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Citations sur L'enchanteur (18)

"Mais précisément parce que durant les deux premières années environ la prisonnière n'aurait pas conscience du lien temporairement pernicieux qui existerait entre la marionnette qu'elle tiendrait entre ses mains et l'essoufflement du marionnettiste, entre la prune enfoncée dans sa bouche et l'extase de l'arbre distant, il faudrait qu'il fasse particulièrement attention à ne la laisser sortir nulle part toute seule."
Fouchtra ! ça c'est vachement plus beau que d'appeler un chat, un chat !
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Le lieu n’avait pas d’importance – il serait toujours orné d’un petit pied nu.
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"Plus on prête attention aux coïncidences, plus elles se produisent."
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L'un de ces visages que l'on décrit sans être capable de dire quoi que se soit des lèvres ou des yeux, car le fait même de les mentionner apparaît comme une contradiction involontaire de leur totale insignifiance.
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L’homme est, comme d’autres, un rêveur, bien que, dans son cas, un rêveur corrompu. Aussi déplaisant puisse-t-il être cependant, l’un des aspects les plus poignants de ce récit réside dans l’introspection – parfois objective – de cet homme. On pourrait même aller jusqu’à dire que ce récit repose entièrement sur une introspection ; et, à travers cette introspection menée du point de vue d’un protagoniste essentiellement malveillant, Nabokov réussit à faire passer un sentiment de compassion non seulement pour les victimes mais aussi, jusqu’à un certain point, pour le vaurien lui-même. Un vif désir de vertu éclaire parfois le cynisme obstiné de cet homme et le pousse à faire des efforts pathétiques pour se justifier ; bien que toute distinction disparaisse sous les assauts de ses pulsions, il ne peut s’empêcher de penser de manière fugace qu’il est un monstre. . (Postface de Dmitri Nabokov, « A propos de l’enchanteur »)
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Ils se mirent en route. La fillette marchait en tête, faisant tournoyer vigoureusement un sac en toile accroché à une lanière, et déjà tout en elle lui paraissait épouvantablement et insatiablement familier – la courbe de son dos étroit, l’élasticité des deux petits muscles ronds placés un peu plus bas, l’exactitude avec laquelle les carreaux de sa robe (l’autre, la marron) se raidissaient lorsqu’elle soulevait un bras, et puis les chevilles délicates, les talons assez hauts. Elle était peut-être légèrement introvertie, plus vive dans ses mouvements que dans sa conversation, ni timide, ni effrontée, et avec une âme qui semblait immergée, mais immergée dans une moiteur radieuse.
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« Quelle explication puis-je me trouver ? » pensait-il, lorsqu’il lui arrivait de penser. « Ça ne peut pas être de la lubricité. La sensualité fruste est omnivore ; la sensualité raffinée présuppose finalement un assouvissement. Si j’ai bien eu cinq ou six aventures normales, comment comparer leur hasard insipide avec ma flamme unique ? (…) »
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Et pour tout cela, pour l'éclat rubicond de ses joues, les douze paires de côtes étroites, le duvet de son dos, le filet de son âme, cette voix légèrement voilée, les patins à roulettes et la grisaille de la journée, la pensée inconnue qui venait de lui traverser l'esprit alors qu'elle regardait depuis le pont une chose inconnue... Pour tout cela il aurait donné un sac de rubis, un seau de sang, tout ce qu'on lui aurait demandé...
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Ou bien était-ce l'angoisse qui accompagnait toujours son impossible désir de tirer quelque chose de la beauté et de la tenir immobilisée quelques secondes, d'en faire quelque chose, n'importe quoi, pourvu qu'il y ait une sorte de contact qui pût, par n'importe quel moyen, apaiser ce violent désir ? Pourquoi se creuser la tête ? Elle reprendrait de la vitesse, disparaîtrait, puis demain une autre fillette surgirait comme un éclair et ainsi il passerait sa vie à contempler un défilé de disparitions.
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[...] maintenant que cette heure frappait à sa porte et qu'il était absolument évident que lui (le petit Gulliver) serait physiquement incapable de s'attaquer à cette vaste ossature, à ces cavernes multiples, à ce velours volumineux, à l'astragale informe, à la conformation atrocement avachie de son bassin massif, sans parler des émanations rances de sa peau flétrie et des miracles de chirurgie encore cachés ... là son imagination restait accrochée à du fil barbelé. (p. 56)
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