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4,21

sur 5868 notes
Mon premier roman de cet auteur...
Je referme ce livre avec une amalgame de sentiments.....C'est un roman énigmatique et onirique. Ma première expérience du genre.....je crois qu'on aime ou on aime pas!
par moment je me suis dit...."il en a fumé du bon avant d'écrire ce bouquin" ;-))
A un moment j'ai presque quitté ce livre.....mais quelque chose me disait de continuer....ce petit Kafka a su piqué ma curiosité.... J'ai bien aimé :)
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Le chef d'oeuvre de Haruki Murakami ? Certainement le plus «murakamien» sans conteste…

Ce sont d'abord deux destins, deux histoires qui nous sont contés : celle du jeune Tamura, un jeune adolescent de 15 ans à peine qui choisit de fuguer de chez son père pour partir au sud de Tokyo, vers l'île de Shikoku. Ses relations avec ce dernier sont extrêmement tendues et, sans que l'on en connaisse l'explication, on comprend vite à quel point elles ont marqués les relations sociales du jeune homme. Pour exemple, son interlocuteur privilégié est le « garçon nommé corbeau », qui n'apparaît qu'à lui seul et lui inspire d'ailleurs le prénom qu'il va se choisir pour sa nouvelle vie : Kafka, soit « corbeau » en tchèque. Son voyage l'emmène à Takamatsu, où il trouve refuge dans une bibliothèque privée grâce à l'employé qui y travaille, Oshima, et à la responsable, Mademoiselle Saeki.
Parallèlement nous est présenté Satoru Nakata, un vieil homme qui, suite à un évènement inexpliqué mais néanmoins tragique subvenu dans son enfance, a perdu grand nombre de ses facultés comme celles de pouvoir lire et écrire. Il parvient à vivre d'une petite pension modeste et consacre sa vie à sauver des félins, grâce à son don de pouvoir communiquer avec les chats. Malheureusement pour lui, il fera la rencontre d'un homme dénommé Johnny Walken, un sombre personnage qui le conduira à quitter également Tokyo pour rejoindre à son tour Takamatsu et la bibliothèque Komura, périple accompli avec Hoshino, un jeune chauffeur routier.

Par quelle force sont-ils guidés pour atteindre chacun ce but final ? Les chemins qu'ils emprunteront seront assurément riches de rencontres et de révélations…

Kafka sur le rivage est un superbe roman mêlant à la fois un grand réalisme tout en se révélant magique et fantastique, magnifié par une écriture ciselée et précise.
Toute la culture de l'auteur se retrouve là, entre musique et littérature, psychanalyse et philosophie, sans que cela ne soit à aucun moment une difficulté pour son lecteur. Il y développe de grandes et belles réflexions sur l'être humain, qu'il s'agisse d'amitié, d'amour, de solitude, de relations familiales ou de sexualité.
Le roman est animé, éclairant et surprenant ; en surface inextricable de part sa richesse et les multiples chemins choisis, Haruki Murakami parvient avec finesse à garder son lecteur en éveil et sans le perdre. Car il n'y a là aucune fioriture, juste un puzzle magnifique dont toutes pièces s'assemblent sous nos yeux ébahis. Les miens certainement.

Je suis une fois de plus conquise par cet auteur inclassable et anticonformiste.
J'ai adoré.
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Présent depuis longtemps dans ma bibliothèque, ce roman me faisait autant peur qu'il m'attirait.
Autant le dire de suite, j'ai adoré ! Et connaissant mon indécrottable esprit cartésien, je m'en étonne encore…et pourtant ! Parce que ce roman est tout sauf cartésien. Il est à la fantastique, onirique, sensuel, érotique, poétique ; on peut y ajouter une dose de philosophie et de psychanalyse si on accepte de faire un petit pas de côté ! Tout ça à la fois ! sortie garantie de ma zone de confort !
Kafka Tamura est un adolescent assez mal dans sa peau pour s'enfuir de chez son père, un célèbre sculpteur, et ainsi échapper à une étrange prophétie. Nous suivrons, entre autres parcours, le voyage de Kafka Tamura qui va le mener dans une bibliothèque.
On y rencontre Mlle Saeki, la mystérieuse, un tout aussi mystérieux gardien de bibliothèque ; un vieillard excentrique, amnésique et s'exprimant bizarrement capable de parler aux pierres, de faire pleuvoir les maquereaux et les sangsues, martyrisant les chats
On y ajoute un camionneur inculte et mélomane, des prostitues qui philosophent….
Tous ces personnages finiront par converger ; mais n'allez pas croire que les mystères s'éclairciront tous.
Tout cela dans un Japon contemporain …
Tout cela a de quoi surprendre, et faire fuir ! La fluidité du style et l'intelligence de la construction ont réalisé un véritable petit miracle. Je me suis littéralement laissé prendre dans les rets de Mr Murakami, en acceptant bien volontiers toutes les zones d'ombre, en m'autorisant à ne pas tout comprendre, et à privilégier de me laisser porter dans cette atmosphère à la fois étrange, légère et cruelle !

Assurément un livre marquant qui me donne envie de découvrir d'autres ouvrages de l'auteur.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Premier roman que je lis de cet auteur et très grande découverte. En même temps, pas mal d'expectative et d'interrogation... Vers où, vers quoi Murakami a t-il voulu m'embarquer ?
Tout le roman oscille entre le réel, l'imaginaire, le rêve, les métaphores, les symboles, les allégories... dans un brassage permanent de référence à la tragédie grecque, aux philosophes, Hegel, Bergson, à la psychanalyse, à la musique Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert,... au cinéma de Truffaut ou aux classiques américain, à la littérature japonaise et occidentale, Kafka, Keats, Techkov,..., on suit le parcours initiatique du jeune Kafka Tamura qui pour devenir un jeune adulte devra traverser des épreuves (réelles ? rêvées ? imaginaires ? métaphoriques ?) toutes reliées à son abandon à l'âge de quatre ans par sa mère et symbolisées par le mythe d'Oedipe (tuer le père, coucher avec sa mère et sa soeur). le roman regorge de "leçon de vie" mis en avant par le questionnement de Kafka auprès de ses "maîtres", Oshima le responsable de la bibliothèque (jeune femme androgyne se sentant homme et homosexuel) , Sakura une jeune fille (sa soeur ?) qui lui donnera sa première expérience sexuelle, Mademoiselle Saeki (sa mère hypothétique) dont il tombe amoureux et avec qui il aura son premier rapport (imaginé ? réel ?).
On suit également, comme un miroir au jeune Tamura, le parcours de Nakata, vieillard de soixante ans, amnésique et simple d'esprit après un mystérieux évènement en 1944 lorsque enfant il tomba dans le coma en même temps que tous les élèves de sa classe lors d'une promenade pour ramasser des champignons. Nakata part pour un énigmatique voyage accompagné d'un jeune routier, Hoshino, qui devient son aide, assistant et disciple pour finalement rejoindre la bibliothèque où se cache Kafka Tamura. Nakata, parle aux chats, tue Johnnie Walker (effigie du whisky), parle à la "pierre de l'entrée". Son acolyte lui obtient de l'aide du colonel Sanders (effigie de la chaîne KFC !), on baigne dans l'imaginaire et l'onirique.
Haruki Murakami a écrit un roman gigantesque dans ses multiples renvois et références, dense dans sa réflexion sur le réel, l'imaginaire, la conscience, le destin, le libre arbitre qui parfois frôle l'excessif dans sa volonté d'intellectualisé, énigmatique dans les permanents allers-retour entre le réel, l'imaginaire, le symbolique qui cherche à totalement désorienter et hypnotiser le lecteur. A croire que Murakami cherche à nous entraîner également "jusqu'au bord du monde" seule possibilité pour devenir homme et comprendre que le monde n'est que métaphore. L'entrée de ce monde, symbolisé par une pierre, étant gardée par deux soldats perdus (?) de la seconde guerre mondiale comme les deux gardes de la Flûte Enchantée de Mozart pour l'épreuve de Tamino et Pamina, ou la sentinelle devant la porte de la Loi dans le Procès de Kafka, mais dans ce dernier cas la porte ne s'ouvrira jamais.
"Ce ne sont pas les humains qui choisissent leur destin mais le destin qui choisit les humains. La tragédie prend sa source, ironiquement, non pas dans les défauts mais dans les vertus des personnages. (...) Ce ne sont pas leurs défauts, mais leurs vertus qui entraînent les humains vers les plus grandes tragédies. (...) L'ironie donne de la profondeur aux humains et de la grandeur. Elle leur offre le salut, un salut d'un niveau supérieur, et une sorte d'espérance universelle. (...) Nous intégrons l'ironie de la vie grâce à un instrument appelé métaphore" (p 271-272 Ed 10/18).
Tout au long du roman, Murakami, par petite touche donne les clés de lecture et comprendre l'existence de plusieurs monde parallèle qui parfois communique et que tout est en relation, les hommes, la nature, le monde des rêves, l'imaginaire :
"L'existence de chaque humain est vouée à une stricte solitude, mais nous sommes reliés les aux autres par des archétypes immémoriaux" (p128 Ed 10/18)
"La responsabilité commence dans les rêves"
Malgré le sentiment parfois de passer à côté de certains symboles, références ou métaphores par manque de connaissance j'ai eu beaucoup de plaisir à découvrir cet auteur. Lecture parfois difficile qui demande de revenir en arrière, relire, comparer mais lorsque l'on referme la dernière page du roman on est plein d'interrogation avec une nouvelle lecture de notre monde voulant s'abstraire du rationalisme occidental;
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J'ai lu ce livre dans le cadre d'une lecture commune avec des copines, et il faut dire que ce roman qui me faisait clairement sortir de ma zone de confort s'est avéré une très chouette lecture.

J'ai bien sûr souvent entendu parler de Murakami et de son univers si spécifique. Il s'agissait pour moi d'une toute première immersion dans cet univers qui mêle onirisme, poésie, et peut-être un soupçon de fantastique.

J'ai parfois (souvent) eu l'impression de ne rien comprendre, sans pour autant pouvoir lâcher le roman, tellement l'envie d'en savoir plus était forte. Je me suis vite attachée aux personnages, qu'il s'agisse de Kafka, jeune adolescent de 15 ans dont on ne connaîtra jamais le vrai nom, mal dans sa peau et en recherche de lui-même, ou encore de Nakata, vieillard un peu étrange qui, suite à un accident survenu dans sa jeunesse a perdu sa faculté de lire, écrire et raisonner, mais qui sait parler aux chats.

Les métaphores sont nombreuses, les personnages secondaires qui vont aider nos héros nombreux et à la personnalité souvent très riche, afin de nous mener nous aussi, au travers de ce conte initiatique. le point de départ de ce récit, étant la malédiction oedipienne proférée par le père de Kafka à son encontre.

J'avais peur de ne pas apprécier, j'ai finalement dévoré ce roman quasiment d'une traite et j'ai vraiment apprécié mon voyage, me donnant envie de découvrir d'autres oeuvres de Murakami. Comme quoi, il est parfois bien de sortir un peu de sa zone de confort, au risque de passer complètement à côté d'oeuvres magistrales.

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Kafka sur le rivage fut une grande découverte pour moi : première lecture japonaise, première lecture de l'auteur Haruki Murakami et premier livre de ce genre si particulier et si subtil.
En somme, je vous dirais qu'il est très difficile de résumer et de décrire de quoi parle ce roman. Je vous dirais simplement que cette lecture fut un merveilleux voyage, hypnotique, à la frontière entre le réel et l'irréel. Un roman d'aventures, de philosophie, qui mêle l'étrange, le fantastique, l'absurde...
Je me suis posée plein de questions, accompagnée des personnages de Kafka et de Nakata.
La vie a-t-elle un sens ? Qu'est-ce même que le "sens" ? N'est-il pas lui-même une illusion de perception pour nous rassurer en nous faisant croire que l'on comprend bien le monde dans lequel on vit ?
Quel sens a notre vie ? Quels impacts a-t-elle sur le monde ? Existe-t-il un au-delà ?
Quels sont les divers symboles et métaphores que notre inconscient nous envoie ? L'inconscient a, à mon sens, un très grand impact chez Kafka, au point de se demander si tous les autres personnages, ne seraient pas des symboles et des idées créées par l'inconscient de Kafka...

Je n'ai pas cherché à comprendre les sens des aventures et des histoires du livre, j'ai accepté chaque idée, chaque événement, j'ai réfléchi, j'ai voyagé... L'écriture est très belle, fluide, légère et ce fut vraiment un réel plaisir et une superbe découverte qui m'incite à découvrir d'autres lectures du même auteur et aussi découvrir davantage la littérature japonaise.

Je suis ouverte à des suggestions de livres qui ressemblent à celui-ci, merci !
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Je viens d'achever la lecture de « Kafka sur le rivage » d'Haruki Murakami. J'ai toujours un peu peur lorsque j'entreprends la lecture d'un ouvrage aussi épais (plus de 600 pages) tout le monde n'a pas le talent d'un Chateaubriand ou d'un Tolstoï après tout. Mais au fil du récit, on ne lâche plus le livre qu'à regrets pour très vite le retrouver.

Kafka, c'est le nouveau prénom que s'est donné un adolescent abandonné par sa mère, ignoré par son père et qui décide de fuguer. Son seul soutien : son double imaginaire, un autre Kafka qu'il nomme « le garçon nommé Corbeau ». Car Kafka veut dire corbeau dans la langue de Kafka. Mais cette fuite le ramènera étrangement vers son propre labyrinthe intérieur.
Sur sa route, il sera aidé par le jeune Oshima et rencontrera l'envoutante Mlle Saecki. Suivant son chemin, un vieil homme, simple d'esprit contribuera à lui ouvrir la voie…

Mais vous n'en saurez pas plus car je ne suis pas de ceux qui racontent le film à ceux qui ne l'ont pas encore vu !

Disons le sans ambages, Murakami est un magicien et il est bien rare qu'au coeur d'un ouvrage au charme aussi prenant, je me prenne d'une telle sympathie pour les personnages mis en scène. Contrairement aux commentaires des critiques de métier, je trouve que le livre n'est nullement celui d'une dérive métaphysique marquée par la peur de la mort, bien au contraire. Murakami efface les dimensions du réel, passe par tous les états de conscience pour affirmer la survivance de l'essence ultime de l'humain, sa symbiose avec le vivant au-delà de toute culture aussi poussée soit-elle, au delà des corps et du temps.
Le nouveau maître du roman japonais manie l'humour, le charme, l'érotisme, la culture, la cuisine et la musique de ses mots avec les baguettes d'un très grand chef d'orchestre.
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Je ne me souviens plus comment j'ai entendu parler de ce livre.
Mais en tous cas , quelle claque.
C'est sans aucun doute le moment littéraire le plus fou , que j'ai passé.
Au début, j'ai été stressé de ne pas avoir les réponses à certaines questions.
Maintenant avec le recul, cela n'a plus aucune importance.
Haruki Murakami nous transporte dans un monde étrange, que j'ai complètement adopté.
Par contre, je comprend ceux qui n'ont pas aimé, car c'est tellement spéciale, que forcément ce n'est pas tout public.


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D'une parfaite insignifiance, formaté pour un public aux émotions prévisibles, cet ouvrage est caractéristique de cette sorte de littérature conçue dans une logique marketing, pour plaire au plus grand nombre. Quiconque s'étant confronté quelque peu aux grands auteurs japonais, Natsume Soseki, Kafū Nagai , Akutagawa, pour ne citer que les fondateurs de la littérature japonaise moderne, ne pourra que rire de cette prose désuète, si démunie de tout génie créateur. Ou s'affliger de cette sorte de mondialisation qui réussit si bien à transformer toute culture en vulgaire produit marchand. Mais notre farceur nippon ne recule devant aucune bassesse : Tiens, je vais mettre Kafka dans le titre, moi qui n'ai jamais réussi à finir l'un de ses livres ! Ça sera plus vendeur et mystérieux...
Les médiocres aiment à se couvrir des oripeaux d'une conscience qui leur échappe à jamais.
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J'arrive tard , que dire? J'ai adoré, j'ai été envoûtée... Et je reprends une phrase de Monsieur Hoshino s'adressant à Nakata pour conclure :
"Je ne m'ennuie jamais avec toi. Il se passe un tas de choses incompréhensibles, c'est le moins qu'on puisse dire, mais je ne m'ennuie jamais" (page 475).
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