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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un vrai coup de coeur pour ce livre insolite, qui nous fait voyager, appréhender des manières de vivre aux antipodes des nôtres...
J'aurais franchement souri si on m'avait dit que j'allais me passionner pour un ouvrage où les personnages principaux seraient des vaches ?!!....
Mais pas n'importe quelles vaches ! Les vaches sacrées d'Inde, qui sont le noyau central de "La laitière de Bangalore"...

Parallèlement, c'est une manière astucieuse, originale d'aborder la civilisation indienne; doublement astucieuse car l'auteure née en Inde, est devenue adulte, mère de famille aux Etats-Unis, revient sur la terre de ses ancêtres, après avoir vécu vingt-ans en Amérique...
Shoba doit se réadapter à une culture dont elle a beaucoup oublié...
Elle sympathisera avec Sarala, la laitière courageuse qui s'occupe d'un petit troupeau de vaches et dont elle vend le lait , en bas de l'immeuble de standing de Shoba. Sarala sera la médiatrice idéale pour réapprendre son pays à Shoba...

"A ce moment-là, je ne faisais pas du tout le lien entre les vaches et l'Inde, mon pays natal quitté depuis des années.
Si vous m'aviez dit que cette histoire de vache allait me rattraper, je vous aurais ri au nez. Sans méchanceté, mais avec une pointe de mépris difficile à dissimuler. (...) Mais je ne soupçonnais pas que Sarala, ma laitière, allait m'apprendre à vivre le moment présent et à faire des épreuves une école de résilience. "(p. 16)

A la fois drôle, désopilant et des plus riches en informations éclectiques concernant les traditions, usages indiens au quotidien...
Shoba, son mari et ses deux filles s'installent dans un immeuble du centre de Bangalore...et ce sont des retrouvailles pittoresques, cocasses, souvent, avec leurs racines, leur pays d'origine...qu'ils redécouvrent d' un oeil nouveau !

Shoba nous offre au fil de son récit, une multitude de contes et légendes de son vaste pays..., ainsi que d'abondantes anecdotes nous révélant l'esprit et les philosophies de vie des Indiens...

Une très belle lecture qui m'a appris beaucoup et fait sourire abondamment....Ce qui est un plaisir supplémentaire!!...

"Quoique j'aie grandi en Inde, à Chennai, ou Madras comme on l'appelait alors, je suis partie étudier aux Etats-unis et ne suis pas revenue pendant près de vingt-ans. J'ai longtemps caressé le rêve de revenir. La vie en Inde est d'ailleurs comme un rêve parfois, remplie de scènes,de sons et d'odeurs uniques et surréalistes. Propres à donner à Salvador Dali une tonne
d'inspiration. Ou du fil à retordre.
Comme rencontrer une vache dans un ascenseur." (p. 24)








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Ce que j'apprécie dans la littérature c'est le pouvoir qu'elle a nous transporter dans l'ailleurs, et là aucun doute, un monde à mille lieux du mien, et pour cause je suis partie en Inde du Sud à Bangalore à la rencontre de deux femmes et surtout des vaches sacrées, et oui un livre leurs ai dédié !!!
Shoba et Ram, son mari, sont nés en inde du Sud, ils reviennent en famille après avoir vécu pendant les vingt dernières années à New York, ils ont vécus cet exil entre les deux pays, les deux cultures, et ils veulent faire découvrir à leurs deux filles leur patrimoine et être plus proche de leur famille.
Le livre commence par « Les portes de l'ascenseur s'ouvrent. Une vache se trouve à l'intérieur, en biais, pour pouvoir tenir … » et cette rencontre incongru va permettre à Shoba de lier connaissance avec Sarala, la laitière du quartier qui matin et soir fournit le lait directement sorti du pis des vaches aux habitants. Vous l'aurez bien compris une amitié va naître entre elles.
Ce roman nous ouvre les portes de la vie en Inde d'une façon originale, c'est très bien écrit, beaucoup d'humour, ce livre est une véritable bible sur les vaches, le lait, la bouse et même l'urine, mais l'auteur partage aussi ses réflexions, ses interrogations sur la modernité et les traditions, la religion hindouiste, quelques saveurs culinaires au passage, en fait la vie indienne dans son quotidien et sa philosophie.
Une très belle découverte littéraire que ne n'aurais pas faite si l'Inde n'avait pas été l'invité de Livre Paris et la mise en avant des auteurs de ce pays.
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Qui aurait pu croire qu'un livre ayant pour sujet principal les vaches pourrait être un tel page-turner ? Car j'ai eu bien du mal à reposer le livre avant de m'endormir ces derniers soirs (en fait, je m'endormais sur le livre et ne le déposais sur ma table de chevet que contrainte et forcée, vaincue par Morphée ...)

La laitière de Bangalore, de Shoba Narayan, est sous-titré "Roman". Cependant, il n'en n'est rien. La laitière de Bangalore se situe à la croisée du récit, de l'étude sociologique, du documentaire animalier et d'un rapport digne des scientifiques de l'Inra.

Shoba Narayan, Indienne grandie et éduquée en Inde, part pour les Etats-Unis où elle épouse un homme ayant suivi le même parcours. Elle y vit la vie d'une mère de famille new-yorkaise, entre travail, métro, shopping et déjeuners entre amies.

Un jour, Shoba et son mari décident de retourner en Inde, où, estiment-ils, ils pourront se montrer plus utiles envers le pays qui les a vu naître. C'est alors que commence La laitière de Bangalore.

Installée avec mari et enfants dans un appartement de Bangalore, - capitale du Karnataka, ville surnommée la Silicon Valley indienne, - Shoba, un jour où elle se rend à une pendaison de crémaillère chez des amis, croise dans l'ascenseur de l'immeuble, Sarala, laitière de son état, en train d'y faire monter sa vache qui est impatiemment attendue pour bénir le nouvel appartement en y déposant ses bouses fraîches sur les sols en marbre ...

Sarala convainc Shoba de lui acheter désormais le lait de sa vache, fraîchement sorti du pis de l'animal, plutôt que de continuer à acheter le lait en brique auquel la jeune femme est habituée. Ce sera le début d'une longue amitié et l'occasion pour Shoba de renouer avec ses racines indiennes, avec les pratiques culturelles et les modes de pensée indiens qui lui étaient devenus étrangers après son immersion dans la culture américaine.

On lit avec beaucoup de plaisir le récit de cette demi-douzaine d'années d'amitié entre les deux femmes, qui sont comme les deux côtés d'une même pièce de monnaie indienne. On y apprend énormément de choses sur les vaches et on comprend pourquoi, si on en doutait encore, ces animaux ont une telle place dans la vie, le coeur, et même l'âme - il faut bien le reconnaître - des Indiens.

C'est avec un brin de tristesse que j'ai refermé La laitière de Bangalore, car j'aurai aimé pouvoir, longtemps encore, cheminer aux côtés de Shoba et de Sarala.

Je ne saurai trop vous recommander la lecture de ce livre pour laquelle il n'est nullement nécessaire d'être un passionné de l'Inde ou un spécialiste des bovins.
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Vingt années se sont écoulées depuis que Shoba a quitté l'Inde pour les Etats-Unis.
Si on lui avait dit un jour qu'elle rencontrerait une vache dans un ascenseur et qu'elle allait même écrire un livre sur les vaches en Inde, elle ne l'aurait pas cru.
Et pourtant "La Laitière de Bangalore" en est la preuve, que rien n'est impossible.

Shoba, l'autrice et la protagoniste de son propre roman, son mari et ses filles sont venus habiter en Inde pour se rapprocher de la famille. Après avoir vécu à Manhattan, ils ont emménagé dans un appartement flambant neuf d'une copropriété de haut standing dans le quartier de la caserne militaire à Bangalore. Après sa rencontre avec Sarala dans l'ascenseur avec une vache de son cheptel, Shoba, en bonne journaliste, est intriguée par le rituel de la traite et de la vente de lait qui a lieu deux fois par jour devant sa fenêtre de l'autre côté de la rue. Shoba qui consomme du lait pasteurisé depuis des années, et d'abord réticente à acheter du lait cru. le temps qu'elle se décide, c'est l'occasion d'en savoir plus sur Sarala, sa famille, les vaches, le lait et les produits issus de la vache (bouses et urines). Lorsque Sarala lui fera comprendre qu'elle veut une nouvelle vache, pour Shoba, ça sera l'occasion de découvrir les races de vaches et comment se passe le commerce de vaches. Avec Sarala, Shoba apprendra un millier de choses dans ce domaine, mais cherchera toujours à en savoir plus.
C'est son histoire avec Sarala et son enquête sur les vaches, qu'elle nous livre ici dans "La Laitière de Bangalore".
"La Laitière de Bangalore" est un magnifique récit et il est sans aucun doute l'ouvrage le plus complet en français sur les vaches indiennes. Après cette lecture, les vaches indiennes n'auront plus de secret pour vous et en même temps vous aurez lu une très belle histoire. Un tout en un.
Espérons que les autres ouvrages de Shoba Narayan soient également traduits en français. Ses univers sont très intéressants.
Lien : http://atasi.over-blog.com/2..
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Intelligence, humanité, curiosité, le tout servi par une écriture fluide et amusante, un bon cocktail pour une histoire simple et authentique sur l'Inde actuelle.
Des liens se tissent mais de quelle nature sont-ils?
On voyage en cherchant la vache idéale dans l'arrière pays de Bangalore. On ne cherche pas n'importe quelle vache, on se spécialise dans les races, on observe leurs comportements et leur santé.
Voir l'Inde à travers les yeux de Shoba Narayan est une aubaine pour nous occidentaux; après des années de vie à New-York, elle semble repartir de zéro dans la connaissance de son pays, elle interroge, cherche à comprendre, elle débarque. Nous nous immergeons progressivement dans le bain de Bangalore et l'Inde nous devient familière.
Shoba est un pont certes, cependant, sa classe sociale et son quotidien l'amène à faire un focus pastoral, délicat mais peut-être naïf. N'est elle pas simplement une bourgeoise qui a occupé son temps libre, n'a t'elle pas de faux airs de bienfaitrice, de "dame patronnesse" d'un autre temps qui fait ses bonnes oeuvres?

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Livre decouvert par hasard grâce à mon libraire qui l'avait mis sur sa liste de livres a commander pendant le confinement.

Je l'ai adore car j'ai retrouve cette societe indienne pleine de contradictions qui est tellement passionante. J'ai eu la chance de m'y rendre deux fois en un an et cela a ete une vraie decouverte et c'est ce que j'ai retrouve dans ce livre

Il est vrai que le chapitre de la vache dans l'ascenceur est fabuleux tout autant que le parcours pour acheter la VACHE.

A lire absolument pour decouvrir l'Inde telle quelle est dans toutes ses contradictions et ses beautes

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