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- Mais mon oncle, qu'est-ce que je vous ai fait ?
- Tu m'as fait des lettres de change.

Simple, clair, net et précis. van Buck en a assez de voir son neveu Valentin faire n'importe quoi et d'éponger ses dettes régulièrement. Par conséquent, van Buck veut que son neveu se marie alors que lui ne l'est pas mais menace son neveu de le faire si celui-ci ne se marie pas. Logique.
Mais, comme on dit, chat échaudé craint l'eau froide. Non, Valentin n'a jamais été marié, mais il a eu l'occasion d'avoir des liaisons avec une femme mariée, et ne veut surtout pas se retrouver dans la position du malheureux mari trompé. Par conséquent, il veut tester sa fiancée et invente pour cela une mise en scène extravagante, avec la complicité de son oncle.
Oui, il est des jeunes gens qui ont trop vécu, trop lu de romans et de pièces de théâtre, des jeunes gens qui veulent que leur vie soit pleine de rebondissements et de mots poétiques, ne supportant pas qu'une jeune fille dise les mots "foulure" ou "bouillon", ce qui correspond à des réalités que le jeune homme se refuse à écouter. Oui, Cécile, qui prend des leçons de danse qui l'ennuie, qui vit avec une mère tête en l'air mais ayant toute confiance en sa fille, Cécile a reçu l'éducation d'une parfaite jeune fille, future maîtresse de maison sachant recevoir comme il se doit ses invités, s'occuper du ménage et de la couture. Elle est pleine de bon sens, Cécile, bon sens qui fait terriblement défaut à Valentin. Il serait presque à plaindre, lui qui ne se souvient pas des personnes qu'il a croisés, lui qui n'a jamais manqué de rien, par la grâce de son oncle, même si celui-ci se mord les doigts que son frère se soit uni à quarante ans et ait produit ce rejeton (et sa mère, dans tout cela ?). Oui, Valentin finira pris à son propre piège, dans un dénouement bien plus heureux que celui d'On ne badine pas avec l'amour ou d'Un caprice et intégrera une famille qui, si elle vit de ses rentes, sait faire bon usage de son temps et de son argent.
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j'aime, de temps en temps, me plonger dans les classiques. Ici, j'ai voulu lire Il en faut jurer de rien d'Alfred de Musset. Et comme d'habitude, j'ai pris beaucoup de plaisir à lire cette pièce de théâtre.

J'aime la façon de Musset de façonner ses personnages. L'histoire est belle et drôle à la fois. Et oui, Valentin va être pris à son propre piège!

Musset est un maître des histoires d'amour d'époque. Dans cette pièce, Valentin, qui jure que jamais il ne se mariera, va tout faire pour prouver à son oncle que jamais, il ne tombera amoureux. Mais c'est sans compter sur Cécile…

Ce que j'aime dans les classiques, c'est le fait de voyager dans un autre temps. Une époque dans laquelle les manières étaient autre, où tout est différent mais quand on parle d'amour, au final, rien n'a beaucoup changé…

Je ne peux que vous conseiller de vous (re)plonger dans les classiques de la littérature française. On ne lit pas un classique, sur une pièce, comme on lit les romans d'aujourd'hui.
Lien : https://leslecturesdemy.com
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Voilà une bien belle lecture, je connais plus l'auteur pour sa poésie et jamais lu de pièce de théâtre de sa plume qui est ravissante. Que de légèreté, de poésie et d'humour. C'est court, mais efficace. Dessiner des personnages en si peu, et offrir une atmosphère aussi réelle, pour un peu, j'avais l'impression d'être face à la scène.
Si on lit peu ce genre de lecture, c'est bien dommage, car, c'est plaisant et ça détend, et suscite l'envie d'aller plus souvent au théâtre. Bon en ce moment c'est mission impossible, raison de plus de se faire une joie d'y retourner prochainement et de savourer deux fois plus ce divin plaisir.


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Valentin est un jeune dandy absolument réfractaire au mariage de peur d'être trompé et qui préfère profiter des plaisirs de la jeunesse. Mais son oncle van Buck en a assez de payer pour lui et souhaite le voir se ranger avec la jeune Cécile. Devant l'insistance de son oncle, Valentin consent à passer un marché, il se donne huit jours pour la séduire et il l'épousera si elle fait preuve de vertu. le titre de la pièce est assez explicite pour deviner comment va se terminer cette histoire.
Voici une lecture agréable et divertissante pour se changer les idées. Cette pièce en trois actes se lit rapidement et son écriture simple mais de qualité en rend la lecture fluide. Musset profite de cette histoire pour se moquer gentiment de l'aristocratie et du clergé pour notre plus grand plaisir. J'ai bien aimé les deux personnages principaux. Valentin avec son côté effronté apporte une touche de légèreté à l'histoire. Cécile est une jeune fille plus intelligente qu'il n'y paraît et qui sait adroitement arriver à ses fins.
Un classique du théâtre français à découvrir.
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Valentin, jeune dandy de 25 ans, mène une joyeuse vie insouciante, aux crochets de son oncle. Mais celui-ci en a par-dessus le chapeau de payer les dettes de son neveu et lui pose un ultimatum : ou Valentin épouse Cécile de Mantes, ou son oncle lui coupe les vivres et le déshérite. le jeune homme refuse de se marier, arguant qu'il craindrait trop d'être trompé. Devant l'insistance de son oncle, il lui propose un marché : celui-ci renoncera à son idée de mariage si Valentin parvient à séduire Cécile, incognito, en moins d'une semaine.

J'aime beaucoup l'adaptation cinématographique de cette pièce par Eric Civanyan. J'ai donc voulu profiter du challenge solidaire "Des classiques contre l'illettrisme" pour lire l'original. le début de la pièce est vraiment plaisant. La première scène entre Valentin et son oncle est un régal : c'est drôle et le personnage de Valentin est bien campé : il n'est pas juste un dandy allergique au mariage. Cependant, ensuite, j'ai eu un peu de mal à suivre à la fois l'action et l'évolution des personnages. Des ellipses répétées font sauter des passages-clés de l'intrigue (la rencontre entre Cécile et Valentin, Valentin découvert et chassé du château...). du coup, j'avais l'impression d'avoir du mal à suivre. La conséquence est que la pièce est tellement courte et va tellement vite que les changements dans les sentiments de Valentin et de Cécile deviennent incompréhensibles et absurdes.

Je suis finalement assez déçue par cette pièce. Je l'ai trouvée difficile à suivre dans ses évolutions et frustrante. Les autres pièces De Musset ne m'avaient pas non plus laissé un souvenir impérissable. Je dois peut-être en conclure que, décidément, la sensibilité De Musset et la mienne ne se rejoignent pas. Une fois n'est pas coutume, je continuerai à préférer le film au livre !

Challenge solidaire "Des classiques contre l'illettrisme" 2020
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"Il ne faut jurer de rien" est un proverbe, toute la pièce illustre ce proverbe.....

Van Buck - l'oncle de Valentin, obnubilé par l'argent et son image dans la haute société. Il est généreux et bon vivant.
Valentin - mène une vie de dandy aux frais de son oncle. Il écrivaille dans les gazettes, il est cultivé, malin, il a de la répartie. Il refuse l'idée du mariage. Il soigne son apparence : il porte des gilets de satin...
Cécile - la promise, cultivée, sincère.

Divertissant
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Une belle piece là encore De Musset sur un de ses themes favori un bel oisif obligé de se mettre à travailler sous a pression ici d'un oncle ! Une belle réussite et une belle pièce tout court regalez vous avec cette piece rapdie qui se lit tres facilement et vous apportera plein de plaisir !
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C'est là une idée bien tordue qu'a Valentin, si tordue que ça met le sourire aux lèvres, assurés pour le coup qu'on est bien au théâtre et qu'on peut joyeusement se permettre toutes les extravagances en envoyant valser tout ce qui dans le réel nous pèse et nous plombe. Pas de lourdeur, c'est léger, plein de vivacité, ça brille, ça séduit par de belles répliques et de plaisants renversements.
Devant l'insistance de son oncle (en cas de refus, il pourrait le déshériter), notre jeune dandy totalement réfractaire au mariage accepte de se rendre chez Mademoiselle de Mantes, à une condition: s'il arrive à la séduire en huit jours, son oncle conviendra qu'il aurait tort de l'épouser - Eh oui! ce serait la preuve irréfutable du grand risque qu'il encourrait d'être fait cocu s'il avait le malheur d'être son mari.
La jeune fille est bien un peu surprise que Valentin lui sorte le grand jeu du séducteur amoureux transi alors que tout le monde est d'accord pour le mariage, et le contraste entre son bon sens et le comportement saugrenu du héros mussetien est assez réjouissant.
Une pièce qui se lit vite et bien, de la drôlerie, une écriture séduisante, bref, un moment de lecture tout à fait agréable.
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Musset nous avait transporté avec « on ne badine pas avec l'amour » et sa fameuse tirade « boueuse ». Encore une fois, ce brave Alfred nous offre ses pertinentes observations sur le genre humain et les diablement compliquées relations sentimentales. en effet, à la lecture de cette pièce, nous ne pouvons nous empêcher de penser « ça sent le vécu », pour verser dans un registre relativement familier (les plus comiques s'écrierait : « le vieux cul », mais non pas ici nous avons affaire à deux jeunes tourtereaux: Cécile et Valentin). Car oui, Valentin n'est que la transposition De Musset lui-même, libertin, jouant, buvant et écrivant à tout va, sans faire confiance au sexe opposé. Son protagoniste est, de ce fait, plein d'esprit, devisant allègrement face à un oncle plutôt pataud. Cécile, par contre, nous semble plus inaboutie. Elle ne se délivre totalement qu'à la toute fin de la pièce et si sa structure plutôt paradoxale enchante – à la fois naïve et sans malice mais aussi déterminée et pleine de jugeote – elle lui donne un peu trop de légèreté au niveau de sa vraisemblance psychologique.
Lien : http://cultureremains.com/al..
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Las de payer les dettes de son neveu, van Buck entend le marier à une riche héritière. Cependant, le jeune Valentin n'a aucunement l'intention de quitter sa vie festive pour risquer de finir en mari cocu de la charmante Cécile de Mantes. Il met au point un plan pour éprouver la jeune fille : son oncle annoncera qu'il refusera le mariage, lui approchera Cécile sous un faux nom, tentera de la séduire en huit jours. S'il y parvient, il jure qu'il ne l'épousera pas.
Se met donc en place la pièce avec ses quelques personnages, sur un ton plutôt amusant.

Il ne faut jurer de rien est une pièce bien courte : 50 pages. Elle se lit vite et la lecture en est agréable. Elle ne me laissera pas un souvenir impérissable mais je pense qu'elle fait partie des classiques du théâtre français.
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