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4,04

sur 487 notes
Cette critique peut heurter la sensibilité de certains lecteurs.

Ce matin le soleil perce à travers les stores de mon bureau, un léger vent balaye ma peau, putain de sa race je viens de me rendre compte que j'ai oublié mes gâteaux, et mon estomac réclame sa survie, je prends mon portefeuille pour n'y trouver que famine, la machine à gâteaux est à portée de pas, j'entends les petites madeleines pur beurre m'appeler à l'aide, elles durcissent de froid, je ne peux pas rester là, faire comme ci je n'entendais pas la gourmandise qui me tiraille, et puis non insistance à madeleine en danger, ça peut te couter des calories… Je soulève mon t-shirt pour y découvrir à nouveau ce bourrelet qui s'y dessine, souriant d'un pli grassouillet qui me file la dalle, j'ouvre mon tiroir, cachette à monnaie, putain la vraie misère, même pas un youkoulélé et un chapeau pour pousser la mendicité en chanson :

« Ah les crococos, les crocrocos, les crocodiles, sur les bords du Nil ils sont partis n'en parlons plus… »

Quatre vingt dix cents, s'il vous plait, allez quoi faites pas les putes, fouillez vos poches, crachez vos primes, j'ai besoin de bouffer…
Un collègue qui a la main sur le falzar me jette un euro, je dessine mon plus beau sourire, et lui envoi un baiser que la clim balaye d'un air conditionné…

Ah le pied, enculé comme dirait mon paternel, qu'est ce que c'est bon…
Le ventre rassasié je rassois mon cul sur mon siège, et branche mes écouteurs et je balance un peu de musique, et je me laisse fantasmer, j'ai bien du taf mais bon j'ai le sens des priorités, j'ai besoin d'un peu de nudité pour donner à ma motivation prolétaire de quoi bander…

Il était une fois une femme… une femme ou vous seriez prêt à vous perdre dans ses yeux, une femme qui comblerait vos fantasmes, obsession d'une grâce si douce, à cette nudité imaginée, mélange d'une passion éphémère et d'une tendresse sauvage, brune à en crever, les cheveux longs ou vous pourriez y glisser vos mains, vous déposerez vos lèvres sur les siennes, curiosité des langues qui se mélangent, effleurant chaque courbe de son corps dénudé, caressant son visage d'une envie sincère, c'est si beau la complicité, les sourires échangés, les maladresses, un bonheur qui se baise jusqu'à l'orgasme, imaginez comment c'est le kif, fermez les yeux, prenez votre pied à explorer, à vous lâcher, dans un va et vient aux ambigüités d'une évidence ou la simplicité des gestes tendres vous accompagne dans un tourbillon de sentiments animés de cette passion charnelle, qui vous dévore, vous consume, comme une danse, laissez-vous emporter par vos émotions, qui s'enflamment au contact de l'autre et hurler votre passion à la terre entière, laissez échapper l'orgasme jusqu'aux rires et aux câlins…

Hum, quand t'as l'imagination tu peux repousser les limites de la compréhension, t'échapper quelques instants juste comme ça, pour te donner un petit plaisir gratos, moi ça passe toujours par le cul, allez comprendre pourquoi ? Peut-être bien parce que c'est cool et passionné, faut juste savoir y glisser de la douceur avant ta bite, y glisser de la tendresse avant ta langue, et normalement le plaisir devrait être réciproque, enfin je crois, et ce même si tu ne peux pas faire des nœuds avec ta queue…

Voilà il est grand temps de se mettre au chagrin, 10h40, je n'ai encore rien branlé, mes dossiers bien entassés sur le bord de mon bureau, faut que je m'en débarrasse pour continuer à ne rien branler, c'est une mauvaise habitude dont on s'habitue très vite…

Pour le bouquin une fois de plus je ne partage l'avis de mes petits camarades... Je ne déteste pas, loin de là mais voilà : je ne suis pas fan...

j'accroche au style de l'auteur mais l'histoire est un peu gonflante...
En caricaturant, je dirais grossièrement que c'est un remake de la seconde mondiale avec les pouvoirs d'un Jedi, les décors de la petite maison dans la prairie et les indigènes de Avatar... Bien sur il y a les deux jeunes héros amoureux qui ne savent pas encore que maman et papa peuvent s'emboiter, le méchant un peu foiré, et le fils du méchant un peu con...

Bref je n'ai pas chialé et je ne cours pas acheter le dernier tome...que je lirais parce que j'aime bien quand même...

II faut reconnaitre que beaucoup de sujets sont traités dans ce bouquin, mais peu importe, l'auteur n'a pas su toucher mon petit coeur de lecteur avide d'évasions fantastiques et héroïques...

A plus les copains
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Dans un monde retranché sur lui-même depuis la guerre avec les Spackle, un monde où les femmes ont disparu, décimées par le terrible virus du Bruit, un monde où règne un brouhaha constant et où les hommes entendent les pensées les plus intimes de chacun comme si elles étaient formulées à voix haute, un monde où les animaux sont doués de parole, le jeune Todd Hewitt s'apprête à fêter ses treize ans et son entrée dans le monde des hommes.


Il est le dernier garçon de Prentissville. Dans un mois aura lieu son initiation ainsi que son passage à l'âge adulte. En attendant, Todd occupe son temps en se promenant dans le marais, accompagné de Manchee, son chien. Mais sa vie s'apprête à être bouleversée lorsqu'au détour d'un chemin il se retrouve confronté au Silence… Dans un univers où le Bruit est omniprésent, cette découverte stupéfiante a de quoi l'inquiéter… Todd se précipite alors retrouver Ben et Cillian, ses parents adoptifs, pour leur raconter sa trouvaille, sans se douter qu'il risque de mettre leur vie en danger en mettant le doigt sur un terrible secret… Commence alors une traque haletante qui conduira le jeune garçon aux confins du Nouveau Monde…


Et bien, cela faisait longtemps que je n'avais pas été autant captivée par une lecture ! J'avais déjà été séduite par l'écriture de Patrick Ness dans le bouleversant « Quelques minutes après minuit », un texte jeunesse qui abordait le sujet délicat de la perte et de la maladie, et c'est avec un immense plaisir que je le retrouve avec ce roman puissant et passionnant, destiné aux plus grands !


Patrick Ness nous plonge cette fois dans un univers post-apocalyptique dans lequel tous les repères sont bouleversés. Ce qui surprend tout d'abord, c'est l'étrangeté de la langue utilisée. Todd est le narrateur de l'histoire et il utilise un langage relativement oral et familier. Très vite, on comprend l'importance de la langue et le pouvoir des mots dans un univers où le Bruit peut blesser et rendre fou. Todd utilise un langage entremêlé de mots inventés, modifiés par une lettre remplacée (« purain » au lieu de « putain ») ou intervertie (« détorquiter » au lieu de « décortiquer ») , qui en diminue l'impact, faisant fi de l'orthographe au profit d'une langue plus orale (« une esplication » par exemple). Une écriture qui peut déstabiliser donc mais à laquelle on s'adapte vite et qui sert vraiment la force du texte.


Ce qui étonne également, c'est la violence de l'histoire, alors qu'elle est destinée à des adolescents. le protagoniste a beau être jeune, innocent, rien ne lui est épargné de la cruauté et de la barbarie des hommes. L'intrigue ne cesse de monter en puissance, enchaînant les révélations et les rebondissements à un rythme effréné. Impossible pour le lecteur de rester de marbre, tant les personnages sont crédibles et attachants. La tension est telle que certaines scènes m'ont émue aux larmes… Un texte fort donc, qui bouleverse et ne ménage ni le lecteur, ni ses personnages ! « La voie du couteau » est sans doute l'un des romans les plus marquants que j'ai lu en 2014 et annonce une trilogie prometteuse, à ne pas rater !


Un grand merci à Livraddict et aux éditions Folio pour ce partenariat réussi !

Challenge Variétés: Une trilogie
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J'ai TOTALEMENT adoré cette trilogie (j'ai d'ailleurs acheté le 3em tome en grand car je n'ai pas pu attendre le poche!) Et pourtant ce n'était pas gagné car au début j'avais un peu de mal avec les diverses fautes d'orthographe, grammaire, syntaxe et autres qui caractérisent le langage des personnages. Une fois cette barrière passée j'ai dévoré cette trilogie sans pouvoir m'arrêter. Un voyage cruel et haletant où la nature humaine est mise à rude épreuve.
Pour finir de vous convaincre Patrick Ness a reçu le prix Carnegie Medal 2011 (le plus grand prix de littérature jeunesse anglais) pour ce premier tome.

Toute la lecture je me disait que c'est le genre de livre que je verrais bien au cinéma et il se trouve que les droits viennent d'être achetés par le studio qui a réalisé Hunger Games. Il ne reste donc plus qu'à attendre et espérer une réussite !

Lien : http://latetedelart2.blogspo..
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En Résumé : J'ai finalement passé un très bon moment de lecture avec ce premier tome qui nous propose une histoire pleine d'aventure et qui se révèle intense, certes basé sur un voyage initiatique, mais offrant une intrigue solide, dense et complexe avec son lot de rebondissements, de trahisons et de révélations. L'univers qui nous est proposé se révèle intéressant, amenant de questions et réflexions efficaces, et surtout offrant des découvertes intéressantes. Les personnages ne manquent pas d'attrait et on s'attache assez facilement au fil des pages à Todd et Viola, je regrette juste certains protagonistes secondaires qui manquent de profondeur. La plume est, pour moi, une des grandes forces de ce récit, s'adaptant à un monde en régression et à la narration d'une jeune de 13-14 ans ce qui peut, certes en bloquer, certains, mais m'a permis de mieux m'immerger. Je regrette par contre certaines répétitions, principalement dans les réflexions de Todd, et aussi certains retournement un peu simplistes, mais franchement rien de bloquant tant le récit se révèle haletant et aboutit à une conclusion qui donne clairement envie de lire la suite.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Un jour, on ouvre un livre, attiré par la 4° de couverture, espérant se plonger dans un univers agréable. Et puis, on tombe sur ça...
Un univers parallèle, déroutant, une écriture unique, totalement réinventée. du jamais vu !
La déstabilisation passée (si on y arrive, le livre étant écrit à la première personne, tel que le personnage parle et pense), on est happé par cette histoire écrite magistralement, ou chaque mot, chaque son, chaque tournure nous permettent de s'insinuer au plus profond du personnage.
La trame de base du récit est menée admirablement : "le bruit" que personne ne peut cacher aux autres, mélange de toutes les pensées, désirs, frustrations, violences...
Pour moi, l'écriture est tout bonnement magistrale, ce n'est pas pour rien que ce livre a obtenu des prestigieux prix.
Le livre est classé dans la catégorie des oeuvres pour ados ou jeunes adultes, ce que je trouve absurde et beaucoup trop réducteur, tant il est original et tant les réflexions et l'action sont poussées à l'extrême.
Le début d'une trilogie totalement unique.
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Une lecture un peu laborieuse pour ma part... Je n'ai pas réussi à m'habituer à la façon de parler du personnage principal. J'ai trouvé le roman très lent, et certains passages de suspens étaient même très frustrant car l'auteur jouait avec nos nerfs. Mais, j'ai trouvé quand même l'histoire touchante et les révélations m'ont surprise !
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Todd est le dernier garçon du Nouveau Monde. Tous les autres sont devenus des hommes et dans un mois, le jour de son treizième anniversaire, il deviendra un homme à son tour. Il a toujours vécu avec le Bruit, cette manifestation incessante des pensées de chacun. « le Bruit n'est pas la vérité : le Bruit, c'est ce que les hommes veulent être vrai. » (p. 37) le Bruit est la faute des Spackles, les ennemis qui ont répandu le virus du parler, donnant la parole à tous les animaux et tuant toutes les femmes de la planète. Todd n'a toujours connu que cela et il n'a aucune raison de remettre en question l'univers dans lequel il vit. Jusqu'au jour où il trouve un endroit où le Bruit se tait et où il rencontre Viola. Une petite fille. Il apprend alors qu'il y a des cités et des humains au-delà de Prentissville, que de nouveaux colons sont en route vers le Nouveau Monde à bord de vaisseaux spatiaux et que les Spackles ne sont pas ce qu'il croit être. Il comprend surtout qu'il se trame quelque chose de louche à Prentissville. N'emportant qu'un sac contenant le journal de sa mère, son couteau et quelques vivres, suivi de son chien Manchee et accompagné de Viola, Todd veut rejoindre Haven, une colonie qui a peut-être un remède contre le Bruit. « J'ai des ampoules et des courbatures et mon coeur me fait mal de tout ce qui me manque et de tout ce qui ne reviendra plus. » (p. 473) Alors qu'une armée d'hommes furieux se lance à ses trousses et est déterminée à prendre le contrôle du Nouveau Monde, Todd doit accepter une nouvelle vérité et une nouvelle Histoire.

Dystopie postapocalyptique, le premier tome de ce roman raconté du point de vue de Todd est une réussite narrative : les évènements et les révélations s'enchaînent sans temps mort. Todd, petit garçon au début de l'histoire, devient un homme dans la nécessité, armé de la volonté de survivre et de son couteau. « Une chose de puissance, tellement que je dois accepter d'en faire partie, plutôt qu'elle faire partie de moi. » (p. 105) Grandir n'est pas une chose facile et Todd en fait l'apprentissage douloureux.
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C'est une lecture où se mêlent bonnes et mauvaises surprises. L'intrigue est trop répétitive et met en scène de belles péripéties irréalistes, mais l'essence du Bruit est pour moi un phénomène intéressant, qui implique une discrète mais non moins belle critique de notre société actuelle. Dû à un style structural affranchi de toutes normes, j'ai eu du mal à m'attacher aux personnages. Dans l'ensemble, j'ai quand même passé un bon moment, mais ce premier tome fait parti de ces petites déceptions que je suis bien contente de m'être procurée autrement que par un achat. Je le conseille néanmoins si vous en quête d'une dystopie originale.

Plus d'infos sur ma chronique :)
Lien : http://la-riviere-des-mots.b..
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Je voulais écrire cette critique afin de déclarer mon amour à cette trilogie époustouflante et injustement méconnue de Patrick Ness.

Todd fait partie de la première génération de colons sur Nouveau Monde, une planète très similaire à la Terre où ce petit bout d'humanité a décidé de prendre un nouveau départ en revenant à un mode de vie très simple : agriculture, élevage et déplacements à cheval. Mais Nouveau Monde est maintenant constitué uniquement d'hommes car un virus lâché par les Spackles, des extraterrestre indigènes, aurait tué toutes les femmes... Ce virus, c'est le Bruit, qui produit une sorte de brouillard au-dessus de la tête de tout le monde et où se reflètent la moindre de nos pensées. Il en rend plus d'un fou.
Todd, qui est né sur Nouveau Monde, est le dernier garçon de son village et attend son treizième anniversaire avec impatience pour enfin être traité en adulte.
Un jour, alors qu'il se promène dans la forêt, il trouve un endroit où le Bruit se tait. Il va alors être forcé de fuir son village et découvrir malgré lui la vérité sur ce monde qu'il croyait connaître...

C'est un univers très riche mais très bien exploité que nous avons là. Les personnages sont tous très touchants, avec leur défauts (parfois terribles !) et qualités, et c'est comme si on y était vraiment, à vivre leurs épreuves à leur côté... On ne peut s'arrête de lire tant il y du suspense et on a envie de savoir ce qui leur arrive ! Je tiens cependant à préciser que vous rencontrerez des personnages si dénués d'humanité, si abjects qui vous donneront envie de démolir tout plein d'objets autour de vous ! Je vous aurez prévenu... :)

En plus de l'originalité de l'univers, le style d'écriture est pour le moins déstabilisant (du moins au début)... L'auteur a tenté de retranscrire le Bruit de Todd dans son récit, et c'est vraiment comme si on était dans sa tête, avec toutes ses pensées exposées sans aucune censure ou organisation, juste comme elles viennent. Et c'est exactement ce qui fait tout le charme de ce personnage, on a cette impression de le connaître parfaitement ! En tout cas, si ce style vous rebute, sachez qu'on passe sur un style plus classique à partir du tome 2...

L'histoire monte en intensité de tome en tome, le tome 3 étant réellement passionnant ! L'auteur nous transmet l'importance de tout plein de valeurs, comme l'amour surtout, ainsi que la sincérité et l'altruisme. Il montre ce que la soif de pouvoir et la guerre peuvent engendrer sur les esprits humains.

Ce livre fait réfléchir autant qu'il passionne et émeut, je n'ai qu'une chose à dire : foncez ! Et surtout ne vous arrêtez pas au début, une fois dans l'histoire vous ne voudrez plus jamais en sortir !

(Mention spéciale à 1017, mon petit alien préféré, et son un en particulier qui m'ont particulièrement émue ^^)
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Je dois dire d'abord que ce livre à la tranche des pages noircie est un très bel objet avec quelques fantaisies typographiques pour représenter le chaos du Bruit par endroits.
J'ai été totalement séduite par la façon de parler (dyslexique ?) de Todd, sa naïveté, sa spontanéité, son amour pour Ben, son père adoptif et sa complicité avec ce génial Manchee aux réactions canines souvent drôles.
L'idée du Bruit et de ce que cela implique, ses enjeux, est brillante.
Mais je crois que j'ai trouvé l'avancé de cette quête initiatique un peu longue et répétitive.
C'est en tout cas une approche dystopique très intéressante.
Lien : http://toutzazimuth.eklablog..
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