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Citations sur 1Q84, tome 3 : Octobre-Décembre (233)

C'était la lune jaune et solitaire, celle de toujours. La lune qui flottait en silence au-dessus des champs de miscanthes, qui laissait refléter sa blême silhouette arrondie à la surface étale des lacs, qui éclairait paisiblement les toits des maisons endormies. La lune qui poussait la marée haute sur les rivages, qui illuminait tendrement la fourrure des bêtes sauvages, qui veillait sur les voyageurs la nuit. La lune éternelle. Qui, en phase de croissant aiguisé, rognait la peau de l'âme. En nouvelle lune, qui instillait dans la terre ses gouttes sombres de solitude. C'était cette lune.
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Son tailleur sans âge, certainement démodé dès sa confection dégageait une légère odeur de naphtaline. Un tailleur d'un rose étrange, comme si une autre couleur avait été mélangée par erreur au cours de la fabrication. On imaginait volontiers qu'à l'origine, on avait recherché une teinte douce et élégante, mais la recherche n'avait jamais abouti. Ce rose avait lourdement chuté dans le manque de confiance en soi, l'autoeffacement, la résignation.
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Ushikawa
Des coups de pieds aux confins de la conscience

"POURRIEZ- VOUS VOUS ABSTENIR DE FUMER monsieur Ushikawa? "Dit l'homme le plus petit.
Ushikawa regarda un moment le visage de son interlocuteur privilégié pour le faisait face de l'autre côté du bureau, puis ses yeux se reportèrent sur la cigarette Seven Star qu'il tenait entre les doigts. Elle n'était pas allumée.
"excusez- nous", ajouta l'homme sur un ton très protocolaire.........
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Son père avait pris la décision de mourir. Ou du moins, il avait abandonné toute intention de continuer à vivre. Pour emprunter les termes de Kumi Adachi, à la façon de la « feuille de l’arbre », il avait éteint la lumière de sa conscience, fermé la porte de toutes ses sensations et attendu le changement de saison.
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Sa voix était dure et sèche, elle lui évoquait un végétal du désert capable de survivre même s’il n’y a qu’un seul jour de pluie en une année.
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Dès que l’espérance se lève, le cœur se met en mouvement. Et quand les espoirs ont été trahis, vient le découragement. Le découragement appelle l’impuissance. On baisse sa garde par imprudence. Là maintenant réside pour moi le plus grand péril.
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Comme un clou d’acier tout neuf, ma pensée est solide, aiguisée et froide. Plantée correctement, précisément, dans le cœur de la réalité. Le problème n.,est pas en moi. J’ai toute ma raison.c’est le monde autour de moi qui s’est détraqué.
Et je dois trouver la cause de sa folie. A tout prix.
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- C’est vraiment un monde complètement bizarre. Jusqu’où s’agit-il d’hypothèses ? A partir d'où est ce du réel ? Je n’arrive pas à discerner la frontière. Dis-moi, toi, en tant que romancier, comment définirais-tu le réel ?
- Là où quand on se pique avec une aiguille du vrai sang rouge jaillit, c’est le monde réel, répondit Tengo.
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Quel était l’être réel ? Quel était le double ? Ou bien n’était-ce pas une erreur de vouloir séparer l’être dans son essence de son double ? Ou encore, Fukaeri pouvait-elle selon le cas se servir de son être ou de son double ?
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Mais l’âge érode tout un chacun. Les hommes ne meurent pas seulement quand leur temps est venu. Ils meurent lentement de l’intérieur et finalement arrive le jour du dernier règlement. Personne ne peut y échapper. Les gens doivent payer pour ce qu’ils reçoivent.
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