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3,79

sur 120 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un Techno-thriller de bonne facture, lu et critiqué dans le cadre d'une masse critique. Qu'en soit remerciés Babelio et Presses de la cité.
Premier livre de l'auteur, il a obtenu le prix Prometheus Award.


Dans un avenir très proche, est inventée et utilisée Nexus, une drogue à base de nanostructures qui permet à ses utilisateurs de connecter leurs cerveaux (télépathie, empathie totale, contrôle d'autrui) et avec une couche logiciel supplémentaire, de programmer son cerveau, et donc son corps, pour des taches ou des spécialisations spécifiques (bruce lee, sort de ce corps).
Dans un monde effrayé par les progrès technologiques qui peuvent créer des surhumains, voire des post-humains susceptibles d'asservir l'homo simplus, L'ERD (la direction des risques émergents), un office américain avec des pouvoirs capables de faire passer le patriot act pour un modèle des droits de l'homme, retourne un petit génie, Kade, spécialiste du nexus 5, le contraignant à travailler pour elle. Accompagné, fliqué par Sam, un agent féminin augmenté et plein de fêlures, il va se retrouver au coeur de l'action en Asie où la loi et les mafias sont moins regardantes qu'en occident.


Après un départ un peu lent, malgré un petit prologue érotique histoire d'appâter le chaland, qui permet de poser l'univers du livre, on est happé par un tourbillon d'action bien dosé. le potentiel du nexus est exploité correctement dans toutes ses spécificités.
L'auteur, ingénieur informaticien, maîtrise son sujet, mais ne nous assomme pas de ses connaissances. Ce qui aurait pu être un livre de hard science hautement technique et philosophique est au final un simple techno-thriller très accessible et sans temps mort.
Bien que le devenir de l'homme soit abordé dans le cadre du changement que lui apporterait le nexus, on ne s'étend pas sur des pages et des pages au détriment du scénario et de l'action.


Bref, un techno-thriller de bonne facture ou hard-science et action sont bien dosés pour un agréable moment de lecture.
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Ce que j'ai ressenti:…Une connexion spirituelle et visuelle d'un monde en devenir…

« Vous qui entrez ici, fermez la porte et ouvrez votre esprit. »

Tout d'abord, je tiens à dire que j'adore les auteurs optimistes! Et il se dégage de ses pages, un souffle de fraicheur et d'ambition bienveillante, un espoir en l'humanité qui fait chaud au coeur. Cet ingénieur informaticien nous présente une histoire futuriste mais pas intangible, un techno thriller prenant et intéressant, une histoire passionnante qui réveille nos cerveaux.

2040, ce n'est pourtant, pas si loin, mais elle sera le tournant de l'humanité avec une drogue hors du commun: Nexus. Si un mot tel que drogue, voire nano-drogue, reste obscur, on peut dire que les possibilités qu'elle offre ouvre un champ d'infinis et de variables ultra intéressantes et nous pousse à nous positionner sur de jolies réflexions étiques, morales, humanistes. C'est ce qui fait tout le charme de la SF, cette ouverture sur un avenir probable, mais qui contient son lot de peurs sourdes. J'ai trouvé que l'auteur s'en sortait bien: il nous présente, bien sur, les avantages et tous les dangers de cette hypothétique connexion humaine, mais en créant ce personnage si naïf et idéaliste de Kade, il nous montre un bel avenir rempli d'espérance, tout en étant lucide sur la société actuelle, en mettant en évidence les dérives que pourraient en faire les puissants.

J'ai trouvé ce livre très dynamique et très visuel. On est pris dans ses remous de politique, pouvoirs, complots mais aussi dans une vision de notre esprit en plusieurs dimensions. Cette lecture avait des allures de « Minority Report » et de « Matrix », on sent le gros potentiel d'une version cinématographique. Je suis vraiment très curieuse de lire la suite Crux, pour voir jusqu'où ce Nexus est capable de me mener, en tout cas, pour un premier tome, je suis conquise!

Meilleurs moments du livre:
•J'ai beaucoup apprécié la philosophie bouddhiste qui se mélange à Nexus. Il se dégage de cette scène, une bienveillance et une ouverture saine du pouvoir de l'esprit. Presque un pur moment de méditation.

« Il n'y avait que l'ici. Il n'y avait que le maintenant. Il n'y avait que le souffle. Il n'y avait que l'esprit. » p412
•La scène où Sam relâche ses défenses face à sa « petite soeur ». Très très émouvant.
•La transcription vidéo d'Ilyana en scène de clôture.

« Nous sommes aussi forts que le signal que nous envoyons, aussi forts que la voix que nous élevons, ni plus ni moins. Ne vous contentez pas de ce seul message. Enregistrez vos propres idées. Ecrivez vos propres essais. Exprimez vous. Luttez pour ce qui est juste. Luttez pour votre droit de décider qui vous allez être demain, quel type de personne vous voulez devenir, et peu importe ce que pense les autres. «

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Et si une nano-drogue permettait de connecter nos cerveaux entre eux ?

Science-fiction ? Peut-être, mais un concept pas si éloigné d'une future réalité. Ramez Naam sait de quoi il parle. Il a collaboré au développement d'Internet Explorer, d'Outlook et participe aux institutions américaines en charge de discuter nouvelles technologies et éthique.

Nexus, qui se déroule en 2040, est un roman étonnant à plusieurs niveaux. Parce qu'il est crédible, documenté et nerveux, sa lecture en devient très vite fascinante et terrifiante.

Ramez Naam utilise avec un réel talent toutes les bonnes ficelles de la fiction pour nous concocter un techno-thriller de haut vol, mais qui reste accessible (tant que les termes et concepts informatiques ne vous rebutent pas).

Un roman dense, un livre qu'il faut apprivoiser, mais qui est impossible à lâcher par la suite. Nexus prouve magistralement que l'informatique n'est pas qu'une suite de 0 et de 1, mais un outil qui peut changer l'homme.

Sous couvert d'un récit où l'action est omniprésente (et stressante), l'auteur pose le (les) débat(s) sur la table. Il y parle de la valeur de l'individu face à une pensée collective, il y pose la question de ce qu'est un être humain et si l'on peut perdre son humanité en utilisant la technologie. Il développe également de très intéressantes réflexions morales, religieuses et politiques.

Pour un premier roman, autant dire que ce mélange de divertissement et de sujets matières à réflexions est une franche réussite (et ce malgré un début de roman racoleur qui m'avait fait craindre le pire).

C'est avenir possible, c'est le notre, demain, bientôt. Cette évolution de l'humain par la technologie est déjà en marche et peut faire évoluer toute l'humanité vers une avenir positif ou destructeur (les réminiscences concernant le passé nazi forment un passage très bien vu dans le roman).

Car Ramez Naam a l'intelligence de ne pas oublier qu'on se trouve dans le cadre d'une fiction. Il arrive presque à faire passer certains concepts informatiques pour de la poésie, c'est dire le talent qu'il a déployé au travers d'une histoire foisonnante.

Une intrigue qui prend régulièrement des virages inattendus, nous forçant à réfléchir, nous plongeant ensuite dans des scènes d'action folles, pour mieux nous coller ensuite de véritables claques d'humanité.

Et comme le roman est plutôt bien écrit (sans jamais rien surjouer) et que l'écrivain use (sans abuser) de jolies trouvailles de construction (très modernes), on ne se lasse pas durant ces près de 500 pages.

Alors cette interconnexion de cerveaux : un magnifique outil d'empathie, une manière de nous rendre fou, ou alors un instrument trop dangereux pour être mis dans les mains des puissants de ce monde ? Vous en jugerez par vous-même. Ramez Naam a son idée sur le sujet.

La suite de ce roman est en route, elle s'intitulera Crux, et une adaptation de Nexus est prévue pour le cinéma.

Merci aux Presses de la cité et à Babelio pour cette lecture.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Comme beaucoup de Babelionautes, j'ai reçu ce roman dans le cadre d'une Masse Critique spéciale, et j'avoue que je l'ai attaqué avec circonspection. le résumé m'intriguait, mais je craignais que le sujet soit mal traité et manque du coup de crédibilité. Et je dois dire que la longue scène de sexe en introduction m'a conforté pendant un moment dans mon scepticisme. Heureusement, les choses se sont rapidement améliorées, au point que je me suis retrouvée rapidement emportée dans l'histoire.

L'histoire se déroule en 2040, alors que des lois très strictes tentent de contrôler les dérives technologiques. L'une de ces technologies est une drogue appelée Nexus qui permet à ses utilisateurs de connecter leurs cerveaux. Nous suivons Kade, un jeune biologiste, qui travaille illégalement à l'amélioration de Nexus dans l'espoir de faire avancer l'humanité. Évidemment, ses recherches vont lui attirer de nombreux problèmes, le poussant à faire des choix drastiques.

L'une des choses que j'ai beaucoup aimé dans ce roman est sa vision très humaniste de la technologie. Elle n'y est jamais présentée comme bonne ou mauvaise en soi, c'est nous qui choisissons de l'utiliser d'une manière ou d'une autre. Il est donc plutôt dommage que cet aspect nuancé soit contrebalancé par le côté assez manichéen de la méchante multinationale contre les gentils idéalistes oeuvrant pour le bien commun...

Heureusement, l'univers est vraiment très crédible et permet de ne pas regarder les défauts de trop près. En effet, toutes les évolutions technologiques présentées ici semblent possibles, et les commentaires de l'auteur à la fin du roman nous montrent que même les aspects les plus improbables du livre ne le sont pas tant que ça puisqu'ils sont souvent basés sur des études réalisées de nos jours. Et quand on voit comment la technologie a évolué dans les 20 dernières années, on peut imaginer beaucoup de choses pour les 20 prochaines.

Alors évidemment, cet aspect très scientifique, voire technique quand on aborde des intrigues concernant la programmation de Nexus, ne sera peut-être pas du goût de tout le monde. Pour ma part, j'ai trouvé que cela ajoutait beaucoup au réalisme, d'autant plus que l'auteur est ingénieur informaticien et sait donc vraiment de quoi il parle.

Enfin, l'histoire en elle-même est vraiment prenante une fois passée la phase d'introduction. Kade a beau être un héro assez plat, les autres personnages sont très intéressants. de toute façon, ce n'est pas le genre de livre qui prétend analyser très finement la psychologie de ses personnages, il se concentre surtout sur son intrigue efficace aux multiples rebondissements. Il est donc très réussi dans son genre.

Bref, malgré mes a priori du départ, j'ai beaucoup aimé ce roman, qui, sous couvert de divertissement facile et un peu tape à l'oeil, nous fait réfléchir à l'avenir de l'humanité. Je pense d'ailleurs me procurer rapidement le second tome, pas encore traduit en français, car même si ce roman peut se suffire à lui-même, je suis tout de même curieuse de connaître la suite des aventures de Kade.
Je remercie donc chaleureusement Babelio et les éditions Presses de la Cité pour cette agréable découverte.
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En Résumé : J'ai passé un moment de lecture très sympathique avec ce livre qui nous offre une histoire efficace, sans temps-morts, pleine d'adrénaline et le tout sous un rythme soutenu, offrant de nombreux rebondissements et de nombreuses surprises. L'univers développé est efficace, principalement d'un point de vue technologique bien porté par toutes ces évolutions, même si je l'ai trouvé un peu simpliste concernant ses aspects géopolitiques. Les personnages remplissent parfaitement leurs rôles, faisant avancer l'histoire de façon fluide et se révélant un minimum attachant, même si parfois il faut bien l'avouer ils tombent un peu dans la caricature. Mon soucis vient finalement de l'aspect philosophique de ce roman qui pose pas mal de questions, mais l'ensemble parait toujours traiter qu'en surface, n'évitant pas parfois la philosophie de comptoir manichéenne. On sent que l'auteur préfère mettre en avant l'aspect techno-thriller haletant, c'est un choix, mais si vous cherchez quelque chose de plus profond il vaudrait peut-être mieux éviter ce livre. Par contre, si vous cherchez plus le côté explosif et futuriste alors tenter votre chance. La plume se révèle simple, entrainante et efficace et m'a donné envie de lire la suite, qui devrait d'ailleurs prochainement sortir en VO, pour en apprendre plus.


Retrouvez ma chronique complète sur mon blog.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Avant de parler du livre, je voudrais remercier les éditions Presse de la cité et Babelio pour m'avoir permis de le lire dans le cadre d'un partenariat !

En 2040 la science a fait des progrès phénoménaux. Ces progrès ne sont pas sans danger, et de nombreuses voix se sont élevées dans le monde pour mettre fin à cette escalade scientifique menant à la création de "Post-humains". L'ERD a été créé dans le but d'encadrer ces progrès et d'interdire certains champs de recherche jugés trop dangereux par les dirigeants internationaux.
Mais tout le monde n'est pas de cet avis, et plusieurs scientifiques poursuivent leurs recherches en secret. Kade est l'un de ceux-là. Il travaille sur l'évolution d'une drogue permettant la communion de plusieurs esprits. Ce jeune idéaliste espère permettre au monde de prendre conscience de ses erreurs et de rentrer dans une période durable de paix. Mais quand Kade est repéré par l'ERD, son destin bascule. L'organisation l'utilise comme un espion ; son monde s'écroule et ses convictions vont être mises à rude épreuve.

Ramez Naam aborde dans ce livre un sujet courant en science-fiction, les dangers pour l'être humain des progrès de la science. Nous suivons Kade, un jeune scientifique pétri de bonnes intentions. le questionnement et les doutes du jeune homme font écho à nos propres doutes. Faut-il avoir peur de ce qui modifie l'évolution de notre nature ? Doit-on avoir confiance en l'homme quand on met à sa disposition une technologie qui peut être utilisée autant pour le bien que pour le mal ? Qui a le droit de décider de ce qui doit être autorisé ou non ? Les gouvernements ? Les scientifiques ? Personne ?

« On peut blesser les gens avec un flingue. Avec des mots, on peut les amener à commettre des atrocités. Un livre est aussi dangereux que n'importe lequel de mes travaux. Nous avons besoin de ceci. « Nos problèmes actuels ne peuvent être résolus par le niveau de pensée qui en est responsable. » C'est Einstein qui l'a dit. Ceci peut nous amener au niveau supérieur. »

La réflexion sur la science et la nature humaine ne fait pas oublier à l'auteur son histoire. le suspense est bien dosé. Les personnages sont intéressants et profonds. On ne s'ennuie jamais. Pour ceux qui aurait peur d'un livre trop « scientifique », qu'ils se rassurent. le livre est facile d'accès. On ne s'attarde pas sur les travaux en eux-mêmes mais sur leurs conséquences. Nexus n'est pas un roman de hard science et se rapproche plus du thriller scientifique.

Pour conclure, Nexus est un roman très plaisant. On se passionne pour les aventures de Kade, on réfléchit aux choix qui s'offrent à lui. Une belle réussite.

Note : 8/10

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En 2040, les Etats-Unis connaissent une nouvelle période de prohibition. Mais ici c'est de nouvelles technologies dont il s'agit, de celles qui pourraient changer l'Homme en un être qui lui serait supérieur. le gouvernement américain s'est même doté d'une nouvelle agence fédérale, l'ERD, la Direction des Risques Émergents. Un brillant biologiste informaticien, créateur du Nexus 5, la drogue qui permets aux cerveaux des utilisateurs de s'inter-connecter, se fait arrêter par l'ERD. Pour éviter la prison, l'agence l'oblige à aller espionner Su Yong-Shu, la plus grande spécialiste chinoise sur le sujet. Il doit la rencontrer lors d'un séminaire en Thaïlande...

Je peux bien vous l'avouer, j'ai mis soixante bonnes pages avant de comprendre quoi que ce soit à ce que j'étais en train de lire. Ce n'était pas illisible, bien au contraire, juste que je ne saisissais pas un traître mot de ce que l'auteur voulait me dire. Et puis, la page suivante (ou presque) : la révélation ! C'est assez incroyable que certains livres parviennent à donner ce genre de sensations.

Cette petite anecdote mise à part, j'ai trouvé ce roman très ambitieux. Il brosse à grands traits un monde du futur tout à fait crédible, mais sans entrer dans les détails. le pointillisme se retrouve plutôt au sein du sujet principal, c'est-à-dire le transhumanisme. C'est le questionnement majeur de ce livre et l'auteur nous offre différents points de vue, même si on sent très bien le sien. C'est même parfois à la limite parfois du caricatural. Cependant, l'ambition d'essayer de présenter le côté positif que pourrait avoir le transhumanisme est tout à fait louable. Ce n'est pas si souvent qu'on a un point de vue qui ne diabolise pas d'entrée le concept. Il faut dire que Ramez Naam, Egyptien d'origine, est lui-même un informaticien chevronné. On voit qu'il sait de quoi il parle, tant par l'expérience vécue dans les labos que par la documentation qu'il a dû compulser.

L'écriture de Ramez Naam est très visuelle. Cinématographique. A tel point qu'on imagine déjà l'adaptation, qui nous est d'ailleurs promise en quatrième de couverture. Mais je me méfie à présent de ce genre d'annonces. Je me suis déjà fait avoir...

Même si le style est très souvent impeccable, bien rendu je pense par la traduction de Jean-Daniel Brèque, le lecteur attentif peut parfois trouver d'étonnantes faiblesses d'écriture. Mais elles sont si rares qu'elles ne nuisent en rien à la qualité générale de ce roman.
Lien : http://les-murmures.blogspot..
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En 2040, la technologie a fortement évolué : maintenant les hommes peuvent communiquer par cerveaux interposés grâce à une nano-drogue, Nexus. Kade est biologiste ; avec ses amis, ils ont développé une évolution de la nano-drogue, Nexus 5. Cette nouvelle drogue attise la convoitise de certains et le mécontentement d'autres…
Cet univers créé par Ramez Naam m'a vraiment envouté. J'ai aimé les descriptions d'un tel monde transformé, les différentes possibilités que cela ouvre même si, en même temps, un tel futur m'effraie un peu. Les hommes peuvent devenir plus que simplement humains mais le gouvernement n'apprécie pas tellement ces changements, l'homme doit rester ce qu'il est. Pas de temps morts dans ce thriller, on enchaine les scènes d'actions, combats souvent mais aussi scènes d'informatique, logiciels exécutés, programmation. Chine, Etats-Unis et Thaïlande se battent pour avoir l'information sur tous les terrains, on se retrouve même dans un monastère !
Il ne faut s'attendre à une écriture captivante mais Ramez Naam sait poser avec justesse des questions éthiques sur l'évolution de l'homme. Une telle drogue peut-elle être bénéfique pour l'homme ? Apparemment, c'est le premier tome d'une série, je liai bien entendu la suite. Une adaptation cinématographique est aussi annoncée, à suivre !
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Mercià Babelio et aux éditions Les Presses de la Cite qui, grâce à Masse critique, m'ont permis de découvrir ce roman.
Nexus est un thriller de science-fiction, version anticipation, qui s'intéresse au thème de la transhumanité. Au fil de l'histoire, nous croisons plusieurs formes de modifications, certaines fascinantes, d'autres terrifiantes, certaines qui nous semblent improbables et d'autres qui au contraire semblent être pour demain, mais la principal, celle qui donne son titre au roman, c'est Nexus. Il s'agit d'une substance sous forme de nano-molécules destinée à relier les cerveaux les uns aux autres. Classée en drogue, elle vaut à ses possesseurs et utilisateurs un tas de problèmes, et c'est en enquêtant sur eux que l'un des personnages principaux, Samantah Cataranes, agent de l'ERD, Emerging Risks Directorate , rencontre Kaden Lade, étudiant la communication cerveau ordinateur à l'université de San Francisco. Et Kade et un groupe d'amis ont trouvé un moyen de rendre Nexus permanent, plus d"élimination par l'organisme.
Autant vous dire que c'est le début d'une flopée d'ennuis pour Kade.

Voilà pour le thème. Qu'en ai-je pensé, ensuite? C'est assez prenant, surtout quand le rythme s'accélère, une fois le décor totalement posé. Au début, j'ai craint que ce soit un peu racoleur, ça ouvre par une scène de sexe totalement gratuite, mais l'auteur à la bonne idée de s'arrêter là et 'intéresser ensuite à son histoire. C'est accessible, quoique si vous êtes complètement allergique à tout soupçon de science dans votre SF, ce n'est pas pour vous, le lecteur se prend au jeu du rythme et de l'intrigue avec plaisir. Il n'a pas toujours une plume d'une très grande finesse, entre les parallèles et le fait que son choix à lui est fait et que ça voit fichtrement, mais elle est diablement efficace, cette plume, et on tourne les pages avec trépidation . le personnage principal est un peu fade, pour être honnête, en tout cas par rapport à ses acolytes qui ont beaucoup plus de couleurs, de passé, mais c'est probablement pour inciter le lecteur à s'identifier à ce type assez banal qui se trouve jeté dans ne histoire aux ramifications mondiales le dépassant sacrement.
On retrouve certaines habitudes de ce genre de littérature, comme les vilains bureaucrates bafouant les droits des citoyens, qui font un peu cliché (enfin, j'espère), mais c'est inhérent au genre et gêne finalement assez peu.

Une lecture palpitante et un très bon roman d'anticipation.

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Nous sommes en 2040, les technologies ont fait des progrès considérables, mais la fameuse maxime « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme » est toujours d'actualité. Kade, un jeune biologiste prometteur, est parvenu à améliorer Nexus, une nano-drogue qui permet aux cerveaux de se connecter. Il est convaincu des possibilités fabuleuses que cette substance pourra offrir. Ce n'est pas l'avis de l'ERD, une agence gouvernementale américaine qui vise à éradiquer toute recherche scientifique potentiellement dangereuse pour l'humanité. Une chasse aux cerveaux connectés commence depuis les hautes sphères du pouvoir américaines jusqu'aux recoins d'un monastère bouddhiste en passant par un congrès universitaire thaïlandais…

« Nexus » est un roman de science-fiction vertigineux dont on pressent d'emblée l'ambition démesurée. La forme tout d'abord coupe le souffle : l'intrigue se déploie en effet sur pratiquement 500 pages, la mise en page est soignée avec des polices et typographies qui s'adaptent à la nature des conversations (chats privés, entre cerveaux, ou conversations oralisées plus classiques). Dès le départ, l'écriture épouse à merveille un contenu à la fois éloigné de notre quotidien et qui pourtant y puise : l'auteur, « ingénieur informaticien renommé, qui a collaboré au développement d'Internet Explorer et d'Outlook » (quatrième de couverture), s'est appuyé sur des éléments scientifiques actuels pour extrapoler, notamment en ce qui concerne l'interface cerveau-ordinateur. Il l'explique d'ailleurs très bien dans le dernier chapitre « Prospective : la science de Nexus » et cela rend l'ensemble de l'intrigue encore plus saisissant.
Dès le départ, j'ai adhéré à l'histoire, l'écriture la rendant fascinante : la fusion entre neurobiologie, technologies numériques, et théories de l'esprit, par le biais de l'empathie, m'a semblé tout bonnement géniale : « Elle connut la beauté du coeur de Nexus. Sa conception sublime qui émerveillait Kade, le terrassait. Elle goûta l'espace d'abstraction pure en lui, là où il se surpassait, entraperçut le protocole qu'il avait édifié avec Rangan, les couches sémantiques reliant les connexions neurales individuelles et les pensées achevées. C'était une vision splendide, une carte de toutes les parcelles de pensée, une ontologie de la conscience. » (p. 46.)
Et puis… il m'a semblé que l'histoire devenait à un moment trop longue, s'enlisant dans des combats interminables et assez peu crédibles… le souffle démesuré du départ s'est un peu affaissé vers la fin. Tenir un lecteur en haleine sur presque 500 pages est un défi pour tout auteur, surtout quand celui-ci place la barre très haut dès le départ…
Malgré tout, j'ai aimé ce roman de science-fiction, le premier de cet auteur qui « a été couronné par le prestigieux Prometheus Award » (quatrième de couverture).

J'ai pu lire « Nexus » grâce à l'opération Masse Critique. Je remercie vivement Babelio et les éditions des Presses de la Cité pour cette belle balade dans le temps et l'espace.
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