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3,89

sur 3355 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un final en apotheose pour cette saga mythique: il faut bien sur rentrer dans l'univers de l'auteur mais apres quel regal ! le recit est rythmé, sans temps mort bref on se regale à suivre nos heros ! a devorer d'urgence !
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L'univers de Murakami n'obéit décidément à aucune règle !

Malgré quelques répétitions un peu lourdingues il faut bien l'avouer, je me suis laissée emporter par les trois volumes.

J'ai adoré les décalages de cette année 1Q84 dans la « Ville des chats ».

Quelle belle trouvaille que ce monde aux frontières imprécises, tout en superpositions, dans lequel l'espace et le temps sont relatifs, dans lequel des personnages se cotoient alors qu'ils n'appartiennent pas à la même dimension, dans lequel ils communiquent alors qu'ils ne voient ni ne perçoivent les même choses.

A propos des personnages, j'ai aimé leur ambivalence. Ils sont tous riches et fouillés, plus intuitifs les uns que les autres.
Aomamé et Tengo bien sûr ! Mais aussi Fukaéri, l'éditeur Komatsu, la « vieille dame » et Tamaru, le professeur Ebisuno... la palme revenant à Ushikawa, repoussant et attachant, raté et génie, « poisseux » dans tous les sens du terme !
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Ce tome qui clôt la saga prend son temps, plus que dans les livres précédents. Aomamé reste cachée dans un studio impersonnel de passage, espérant chaque soir apercevoir Tango. Celui-ci, quant à lui, reste de longues journées auprès de son père comateux, désirant revoir la chrysalide qui contenait la jeune Aomamé.

Heureusement, pour insuffler du dynamisme au récit, l'auteur nous fait suivre l'enquête d'Ushikama. Cet ancien avocat devenu détective privé, laid et tout aussi solitaire que les personnages sur lesquels il investigue, met du piment dans l'histoire et permet de faire le lien entre nos deux héros.

Et finalement, Aomamé et Tango se retrouveront-ils ?

Haruki Murakami a une plume qui s'attarde en décrivant les petits gestes de chaque journée plutôt que d'aller immédiatement vers l'instant où une action se déroule. Mais c'est tellement bien écrit que le lecteur se laisse prendre. Chaque protagoniste repense au passé, refait chaque jour les mêmes choses… Tout en avançant petit à petit dans la compréhension de ce qui lui arrive.

C'est un roman où le lecteur doit savoir être patient, mais cela en vaut la peine, pour découvrir un Japon à la fois réaliste et teinté d'une touche de fantastique que je n'ai trouvé nulle part ailleurs.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
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Le récit de ce livre 3 se fait avec la voix d'Ashikawaqui travail pour les précurseurs à la recherche d'Aomamé.c'est un personnage étrange : lever mystère s'épaissit , la tension monte et leve le voile sur certaines interrogations. Les personnages principaux restent Aomamé et Tengo restent les personnages principaux. L'horizon finit par s'éclaircir dans un univers fascinant et chaotique.
Murakami par son écriture et l'ambiance qu'il crée nous fait accepter ce monde parallèle, , histoire d'amour avec ses incohérences et son romantisme désuet qui fait son charme.
Sont ils revenus en 1984? Ou dans celui de1Q84? Ou dans un autre monde? La secte des précurseurs va-t-elle survivre? entendront il toujours les voix . autant de questions sans réponse qui permet à chacun de faire jouer son imagination.

Excellent moment de lecture.
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Pour ce dernier tome de la trilogie 1Q84, Haruki Murakami rompt avec l'alternance de point de vue entre Aomamé et Tengo. Il vient se greffer à ces deux histoires une troisième voix, celle de Ushikawa le personnage que j'avais trouvé caricatural dans le tome 2.
J'ai cru à un moment que cette façon de mêler trois fils narratifs allait me gêner mais pas du tout
J'ai trouvé ce dernier tome bien plus intéressant que le deuxième où l'aspect secte (et viol de petites filles) m'avait finalement oppressée.
Dans ce tome on assiste à une triple quête :
– Aomamé recherche Tengo.
– Tengo semble mettre en suspens sa quête d'Aomamé pour essayer de renouer avec son père en fin de vie.
– Ushikawa cherche Aomamé pour le compte de la secte et se rapproche, se rapproche de sa cible…

Les différentes interrogations sont fascinantes (en acceptant le côté improbable quand même de l'histoire….) : la vie, la mort, le réel, les relations père-fils sont tour à tour explorés…

Et puis quel suspens dans la narration …j'ai plusieurs fois tremblé pour nos deux héros : Finalement ce troisième fil narratif avec Ushikawa permet un tension beaucoup plus grande…

Un tome 3 qui clôture de façon magistrale l'épopée d'Aomamé et de Tengo (et de la little thing) bien plus sympa que les Little People, isn't it ?
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Voilà, je quitte l'univers de 1Q84 avec beaucoup de mal, j'ai vécu quelques temps avec tengo et Aomamé qui vont me manquer.
Dans ce dernier volet, le point de vue d'Ushikawa vient éclairer d'une autre lumière l'histoire. Encore un personnage avec des blessures de l'enfance qui ont tracé son chemin d'adulte.
On a tant attendu cette rencontre entre Tengo et Aomamé que s'en est jubilatoire et irréel à la fois.
Une trilogie que je ne suis pas prête d'oublier.
Il me tarde de découvrir d'autres romans de Murakami tant son écriture et son univers m'ont plu.
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J'attendais impatiemment le tome 4 ! Mais il n'est point venu...
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Lire les 3 volumes de ce roman fut un vrai plaisir.
Evidemment, je conçois que cela ne plaise pas à tout le monde. Ni vraiment fantastique, ni vraiment anticipation, plutôt allégorique, les romans de Murakami sont plutôt inclassables. Kafka sur le rivage était déjà de la même veine, flottant entre 2 mondes, le réel et la fiction.
L'auteur sait captiver, pour peu que l'on accepte de se laisser emporter, à l'aveugle, comme les personnages de ses romans qui n'ont aucune idée de ce qui peut bien les attendre, même au coin d'une rue.
Pourtant il y en a des choses dans ce roman : l'identité des uns n'est pas bien certaine, l'héritage familial lourd à porter, les peurs et hontes de l'enfance laissent des cicatrices sur des adultes qui ont bien du mal à oublier.
Tengo et Aomamé évoluent en parallèle, parcours quasi identique et solitude étouffante. Pourtant, leur solitude est aussi leur force. Ils apprennent en avançant seuls, sans attache. L'un et l'autre ont des souvenirs envahissants dont ils aimeraient se débarrasser. L'auteur parle aussi de violence sous différentes formes; la violence du fanatisme religieux, la violence d'une "organisation" qui suit un unique objectif, la violence de ceux qui font leur propre loi, violence envers les femmes..Tous les personnages sont prisonniers de leur mémoire, et cherchent à s'en libérer, car enfin, quelle image rend Tengo malade dès le début de ce conte?
J'ai adoré ce roman très riche, lent, prenant, hypnotisant, dense, il m'a emmenée loin, très loin, et la littérature, c'est aussi cela. Merci à Haruki Murakami pour ces moments de bonheur.
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Dans ce troisième tome nous alternons entre Aonamé et Tengo comme dans les 1er et le 2e volets mais cette fois-ci vient s'immiscer le tenace Ushikawa qui brise de fait cette temporalité duelle et apporte une distorsion du temps et de la cadence. Nous sommes pris dans une temporalité qui va à la fois vite et lentement, invités que nous sommes par les enjeux émotionnels et psychologiques des protagonistes et leur propre perception du temps et des dimensions. C'est là tout le géni de Murakami, jouer avec le temps, dans son roman et surtout dans ce 3e tome, il est tellement tangible qu'il semblerait pouvoir prendre forme et consistance…
On a souvent l'occasion de tomber sur des livres ou des sagas où la fin est bâclée mais Murakami nous propose d'aboutir son histoire jusqu'au bout, dans les moindres détails, il ne brade pas ses mots, ni les circonstances et encore moins ses héros qu'il a décidé de faire évoluer jusqu'au bout.
Ce roman n'est pas seulement une ôde au temps et à la profondeur de l'humain dans ses recoins les plus sombres ou les plus reptiliens parfois, c'est aussi un puzzle magistralement mis en scène dont chaque pièce s'assemble pour mieux former un tout, ce roman c'est le soucis du détail, voire du détail du détail…
Voilà une oeuvre magistrale assurément, on ne peut qu'avoir envie de découvrir plus de ce romancier, sa plume est un outil d'orfèvre.

Ce troisième tome est le type de livre que vous refermez en ayant l'impression d'avoir assisté à quelque chose de grand et de profond, à quelque chose qui sans vous en rendre compte au fil de la lecture, vous a fait grandir.
Lien : https://labougiedevinayaka.w..
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« Cette maison a été appelée la ''Tour'', Jung s'était inspiré des huttes primitives qu'il avait vues au cours d'un voyage en Afrique. Il l'a voulue d'un seul espace, sans aucune cloison. Un lieu de vie très austère. Jung estimait en effet qu'on n'avait pas besoin de plus. Pas d'électricité, de gaz ou d'eau courante. Il s'approvisionnait en eau depuis la montagne voisine. Beaucoup plus tard, il a compris que cet espace constituait une sorte d'archétype. Au fil des années, quand il en ressentit le besoin, il a cloisonné la Tour, il l'a divisée. Puis Jung y a ajouté un étage, et encore plus tard, plusieurs annexes. Sur les murs, il a peint des fresques, qui étaient la représentation de la division et du développement de la conscience individuelle. En somme, ce bâtiment a fait fonction de mandala à trois dimensions. Il a fallu douze années avant que la Tour soit achevée. Cet édifice est d'un intérêt considérable aux yeux des spécialistes de Jung. Saviez-vous tout cela ? »

P522. La résidence se dresse toujours en bordure du lac de Zurich, à Bollingen, d'après ce que j'ai entendu dire, il semble qu'à l'entrée de la Tour se dresse toujours une pierre, sur laquelle Jung a gravé de ses mains une inscription : '' Qu'il fasse froid ou non, Dieu est ici ''.

Bienvenue dans le monde paradoxal de la vie, la réalité, le rêve... la mort. Vous l'aurez compris, c'est largement inspiré du sieur Carl Gustav Jung, et majestueusement illustré par Haruki Murakami. Où commence le rêve ou se termine la vie, les protagonistes ici ont chacun un avis, le rêve réel, sorte de transmigration, de réincarnation, de métempsycose, le monde derrière un torii, frontière entre l'enceinte sacrée et le monde profane d'ici.

Point de valise, pour gravir ton échelle
Revenir à la surface d'un monde réel
Déjouer les mensonges et autres paradoxes
Une paire de bottillons et un sac à dos.

4h du mat, en direct, des chemins de Compostelle,
La chouette, sagesse de ma nuit, hulule-t'elle ?
Je tente de démêler cet enchevêtrement, cet embrouillamini
Qui a comblé mes pas sous la pluie, mais me gâche un peu la nuit.
J'ai demandé à la lune.... Sur mon chemin de l'infortune
Cueillir en rêvant une rose des vents... Sur un rayon Deux Lunes.


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