Un Jo Nesbo qu'on n'arrive pas à lâcher mais ce n'est pas pour ça que ça en fait une bonne lecture , mais il y a quelque chose de terriblement addictif dans ce genre de livres , ça me dérange même , impossible de ne pas continuer à lire jusqu'au dénouement , un peu comme un paquet de biscuits qu'on doit manger en entier une fois ouvert , ou plutôt un paquet de chips , à chaque fois je me fais attraper , il faut que je lise .
C'est dans ce cas comme un état hypnotique , une lecture pas vraiment agréable car j'ai l'impression de ne plus être moi - même , je ne sais pas si d'autres lecteurs se reconnaîtront .
Attention ce n'est pas mauvais non plus mais pour moi il manque la dimension psychologique d'un Henning Mankel , une histoire de pourris , un peu de déjà vu je trouve .
Il y eut un silence. Puis le garçon s'éclaircit la voix et hasarda:
"Comment... comment sait-on que quelqu'un nous aime Pelle?
- On le sait c'est tout. C'est plein de petites choses imperceptibles. L'amour ça vous enveloppe comme la vapeur d'un hammam, tu vois. On ne voit pas les gouttes, mais on a chaud. On est humide. Et propre". Pelle eut un rire gêné, mais il n'était pas peu fier de ses paroles.
Il plongea hors de la vie pour se retrouver emporté par la roulette du casino au bruit envoûtant. Ca ne demandait ni intelligence ni courage, uniquement l'audace imbécile d'un damné prêt à mettre en jeu un avenir qui n'a guère de valeur pour lui, et qui sait qu'il a moins à perdre que les autres.
[...] — Vous savez ce que son père, Ab, disait souvent ? déclara-t-il en tirant un peu sur son pantalon. Il disait que le temps de la grâce est passé et que le temps du châtiment est venu. Mais comme le Messie est apparemment en retard, c'est à nous de faire le travail. Il n'y a personne d'autre que Sonny qui puisse les punir, Martha. La police est totalement corrompue, elle protège les criminels. Je crois que Sonny fait ça parce qu'il pense qu'il le doit à son père. Parce que son père est mort pour la justice. Une justice qui est au-dessus des lois. » Il jeta un regard vers l'autre femme devant le confessionnal où elle s'entretenait à voix basse avec un prêtre. « Et vous ? dit Martha.
— Moi ? Je représente la loi. Alors je dois arrêter Sonny. C'est comme ça.
[...] Bon, à quoi vous pensez maintenant ? » Simon haussa les épaules : « Qu'il faut que nous trouvions Lofthus avant qu'il ne mette encore plus le bordel. »
[...] — Alors ?
— Alors ça ne fait que commencer. »
[...] Quand il revint à lui, Kalle était allongé sur le dos, un pistolet pointé sur lui par un type en sweat à capuche, avec des gants de vaisselle jaunes.
[...] Ça devait être lui. Le Fils. Il était revenu.
[...] « Quel genre de travail tu cherches ? » demanda-t-elle. Son souffle, curieusement, était un peu court. « Quelque chose dans la justice », répondit-il.
« T’en as déjà vu un comme ça ? Oui, certainement. Les gardiens qui m’ont fouillé à mon arrivée en avaient déjà vu en tout cas. Ils m’ont dit qu’ils vendaient des cigarettes de contrebande si j’étais intéressé. Et ils m’ont laissé garder ce briquet. Ils ne devaient pas connaître mon casier. C’est à se demander comment ce pays peut fonctionner quand on voit autant de gens bâcler leur travail… »