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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
J'ai voulu lire ce livre à cause de son titre et de son résumé : j'aimais beaucoup le côté impertinent de l'ensemble.
Impertinente, l'histoire l'est, on ne peut en douter. Cependant, je trouve qu'elle manque de profondeur et qu'elle aurait pu poser des questions plus complexes.
Néanmoins, on peut la lire comme une critique de la présomption américaine chrétienne, cette partie des états-uniens qui, finalement, est aussi fondamentalistes que les croyants d'autres parties du monde...
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J'ai découvert Sean Murphy avec The Wake, scénarisé par Scott Snyder. Si je n'avais pas été convaincu par le scénario, j'aais par contre été séduit par le style de Murphy. Il mélange un aspect assez incisif avec une certaine élégance. Réalisé en solo, son Punk Rock Jesus est porté par un pitch pour le moins audacieux: une téléréalité qui suit un enfant, Chris, depuis sa naissance, en permanence. Un petit air de Truman Show ? Pas vraiment. Chris sait qu'il est filmé. Il n'y a aucun simulacre pour donner l'impression de normalité. Parce que Chris n'est pas n'importe qui. Il est issu d'une expériencede clonage. L'ADN utilisé a été récolté sur le saint suaire de Turin.
En théorie, Chris est le clone de Jésus.
Concept provocateur qui offre beaucoup de possibilité à l'ateur, entre dérive sectaire de ceux qui voient en Chris le Messie et exploitation commerciale abjecte incarnée parle producteur de l'émisson prêt à toutes les horreurs pour que son produit soit le plus vendeur possible.
Le résultat m'a semblé assez confus, partant dans tous les sens sans jamais vraiment aller au fond des choses. Les thèmes ne manquent pas. Il y en a même peut-être trop. Quelques saillies font mouche. La satire de la société de consommation est parfois jubilatoire. Mais tout celamanque d'humain. le personnage central, un ex-IRA reconverti dans la sécurité privée, plombe un peu l'ambiance, tirant le tout vers un divertissement bourrin alors qu'on aurait aimé plus d'humanité. Voilà sas doute e qui manque le plus a cettte histoire: de l'humanité. Les personnages manquent de substance et je ne suis jamais arrivé à m'attacher à eux.
Gwen, mère-porteuse de Chris, incapable de gérer la pression d'être la mère de Jésus-2.
Le docteur Epstein qui accepte le pire pour pouvoir financer ses recherches qui, si elles aboutissent, pourrait sauver le monde
Chris, un gamin que l'on élève dans une bulle pour en faire une icône et un produit
Il y avait de la matière.
Sean Murphy n'arrive pas à en tirer le meilleur parti.
Dommage.
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25 mars 2019. Un annonce vient défrayer la chronique et met en alerte la planète entière : une nouvelle émission de télé-réalité va voir le jour et aura pour vedette Jésus Christ en personne.
Le docteur Epstein, généticienne et environnementaliste de renom ayant obtenu le Prix Nobel pour l'un de ses travaux, est engagée pour mener à bien ce projet unique de cloner le « premier homme de l'histoire » (dixit le journaliste, l'intrigue se passe au pays des créationnistes). Pour ce faire, l'Église catholique a donné son accord afin d'utiliser le Saint Suaire de Turin et ainsi tenter de réveiller un ADN mort depuis plus de 2000 ans. Bien entendu, le nouveau messie sera enfanté par une vierge...
Quelques mois plus tard, Chris nait devant les caméras du J2.


Gène éthique

Les avancées de la science et en particulier de la génétique sont souvent sujettes à controverses. le clonage n'échappe pas à cette règle, bien au contraire. Déjà aujourd'hui le sujet n'est pas dépourvu de polémiques et le clonage animal n'est pas de la science-fiction. La question de l'éthique et la législation dans la plupart des pays empêche encore le mouvement de prendre plus d'ampleur mais le nombre de clones vivants ne cesse d'augmenter.
À l'heure actuelle, quelques embryons humains ont déjà été créés par ce moyen.

Le pas franchi dans Punk Rock Jesus n'est pas si important que l'on pourrait le croire. Certes, utiliser un ADN aussi vieux relève de la fiction mais cloner un homme démange de nombreux chercheurs. de là à faire revivre le Christ...


Guerre des religions

Le retour du Christ sur Terre est un sujet qui a été maintes fois traité. Que fera-t-il en voyant le monde tel qu'il est devenu ?
L'idée de se servir de la génétique pour ce come back est amusante et plutôt bien trouvée, d'autant plus que cet avènement se fait dans le carcan de la télé-réalité : nous suivons les pas de Chris depuis son premier cri jusqu'à l'âge adulte.
Cloner c'est créer. Et créer c'est être l'égal de Dieu.
Une démarche qui suscite forcément des tensions entre les créationnistes et les darwinistes et qui place J2 sous le feu des projecteurs et des attaques en tous genres. Les manifestations sont de moins en moins pacifiques et les groupes fanatiques se transforment peu à peu en factions terroristes.
Pour les financiers évidemment, c'était un risque à prendre : business is business !

C'est ainsi que Chris va devoir grandir dans une prison dorée, lieu ultra-sécurisé dans lequel il va recevoir l'éducation religieuse adéquate à son statut... entre miracles et supercheries.


Des personnages peu attachants

[...]

S'il n'est pas obligatoire de s'attacher à un personnage pour apprécier le contenu d'un album, il est en revanche important que le protagoniste principal dégage un sentiment fort, et d'autant plus s'il s'appelle Jésus Christ. Or je n'ai rien trouvé chez lui qui soit sympathique ou détestable. Chris n'est pas le messie attendu ! Certes il bouscule les points de vue mais il n'est jamais vraiment charismatique : enfant dominé par la peur et les manipulations lorsqu'il est jeune, son changement radical tient plus de la révolte adolescente que d'une émancipation réelle. Il manque de poids !

C'est un fait, on s'attache peu aux personnages présentés dans Punk Rock Jesus. le seul qui attire un tant soit peu de sympathie reste le gros dur de l'histoire : Thomas McKael dit « le cimetière ». Un homme à la carrure imposante qui porte un passif très lourd. Finalement le seul personnage de l'histoire à disposer d'un background fouillé et qui mérite qu'on s'y attarde.

Quant aux autres intervenants, ils sont soit manipulateurs soit manipulés, écoeurants et détestables pour la plupart (on pense surtout à Rick Slate, l'initiateur du projet J2), ou quasiment insignifiants pour d'autres. Ils auraient pu prendre plus d'ampleur avec une réelle volonté de bousculer leur confort providentiel mais l'auteur en a décidé autrement.


Anticipation et critique de la société

Sean Murphy (Off road) a mis de longues années pour venir à bout de ce récit. Il l'avoue lui-même en postface, l'album a été très difficile à mener à son terme, la faute à une remise en question de son éducation religieuse et de sa foi. Fervent chrétien devenu athée, son livre s'est transformé en une critique acerbe sur la religion avec laquelle il a grandi. de là à voir dans son personnage une image de son propre vécu il n'y a qu'un pas.

Sous le regard de l'anticipation, l'auteur développe une critique sévère de la société de consommation et du voyeurisme télévisé qui n'est pas sans rappeler d'excellents films comme En direct sur Ed TV ou The trueman show.
Le fait de cloner Jésus apporte encore une dimension religieuse supplémentaire.

J'ai pourtant eu cette impression à la lecture que l'auteur tâtonnait avant de trouver le bon propos. Une construction qui tend à rendre la mise en place plus poussive et qui explique peut-être pourquoi les personnages sont autant déshumanisés.


[...]

Suite et fin de la chronique à lire sur BenDis... !
Lien : http://bendis.uldosphere.org..
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J'avais lu beaucoup de bien de « Punk rock Jesus » et c'est avec joie que j'ai pu me le procurer dans ma bibliothèque. Il faut dire que le titre est particulièrement accrocheur (voir racoleur, puisqu'il ne correspond que peu au contenu de l'album) et la couverture, toute en noir et blanc, puissante. le tout est dessiné et scénarisé par Sean Murphy, dans la tradition du comics indépendant. le tout est publié chez Urban Comics pour plus de deux cents pages de lecture.

Le pitch de cet ouvrage est le suivant : une société de production télévisuelle crée un (supposé ?) clone de Jesus Christ à partir d'ADN prélevé sur le Saint Suaire. Elle construit une émission de téléréalité, baptisé J2, autour de cette naissance et de ce nouveau messie. Ce dernier est isolé sur une île en compagnie de sa mère, de la scientifique qui a permis sa naissance et d'un garde du corps ancien de l'IRA.

Sean Murphy s'attaque essentiellement à trois sujets : le premier est une critique de la religion et du fondamentalisme. Plus précisément, il attaque les évangélistes américains. Sa deuxième victime est donc le puritanisme américain, que Chris (et pas Jesus !) fera exploser en chantant dans un groupe de punk rock. Enfin, le dernier thème est bien évidemment la téléréalité en tant que tel, avec isolement des personnes et toute puissance de la production sur leurs vies.

Si les sujets de ce comics sont des plus intéressants, le traitement laisse à désirer. le tout est souvent manichéen (seul le personnage Thomas possède une vraie profondeur) et excessif. Ainsi, la société de production est isolée sur une île où elle contrôle tout, les fondamentalistes chrétiens font des actions commandos… Bref, c'est une analyse proche de la crise d'adolescence que fait Chris pendant la BD. Il se rebelle et rejette tout, sans analyse vraiment poussée. Si bien qu'on est un peu déçu devant le traitement de l'histoire. Surtout, le passage de Chris dans le punk rock paraît complètement forcé et est amené par : « Thomas a laissé des disques de punk, tiens je vais les écouter. »

Ainsi, le message est trop appuyé, soit par les discours, soit par une violence excessive. de même, la durée du bouquin est inutile. On finit par s'ennuyer un peu devant les multiples tentatives d'évasion de la prison. Une impression de redondance s'installe et, au final, en fermant l'ouvrage, on reste sur un goût d'inachevé. Malgré tout, le livre réserve son lot de surprise et de coups de théâtre. Dommage que cela ne soit pas amené de façon plus subtil, encore une fois. Finalement, l'ouvrage vaut pour son personne de Thomas, le garde du corps. On ouvrait d'ailleurs le livre sur lui. Son histoire nous est pleinement racontée, en commençant par son enfance et sa jeunesse à l'IRA. du coup, ses réactions sont moins prévisibles et ses ressentis bien plus intéressants. Spectateur avant tout de l'expérience, il en deviendra un acteur essentiel par la force des choses.

Au niveau graphique, Sean Murphy impressionne par son dessin en noir et blanc magnifique. C'est expressif, bourré d'influences diverses et variées et c'est maîtrisé de bout en bout. C'est vraiment le gros point fort du bouquin. Les cases sont souvent chargées, mais dans les scènes d'action, les planches font preuve d'un dynamisme incroyable. Bref, c'est beau et stylisé !

« Punk rock Jesus » m'a vraiment laissé sur ma faim. le pitch de démarre en fait immanquablement un ouvrage intéressant, mais le traitement ne m'a pas paru à la hauteur. Trop centré sur les Etats-Unis d'Amérique (présenté comme LE pays chrétien par excellence), il se perd un peu à enlever le caractère éminemment universel d'un nouveau Messie. Dommage.

Lien : http://blogbrother.fr/punk-r..
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