vent de liberté au coeur de ce roman, il en va de même de l'amour, de l'engagement, du respect de la vie d'autrui... Ce roman, fort original et passionnant de bout en bout, se révèle être une véritable épopée de par le combat mené, la grandeur des personnages. Ces derniers, d'ailleurs, sont parfaitement campés, qu'il s'agisse des quatre adolescents, de van Vlyck, les consoleuses ou encore les hommes-chevaux. L'écriture, travaillée et immersive, réussit à nous plonger dans ce monde fantastique.
Un roman riche et original...
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Les adolescents apprécieront certainement cette bien belle leçon de vie et de courage, menée de main de maitre par Jean-Claude Mourlevat, auteur de « Terrienne ».
Car tout dans ce roman respire la force de vivre, le désir de liberté, le rejet de la haine.

Nous sommes dans un pays non déterminé, plutôt en Europe centrale, d'après les descriptions de paysages et de la politique décrite. La Phalange a pris le pouvoir depuis 15 ans, et depuis 15 ans les gens vivent dans la peur, surveillés par les chefs flanqués de leurs épouvantables « hommes-chiens », avec pour seul horizon les jeux cruels de gladiateurs, et où les enfants indésirables sont parqués à l'Internat, école lugubre et sinistre où sont perpétrées d'infâmes punitions. C'est de l'Internat des filles et de celui des garçons que va surgir l'espoir. 4 adolescents prennent leur destin en main et vont faire changer l'Histoire, avec comme bouclier les valeurs éternelles que sont l'amour, l'amitié, la compassion, le désir de faire du bien, la solidarité. Les adultes opprimés depuis longtemps les y aident avec force et courage, d'autant plus que leur passé est lié au leur, plus qu'on ne le pense.

« le combat d'hiver » est davantage qu'une grande bataille, c'est le combat de la culture, de la liberté et du respect contre la barbarie, l'oppression et la torture.
A faire lire par nos adolescents en quête d'idéaux !
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Le combat d'hiver est celui de quatre adolescents, évadés de leur orphelinat-prison, pour reprendre la lutte perdue par leurs parents, quinze ans plus tôt. Entre " hommes-chiens ", " peuple-cheval " et jeux de cirque, leur combat est une hymne au courage et à la liberté.

Je ne peux pas dire que je n'ai pas apprécié ce livre : il a un certain nombre de bons ingrédients. Mais je ne peux lutter contre une certaine déception car le début est plein de promesses, avec des éléments fantastiques, des personnages mystérieux, des secrets. Et pourtant on peut regretter que Mourlevat n'aille pas plus loin dans l'exploration de son monde, à la frontière du fantastique et du réel, mettant davantage l'accent sur les sentiments des adolescents que sur les descriptions et le déploiement de cet univers. Finalement, l'histoire racontée est universelle, la lutte de jeunes gens épris de liberté face à un pouvoir totalitaire (dont on ne saura jamais d'où il vient et ce qu'il fait vraiment, à part opprimer le peuple ...). Somme toute assez classique, la dimension politique n'est finalement qu'un prétexte à l'aventure. le détail particulier qui m'a le plus plu est l'ode à la musique et à l'art comme élément de rassemblement du peuple, symbole de révolte et de désir de paix. Une place de choix faite à la beauté.

Certes, c'est de la littérature jeunesse qui plaira aux jeunes adolescents, mais contrairement à d'autres romans, celui-ci nous laisse sur notre faim. Malgré tout, cela reste un roman bien écrit, et bien rythmé.

Prix France Télévision 2006, Prix Livrentête 2007, Prix Saint-Exupéry 2007, Prix Ado- Lisant 2008 (Belgique), Prix Sorcières 2008, Prix des Incorruptibles 2008
Lien : http://wp.me/p1Gkvs-No
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Une histoire de résistance bien prenante, dans un monde où les enfants des opposants politiques éliminés par la Phalange au pouvoir sont séquestrés dans un orphelinat assez glauque.
La dimension légèrement fantastique du livre m'a bien plu, je l'ai trouvée assez inventive et finement traitée, avec les hommes-chiens, terribles, mais qui en même temps ont quelque chose de touchant, ou le peuple-cheval, fort et généreux, dénué de méchanceté, incapable de ruse et de cynisme, qui bien sûr s'est fait rouler dans la farine par la Phalange mais…
Très réussies aussi toutes les lueurs que Mourlevat introduit dans cet univers sombre et hivernal: la tendresse des Consolantes, la magie du ciel dessiné sur une poutre du cachot de l'orphelinat, qui vous arrache au ventre sombre de l'emprisonnement, qui vous aide à ne pas sombrer. Et la voix de Milena qui fait «ressentir des caresses anciennes dont on croyait avoir oublié la douceur», qui bien sûr redonne force et courage et jouera son rôle dans la Résistance.
Mon seul bémol: une fin un peu décevante, beaucoup moins tenue et convaincante que le reste du livre.
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Miléna et Helen vivent dans un internat de filles, Milos et Bartoloméo vivent dans un internat de garçons dans le même village. Leurs points communs sont nombreux, ils sont adolescents, ils sont orphelins, et ils sont là depuis plus de quinze ans parce que leurs parents se sont battus contre le pouvoir tyrannique de la Phalange dirigé par le redoutable van Vlyck. Au détour d'une rencontre, ils décident de se faire la belle. Bien sûr, ce ne sera pas sans conséquences, leurs geôliers accompagnés d'hommes chiens vont les traqués jusqu'au bout. Mais, ils ont tellement soif de liberté qu'ils sont prêts à braver le froid et la mort pour survivre et honorer la mémoire de leurs parents en reprenant leur combat. Leur rébellion est comprise par le peuple, les consoleuses et les hommes-chevaux s'y associent à leurs risques et périls, la lutte finale s'avère périlleuse. Jean-Claude Mourlevat nous embarque une fois de plus dans une aventure haletante où se côtoient, le fantastique, l'amour, l'amitié, le bien et le mal sans jamais nous lasser. Il a l'art de subjuguer son lecteur, de l'amener dans des mondes inédits, de lui faire rencontrer des personnages exceptionnels, profondément humains. Bref de la lecture pour s'évader…
Lien : http://ma-bouquinerie.blogsp..
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critiques presse (1)
Lecturejeune
01 décembre 2006
Lecture jeune, n°120 - Helen et Milena, pensionnaires d’un orphelinat, se rendent au village de leurs « consoleuses », et rencontrent en chemin Milos et Bartolomeo, qui vivent dans l’internat des garçons. Ce soir-là, ni Milena ni Bartolomeo ne rentreront. Helen retrouve Milos, ses révélations vont bouleverser leur vie : l’orphelinat est en réalité une prison, où sont enfermés les enfants de résistants, qui ont été tués pour avoir lutté contre la Phalange, pouvoir autoritaire qui terrorise le pays. Helen et Milos s’enfuient à leur tour pour tenter de retrouver leurs amis, poursuivis par les terribles « hommes-chiens ». Eux aussi mèneront le combat pour la liberté, perdu par leurs parents quinze ans auparavant. Parfaitement rythmé, le récit alterne les trajectoires des différents protagonistes : Helen et Milos, Bartolomeo et Milena, Bombardonne Mills, chef de la police et maître des « hommes-chiens », et construit ainsi une aventure palpitante. L’auteur imagine un univers teinté de fantastique, en ayant recours à des personnages dont les caractéristiques physiques et mentales déterminent leur place dans cette société : « hommes-chevaux », « hommes-chiens », « consoleuses »… Evidemment, la dimension politique n’est qu’un prétexte à l’aventure, et ces jeunes sont plus happés par leur destin que réellement conscients et militants. Certains détails et épisodes (ceux des gladiateurs notamment) ne convainquent pas vraiment. Mais le texte, porté par des personnages justes et très attachants, est un vrai plaisir de lecture qui séduira un large public. L’aventure est un genre qui sied également très bien à Jean-Claude Mourlevat ! Hélène Sagnet
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (98) Voir plus Ajouter une citation
- Alors ? Qu'est-ce que tu apprends de beau ?
- Le masculin et le féminin...
- D'accord. Allons-y...
- L'exemple de la maîtresse, c'est : un boulanger - une boulangère. Il faut en trouver trois.
- Et tu en as trouvé ?
- Trois. Mais je ne suis pas sûr pour le troisième.
- Je t'écoute.
- Un chat - une chatte.
- Très bien.
- Un magicien - une magicienne.
- Parfait. Et ton troisième ?
- Je ne suis pas sûr.
- Dis quand même...
- Un pied - une main.
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Elle regardait alors, au hasard du voyage, défiler les images secrètes de son âme : le grand fleuve tranquille qui coulait sous les ponts, l'infini poids d'amour des consoleuses, le souvenir tremblotant de ses parents engloutis et, pour toujours, le visage souriant d'un garçon aux boucles brunes.
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Si tu voyais ce monde, Milos ! Les gens foncent et te bousculent sans te voir. On a l'impression d'être une fourmi parmi les millions d'autres. Si tu étais avec moi, il faudrait qu'on se tienne par la main pour ne pas se perdre. J'entre dans les boutiques, les drogueries, les quincailleries, chez les marchands de couleurs... Je farfouille dans les articles. Je les repère pour quand j'aurai davantage d'argent. Comme ce serait bien si tu étais là, mon amour...
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Vers la fin de l'hiver, le froid s'abattit d'un coup sur la ville qui se pétrifia sous un ciel gris sale. Les gens restèrent chez eux autant qu'ils le pouvaient et, dès la mi-journée, les places, les avenues, les boulevards et les parcs ne furent plus peuplés que de grands corbeaux frigorifiés qui venaient se percher par centaines sur les branches nues des arbres. Seul le fleuve puissant résista à cette rigidité. Il ne se laissa pas prendre par les glaces et continua, impassible, à couler ses eaux noires.
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Dans mon panier,
Dans mon panier, il n'y a pas de cerises,
Mon prince…
Il n'y a pas de mouchoirs,
Pas de mouchoirs brodés,
Ni de perles, non.
Non plus de peine, mon amour,
Non plus de peine et de chagrin…
Dans mon panier, il n'y a pas de poule,
Mon père,
Pas de poule qu'on plume,
Ni de cane, non.
Il n'y a pas de gants de velours,
Pas de gants bien cousus, non.
Non plus de peine et de chagrin, mon amour,
Non plus de peine et de chagrin.
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Videos de Jean-Claude Mourlevat (40) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Jean-Claude Mourlevat
Chaque mois, un grand nom de la littérature française contemporaine est invité par la BnF, le Centre national du livre et France Culture à parler de sa pratique de l'écriture. L'auteur Jean-Claude Mourlevat est à l'honneur de cette nouvelle séance.
Cette vidéo ne sera accessible que durant la durée de la conférence.
Né en 1964, Emmanuel Guibert fréquente les Arts Déco de Paris. En 1994, il fait deux rencontres importantes ; celle d'Alan Ingram Cope, un ancien soldat de la Seconde Guerre mondiale, retraité sur l'île de Ré, et celle de David B, qui l'introduit dans un cercle de jeunes auteurs cherchant à renouveler les pratiques de la bande dessinée. Il rejoint un atelier collectif que fréquentent Joann Sfar, Christophe Blain, Emile Bravo, Marjane Satrapi et bien d'autres, où il travaille pendant cinq ans. Sa collaboration avec la maison d'édition l'Association marque une évolution vers un style épuré au service des récits vécus de son ami Alan Cope. Dans cette série biographique, toujours en cours, on trouve La guerre d'Alan (3 volumes), L'enfance d'Alan et Martha & Alan. Il poursuit dans cette veine avec le Photographe (chez Dupuis), d'après des entretiens avec Didier Lefèvre, reporter-photographe en Afghanistan dans les années 1980. Cette trilogie, traduite en 20 langues, vaut à ses auteurs (Guibert-Lefèvre-Lemercier) des récompenses dans le monde entier. Puis il crée plusieurs séries ou albums uniques, notamment Sardine de l'espace (14 volumes) et Les Olives noires (3 volumes). Avec Marc Boutavant, autre camarade rencontré à l'atelier, il lance la série Ariol, chez Bayard, qui totalise à ce jour 20 volumes traduits en de nombreuses langues. Il crée également des chansons en partenariat avec le guitariste Dominique Cravic. Son intérêt pour la musique de jazz lui fait élaborer, avec le graphiste et producteur Philippe Ghielmetti, toutes les pochettes du label Vision Fugitive. En 2007, il est lauréat de la Villa Kujoyama. de cette récompense naîtra l'album Japonais en 2008, recueils de peintures, dessins et nouvelles. Avec un collectif d'amis auteurs, il visite des grottes préhistoriques ornées en France. de cette expérience naissent le volume collectif Rupestres chez Futuropolis et la réalisation de fresques pariétales dans une grotte du Parc Régional des Causses du Quercy. En 2017, il est lauréat du prix René Goscinny pour l'ensemble de son oeuvre de scénariste au festival d'Angoulême. Il mène depuis quinze ans une activité discontinue mais fidèle de visiteur hospitalier et a rejoint Christine Géricot à l'association Sur un lit de couleurs, qu'il vice-préside. Cette association installe et supervise des ateliers d'arts plastiques animés par des enseignants dans les hôpitaux en France. Emmanuel Guibert a reçu le Grand Prix de la ville d'Angoulême lors du Festival international de la bande dessinée en 2020.
Animés par des producteurs et productrices de France Culture, les entretiens du cycle « En lisant, en écrivant » sont réalisés en public à la BnF, puis diffusés dans la grille d'été de France Culture et disponibles en podcast. Genèse des oeuvres, sources d'inspiration, aléas de la vie quotidienne d'un auteur ou d'une autrice, édition et réception des textes – autant de sujets que ces rencontres permettent d'aborder, au plus près de la création littéraire.
Rencontre animée par Arnaud Laporte, producteur chez France Culture
En savoir plus sur les Master classes : https://www.bnf.fr/fr/agenda/masterclasses-en-lisant-en-ecrivant
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