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4,22

sur 5821 notes
Kafka sur le rivage de la conscience et moi je vogue, fascinée vers un monde onirique peuplé d'êtres singuliers confrontés à des phénomènes surnaturels tantôt apaisants tantôt effrayants.

Les frontières du temps, de l'espace, du rêve, de la vie et de la mort s'effacent , brouillent l'esprit et bouleverse la vie d'un adolescent en souffrance qui vient de fuir une existence marquée par la fatalité.
Est-on condamné par son passé, ses actions et ses rêves?
Son errance physique et psychique, ses rencontres traceront pour lui un lent et salvateur chemin initiatique. En résonance, la quête d'un vieil homme d'une sagesse d'une désarmante simplicité , sans nous apporter toutes les réponses, nous élèvera vers un état de douce sérénité.

Un bijou d'orfèvrerie aux mille facettes et une lecture pleine de bon sens et de musique. Tout simplement une merveille!
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Un petit Murakami que j'oublierai bien vite … J'ai déjà connu de bien meilleurs ouvrages de cet auteur, que j'aime beaucoup, mais là je n'ai pas retrouvé la poésie habituelle ni l'art du scénario dont il est capable.

Le démarrage est très lent, les dialogues sont souvent sans intérêt, beaucoup de répétitions (par exemple on nous répète au moins dix fois que l'un des protagonistes est mort et qu'il ne peut donc plus tenir une conversation. Ouais bon …) et les différentes histoires qui se déroulent en parallèle ne se rejoignent que très tard dans le roman. Cerise sur le gâteau, au final on reste avec des questions sans réponse, à commencer par le pourquoi de ce titre, ce qui m'a beaucoup frustrée.

Les thèmes habituels de Murakami sont abordés : question d'identités, sentiment de culpabilité, société normative et inhibitrice de toute tentative de liberté, de libération, nature de la réalité, ... sans oublier les références aux textes fondamentaux, comme les tragédies grecques, le Dit-du-Genji, … Tout cela sur fond de bonne musique (classique et jazz bien sûr), en dégustant quelques petits plats japonais …

Bon voilà je suis certainement à côté de la plaque, parce que généralement ce roman est le préféré des admirateurs de Murakami, mais voilà, je ne peux pas dire que j'ai aimé si ce n'est pas le cas. Question d'honnêteté.
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Dans ce roman Haruki Murakami nous raconte comment les destinées de Kafka Tamura jeune adolescent de 15 ans qui quitte le foyer familial pour échapper à la malédiction oedipienne proférée par son père et Nakata "le vieil homme qui parle aux chats" vont se croiser. Murakami nous livre un roman poétique, ensorcelant, magnifiquement écrit où l'on retrouve également une part de noirceur et de violence et qui est pour moi son meilleur roman. On n'en sort pas indemne. Époustouflant !
































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C'est le tout premier roman de Haruki Murakami que je lis et non pas des moindres. Un joli pavé de plus de 630 pages qui mérite que l'on prenne un peu de son temps pour en tourner les pages. Kafka sur le rivage est considéré pour beaucoup comme la meilleure oeuvre de Murakami et la plus aboutie, elle a en effet le mérite de vous donner l'envie de relire une seconde fois le livre afin de mieux comprendre certains éléments, concepts ou bien les métaphores qui nous ont échappées. Kafka nous plonge dans un chemin initiatique avec un sentiment de castration qui lui est propre. Celui-ci tente à tout prix d'échapper à la malédiction d'une prophétie que son père a lancé contre lui. Nous nous retrouvons en plein coeur d'un roman où le personnage central, en construction de son identité, est plongé dans la tourmente entre sa raison qui le pousse à devenir fort, mais aussi face aux sentiments qu'il éprouve. le concept du Ça, Moi et Surmoi.

L'histoire est troublante, car elle mène à une construction de son soi à une période vécue comme difficile. L'exemple de Oshima-san, femme qui préfère vivre sous les aspects d'un homme, nous montre un des facettes qu'a Murakami a voulu entre autre soulever au sujet de l'identité de genre. le roman se croise sous un format de quête initiatique que cela soit au moment de l'adolescence chez Kafka Tamura ou bien chez Nakata, le vieillard en passant par Hoshimo à l'âge adulte, tous vont vers un accomplissement et une réalisation de soi et où chacune de leur réaction influence le déroulement de l'histoire et la vie des autres. Les différentes crises des étapes de la vie et le cycle du changement.

L'agencement des chapitres est particulièrement bien pensé, car il donne une lecture à l'instant présent, ce qui se passe ici et là-bas. le ailleurs comme ici. Les personnages tous énigmatiques et emplis de secrets influencent également l'histoire qui donne envie, à la fin, d'un chapitre de savoir ce qui se passera au suivant et finalement de connaitre ce qu'il leur adviendra de leur sort. le style est particulièrement rempli de métaphores, de questionnements sous un aspect onirique, l'aspect poétique de la littérature japonaise est ici aussi bien présent et marqué. Elle apporte cette touche particulière qui donne au contenu de l'histoire toute sa saveur et l'art subtil de se poser des questions sans réponses. J'ai passé un moment fort prenant à la lecture de ce livre.
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KAFKA SUR LE RIVAGE

C'est comme dans un rêve, brut de réveil ça n'a vraiment aucun sens, le temps d'immerger, de comprendre que tu es revenu dans le monde réel, parfois déçu, parfois soulagé, bref les rêves c'est souvent n'importe quoi.

Bah le roman c'est pareil, une histoire tordue avec des personnages atypiques :
- Un ado solitaire en quête de son destin, qui veut comprendre son passé
- Un vieil homme analphabète et solitaire qui parle à des chats
- Un jeune routier solitaire et très drôle qui rencontre des concepts, accroché au souvenir de son grand père
- Une bourgeoise solitaire et malheureuse qui vieillit bien, accrochée au souvenir de son amour perdu
- Un androgyne solitaire, cultivé et philosophe
- Une coiffeuse solitaire plutôt bonasse et un peu cochonne, qui sait vous soulager (petits coeurs)
- Une bibliothèque et une cabane au fond des bois pour tous ces solitaires, de la musique classique, du cinéma d'auteur et du cul pour les plus obsédés

Alors dis comme ça, c'est comme au réveil, tu piges que dalle pourtant c'est foutrement bien raconté, l'écriture est fluide et pleine de poésie, l'auteur a le talent de se répéter sans jamais lasser, des personnages attachants, une histoire à la frontière de l'extraordinaire, métaphoriquement écrite, toujours passionnante, souvent émouvante et tellement envoutante…

Sinon à la fin tu ne comprends rien, Haruki Murakami se démerde pendant 650 pages pour te berner et au final il te plante là avec tes nombreuses interrogations et Google pour t'aider dans ta quête de compréhension…

Merde, même en "googolisant", chacun se contredit tout le monde imagine mais patauge comme toi dans une interprétation du n'importe quoi, même qu'à un moment : Haruki Murakami dans une interview te conseille de relire le bouquin plusieurs fois car même lui redécouvre des nouvelles choses…

Mais oui, bien sur je vais me retaper 650 pages de métaphores poétiques juste histoire de comprendre pourquoi il pleut des sangsues ou des harengs…

Histoires du passé, de souvenirs presque oubliés, de solitude, de destin, d'amour, d'amitiés, un monde qui ne tourne pas très rond ou tout est lié, ou chacun essaie de vivre, survivre sans jamais vraiment comprendre pourquoi...

J'ai adoré sans détesté, va comprendre quelque chose toi ?

"Haruki Murakami" escroc ou génie ? tous se feront une idée après cette lecture originale et un "chouilla" frustrante


"SANGOKU" reviens, tu te vénères deux minutes, te te transforme en blondinet en poussant des cri aigus et tu me dégages les intellos de ton pays, dis lui à HARUKI que je préfère les "meufs" historiques qui courent avec une grosse massue à la main :

http://www.youtube.com/watch?v=TRXDRhl-DJI

Hugo spécialiste en "vraie" littérature japonaise, eh ouais les "potos" je suis le meilleur


A plus les copains
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Kafka Tamura, quinze ans, décide de partir de chez lui pour échapper à une malédiction oedipienne proférée par son père. Dans sa fuite, il rencontre Sakura, avec qui il lie rapidement des liens. Il finira par être accueilli dans une bibliothèque tenue par Oshima, qui lui offrira son aide. Il y rencontrera également Mlle Saeki, propriétaire des lieux.

Nakata, lui, est un vieil homme, qu'un mystérieux incident a rendu un peu idiot à l'âge de dix ans. En échange de cette intelligence perdue, il a reçu le don de converser avec les chats, capacité qui fait de lui le rechercheur de chats perdus le plus en vue de la ville. En recherchant un de ces félins égarés, il tombe sur un sinistre personnage, qu'il tue sous la contrainte et s'enfuit pour remplir une mission dont lui-même ignore tout.

Tous ces personnages vont être réunis par des liens invisibles autour de la malédiction qui touche Kafka.

Pour apprécier l'ouvrage, il vaut mieux mieux mettre sa raison et sa logique de côté dès le début du récit, et se laisser emporter dans l'univers poétique et onirique qu'a construit Murakami. Les situations sont parfois drôles, parfois graves, les six pages du livre s'avalent avec un plaisir qui ne faiblit pas. Deux petits reproches à faire cependant : le premier, c'est que l'univers est tellement riche en symboles que j'ai l'impression d'être passé à côté de beaucoup de choses importantes. le second, c'est qu'à un moment donné, le livre est terminé.
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Kafka sur le rivage, un roman que je voulais lire depuis très longtemps sans trouver l'occasion. D'Harumi Murakami, j'avais déjà lu 1Q84. J'avais aimé son univers onirique, qui se détache de la logique terre-à-terre pour nous faire entrer dans un monde aux règles qui lui sont propres. Comme un Alice au pays des merveilles nippon et adulte. Ai-je eu le même émerveillement grâce à Kafka sur le rivage ?

Difficile de débuter cette chronique sans évoquer la densité de l'oeuvre. le roman regorge de pensées philosophiques, psychologiques, sociales... Comme une porte ouverte sur tout un univers culturel ! L'auteur a ainsi fait le choix de placer son oeuvre au sein d'une bibliothèque. Mais pas n'importe laquelle ! Une bibliothèque qui appartient à une famille riche souhaitant partager des trésors littéraires, un lieu légué et entretenu comme une bulle dans le temps. Car Kafka sur le rivage est avant tout un roman initiatique, ces questions du temps, de l'héritage, du lien filial, sont prégnantes et apparaissent le long du roman comme des fils rouges.

Mais revenons à nos moutons. La densité culturelle que nous offre Murakami ne donne à aucun moment la sensation d'avoir affaire à un auteur pédant avide d'étaler sa vaste érudition. le livre nous donne l'image d'un auteur amoureux des lettres et de la littérature, de la pensée mais aussi de l'humain, heureux de nous partager une oeuvre complexe et intemporelle, comme le fait la famille de riches japonais avec la bibliothèque.

On a ainsi de nombreuses références culturelles. Kafka lit un roman sur Napoléon, Hoshino, chauffeur de poids lourds, découvre la musique classique... Chacun va relier l'oeuvre qu'il découvre au événements de leur propre existence, montrant que l'art peut être plus u'un simple loisir mais peut aussi être un véritable guide. Ces occurrences sont là pour accompagner et souligner l'évolution des personnages. Car tous, dans le roman, vont grandir et changer au cours de cette histoire étrange.

Les personnages sont d'ailleurs variés et intéressants, avec tous une forte symbolique. Kafka, le jeune garçon à la frontière de l'âge adulte qui doit se séparer de son passé pour acquérir sa propre identité. Mademoiselle Saeki, mystérieuse et qui vit dans le passé, incapable d'accepter la perte inexorable de ce qu'elle aime. Nakata, vieillard qui se pense idiot, mais la simplicité lui octroie des pouvoirs incroyables dignes d'un conte de fée. Mais aussi Oshima, évoque plus tôt, jeune homme à l'identité ambiguë, dont la connaissance est immense. Tous vont se retrouver au centre des événements étranges qui parcourent le roman.

En effet, Murakami nous emporte dans un univers onirique proche du réalisme magique. Un monde qui nous semblait proche du nôtre dévie de la logique admise pour devenir autre chose. L'auteur reprend des éléments typiquement issus de la littérature de l'imaginaire : la notion de destin est très présente, la fuite de Kafka ayant une inspiration mythologique très nette. L'idée de quête est également un moteur, puisque Nakata, vieil homme qui se retrouve doté de capacités étranges, se lance dans une quête pour trouver une sorte de pierre. Nakata a d'ailleurs pas mal de caractéristiques du sorcier ou du magicien traditionnel. Âgé, doté de pouvoirs mystérieux qui l'aident à avancer vers son destin, sa candeur apparente cache une certaine sagesse qui le rend capable de guider d'autres personnes.

Mais l'univers de Murakami n'est pas qu douceur. Si certains moments se révèlent contemplatifs et poétiques, d'autres touchent à l'absurde. L'auteur n'hésite à nous emporter dans un univers cru ou violent, ce qui renforce certains aspects de réflexion en apportant de la noirceur au récit. le tout est porté par l'écriture simple et directe de l'auteur, une écriture qui ensorcelle et qui parvient toujours à faire preuve d'une grande justesse dans la mise en place des événements, dans la description des personnages ou la portée des pensées qui animent le roman.

Grâce à cela, le roman va trouver un écho chez tous les lecteurs qui font face à une angoisse existentielle. Kafka sur le rivage brille par une grande sensibilité et trouvera résonance en de nombreuses personnes et pourra même aider certaines personnes à faire face à l'inanité première du quotidien.

En conclusion, Kafka sur le Rivage est vraiment une oeuvre unique. Il est rare de voir des oeuvres aussi uniques et si denses mais qui parviennent à faire preuve d'assez de simplicité pour devenir véritablement universel. Ce roman est un bijou de la littérature, avec des personnages touchants, des messages profonds et une aventure unique et déstabilisante.
Lien : https://lageekosophe.com/
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J'ai longtemps hésité à aborder l'oeuvre de Murakami. D'abord parce que par l'effet d'une malédiction, mon plaisir à la lecture d'un livre est très souvent inversement proportionnel à son succès en librairie. Ensuite et surtout parce que le mot « initiatique » accolé à un roman me fait toujours craindre le pire suite à la lecture traumatisante de l'Alchimiste il y déjà plusieurs années. Pourtant les vacances et la disponibilité associée m'ont paru être une période idéale pour lire un gros roman et je me suis finalement lancé.
Venividiosculavi n'est pas intelligent et n'a pas aimé cette histoire, qui ne l'a d'ailleurs pas du tout affecté. Il a parlé longuement à la pierre tombale de Kafka, le vrai, qui a dit qu'il n'appréciait pas que son nom fût utilisé à des fins publicitaires, qu'il allait faire un procès à l'auteur et faire pleuvoir des insectes monstrueux sur le château qu'a acheté Muramaki avec ses droits d'auteur. Venividiosculavi ne comprend rien à tout ça. Il vous souhaite de bonnes fêtes de fin d'année.
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Il y a des livres comme ça qui vous percutent en pleine figure alors que vous ne vous y attendiez pas.
Kafka sur le rivage en fait indéniablement partie.
C'est un livre qu'on devrait écouter, allongé, les yeux fermés pour pouvoir le savourer.
En fait on devrait même l'écouter si bas qu'il ne devrait être qu'un murmure.
Murmure qui nous entraîne avec Kafka ce jeune garçon de tout juste 15 ans dans son labyrinthe intérieur.
Mais la quête de Kafka dont il pense qu'elle n'existe que pour échapper à la malédiction de son père est en fait bien plus profonde et le fait osciller à chaque instant entre le bord du monde réel et de celui des rêves.
Ses pas vont le guider vers Takamatsu bien loin de son Tokyo natal, où il fera connaissance de ceux qui vont l'aider et le guider dans sa recherche de lui-même.
Mais une force bien supérieure est aussi à l'oeuvre, et c'est Nakata, un vieil homme qui lorsqu'il était enfant est mystérieusement tombé dans le coma et en est ressorti comme si son cerveau était à toujours imperméable à tout, qui lui aussi guidé vers Takamatsu par cette force invisible, pourrait bien détenir les clefs d'un monde hors de notre connaissance et de notre compréhension et qui est diamétralement opposé à notre monde si matérialiste.
Un grand, un très grand chef d'oeuvre
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Je voulais lire ce roman depuis quelques temps, l'ayant vu plébiscité par plusieurs personnes dont j'apprécie les recommandations.
J'ai adoré le ton, le rythme, le rapport aux mythes et aux symboles ; ces douces frontières savamment estompées entre le monde onirique, le monde poétique et le monde réel. C'est intelligent et sourcé sans jamais verser dans le pompeux ou l'élitiste. Murakami jongle à la perfection entre la douceur et la brutalité. C'est également un roman à tiroir d'une richesse philosophique indescriptible, construit comme un labyrinthe intérieur. Typiquement le roman que l'on pourrait lire 10 fois en y découvrant de nouvelles choses à chaque nouvelle lecture. En un mot je suis conquise.
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