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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Nous sommes en décembre 2012, Marlène, qui est âgée de 97 ans, est dans son bureau, régnant en force sur son petit monde, Olivia, sa belle-fille dévouée, sa jeune secrétaire beaucoup trop moderne pour elle qui veut lui imposer un nouveau téléphone, son fils Noah, sa petite-fille Klaudia…

Elle râle car une journaliste veut l'interviewer, et que chaque fois on interprète ses propos de travers. Elle attend l'arrivée de ses amis américains devant lesquels elle a décidé de lire son autobiographie, notamment des évènements que certains ne connaissent pas.

On bascule dans la deuxième partie du roman « le passé, le temps des ténèbres » : l'attentat contre Hitler a échoué, la répression terrible, tout le monde se méfiant de tout le monde.

Marlène qui appartient à une famille noble (son vrai nom est Anna von Dürkheim) est une résistante de la première heure, elle a fait partie du réseau de Jakob Wanda, l'un des chefs de la résistance juive de Cracovie, mort au combat, et doit se mettre en contact avec Jitzhak Zuckerman pour tenter un nouveau soulèvement.

Les bombardements ont détruit des immeubles, et elle ne retrouve plus trace de son amie Déborah, et ne sait plus comment joindre son contact, lorsqu'un jeune adolescent l'aborde et l'emmène à la planque, c'est ainsi qu'elle fait la connaissance de la jeune Trudi…

On va suivre Marlène dans sa traversée de l'Europe en guerre, les rendez-vous ratés avec la résistance, car Albrecht Brunnmann, un Nazi qui la connaît n'aura de cesse de la persécuter moralement, tentant de la réduire au silence, de la transformer en ombre d'elle-même allant jusqu'à la transformer en pute à nazis à Auschwitz sous la férule de Jolanka. Elle subira des viols, en serrant les dents, car le moindre signe de révolte est guetté et mâté. Mais une solidarité s'établira entre les filles.

Marlène va résister aux coups, physiques et moraux, car la violence est gratuite, omniprésente, Brunnmann le parfait nazi sadique pervers (c'est pratiquement un pléonasme !) charge son homme de main, Ewald des coups :il n'a qu'une seule limite ne pas trop l'amocher pour qu'elle puisse servir !

A retenir, une scène particulière où un aristocrate l'oblige à l'épouser pour pouvoir mettre la main sur son titre de baronne et ses terres. Il veut restaurer l'Empire germanique, et son raisonnement est tout aussi parano que les nazis mais il les méprise et veut prendre la place d'Hitler. On assiste à un mariage ubuesque, une nuit de noce (viol plutôt) qui se termine par un coup de poignard dans le dos, tuant le mari cinglé…

J'ai aimé la manière dont Hanni Münzer présente son roman, chaque chapitre commence par une ou plusieurs citations et ce qu'elle appelle « fragments de guerre » : ce qui se passe dans l'actualité en Allemagne, en Pologne ou en Amérique pendant que se déroule l'histoire de Marlène. On a une citation de Göring du 18 avril 1946 lors d'un entretien avec Gustav Gilbert, expert psychologue américain auprès des tribunaux pendant le procès de Nuremberg

Avec ou sans droit de vote, on peut toujours amener le peuple à exécuter les ordres des dirigeants. C'est très simple. Il suffit de lui dire qu'on l'a attaqué, de reprocher aux pacifistes leur manque de patriotisme et d'affirmer qu'ils mettent le pays en danger. Cette méthode fonctionne dans n'importe quel pays »

Le combat de Marlène qui garde suffisamment d'énergie pour arriver à résister jusqu'à la fin de la guerre et arriver à traquer Brunnmann pendant des années la rend attachante, et on l'admire. Ce nazi m'a fait penser à la traque d'Eichmann, à celle de Barbie, au combat de Serge et Beate Klarsfeld

Hanni Münzer mêle tellement bien ses héros et les personnages ayant vraiment exister que je suis allée souvent vérifier sur Internet…

Quand j'ai choisi ce roman pour la période historique, je ne savais pas que c'était la suite du précédent roman de l'auteure : « Au nom de ma mère », donc au départ, j'ai eu un peu de mal à mémoriser les noms de tous les protagonistes, mais en fait cela ne m'a pas gênée par la suite, car on comprend vite les intrications.

Bien-sûr, je lirai le premier tome, malgré les protestations de ma PAL, car j'ai beaucoup aimé Marlène malgré sa personnalité parfois clivante, son courage, sa détermination à ne pas céder d'un pouce, malgré tout ce qu'elle endure, vivant au jour le jour, car il s'agissait de tenir pour assister à la défaite de ses tortionnaires…

En outre, ses positions sur la guerre, la paix, l'amour, la haine, entretenus par les puissants, les politiques, les marchands d'armes, la manipulation par La propagande, désignant un ennemi pour tout justifier sont très proches de miennes, et hélas d'actualité.

J'ai beaucoup aimé ce roman et je remercie vivement NetGalley et les éditions L'Archipel qui m'ont permis de le découvrir, ainsi que son auteure.

#MARLENE #NetGalleyFrance
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Quand j'ai reçu ce livre, tout de suite je me suis dit qu'il valait mieux lire le premier : Au nom de ma mère ce dernier posant bien tous les personnages. Et j'ai bien fait. du point de vue de la chronologie de l'histoire et de l'Histoire c'était plus explicite.
On assiste dans le premier à l'entre deux-guerres à la montée du nazisme et d'Hitler ainsi qu'à la discrimination mise en place contre les juifs.
Dans Au nom de ma mère c'est surtout l'histoire de Deborah qui est contée, dans Marlene c'est celle d'Anna von Dürkheim alias Greta Jakob alias Marlene de son nom d'espionne pour la résistance allemande.
J'ai dévoré ces deux livres d'une traite et j'ai adoré.
Ce sont des romans avec des personnages principaux fictifs, mais l'ambiance de l'époque est bien retranscrite. On sent la chape de plomb qui a envahi l'Europe mais aussi l'Allemagne. Tout le monde a peur, et la peur n'est pas toujours bonne conseillère. Certains préfèrent se mettre du côté du plus fort et ainsi commettent des atrocités ou ferment les yeux sur l'innommable et d'autres s'élèvent contre la tyrannie avec conviction mais en paient la plupart du temps le prix fort.
Dans le premier tome l'action se passe essentiellement en Allemagne dans le deuxième nous sommes le plus souvent en Pologne à Cracovie. Ainsi qu'à Auschwitz.
Marlene est une héroïne comme on les aime. Forte, déterminée, astucieuse, courageuse et pleine de ressources. Malheureusement cette guerre ne l'épargnera pas ni dans son corps ni dans son esprit. La reconstruction sera difficile.
L'auteur nous conte donc cette histoire parfois à la manière d'un roman, parfois comme un journal. La plupart des chapitres commencent par de courtes citations d'hommes célèbres ou d'articles de journaux. L'ambiance est ainsi ramenée à la réalité de l'époque.
Certains faits évoqués sont des nouveautés pour moi et pourtant j'en ai lu pas mal sur cette période tourmentée.
Pour moi un excellent livre, romancé il est vrai mais poignant par le fait que ce soit une auteure allemande qui l'ait écrit et l'on sent que le sujet a été creusé et bien travaillé. C'est aussi un livre en hommage à tous ces morts inconnus déportés, torturés, résistants de la première heure bien avant le début de la guerre car en Allemagne la résistance a vu le jour dès l'accession au pouvoir d'Hitler et de ses premières exactions.
C'est aussi un livre qui porte haut les valeurs de l'amour universel entre les hommes et contre les discriminations aussi bien ethniques, raciales qu'entre hommes et femmes. Un vibrant hommage à toutes ces femmes qui ont mené à leur manière le combat contre l'injustice de l'époque.
Un très grand merci aux Éditions l'Archipel et Mylène pour cette très belle découverte.
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Je remercie chaleureusement Mylène des éditions L'Archipel pour l'envoi, via net galley du roman :Marlène de Hanni Münzer.
Munich, juillet 1944.
L'une des femmes les plus recherchées du IIIe Reich se tient face à la maison bombardée de Déborah et de son frère, qu'elle croit enfouis sous les décombres. Si elle était arrivée la veille, Marlène aurait pu les sauver...
Mais qui est au juste cette femme ? La veuve d'un notable connu pour ses sympathies nazies ? Une actrice en devenir ? Une résistante ?
Marlène va devoir prendre l'une des décisions les plus difficiles de sa vie : épargner la vie de millions de personnes… ou sacrifier l'homme qu'elle aime....
Marlène est un roman très touchant, que j'ai adoré. Il est vrai que je suis passionnée par cette période qu'est la seconde guerre mondiale ; je lis énormément de romans ou histoires vraies se déroulant à cette époque là.
Nous découvrons d'abord Marlène à Cracovie en décembre 2012. Cette vieille dame de 97 ans a terminée ses mémoires, qui seront publiées après sa mort. Elle s'apprête à raconter son histoire en entier, sans rien cacher..
Et cette vie que nous découvrons est palpitante. Oui, Marlène a survécu, ça nous le savons mais à quel prix...
Marlène est un roman, mais avec un goût amer, celui de l'Histoire avec un grand H, qui est bien arrivée elle !
Je n'ai pas envie d'en dire plus, oui cette chronique est courte car ce livre se découvre, se dévore. J'avoue, je n'ai pas envie de trop en dévoiler de peur de dire une phrase de trop...
Petite précision, c'est un tome deux car Au nom de ma mère le précède. Toutefois, je n'ai pas lu le précédent et j'ai quand même compris Marlène ; il est donc possible de lire celui ci sans connaître le précédent.
Ma note : un énorme cinq étoiles.
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Hanni Münzer nous emmène avec ce roman historique au coeur de la seconde guerre mondiale, un thème qui m'est cher car il me semble important que ces écrits soient là pour ne jamais oublier l'indicible! Un second opus suite du livre "Au nom de ma mère" qui peut se lire seul bien que je conseille la lecture de ce premier roman qui nous amène des informations essentielles pour mieux comprendre "Marlène".
Nous retrouvons au début, Felicity, son conjoint Richard et sa mère Martha venu rencontrer Marlène pour en apprendre plus! Elle va donc leur livrer son histoire incroyable! Un destin hors du commun et même si nous sommes dans un roman, les faits historiques n'en sont pas moins véridiques. Des passages révoltants et bouleversants car la plus part des hommes avaient perdu leur conscience, donné leur âme au diable! L'autrice nous embarque dans les heures les plus noires de cette guerre.
Notre héroïne va réussir à rejoindre les rangs de la résistance mais retombera dans les filets d'Albrecht Brunnmann après maintes rebondissements. Nous plongerons avec elle dans l'enfer d'Auschwitz mais dans une partie spécifique celle d'un bordel pour nazis, Marlène va devoir se détacher de son corps pour survivre. Dans cet enfer, elle va pourtant vivre la plus belle chose au monde. Cela lui donnera une raison de vivre. Pour autant elle va devoir faire face à un choix cornélien pour pouvoir sauver des milliers de vie. de ces épreuves, elle gardera des liens d'amitiés indéfectibles avec ceux qui auront partagés ces moments d'horreur…
Au delà de ce devoir de mémoire que nous apporte ce roman historique, Hanni Münzer nous offre un plaidoyer pour la liberté, pour la paix et la lettre de Gustav devrait être lu à tous nos enfants! Si l'autrice met en avant dans ces deux romans des femmes, Gustav les met lui à l'honneur dans sa lettre. Ces pages m'ont chamboulée, elles sont criantes de vérité et de sincérité.
Dans la lignée du roman précédent, Hanni Münzer fait un coup double car ce livre est magnifique. Un roman intense sans longueur que j'ai dévoré d'une traite. Un coup de coeur! Si vous aimez les romans historiques abordant la seconde guerre mondiale, celui-ci est fait pour vous!
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J'avais eu un gros coup de coeur pour Au nom de ma mère, qui relatait la vie de Déborah et sa famille. La jeune fille était entrée dans la résistance par l'intermédiaire de Marlène, l'héroïne principale de ce nouvel opus.


Presque tous les chapitres commencent par des citations et des « fragments de guerre ». Ce sont des coupures de presse, des extraits du journal intime de Goebbels, des passages de discours d'Hitler, etc. Certains sont effarants. Ces introductions sont une véritable valeur-ajoutée, elles permettent de situer le contexte et présentent un intérêt historique.


Marlène a survécu à l'attentat du café Cyganeria. le 21 juillet 1944, déterminée à libérer Déborah et son frère des griffes de Brunnmann, un haut dignitaire nazi, découvert dans le premier opus, elle se rend à Munich. La ville a été bombardée et l'immeuble de son amie s'est effondré. « La veille encore, elle aurait pu sauver Déborah et son frère. Un seul jour avait suffi, en presque cinq ans de guerre ! Et c'était précisément ce jour-là que la chance l'avait abandonnée. » (p.29) Marlène tente alors de rejoindre la résistance française. Hélas ! Après des épreuves terribles, les nazis la conduisent dans l'enfer d'Auschwitz.


Marlène est une femme forte et incroyable. Son objectif de faire cesser la guerre surpasse son envie de vivre. Mais elle sait que morte, elle ne peut rien tenter et c'est ce qui lui permet de survivre. Même si son âme et son corps sont brisés par les horreurs qu'elle subit et celles dont elle est témoin, elle se bat avec les moyens dont elle dispose. Marlène est, à la fois, une humaniste et une guerrière, aussi, plusieurs personnes s'en remettent à elle, ce qui l'empêche de prendre certains risques. Cependant, elle est face à des choix déchirants : ceux qui lui font choisir le mal le moins définitif et ceux qui l'obligent à trancher entre sauver plusieurs vies ou celles d'êtres qui lui sont chers.


Moi aussi, je me suis interrogée. Peut-on s'attacher à un médecin qui exerce à Auschwitz, qui porte l'uniforme nazi, mais qui semble empli d'humanité ? Que penser de Jolanta qui joue le rôle de mère maquerelle au sein du camp ? Ce sont des questions que se poseront également les alliés lors de la libération des camps.


Certains passages sont très douloureux à lire, lorsque Marlène relate l'atrocité des camps[…]


La suite sur mon blog...


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Marlène se retrouve devant les décombres de la maison de Deborah. Elle va tout faire pour anéantir Albrecht car il a tué Deborah et Jakob. La guerre qui fait rage donne pour l'instant l'avantage aux SS et c'est Albrecht qui retrouve Marlène en premier et décide de lui faire payer sa trahison. Marlène se retrouve dans un "bordel à SS". Et même si elle va subir les pires outrages, le médecin qui soignent ces femmes va lui redonner du courage. Car son but comme tous les résistants c'est d'éliminer Hitler par n'importe quel moyen. Même dans le plus grand désespoir l'union fera la force.
Après avoir été conquise par "au nom de mère" qui racontait la vie de Deborah, l'intérêt pour "Marlène" a été identique.
Deux romans à lire de toute urgence.
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J'avais quitté les personnages de « au nom de ma mère » à regret, sauf Marlene. Trop difficile de m'attacher à cette femme étrange, qui donne l'impression d'être sans morale, dans ce monde déchiré par la seconde guerre mondiale. Mais malgré tout, j'avais vraiment envie d'en savoir plus sur toute cette histoire. Malgré Marlene. Pourtant, à peine quelques pages avalées, et je tombai dans les filets de cette fantastique héroïne. Ses différentes facettes, sa force de caractère, ses idéaux si forts qui lui permettent de n'avoir aucune limite, elle m'a impressionnée, et je n'ai voulu qu'en savoir plus au fil des pages. J'ai espéré avec elle, j'ai souffert avec elle, je me suis réjouie avec elle, et c'est la marque d'une héroine réussie.

Bien sûr, on pourrait s'arrêter à cette héroïne, après tout, c'est déjà bien dans un roman. Mais il y a le reste. L'écriture simple et dynamique, au service d'une maîtrise totale de l'environnement historique de l'histoire. Les dates, les personnages, les lieux, tout est cohérent, et tout est appuyé à la réalité. On y retrouve de grandes figures, bien sûr Hitler, Goebbels, Himmler et compagnie, accompagnés de leur cour fictionnelle et romancée, mais qui, à mon avis, ressemble fort à ce qui a pu être. Au fil de la lecture, on comprends qu'Hitler, malgré toute sa puissance qui nous surprend aujourd'hui, a réussi surtout à fédérer autour de lui des hommes retors, mauvais, et c'est ça qui a maintenu le régime en partie. Oh je ne vous ferais pas un traité politique à ce sujet, je m'y connais bien trop peu. Mais lire ce livre, c'est plongé un peu dans le monde proche du pouvoir de l'époque, et comprendre que le IIIe Reich était certes l'oeuvre d'un Hitler, mais bien entretenu par tous ceux qui y trouvaient leur compte, jusqu'au point de préparer l'après pour eux même pendant…

Alors oui, c'est parfois très romancé, très romantique, mais c'est exactement ce qu'on aime, non ? Une évasion dans un monde romancé, et, peut-être, un peu d'espoir quant à la race humaine, vous ne croyez pas ?
Lien : https://stephalivres.wordpre..
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Après avoir terminé « Au nom de ma mère », j'ai pu enchaîner sur la suite grâce à NetGalley qui propose « Marlene » en service presse. Heureusement, ma demande a été accepté et j'ai pu dévorer ce dernier tome qui a été un gros coup de coeur et mon « Roman du mois ».

L'histoire de Marlene reprend après la fin d'Au nom de ma mère.

Tout commence en juillet 1935. Fille du baron von Dürkheim, Marlene menait une vie normale pour une fille de 16 ans jusqu'à ce que les gens commencent à changer et à choisir leurs camps.

En 1944, Marlene croyant son amie Deborah et son frère morts sous les bombardements meurtriers de Berlin rejoint la résistance polonaise. Avec Trudi qui s'est incrusté, Marlene est censé rejoindre Varsovie mais son voyage s'annonce plus mouvementé et dangereux que prévu.

Pour réussir sa mission, Marlene va devoir éviter à son amie Trudi qui rêve d'être une espionne, de s'attirer des ennuis.

Dès le début, on sait ce qu'est devenu Marlene après la guerre puisque comme dans le premier, c'est l'héroïne qui décide de raconter sa propre histoire, dans ce cas-ci pour publier ses mémoires. Ses amis connaissent déjà l'histoire de Deborah, à elle de leur raconter la sienne qui comme celle de son amie est incroyable.

Plus que jamais, Marlene a soif de vengeance, celle-ci va la conduire aux portes d'Auschwitz où va se jouer son destin au prix d'énormes sacrifices.

L'histoire d'une espionne qui de l'enfer luttera telle une guerrière jusqu'à assouvir sa vengeance !

C'est sur ce tome que se termine l'histoire de Marlene et Deborah, la boucle est bouclée. Jusqu'au bout, Hanni Münzer nous fait vivre avec beaucoup d'émotions et de douleurs l'histoire de Marlene. On tremble, on est aux aguets, on vit la douleur d'un amour si tragique soit-il. Ce roman est très dur, c'est un livre choc qui m'a bouleversé aux larmes et en même temps, une fois finit, on se sent apaisé. de par sa dureté, je ne sais pas si je pourrais le relire, ce que je sais c'est qu'il sera dans ma bibliothèque.

Hanni Münzer décrit avec réalisme l'enfer du camp d'Auschwitz, c'est la partie la plus difficile à lire, la plus dure mais en même temps, je suis contente qu'elle soit si importante dans le quotidien et les descriptions et pas uniquement un mince aperçu.

On ne peut pas imaginer tant qu'on ne l'a pas vécu l'horreur qui s'est déroulé là-bas malgré les nombreux témoignages, romans, documentaires… Aucun mot ne peut décrire ce déferlement de haine, on sait que des personnes, des gouvernements auraient pu empêcher ça mais ne l'ont pas fait par intérêt politique. Bien sûr, je suis horrifiée de savoir qu'on aurait pu empêcher toute cette violence, cette torture, ces expériences au nom de la race pure.

Comment peut-on vivre avec ça sur la conscience, comment peut-on vivre sa vie tranquillement, comment peut-on étouffer ce qui s'est passé comme si ce n'était rien de grave ?

Oublier, c'est ce qu'on a tenté de faire quand les rescapés sont revenus, des héros qui avaient tout perdu et à qui on a demandé d'oublier, de passer à autre chose parce que les criminels de guerre étaient jugés.

Comment peut-on juger des crimes pareils ?

Comment peut-on laisser des criminels en liberté eux qui tué ou donné l'ordre d'exécuter des être humains au nom de la race aryenne ?

Tout au long de ma lecture, je me suis posé des questions, parce que à l'époque d'aujourd'hui, il reste tellement de questions sans réponses.

Quand on sait qu'à l'heure actuelle, des personnes ne savent pas ce qu'est la Shoah ?

Comment encore aujourd'hui, les Juifs sont victimes de persécutions, d'attentats ?
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On va suivre ici Marlène dans la profonde Seconde Guerre Mondiale en Allemagne. Ce roman débute dans les années 2010, à Cracovie, où Marlène, d'un âge avancé, s'apprête à révéler les effroyables péripéties de l'été 1944. Entre misères, pauvreté, religion, nazis, camps de concentration, vous allez vivre dans ce bouquin une lecture émouvante.
Le personnage de Marlène est attachant, elle est déterminée à sauver son honneur, cette guerre qui n'en finit pas. J'ai eu plusieurs fois le souffle coupé, la respiration saccadée, tellement les images retranscrites sont d'une extrême violence.
Le décor est impressionnant, on se croirait dans la tête des personnages, tellement c'est écrit avec réalisme. Bien que je n'ai pas vécu à cette période, je voudrais que personne n'ai vécu cette abominable souffrance, ces ignominies insupportables, cette peur au ventre de savoir si ton heure est arrivée ou pas. La plume de l'auteur est fluide, réaliste et très sombre. Entre Auschwitz , la France, l'Allemagne, Cracovie, ce roman historique reste une histoire de fiction , mais tellement proche du réel. Quelques longueurs au milieu du roman mais rien de bien méchant.
Plongez dans le périple de Marlène, où sauver sa peau est un parcours du combattant mais avec une émotion qui rend le lecteur addictif!!
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La barbarie à l'état pur face à l'incommensurable courage d'une femme

Ce livre a été très dur à lire, et j'ai dû faire de nombreuses pauses dans ma lecture, en particulier lorsque Marlène parle de son séjour à Auschwitz. Ce qui s'y est passé est inconcevable, et pourtant, ça a eu lieu. Il se trouve que, par hasard, j'ai achevé ce livre le jour de l'anniversaire des 75 ans de la libération du plus célèbre des camps de concentration, et du coup, son impact a été encore plus fort.
Bien évidemment, la question s'est posée : qu'aurais-je fait à la place de Marlène, qui, durant, tout le récit, se retrouve placée devant des choix impossibles, inimaginables ? Et chaque fois, la réponse a été : je n'en sais rien. Parce que je n'ai jamais été dans son cas, et que personne ne devrait l'être.
Ce que je sais, c'est que son histoire ne s'effacera pas de ma mémoire. Elle est dure, violente, sans concessions, mais elle montre aussi une femme d'une force incroyable, qui, de par son incroyable volonté, triomphe de tous les obstacles, en dépit de son coeur et de son corps en lambeaux.
Il est impossible de lire ce livre sans verser de larmes. Des larmes face aux épreuves traversées par Marlène. Des larmes devant son courage. Des larmes de joie, aussi, car malgré tout ce qu'elle traverse, Marlène sait trouver la force de vivre, de sourire, et de recommencer encore et encore...
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