J'ai rarement autant peiné à entrer dans l'univers d'un roman. Pour celui-ci il m'a fallu persévérer jusqu'au-delà de la deux cent cinquantième page pour retrouver un semblant de plaisir de lire sur les cent cinquante dernières. La quatrième de couverture tente pourtant de nous allécher avec une accroche mystérieuse : « dans la dangereuse moiteur de l'Inde coloniale ». Coloniale, je vois bien, mais l'Inde est totalement absente du récit. Ce n'est pas faute d'avoir multiplié les plates descriptions à longueur de pages, dont la fadeur pourrait éventuellement être imputée à la traduction ou à l'économie de préparation de copie. Je suis sévère ? Peut-être. Il manque même une bribe de texte page 73. Liana Levi nous a habituées à de meilleurs textes. Aussi peu de soin dans un ouvrage nuit forcément à sa qualité, et donc au plaisir du lecteur… Dans un tel contexte historique, une intrigue politique aurait sans doute pu éveiller mon intérêt, mais le sujet social est à peine effleuré. Un point positif ? le personnage principal, policier caricatural en cours de désintoxication, est vieillot à souhait, totalement en phase avec son époque : misogynie et humour de daron sont au rendez-vous.
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