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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Il y a du sang, des bêtes qu'on ne retrouve pas dans notre monde et de la violence, pourtant ce roman me fait penser à notre monde. C'est fou à quel point on suit aveuglément nos leaders et, pourtant, ils nous cachent des choses… Bref, une très bonne lecture pour moi, j'ai vite oublié ma petite confusion du début. Chapeau encore une fois au travail éditorial qui est franchement superbe et à la plume de l'auteur qui nous permet de bien entrer dans l'histoire !
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En lisant ce roman, je me faisais la réflexion qu'il illustrait assez bien le côté Janus de l'horreur : il y a la façon « moderne » de l'aborder (soit la manie de faire sursauter le lecteur/spectateur en lui fourrant tout soudain une ombre sous le nez — tout en lui massacrant les tympans à la scie sauteuse —, ce qui en matière strictement littéraire pourrait se traduire par une surenchère de descriptions gores) ; et puis il y a l'horreur à l'ancienne, l'horreur « permanente », en un sens : elle n'a pas à jaillir, parce qu'elle est tout le temps là, sous votre nez, vous ne pouvez pas l'ignorez parce qu'elle ne se contente pas d'imprégner l'univers, elle EST l'univers.

Celui de Necrosang est de ceux-là : impossible d'échapper à sa puanteur. Dès les premières pages, le texte vous laisse un arrière-goût de cendres dans la bouche. C'est un monde écrasé de guerres, de maladies et d'atrocités, que j'ai trouvé décrit avec une espèce de sobriété lovecraftienne, ce style qui n'a pas besoin d'en faire des tonnes pour convaincre le lecteur. Cela m'a fait penser à la tirade du maréchal de Biron dans Saint-Germain ou la négociation (texte dans un tout autre genre mais qui dans la bouche dudit personnage cultivait un certain réalisme) : la guerre n'a pas de couleur, tout y est terreux ; le sang n'est pas vermeil, mais roux et sale. Tel pourrait être le nuancier de Necrosang, et l'arrière-plan de sa galerie de personnages au teint cireux, au premier rang desquels le Voldyre Vetryan et l'Humain Nahim, confrontés à un environnement où leur quête (de sens, essentiellement) semble vouée à un échec cruel.

Un excellent livre à l'image d'un vieux whisky : il faut prendre le temps de le déguster.
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"Terre, brûlée, au vent..."

Cela aurait pu être le titre de ce premier tome, mais cela aurait été un titre trop long et puis autant être honnête, terres d'infamies c'est parfait pour tout ce qu'il contient. le récit débute sur un homme, non humain, un voldyre qui voit la fin de sa vie venir bien trop vite à son gout. Son frère est parti pour la guerre, il lui a promis son retour, mais il semble qu'il ne viendra pas. Vetryan attend cette mort comme un soulagement, une épidémie décime un par un les habitants de sa ville et tout ce qui est autour s'éteint inexorablement. L'ombre est menaçante, elle s'approche lentement ET surement du lit de Vetryan, soufflant sur les quelques flammes qui illuminent sa chambre. Cette dernière ressemble plus à une chambre mortuaire qu'à celle d'un bon vivant. le corps de Vetryan se flétrit et malgré cette attente d'en finir, il va tenter de se battre. Comment un être tel que lui, un semblant d'elfe à la peau bleu n'est plus que l'ombre de lui-même, tourmenté de ne plus avoir de nouvelles de son frère se retrouve au coeur d'une machination. Raveol est un dieu vengeur qui aime manipuler les êtres vivants, encore plus lorsque ses proies sont déjà tourmentés de leur vivant. alors forcément, Vetryan est un repas digne de ce nom, apporté sur un plateau.

"Quelque part, ailleurs, bien loin des tourments de Vetryan..."

Nahim est une nouvelle recrue de l'ordre d'Eschalion. Son bras armé est l'un de ceux qui doivent accomplir une mission cruciale : éliminer les démons qui prennent les habitations des humains : les dirhus. Nahim est un soldat, un guerrier qui ne sait pas ce qui l'attend, tout comme ses compagnons d'infortune. Avec son ami Ziadd, ils arrivent à se dépêtrer de situations plus que dangereuses, pourtant lors d'un combat, Nahim va se poser des questions. Est-ce que ce qu'ils font est obligatoire ? Être un homme au service d'un autre sans se poser de questions ne fait pas d'eux des moutons, pour autant Nahim est tout sauf un mouton. Il réfléchit et se pose de nombreuses questions sur le bien-fondé de ces guerres. Oui, Agosnast est un dieu né des ténèbres, capable d'anéantir la moindre parcelle de lumière. Un dieu qui relève les morts et les fait marcher sur les vivants sans répit, sans avoir la moindre chance de s'en sortir. Mais ces dirhus, sont-ils des ennemis ou des potentiels alliés ?

Tout devient difficile entre ces noirceurs qui s'étalent le plus loin possible. le sang est un liquide qui se libère si facilement d'un corps démembré, éviscéré... Survivre devient LE mot d'ordre, parce qu'autrement c'est devenir une marionnette 'un dieu ou d'un autre. Les massacres sont nombreux, les combats aussi. La trahison ? Elle est bien présente et avoir confiance en l'autre est payant. C'est un roman sombre, c'est d'ailleurs bien écrit sur la 4ème de couverture : Dark Fantasy pour les plus de 16 ans, c'est qu'il y a une raison. (OUF, j'en ai presque 2. des brouettes X plus) Chacune de ses scènes est si bien décrites que nous pouvons presque sentir l'odeur du sang, le gout acre sur les lèvres, la puanteur d'un démon tué, ressentir les griffes frôler la peau. Ces mêmes griffes qui sont capables d'écraser la tête d'un combattant comme nous sommes capable d'écraser un moustique. Savoir se servir d'une arme pour rester en vie, pour tenter de sauver le peuple humain, mais à quel prix ? Perdre son âme ? Son humanité ? Arrêter de regarder l'autre comme un ami ? Il y a tellement de convictions dans la moitié du livre que les questions fusent.

Lorsque je parle de moitié de livre c'est qu'il y a une raison, la moitié (ou presque) suit le personnage de Nahim, celui-là même qui est empli d'espoir et de doutes. Un héro meurtri, un homme qui croit en l'humanité, qui a encore cette foi en lui. Les épreuves qu'il doit surmonter auraient largement pu le mettre plus bas que terre, pourtant il croit en sa bonne étoile, il croit en Gaïa, il croit en lui, en son dieu qui les protégera coute que coute. le Protecteur se montre peu, mais il agit lorsque l'humanité semble perdre foi en lui. Quant à l'autre partie du livre il s'agit de Vetryan, ce personnage qui tente de survivre, cherche des compagnons de route afin d'arriver à son but. Son passé le tourmente, son frère lui manque et les flashs ou rêves qu'il a d'eux deux nous laisse sur une voie étrange. Est-ce la réalité qu'il a connu ou une manipulation de plus de Raveol ? Que ce soit la vérité ou non, Vetryan continue d'avancer à sa façon, avec ses forces et ses faiblesses, sa façon d'approcher la noirceur. Qui est réellement le personnage qui semble vouloir le garder en vie ? Veut-il vraiment le garder en vie ? Et pourquoi ?

Malgré toute cette noirceur, de nombreux points lumineux sont à évoquer, de nombreux liens qui méritent que l'on s'attardent. L'amitié entre hommes de terrain, entre combattants qui veulent repousser l'ennemi, le détruire. L'amour naissant entre deux êtres qui n'osent pas se regarder en face, mais qui ressentent l'autre au plus profond de leur être. C'est très léger, très succinct et cela réchauffe quelque peu la noirceur qui ne cesse de gagner du terrain. Ne vous attendez pas à un échange entre ces deux personnages principaux, pour le moment chacun d'entre eux avancent dans leur région. Les deux sont bien différent, de part leur nature, mais surtout par leur moment de réflexion. Suivre aveuglément un seul homme ? Obéir sans réfléchir ? Cela revient à apporter la peur et qu'elle s'ancre dans son sous-fifre, celui qui ne sert qu'à être écrasé pour amener les meilleurs combattants par la suite. Il ne faut pas oublier les nombreux secrets. Être à la tête d'une équipe ou d'un commandement ne fait pas d'eux des meilleurs hommes, bien au contraire. Secrets, mensonges, tout est bon pour amener les hommes là où ils le veulent. Seul bémol, j'ai eu du mal à démarrer la lecture. le texte est très riche par moment, et le fait aussi que je ne voyais pas où l'auteur voulait aller (j'avoue que je ne vois toujours pas, mais j'attends la suite avec impatience)

D'autres personnages agrémentent le récit. Nous avons Sillas, un mercenaire sans foi ni loi, Gaïa, Laurey, Attius despote de première, Lapcyn que je qualifierai de sage, Isha, Kerdys, Dirka... tant de nom, de personnages qui méritent tout autant notre attention que les deux principaux. Chacun à une histoire, une envie, un espoir de voir enfin le jour se lever sans se dire que ce sera peut-être le dernier. Les liens ne se voient pas de suite, puis ils se distinguent avec peine, jusqu'à ce que nous comprenions se qui se passe. Les manipulations, les échanges, la vue, la foi, tout est bien là, il suffit d'ouvrir les yeux pour comprendre. La guerre est là, depuis des jours, des mois. le dieu des morts comptent bien prendre sa revanche sur le reste du monde (oui, j'exagère, un peu seulement). C'est un ensemble qui nous plonge dans ce que l'homme peut avoir de plus néfaste et en même temps de plus beau (même si ce n'est que par épisode)

En conclusion, le voyage qu'emprunte Nahim et Vetryan ne sera pas de tout repos. Il leur faudra combattre l'ennemi et les leurs pour avancer. de nombreux personnages font leur apparition et il vaut mieux ne pas trop s'attacher à certains, nous sommes dans une guerre effroyable, il y a forcément des pertes. Les descriptions sont à la hauteur du texte et les créatures qui peuplent à la fois les cauchemars des uns et la réalité des autres sont démoniaques et vils à souhait. Bienvenue dans un récit à la fois sombre et dévasté où l'espoir réside en la foi. J'ai hâte de découvrir ce que l'auteur va nous proposer pour la suite de leurs aventures. Vivement le tome 2 !

http://chroniqueslivresques.eklablog.com/necrosang-tome-1-terres-d-infamie-negora-a205136470
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Bon, j'avoue que le livre semblait m'avoir conquise d'avance, entre les références lovecraftiennes et la couverture (je n'aime pas m'extasier sur les couvertures dans un commentaire sur un livre, c'est son contenu qui compte, mais là je fais une exception : bordel, c'est rare de voir une illustration aussi adaptée à son sujet !). Mais je ne suis pas une fille facile, alors j'ai tenté de garder mon sens critique jusqu'au bout.

Première chose qui m'a marquée : le style. On sent l'influence de H.P. Lovecraft, dans la façon d'écrire de l'auteur, une espèce de "technicité de l'horreur". Certains peuvent ne pas aimer, mais j'ai trouvé savoureux ce côté old school. Comme la couverture, il sert très bien son sujet.

L'ouvrage alterne les points de vue de deux personnages, tous deux également intéressants (mais je dois confesser une petite préférence pour Nahim, sa dévotion bornée et même touchante, l'ambiance de campagne et de caserne des parties qui lui sont consacrées — mais là c'est la fille de militaire et militaire elle-même qui parle, je crois !) et chacun traçant sa route dans un monde... glauque. Non, vraiment, c'est crade, et j'ai adoré ça ! À quand le tome 2 ?
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Ce roman commence dans la noirceur, le ton est donné et l'écriture de l'auteur, Negora est effroyablement efficace. Vetryan est à l'agonie et l'auteur nous fait pressentir le pire.

Autant vous prévenir ce roman est sombre, emplit de terreur, de sang qu'on pourrait croire qu'Agonast a entaché la plume de l'auteur.

Les chapitres alternent le plus souvent entre Vetryan et Nahim mais d'autres personnages apparaissent important pour qu'un chapitre leur soit consacré. Suivre ses deux vies, dures, perturbantes rendent le récit captivant. On passe de l'un à l'autre, ils combattent le même ennemi sans le savoir. Si Nahim s'engage volontairement dans l'Ordre de l'Eschalion pour défendre les royaumes, Vetryan est enrôlé par une divinité vengeresse et ses sens sont embrumés pendant un moment avant qu'apparaissent une étrange lucidité.

Agosnast le dieu qui englouti toute étincelle de lumière semble indestructible, ses légions sont effroyables et laissent derrière elles des milliers de morts, charcutés, démembrés, dévorés, le sang coule à flot, les chairs putrides recouvrent tout ce qui est vivant… des visions d'horreur, des créatures dont l'imagination n'a que trop de facilité à atteindre …

Dans ce flot de noirceur, l'auteur aborde un thème que même l'obscurité ne peut éteindre : l'amour, le début de sentiments profonds et sincères, la reconnaissance de deux êtres en plein milieu du chaos. C'est léger et rassurant, même dans ce déluge d'horreurs

Un autre thème est abordé subtilement : obéissance aveugle à la hiérarchie, l'importance de la hiérarchie mais aussi les secrets de la hiérarchie. Nahim refuse de tomber dans le désespoir d'un avenir infernal, sa foi en l'avenir, sa foi en l'être humain en tout être d'ailleurs le maintien, le rend combatif. Il comprend très vite et avec un peu d'aide le fonctionnement de ses supérieurs. Pour Vetryan, la vengeance est le premier moteur, celui qui lui fera retrouver sa force, mais Agonast est puissant et Vetryan va être tiraillé entre des songes tantôt plaisants tantôt terribles et une réalité inquiétante où l'on sent la puissance du mal approcher; on sent que quelque chose se tapit dans l'ombre des lignes du récit.

Un thème qui va de paire avec la manière de faire du commandement supérieur, entretenir la peur de l'autre, la peur de ce qui est différent. Et ça Nahim va le comprendre très vite, et Vetryan va le subir. Si le premier est troublé par ses découvertes le second est un peu blessé par cette méfiance à son égard.

Dernier point : La couverture ! Elle est monstrueusement bien réalisée et transmets l'ambiance du récit ! Et elle est réalisée par Matteo Spirito
En Bref

Un roman DarkFantasy sombre, effroyable qui dès les premières lignes sape l'espoir du lecteur !

Des personnages très humains (réalistes, cruels, mais aussi plein d'espoir et de détermination à survivre), des êtres différents, des créatures monstrueuses; des dieux fidèles à eux-même;

Une ambiance gore, franchement effrayante mais il reste quelque part dans ces lignes des points de lumière.
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Autant vous prévenir directement, ce roman de dark fantasy est perturbant, personnellement j'ai adoré, mais il n'est clairement pas fait pour tout le monde ! Certaines scènes sont décapantes à bien des niveaux, c'est sombre, c'est sanglant, c'est bruyant (oui oui c'est bruyant !), mais c'est aussi tellement ce que j'aime finalement !

Qu'on se le dise, Negora est un auteur à suivre de près pour peu que l'on apprécie ce genre de fantasy. Ne me demandez surtout pas comment, mais il a réussi à me faire « entendre » chaque coup de lame, à me faire ressentir la douleur, à me faire parvenir l'odeur du sang à travers les combats, à me faire frissonner, à me donner des haut-le-coeur à maintes reprises, … Un truc pire que lorsque j'ai pris le bateau pour la première fois, et croyez-moi, j'étais blanche comme un cadavre !

A savoir que nous sommes dans un premier tome, aaaaaaah je veux la suite sans attendre !!! Pour une entrée en matière, c'est plutôt réussi ! Pour tout vous dire, j'ai lu ce livre au début du mois de novembre et je parviens seulement maintenant à vous publier cet avis ! Je réussi enfin à m'y mettre, et surtout, à me remettre de ma lecture ! Rien que d'y repenser, j'ai plusieurs scènes qui me reviennent en mémoire comme si j'étais en train de les lire à nouveau. Un premier tome marquant, c'est le moins que l'on puisse dire !

L'auteur nous offre ici un univers plutôt vaste, mais très intéressant à parcourir, quoi que, par moments, je serais bien partie en courant, et encore, je ne suis pas certaine que si vous me lâchez réellement en plein milieu, je survive plus d'une journée ! Dans les films bien sanglants de fantasy, je n'ai jamais croiser un bestiaire aussi vaste et complet, mais surtout, tellement « monstrueux ».

A la fin de ce premier tome, je n'ai pas de réelle préférence dans les personnages, bien que mon coeur balance énormément, par moment j'ai une nette préférence pour un, alors qu'à d'autres, je me dirigerais plutôt dans l'autre sens. Là aussi c'est perturbant, en général, dès le départ, je sais de qui je préfère la compagnie, alors qu'ici, je n'ai pas su aller dans un camp ou dans l'autre. le second tome fera peut-être la différence !

Un seul conseil au final, accrochez-vous, mais surtout, ne laissez pas ce monde sombre à souhait vous démotiver de le découvrir !
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