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Citations sur Qui a tué Arlozoroff ? (30)

Lorsqu'ils n'ont plus de proie, les loups se dévorent entre eux.(…) Après réflexion, elle avait décidé de les tuer. Parce que restés vivants, ils risquaient de diluer leur sorcellerie dans la banalité du monde. Les assassiner c'était leur permettre de revenir un jour. Maga n'était pas folle; elle poursuivait son raisonnement jusqu'à sa conclusion extrême. Arlozoroff a bien été la première victime de cette horde de cannibales et les six enfant de Magda les dernières.
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Il tendit son passeport sans hésiter, leur jetant un regard sévère..."Voyons un peu...Monsieur se croit tout permis parce qu'il est de nationalité britannique..." Le douanier fit une grimace en répétant "britannique"...Il lut à haute voix, "lieu de naissance...Union soviétique...Ca alors ! Union soviétique...C'est un pays ? Domicile...Palestine..." Ils éclatèrent de rire. Après l'avoir longuement examiné, les douaniers finirent par tendre son passeport à Victor en lui conseillant de ne plus remettre les pieds dans ce pays. "On ne veut plus de parasites désormais en Allemagne. C'est le grand nettoyage de printemps" ajouta l'autre...Et ils éclatèrent de rire à nouveau. Ils quittèrent le compartiment en poussant devant eux le malheureux Blum qui jeta un dernier regard à Arlozoroff avant de disparaître.
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Le médecin et philosophe allemand Georg Groddeck écrivait en 1923 :"A quoi servent les maladies ? Particulièrement les douleurs abdominales ? Elles sont agréables à bien des égards. D'abord, elles permettent d'éviter les enfants. Puis, il y a encore la satisfaction de s'entendre dire par le médecin que cette maladie est due au mari, en raison de ses débauches antérieures; car, dans la vie conjugale, on ne dispose jamais d'assez d'armes."
Magda n'avait pas lu Groddeck, mais son médecin, le docteur Gerald Litch, si !
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A l'époque de cette photo, il a dix-sept ans et il est déjà un phare. Sa famille vient de Russie. Ils se sont installées en Allemagne, fuyant les pogromes. Il lit Dostoïevski, bien sûr mais aussi Kant, Hegel et surtout Karl Marx ! Il lit un livre par jour. Nous sommes en 1916. Vous voyez son air chétif, ses yeux perdus dans le vide, vous ne pouvez vous tromper, c'est un intellectuel. Il veut s'engager dans l'armée allemande, se battre contre les Russes qui persécutent les siens. Il est juif; juif avant tout ! Il est trop maigre, sa vue est déficiente, il tousse aussi, peut-être phtisique ? L'officier recruteur le toise, narquois :"Et pourquoi pas les fusiliers marins, tant que vous y êtes ? Allons, vous êtes trop jeune, mon bon ami !"
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Je me suis promené, toujours décalé, dans une France que je découvrais, où je me suis découvert. De Gaulle m'a élevé; j'ai grandi sous son regard. Aux moments les plus importants de ma vie, il apparaissait sur les écrans de télé et prononçait des phrases énigmatiques qui me sont restées comme les grands tournants de ma vie. En 1970, le jour de mon anniversaire, j'ai écrit sur une page de l'un de mes premiers carnets : "J'ai vingt-deux ans, je suis amoureux, De Gaulle est mort."
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Il dépend de nous, de nous seuls, des décisions que nous prendrons, de la politique que nous adopterons, qu'il existe un jour un état juif; que nous sortions enfin de notre exil millénaire...Et tout cela, Sima...tout cela repose sur moi !
Sima haussa les épaules.
_ Je ne peux pas le croire ! C'est contraire à tout ce que l'on m'a enseigné; en contradiction avec ce que toi-même défends chaque fois que tu parles en public. Ce sont des forces profondes, des forces sociales qui font et défont la vie des peuples, pas la volonté des hommes ! Le socialisme est une manière scientifique d'envisager la société. Voilà que tu viens y introduire ton romantisme petit-bourgeois. Je crois que ce qu'on dit de toi est tout de même un peu vrai...
_ Ah ? De quoi parles-tu ? Qu'est-ce qu'on dit de moi ?
_ Que tu commences à te prendre pour le roi d'Israël...
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Voilà donc un cas qui aurait pu relever de la science du bon docteur Adler ; et c'est bien la raison pour laquelle, des qu'il fréquenta l`université, on avait si souvent parlé de ce médecin a Josef Goebbels. Le médecin aurait pu lui dire que son caractère renfrogné, cette tristesse qu'il exprimait sur le mode de la violence, son refus d'une socialité naturelle provenaient sans doute de cette brèche ouverte si longtemps auparavant dans son être même. En place de quoi, aux quolibets de ses camarades d'école, à l'indiférence polie des adultes, il répondit par un silence de défi et s'enfonça dans la lecture de livres obscurs. Sa mère aurait pu le tirer d`affaire, elle qui, dès les premiers signes de la maladie, se jeta dans la prière, l'esprit en feu. Katharina Goebbels, née Odenhausen, était une femme simple, qui avait travaillé comme servante dans les fermes alentour. Fervente catholique, animée d'une foi intense et silencieuse, elle fut immédiatement persuadée que la maladie de son fils contenait un message divin. Dans son malheur, Josef ne portait-il pas la trace en creux d'une piété à venir, une manière de stigmate christique ? Si Katharina avait réussi à convaincre son mari, son entourage familial, si elle les avait entraînés dans des prières ou des cultes aux saints, l'attitude de l'enfant aurait pu être tout autre. Elle aurait pu empêcher son enfermement dans ce défi haineux qui le caractérisa toute sa vie. Mais les temps étaient devenus sérieux, ne se prêtant plus aux recours mystiques. L'Allemagne se désintéressait de ses pratiques millénaires. Le père, Fritz Goebbels, aspirant petit-bourgeois, pris entre les attentes inspirées de sa femme et le désespoir de son fils, transigea en rêvant pour son petit Josef un avenir de prêtre. Tout était dit dans ce regard du père sur l'enfant :il l'avait casé pour la vie, dans une profession non-violente, au sein d'une niche sociale réputée peu concurrentielle, ayant définitivement ren
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