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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Je me souviens comme si c'était hier de l'écrivante qui me contacta il y a fort longtemps pour me demander quelque chose comme : "S'il te plaît, monsieur, tu veux lire mon livre ?"
Sans doute était-elle déjà au courant des échanges de bons procédés qui ont cours dans l'autoédition (tu me lèches la rondelle, je te suçote la tienne) et voulait-elle un avis impartial, sans concession. Je l'avoue, je traitai sa demande avec un poil de condescendance. Des dérouleurs de ligne, des précoces du premier jet, j'en vois passer souvent. Certains ont même des cohortes de fans prêts à défendre leurs intérêts.
Odehia Nadaco, elle, n'a pas de fans prêts à écarteler les dissidents. C'est qu'elle n'écrit pas des livres qui font du bien. Elle oeuvre dans le noir, c'est un mineur de fond. Ca tombe bien, je n'ai pas envie d'aller bien, je me trouve très bien comme je suis, bancroche, un peu fêlé du casque. J'aime à me vautrer dans les choses sales et sombres comme un cochon dans sa bauge. le romantisme ne fonctionne chez moi que lorsqu'il est accompagné d'un souffle gothique.
J'avais donc beaucoup aimé Knysna, dont les dernières lignes franchement sublimes m'avaient laissé sur le derche. le style de sa préquelle, a(i)mer, est encore plus abouti. Point ici des maladresses stylistiques qui m'empêchent d'apprécier une bonne histoire. le style est nerveux, incisif, phrases courtes et percutantes, à l'anglo-saxonne. Une écriture sous contrôle total de l'écrivaine. Ca pourrait d'ailleurs être écrit par un Américain, d'autant plus que si l'action se déroule aux Etats-Unis, je n'ai eu à aucun moment qu'elle souffrait du syndrome "Tintin en Amérique". On y est, dans les squats, dans les bars, dans les rues du Bronx.
Certes, l'histoire ne m'a pas transporté. Je lui ai trouvé des faiblesses qui lui ont coûté sa cinquième étoile. Là ne réside pas l'intérêt de cette série. Elle n'est que le prétexte pour brosser le portrait d'un loser magnifique, torturé par son passé et son avenir : Hilton. Hilton est un camé qui avait tout pour réussir mais a fui sa cage dorée pour aller se perdre dans le caniveau parmi les seringues et les médicaments. le récit de sa descente aux enfers est prodigieuse de justesse, et on en vient à se demander quelle part de fiction et d'expérience personnelle se trouve dans ces descriptions de débauche. La manière dont il en prend plein la gueule (et pas que...) m'a rappelé la trilogie de la vengeance de Dan Simmons, et toujours le génial Necropolis de Lieberman. J'aurais seulement souhaité qu'Hilton sorte un peu de sa passivité, bien que le personnage soit ainsi, et qu'il apporte une touche d'action à un récit qui s'embourbe parfois dans ses très nombreux flash-backs.
Je le répète : la force de ce roman, comme le précédent, est son ambiance. C'est noir, très noir, d'autant qu'il n'y a pas un seul trait d'humour, là où je n'aurais pas pu m'empêcher d'en mettre.
Ne présentez pas ce roman à un dépressif, c'est un coup à ce qu'il aille faire une turlute à une bouteille de propane. J'en profite pour demander à l'inénarrable JP85, qui a collé cinq étoiles à Knysna et une seule à cette préquelle à l'atmosphère similaire, d'arrêter de noter avec un dé à deux faces les livres qu'il prétend lire, et lui suggérer, peut-être, de se contenter de noter des sacs d'aspirateur, de la visserie, coques de téléphones, tout objet qui ne demande pas un entendement raisonnable pour être apprécié.
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a(i)mer, c'est la douleur, l'émotion. C'est violent, dur, intransigeant avec le lecteur. Ça vous prend aux tripes, vous arrache le coeur. En quelques mots, c'est Hilton dans toute sa splendeur. Dans tout ce qu'il a de plus beau et d'attachant, mais aussi dans son retranchement. Hilton heureux, touchant, presque amoureux. La descente aux enfers, son calvaire, tout ce qui a créé la fissure et qui l'a fait devenir celui qu'il est à présent.

Il n'y a pas de retenu dans ce livre. L'avertissement sur la quatrième de couverture n'est pas un artifice accrocheur. Si une scène de viol, de torture, ou même d'amour doit avoir lieu, alors on ne passe pas par quatre chemins ou métaphores, et on n'arrondit pas tellement les angles. Les scènes sont brutes de cruauté parfois, de douleur souvent, de réalisme toujours, mais portées par une plume poétique, fluide, et absolument addictive. Alors, le lecteur est dedans, souffre, pli sous le poids de l'empathie et de la compassion, mais ne vous en plaignez pas, vous aurez été avertis. Parfois, il pleure devant la beauté d'un tel texte qui déborde d'émotions, pas forcément de beaux sentiments mais de sentiments vrais. le genre de sentiments qu'un auteur va attraper au fond de lui-même et qu'il pose sur papier avec une certaine douleur communicative.
Alors, on ressort épuisé de cette lecture. K.O. Au sol. À bout de souffle aussi. Mais on a vécu 403 pages de pure plaisir et de générosité. Oui, Odehia est généreuse dans ce qu'elle donne à son lecteur, dans l'histoire qu'elle crée pour ses personnages, et le tout donne un livre que l'on regrette déjà, de refermer.


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Au-delà de l'histoire racontée dans un style authentique, sans fard et sans les nombreux artifices éculés, j'ai ressenti paradoxalement une certaine pudeur dans ce texte, quelque chose de bien plus profond.
Il y avait du sens dans ce que je lisais, toute cette violence ne pouvait pas seulement servir à rassasier le lecteur de détails excessifs. D'ailleurs, cela ne perdure pas, même si c'est une autre forme de violence qui s'installe en glissant progressivement vers sa genèse, voilà ce qui m'a fait tenir en dehors du cadre de ce prix. Conjuguée à cela, la profondeur parfois mélancolique de Hilton, victime de séquestration, sévices sexuels, viols. Derrière cette histoire dramatique se cache une certaine beauté, une sensibilité extrême où l'amour et l'amitié s'unissent.
C'est un texte écrit avec justesse, abordant aussi par cette histoire sombre, très sombre le rapport à l'humain, à la dignité qui ne tient à rien et qu'il peut être dévastateur. Voilà ce qu'est une lecture éprouvante, je n'ai pas pu rester insensible à a(i)mer, qui a sa place dans ce courant littéraire actuel en roman noir particulièrement puissant.
Odehia Nadaco est une auteure indépendante, avec a(i)mer non seulement elle m'a touchée, mais c'est aussi l'occasion pour moi de dire que c'est un ouvrage qui a ses qualités littéraires, il remet incontestablement les choses au carrés dans ce milieu parfois nébuleux pour certains lecteurs. C'est aussi le genre de texte qui fait prendre du sens à cet aspect de mon blog.
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J'avais très envie de le lire celui-ci car je savais que j'allais avoir des réponses restées en suspens depuis Knysna (le premier d'Odehia) et j'avais besoin de connaître le passé d'Hilton, ce qu'il avait vécu, pourquoi portait-il cette fracture que l'on ressent tout au long de Knysna….
J'ai donc été satisfaite de ce côté-là, même si j'aurais aimé en savoir encore plus (peut-être dans un prochain…).
J'adore la façon dont l'auteure nous livre le vécu et les ressentis d'Hilton. L'écriture est propre, précise, travaillée, avec une originalité marquée et une puissance peu commune.
Odehia se démarque fortement et superbement au milieu de la foule d'auteurs actuelle. En tant que lectrice, je recherche de l'intensité, de la qualité, de l'originalité, de l'honnêteté, de la puissance dans mes lectures… enfin, des trucs comme ça, qui me font vibrer, des trucs qui font que je me sens moins seule au monde et que je reconnais certains autres êtres humains.

Knysna a été un véritable coup de coeur pour moi début 2017, a(i)mer fait désormais partie de ce coup de coeur, c'est un tout devenu commun (d'ailleurs, je suis perturbée, besoin de relire Knysna là tout de suite pour faire la boucle)…
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Dans a(i)mer, jai retrouvé avec un immense plaisir l'ambiance noire, réaliste et perturbante de Knysna. C'est ce que j'attendais d'ailleurs, entre autres choses. L'histoire est peut-être plus « linéaire », avec moins de pics d'adrénaline, mais tout aussi profonde et perçante. Bien que certains passages soient assez violents, finalement, après avoir fini la lecture, je trouve que ce second opus est globalement beaucoup plus doux que le premier. Je l'ai vécu plus dans l'introspection du personnage que dans la brutalité des faits…

Pour finir, je remercie de tout coeur Odehia pour être telle qu'elle est, pour avoir partager tout ça, et pour être à transmettre autant de bien à ses lecteurs… le mot de la fin : continue à écrire encore et encore !!! Merci
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A(i)mer.

Le titre, déjà, met en garde. le lecteur s'apprête à lire un roman noir. Noir et serré. Sans sucre. Pas même l'ombre d'un édulcorant. Aussi, il est important de lire l'avertissement indiqué sur la 4e de couverture : « Certaines scènes pouvant choquer la sensibilité des lecteurs, ce roman est destiné à un public adulte et averti. » Je sais. Parfois on se dit qu'on est plus fort que les autres. Qu'il en faut beaucoup pour nous choquer. Que cette gentille Odehia Nadaco, si douce, si bienveillante sur les réseaux sociaux ne peut pas écrire de trucs bien atroces. Que certains films sont interdits aux moins de 12 ans alors que votre gamin de 6 ans les regarde sans sourciller. STOP. Il s'agit d'un réel avertissement. Si vous ne supportez pas les scènes de violence crue, si les scènes de torture, de viol, vous répugnent, alors refermez le bouquin, ne l'ouvrez même pas. Il n'est pas pour vous. Ce n'est pas une blague. Certaines scènes peuvent vraiment choquer et/ou déplaire fortement. Surtout qu'elles sont ancrées dans la réalité. On ne parle pas de zombies ou d'extra-terrestres, l'action ne se déroule pas dans un futur lointain ni sur une autre planète. Attention donc, avant d'entamer la lecture. Elle est violente. Au sens propre, comme au figuré.

Nous sommes plongés deux ans avant l'action de « Knysna ». Deux ans, donc, avant le drame. Les drames. Cette préquelle apporte des réponses quant à Hilton. Son passé, sa relation avec Michael, sa relation avec sa famille. Avec la société.

Et c'est sous forme de flashbacks que nous allons parcourir le passé du personnage principal. Un passé glauque, sombre, mais ultra riche en émotions. Et quand Odehia Nadaco met de l'émotion dans ses livres, elle ne plaisante pas. On parle ici d'émotion brute. Positive, mais surtout négative. Cette sensation d'être pris aux tripes, d'être totalement embarqué dans le bouquin, d'avoir la chair de poule, d'avoir une boule dans la gorge. Cette envie de crier au personnage de se tirer de cet enfer. Loin, très loin. Mais Hilton n'est pas du genre à partir sans se retourner. Surtout quand la vie de Michael est en jeu. Alors on le suit, de souvenirs douloureux en souvenirs cruels. On le voit amoureux. de cet amour véritable qui ne révèle son nom qu'une fois qu'il est parti. Pour de bon. On tremble avec lui, de colère, de stress, de rage, de désespoir.

Sans aucun souci de syntaxe ou d'orthographe, la plume de Nadaco est brute. Vierge de toute fioriture. Elle n'écrit pas, elle livre ses tripes à ses lecteurs. Il est d'ailleurs impressionnant de voir à quel point rédiger un roman pompe l'intégralité de son énergie. Parce qu'elle donne tout entre les pages qu'elle noircit et ça se sent. Parce qu'elle est capable de vous emmener dans un New York glauque et sale, de vous coincer au fond des salles obscures de combats de boxe illégaux, de vous acculer dans une pièce puant la torture, et de vous faire aimer ça. Ou plutôt non. de vous faire comprendre ça. Parce qu'il ne s'agit pas ici de légitimer quoi que ce soit. Juste d'expliquer. D'ouvrir les yeux. Il n'y a pas qu'un seul monde sur Terre. Pas qu'une seule manière de vivre. Pas qu'une seule manière d'aimer.

Comme « Knysna », « A(i)mer » hante longtemps l'esprit de ceux qui tournent ses pages. Ce livre est un roman noir. Il aurait pu se classer dans les romans d'amour. Parce qu'à l'instar d'un autre livre qui m'a bouleversé ces derniers mois (Le Rêve Dévoré, de Jo Rouxinol), c'est bien d'amour qu'il s'agit ici. Celui qui transcende, celui qui fait mal, celui qui vous façonne à jamais. Celui qui ne donne rien en retour que la douleur et l'amertume des aux-revoirs manqués. On ne met pas ici en scène de la romance fleur bleue. Personne ne se marie ici, personne ne vit heureux, personne n'a beaucoup d'enfants. Non. Les gens souffrent. Les gens aiment. Les gens vivent.

Et puis ils meurent.

Mais pas forcément dans cet ordre.
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J'avais beaucoup aimé Knysna et le mot est faible, je savais donc qu'a(i)mer allait me plaire, mais je ne savais pas qu'il allait soulever autant d'émotions chez moi.
Retrouver Hilton et comprendre toute la puissance de sa personnalité grâce à ce deuxième livre, c'est tout simplement un cadeau que l'auteur nous fait. Comprendre et trembler pour lui quand elle nous conte les tourments dès son plus jeune âge. Oui, en effet, le livre est dur, mais tu vois Odehia, pas au point d'en être dégoûtée, seulement au point de me donner l'envier de casser littéralement la « gueule » à ceux qui font ce genre de choses aujourd'hui et depuis la nuit des temps.
Punaise, comme tu sais bien décrire son état, à chaque fois qu'il est terriblement mal.
Ce livre me fait penser à un être cher à mon coeur.
Quelques personnes ont fait de si bons résumés que je ne rajouterai rien d'autre que : chapeau bas Madame ! Merci beaucoup.
À lire absolument. (je précise que je l'ai lu 2 fois tellement j'ai adoré, y compris Knysna).
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Je n'ai pas lu le premier roman de cette auteur, "Knysna". Ce qui n'est pas gênant puisque A(i)mer en est la préquelle. Pour être honnête ce roman noir est extrêmement bien écrit : un style fort et sombre, un français sans faille. Très immersif, le lecteur est happé en quelques pages avec l'envie profonde d'en apprendre plus sur Hilton, sa vie, son passé... Hil, ce toxico sur le fil entre la soif de mourir et la peur de vivre ; une personnage complet et complexe, d'une sensibilité égalant sa force mentale... Un portrait admirable de la douleur, de la souffrance et de l'expiation. La mise en garde sur la 4ème est totalement justifiée et réelle, il y a des scènes dures, fortes, insoutenables même ; ce livre n'est pas a la portée de tous, il faut avoir les tripes pour le lire comme il a certainement fallu à @o.nadaco les tripes pour l'écrire. Nous livrer autant d'émotions et de réflexions sur toutes ces pages a dû être un parcours du combattant pour elle, et son talent d'auteur nous en fait sortir essoufflés, épuisés mais ravis d'avoir suivi ce morceau de noirceur. Merci 🙏
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C'est avec grand plaisir que j'ai retrouvé la plume si particulière d'Odéhia que j'avais découverte grâce à « Knysna ».
Je dis particulière car, pour moi, elle a une écriture incisive, sans fioritures ni chichis, ce qui donne beaucoup de puissance et d'impact à ses mots. Avec une certaine noirceur, dureté, elle retranscrit très bien les maux de Hilton, le personnage principal, on visualise réellement les scènes et on partage ses états d'âme. Elle arrive à le rendre très attachant je trouve.
Elle a cette qualité, par la façon dont elle écrit, de vous chambouler la tête et le coeur, de les transpercer même tant vous ressentez de forts sentiments. Elle nous immerge totalement dans la tête de son sujet et ne nous lâche à aucun moment, en même temps en aurait-on envie ? Et bien non ! On veut le connaitre et on en redemande.
J'étais vraiment tombée sous le charme de Hilton dans « Knysna » et bien là, je dois avouer qu'il m'a complètement subjuguée !
Quand j'ai lu le résumé de ce préquel j'ai tout de suite sauté dessus trop curieuse d'en connaitre plus sur cet homme atypique. J'ai aimé le découvrir peu à peu, voir d'autres facettes de sa personnalité, les traumatismes qu'il a vécus, ses moments de bonheur, de doute bref pouvoir l'appréhender et voir au-delà de sa carapace.
Odéhia nous prévient sur le côté noir du roman avec des scènes qui peuvent choquer la sensibilité des lecteurs, mais quand on constate tout ce dont est capable l'espèce humaine de nos jours, c'est simplement un reflet de notre société.
Il faut aller au-delà de ces scènes car cette histoire va plus loin que ça.
Elle nous fait toucher du doigt toutes sortes de sentiments : la peur, l'angoisse, la souffrance morale ou physique mais aussi l'amour et l'amitié.
Ses personnages sont puissants car ils nous donnent beaucoup d'émotions quelles qu'elles soient et Hilton est simplement à tomber tellement on s'y attache. Il est hors-norme dans ce qu'il est, fait ou ressent. Il vous heurte de vérité, de sincérité et ne peut vous laisser insensible.
Donc pour clôturer mon retour, a(i)mer m'a vraiment percutée, a créé une dépendance car je n'ai pu le poser que le dernier mot écrit et le point final mis.
Par conséquence je ne peux que vous le conseiller si vous aimez les histoires pas banales où les personnages vous transportent avec une grande qualité d'écriture alors jetez-vous dessus.
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