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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
a(i)mer c'est un roman noir, très noir... Un roman dur, percutant, dérangeant, déroutant, violent, mais oh combien intéressant, captivant, émouvant.... le lecteur sort de cette lecture complétement ébranlé, essoufflé, chamboulé !!! Mais on ne peut que reconnaître le talent de cette autrice, qui donne tout, son corps, son âme, ses trippes, son coeur à ses personnages, à leur histoire... J'ai pris autant de plaisir (!) à lire ce livre que le précédent... Un grand chapeau bas au talent de Nadaco !!!!
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Hilton est dans de beaux draps. Il a essayé de se faire oublier, mais les emmerdes, ça vous rattrape. Toujours. Et si vous n'y prenez pas garde, ça dégouline sur ceux qui vous sont chers. Quoi de plus facile pour vous acculer à réagir que de s'en prendre à ceux que vous aimez ? Quoi qu'il lui en coûte, Hilton veut tenir Mike à l'écart de ce qui se prépare. Si quelqu'un doit trinquer, c'est lui, et personne d'autre. Surtout pas son ami. Après tout, il est coupable, non ? Mais… coupable de quoi ?

Son histoire, il n'a pas très envie de la dévoiler. Pas envie de se souvenir. La fatigue et l'angoisse aidant, il tape régulièrement des blancs, qui le ramènent à… elle. Qu'il ait le courage de sauver sa peau ou qu'il choisisse de la laisser aux mains sales qui lui courent après, il a des comptes à régler et va devoir faire la lumière sur ce qu'il l'a amené jusque-là…

Mais la lumière, c'est pas trop son truc, à Odehia Nadaco. Ce bouquin est d'une noirceur ! Je vous le déconseille les jours de spleen, il risquerait de vous faire du mal. L'ambiance vous colle aux doigts, poisseuse, fataliste. L'avertissement n'est pas là pour faire beau, certains passages sont difficiles. Mais pas d'explicit content à gogo, toute violence – physique, verbale, psychologique – est justifiée. a(i)mer est la descente aux enfers d'un homme que la vie blesse depuis trop longtemps. Un homme qui s'est souvent trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. À qui on peut seulement reprocher d'être lui-même. Sincère, intègre. Pas qu'il soit couard, mais j'ai eu envie de le voir s'énerver un peu, reprendre le dessus. J'en pouvais plus de le voir encaisser jusqu'à la lie. Mais son côté « je refuse de me dédouaner » m'a plu. le seul point négatif à relever, pour moi, c'est l'abondance de flash-back. Affaire de goût. Mais quelqu'un qui vous écrit du noir comme ça, viscéralement, vous n'allez pas lui dire « ouais mais bon, t'sais, moi j'aime pas trop les récits construits comme ça… » Vous lui dites juste « Ce sont tes choix ». Ou vous ne dites rien, si ce n'est : vous voulez du sombre, du vrai, de l'amour qui détruit (ça aussi, Odehia Nadaco l'écrit très bien), du rêve piétiné, roulé dans la cendre, de l'estime de soi tellement ravalée qu'elle vous en met la bile plein la bouche ? Allez-y.
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Ce roman est le dernier que je chronique dans la catégorie littérature noire du Prix des Auteurs Inconnus. Et pour ce dernier titre, on peut dire que je finis en beauté… Pour moi qui suis sensible, un peu à fleur de peau, il me suffit de lire la quatrième de couverture pour avoir des angoisses avant même d'avoir ouvert le livre ! AVERTISSEMENT : Certaines scènes pouvant choquer la sensibilité des lecteurs, ce roman est destiné à un public adulte et averti. Humm, ça commence bien…

Hilton, Hil pour les amis, est né avec une cuillère en argent dans la bouche. Sauf que cette vie ne lui convient pas, il préfère celle de la rue, il a choisi la came, les combats, les squats. Son seul ami, Michael, lui a permis de se sortir de cette vie d'errance mais le passé vous rattrape toujours… Des hommes débarquent et l'obligent à travailler, de nouveau, pour eux. Pour protéger son ami et sa fille, il fuit. Mais il est vite rattrapé. On assiste à sa nouvelle descente en enfer, comment pourra-t-il s'en sortir cette fois ?

Aimer, Amer. 2 mots qui résument bien ce roman. On est réellement dans un roman tout ce qui il y a de plus noir ! L'atmosphère est pesante, glauque, l'écriture incisive, précise, augmentant l'impression de mal-être. Hilton, c'est le mec un peu paumé, il subit plus qu'il ne vit, on ne peut pas dire qu'il soit du genre battant. Au début, on comprend qu'il est tenu par ces hommes suite à une histoire de meurtre mais de quoi s'agit-il ? Il nous faut du temps, beaucoup de temps pour commencer à comprendre ce qui a pu se passer dans la vie d'Hil. On alterne entre présent et nombreux (trop) flash-back. Certes, il y a de l'émotion, on la ressent dans ses rencontres notamment avec Sara, la jeune mexicaine en situation illégale, dans son lien avec la fille de son meilleur ami, quand on comprend aussi les raisons de sa descente aux enfers. Mais, il y a beaucoup de violence, trop pour moi : j'avoue avoir été obligée de passer les scènes de viol, de tortures et autres réjouissances qui ont fini par être trop difficiles pour moi. En tout cas, l'auteur arrive à nous faire ressentir toutes les émotions, à donner à ses personnages une vraie profondeur.

Un roman que je recommande à ceux qui aiment les romans vraiment sombres, violents. Si vous avez, comme moi, une âme plus sensible, passez votre chemin..
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Présenté comme noir et violent, ce roman l'est sans discussion possible.
Mais pas forcément à cause des scènes les plus explicites.
La noirceur insondable émane bien davantage de l'atmosphère étouffante qu'a su instaurer l'auteure au travers d'une histoire dérangeante, morcelée par de multiples flashbacks comme autant d'hésitations à se livrer totalement, à dévoiler le fond d'une âme et de ses contradictions.
Hypnotique et troublant…

Publié a posteriori, A(i)MER constitue en fait la préquelle de KNYSNA, le premier ouvrage publié d'Odehia NADACO.
Il introduit le personnage d'HILTON HEARTFIELD de BEAUSCHENE dit HIL, jeune homme issu d'une famille de la grande bourgeoisie New-Yorkaise, aux rapports très tourmentés avec ses géniteurs et sa fratrie, avec lui-même et avec la vie en général.
Tombé dans l'addiction sévère aux substances illicites, Hil mène une existence faite d'expédients, entre débine, squats sordides et rencontres de hasard.
Seuls quelques très rares amis lui apportent encore soutien et réconfort, au premier rang desquels Michael, Mick, dont l'attachement ambigu envers Hil n'est pas sans poser problème au sein de son propre ménage.
La rencontre de Hil avec Sara, une jeune Mexicaine en situation illégale aux States, et surtout avec ses truands de frères Fed et Marcus, va enclencher un processus inéluctable dont peu sortiront intacts.

J'ai d'abord eu un peu de mal à entrer dans ce scénario en entonnoir où les nombreux flashbacks renvoient à des périodes différentes, sans qu'il soit possible d'emblée de distinguer un fil conducteur évident . le sentiment bizarre d'évoluer sans plan dans le dédale du cerveau embrumé de Hil, au gré de ses souvenirs anarchiques, sans être vraiment sûr de retrouver un jour la sortie.
Assez vite on devine que les violences terribles auxquelles on assiste sont la résultante d'un drame qui s'est joué avant le début de l'histoire. Histoire troublante que l'auteure va nous dévoiler au fil des pages, avec retenue et parcimonie.
Certes, ce roman comporte une intrigue, assez glauque, avec des prolongements tragiques, des retournements de situation et du suspense, mais elle ne constitue pas l'essentiel du propos.
C'est bel et bien sur la personnalité d' Hilton que se focalise une part importante de l'intérêt de ce livre sombre tant elle cristallise les sentiments contradictoires.
Gosse de riche rejetant son milieu et ses codes pour sombrer dans les dérives de la drogue et de la rue, squatteur, pique-assiette, piètre ami et mauvais amant, Hil a peu d'atouts pour susciter l'empathie du lecteur.
Et puis, subrepticement, Odehia NADACO avance des explications, introduit des pistes de réflexion, suggère des hypothèses qui font leur chemin et viennent d'abord rééquilibrer cet édifice instable , puis carrément inverser la tendance.
On finit par comprendre la raison de cette descente aux enfers, de cette chute inexorable dans un égout nauséabond où il semble se complaire, et tout à coup on l'appréhende sous un éclairage nouveau. Car sa capacité à encaisser les coups, justifiés ou non, son refus de s'auto-apitoyer, de s'auto-amnistier de ses fautes ne manquent pas d'une certaine noblesse.
Torturé certes, passif sans doute, tiraillé entre vengeance et mortification, sans réelles certitudes sur la réalité même des évènements, mais capable de se relever pour des objectifs de rédemption louables comme la mémoire d'un être cher, l'amour d'une enfant ou l'amitié indéfectible d'un proche.
Et là, dans la lignée d'autres losers magnifiques, il se montre capable de renverser les préjugés initiaux du lecteur en même temps que l'auteure remporte un challenge risqué qui se termine avec une porte ouverte sur KNYSNA.
C'est noir, douloureux, difficile, troublant, attachant, écrit avec du sang et des larmes, c'est ODEHIA NADACO.

RÉSUMÉ :

Bronx, New York, 2005,
Deux ans avant « Knysna »
Il est des rencontres qui marquent à jamais, gravées au fer rouge dans le coeur comme la brûlure d'une cigarette sur le derme.
Une plaie refermée sur des démons, enfouis en vous pour toujours. Vivre avec en silence, survivre dans l'oubli, expier, comme une malédiction…
Et si pour la première fois d'une vie sur le fil, il était possible d'apaiser les tourments ?
Mais qu'en ce matin de février, votre passé frappait à votre porte et s'en prenait à votre seul ami et allié ?
Et si… vous aviez tué la seule personne qui ait su vous aimer ?

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Knysna était déjà bien noir, bien sombre et j'avais adoré cette ambiance. On reste dans le thème, l'auteur aime se torturer et nous torturer en même temps apparemment et le pire c'est qu'on aime ça!

Nous voici avec le préquel de Knysna. le personnage de Hil manquait un peu d'étoffement dans le précédent roman, on se posait des question sur ce personnage assez énigmatique, l'auteur répond ici à nos attentes. Là, on peut le suivre dans son passé et son présent. On suit sa descente aux enfers (oui, on appelle vraiment ça l'enfer) par des flashs-back intéressants mais peut-être un brin déstabilisants. J'avoue avoir eu parfois du mal à m'accrocher aux wagons... Mais ils sont utiles, ils sont bien structurés, ils aident à la compréhension et si ils n'étaient pas là, surement que l'histoire serait plus barbante.

Mais ce n'est pour moi que le seul petit bémol de ce magnifique roman noir, très noir. L'auteur averti le lecteur, il ne faut pas être sensible pour lire ce roman, au risque d'être choqué ou encore complètement perturbé. Moi, c'est exactement ce que j'aime, les atrocités décrites sont difficiles à lire mais j'adore! Ça me détend! Il ne faut pas oublier que lire c'est s'évader, sortir de son quotidien... Tout n'est que fiction!

Le style d'écriture de l'auteur est toujours aussi bien, j'aime cette façon de décrire, de parler des choses, j'aime ces phrases courtes, sans chichi. le rythme est parfait, on ne se lasse pas de ces demi-phrases.

J'ai plongé dans un monde que je ne connais pas, dans une vie qui m'est inconnue, dans le sombre, le noir, le plus bas... J'ai voyagé avec Hil, ses amis et son passé. N'hésitez pas à le découvrir, surtout si vous avez aimé Knysna, vous risquez d'adorer! On lève le voile sur un personnage important et surtout, on comprend bien mieux ce titre. Bravo à l'auteur d'ailleurs, elle réussi une fois de plus à trouver LE titre parfait pour son roman, comme le premier. le mystère est là et la résolution se trouve sous nos yeux. A lire en urgence!
Lien : http://leslecturesdemaryline..
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je vais pas faire une longue critique, parce que j'ai du mal a posé des mots sur l'impression que m'a laissé ce livre.

je pense que ce qui ressort le plus c'est le mot "brut". ce livre est brut, odehia nadaco écrit son histoire sans fard, pas de lyrisme abusif, pas de description des lieux a rallonge, elle se focalise sur les actes. sur les sentiments. c'est souvent - je trouve - difficile a lire, surtout parce qu'on est impuissant devant ce qu'on lit. Hilton est attachant dans tout ses défauts, dans sa déchéance aussi. et son histoire m'a emporté, bourrée de suspens et d'émotions fortes

je l'ai lu avant knysna, je sais pas encore si c'est une bonne chose ou non, en tout cas ça me donne envie de lire cette suite (publié avant). s'il est a la hauteur d'a(i)mer, je vais forcément passer un merveilleux (et éprouvant) moment
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En bref, un roman très noir pour lequel la mention "Pour un public averti" est de rigueur et n'est pas à prendre à la légère. Odehia Nadaco n'hésite pas à écrire des scènes particulièrement dures mais nous montre également qu'elle sait retranscrire l'espoir et l'amour. J'ai un sentiment très ambivalent sur cette lecture à laquelle je repense encore plusieurs jours après l'avoir terminé : à découvrir si vous vous en sentez capable !
Lien : http://rizdeuxzzz.canalblog...
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