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sur 115 notes
Prendre Gloria est un roman librement inspiré d'un fait divers en Italie. En 1993, Gloria Prats, 16 ans, est partie dans l'église de la Miséricorde voir quelques minutes un de ses amis, Damiano. Son amie, Elena, qui devait la rejoindre 10 minutes plus tard ne la reverra jamais. 17 ans après, des ouvriers roumains retrouvent le corps de Gloria dans les combles de l'église.
A fil des chapitres, on passe de 1993 à 2010, les points de vue change (amis, famille, médecin légiste, policier, procureur). Cela nous permet de se faire progressivement une idée sur cette affaire.
Marie Neuser s'est inspirée d'un fait divers en Italie : la disparition d'une jeune fille, Elisa Claps, assassinée probablement par Danilo Restivo, appelé le "haircut killer" qui ne sera inquiété que 20 ans plus tard en Angleterre pour un nouveau meurtre. Elle a cherché à comprendre comment des hommes peuvent être amenés à empêcher l'enquête d'aboutir. le coupable a finalement peu d'importance, ce qui est intéressant est le POURQUOI. Dans le roman, il y a une multiplicité de protagonistes, de points de vue. Il n'y a pas de personnage principal. Dans chaque personnage, il y a de l'empathie. Les seuls héros sont les membres de la famille de Gloria / Elisa.
On entre vite dans ce fait divers et on dévore les pages du livre pour en savoir plus, même si on se doute du coupable dès le début. L'important est de comprendre comment on a pu arriver là 17 ans après : les faux témoignages, la transformation d'un jeune homme en monstre, la dissimulation de preuves. L'analyse que fait Marie Neuser des motivations des personnages est passionnante.

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Prendre Gloria est un thriller intéressant. Il se fonde sur des faits divers réels qui ont secoué l'Italie et l'Angleterre dans les années 1990,2000. La construction est originale. On suit les différents protagonistes de l'histoire : les témoins, accusés, policiers, magistrats, amis des victimes et ceux qui ont été touché de près ou de loin par l'affaire de disparition de la jeune Gloria Prats.

Cette jeune femme s'est mystérieusement volatilisée après un rendez vous dans l'église de la Miséricorde avec un jeune homme Damiano Solivo.

Cette enquête, pleine d'embûches montre la face sombre de l'Italie, la toute puissance de la mafia, l'Eglise et ses zones d'ombre. L'importance de la famille dans ce petit village, l'analyse sociologique est vraiment intéressante, tout comme celle de la justice et ses dérives.

La description des personnages est minutieuse des caractères, du physique, comme au cinéma on a l'impression d'assister aux scènes. Les allers retours sont incessants entre le moment de la disparition et les différentes révélations au cours des années d'enquête. Cette narration fragmentée ne nuit pas au récit, au contraire, il rend le roman addictif. le lecteur est pris comme dans une toile d'araignée.

Le rythme, parfois lent permet d'être au plus près de l'enquête. J'ai apprécie la famille Prats, le personnage d'Aldo, Giuseppena. Gloria fantôme de la ville qui cherche le repos. Sa meilleure amie, Elena brisée par le système, les 2 flics tenaces comme la journaliste qui luttent pour faire la lumière sur cette affaire. L'importance de la vérité contre la corruption, la violence au coeur de la société italienne sont des thèmes centraux du récit. Les pulsions du meurtrier et ses dérives psychologiques et physiques sont bien décrites et dressent un portrait monstrueux du psychopathe. La bassesse humaine, avec les faux témoignages, les petits arrangements entre amis sont révoltants.

C'est un roman psychologique et d'enquête fouillé, bien structuré, avec les multitudes de voix des personnages et des témoins de l'époque. le lecteur est au coeur de cette affaire touffue.

Un roman à découvrir d'urgence, avec une construction originale et un régal à lire. Donc découvrez Prendre Gloria et comme l'enquêteur soyez au coeur de cette vaste toile d'araignée pour comprendre la disparition de la jeune fille.

PS : du coup je vais découvrir Prendre Lily du même auteur. La couverture de l'ouvrage est magnifique. Merci à babelio pour la découverte
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Après Prendre Lily l'an passé, Marie Neuser publie Prendre Gloria, deuxième tome de la série Prendre Femme. N'ayant pas lu le premier opus, ce fut une découverte totale pour moi. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que c'est une lecture différente mais très marquante car captivante!

"Et Gloria Prats dans tout ça ? Gloria ? On l'a cherchée partout, on ne l'a pas trouvée. Il n'y a pas de corps. Gloria n'a plus de corps. Elle est sûrement quelque part, on est toujours quelque part"

Ce qui étonne d'emblée dans cet ouvrage, c'est sa structuration. Tout est sciemment et savamment mélangé. On saute d'une époque à l'autre (1993 l'année de la disparition jusqu'en 2010, en passant par 1998,1999,2002,2004,...), d'un témoignage à l'autre, d'une diatribe de la justice italienne à celle de l'église catholique (pédophilie)... en passant par les clichés sur l'Italie... Marie Neuser distille les informations petit à petit, de manière fragmentée, tel un puzzle pour garder l'attention du lecteur et surtout une cohésion dans son récit. C'est assez déconcertant dans un premier temps, il faut vraiment s'habituer. On est loin du thriller classique!

"[...] parce que vous savez, en Italie, on a peut-être les plus grands artistes, mais certainement pas les plus grands flics."

"Se taire c'est une des choses qu'on sait faire le mieux dans ce pays. Alors motus et bouche cousue, j'ai reposé la clé et je suis rentré à la maison avec mes putains de tuiles. Dans les mois qui ont suivi j'ai refait le toit de mon garage."

"Le corps des femmes c'est le démon. le corps des hommes c'est l'incarnation de la volonté de Dieu. Il avait demandé : alors quand vous faites les plaisirs avec mon corps c'est la volonté de Dieu ? Il lui avait répondu : ça rend content le petit Jésus. Quand Don Pepe et lui rendaient content le petit Jesus[…]"

De même, on connait immédiatement le coupable. Ce qui suit ne sera donc pas une vraie enquête mais plutôt la réponse à la question suivante: Damiano SOLIVO va t il être reconnu coupable et condamné? Ou passera-t-il entre les mailles ? Sera-t-il protégé par les relations de son père? Pas évident comme thématique, mais succès sans contestation de l'auteur. Une fois habituée, il est réellement impossible de lâcher l'affaire. Plus ça va, plus l'intérêt croit, plus les pages tournent vite et plus le rythme devient haletant. Surtout que l'auteur mélange dans le dernier tiers du livre l'affaire anglaise relatée dans Prendre Lily.

Il faut savoir que c'est tiré d'un fait divers réel. Dans ce drame, pots de vin et autres appuis sibyllins, abus de pouvoir, amitiés nauséabondes, disparitions inexpliquées, assassinats, dissimulations, mensonges, silences, puissance protectrice "mafieuse", obstination d'un policier ou à la fin d'une juge ont une place non négligeable. de rebondissements en rebondissements, émouvante ou énervante, la narration fait souvent froid dans le dos.

Les chapitres courts, les dialogues fréquents contribuent grandement à l'importante rythmicité. Petit et léger bémol sur le style pas toujours très recherché et surtout l'écriture qui n'est pas toujours travaillé (certaines tournures de phrases ou l'utilisation de certains mots m'ont marqué négativement). Cela dénote un peu c'est dommage, mais cela reste très bon dans l'ensemble rassurez-vous. Je regrette également le laisser-aller que s'autorise l'auteur quand elle évoque les albanais...Un peu trop facile à mon goût.

"Personne n'ignore que pendant que de braves gens bien de chez nous oeuvrent à diffuser la dignité, l'honnêteté du travail et des valeurs de leur patrie, nombre de métèques viennent profiter des largesses de l'Etat et molester nos femmes et nos filles. Et si un beau jour on retrouve la petite sur un trottoir de Tirana, vous ne pourrez pas me dire que je ne vous avais pas prévenus."

Quoiqu'il en soit, le lecteur ne peut rester indifférent que cela soit à la souffrance de la mère de Gloria:

"Mais quelle honte… quelle honte… Dire une chose pareille sur ma fille, monsieur, quel manque de respect envers ma fille, envers la mère que je suis monsieur, dire que ma fille pourrait s'être enfuie avec un homme mais vous devriez avoir honte monsieur, ma fille est honnête, elle est innocente, et nous sommes une famille honnête nous monsieur, une famille comme il faut. Et je vous les dis moi les choses monsieur, sauf le respect que je vous dois, mais s'il est en train d'arriver malheur à ma fille pendant que nous sommes là à écouter vos cochonneries c'est avec le Bon Dieu que vous aurez à régler des comptes. Monsieur. Franco Spada resta pantois."

Que ce soit face à l'arrogance du père de Damiano:

"Damiano n'est pas un détraqué. Damiano a sa façon à lui, inventive et personnelle, de s'emparer des femmes. Avec lui, j'ai ri de cet épisode. Il était bouleversé par la torgnole que lui avait administrée le fiancé : il m'a fallu lui rappeler que rien de grave ne s'était passé, que je comprenais son désir de s'insérer, même par des moyens détournés, dans le corps féminin, mais qu'il fallait à présent qu'il trouve des expédients un peu moins éclatants. J'avais un con, il fallait bien faire avec."

Ou face à "la maladie" dont souffre Damiano:

"A présent il était enfermé dans la forteresse de sa chambre et il s'était laissé tomber sur son lit, ‘écume aux lèvres. Son trésor était devant ses yeux. Il y avait de l'or là-dedans, tellement d'or. le parfum d'agrumes était enivrant. Il la lissa au creux de ses doigts, la caressa longuement, mon Dieu c'était de la soie, du duvet, une aile d'oiseau."

Si certains personnages nous font horreur, on s'attache rapidement à d'autres. Je vous laisse découvrir tout cela...

Faut-il lire les deux livres dans l'ordre ? Il ne me semble pas avoir été lésé en commençant par Prendre Gloria. Cependant j'ai surement appris des détails importants sur l'affaire anglaise.

Malgré quelques doutes et difficultés dans les premiers chapitres, je ressors conquis de ma lecture de Prendre Gloria. Rythmé, au scénario atypique, on passe par toutes les émotions. Cet opus aura su me captiver jusqu'à la fin et est une vraie réussite. Je lirai assurément le premier tome que je me suis procuré également en numérique. Et je vous les conseille également.

4/5

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Je ne peux pas cacher que depuis que j'avais refermé "Prendre Lily" l'an dernier, et que j'avais appris qu'une seconde partie sortirait, j'attendais avec la plus grande impatience "Prendre Gloria".

​C'est donc avec plaisir que je retrouve la plume de Marie Neuser et le personnage très controversé de Damiano SOLIVO. Ici, on se retrouve dans la première partie des années 90, à P. en Italie. C'est donc une histoire antérieure à celle de "Prendre Lily". La jeune Gloria à rendez-vous avec Damiano, tous deux adloescents/jeunes adultes dans l'église de la Miséricorde. Gloria ne reviendra jamais de ce rendez-vous. S'en suit une enquête complexe et entachée de faux témoignages qui va s'étendre sur des décennies.

​Très vite j'ai retrouvé le schéma de construction tant apprécié dans "Prendre Lily": l'auteure enchaîne les courts paragraphes dans une méli-mélo chronologique. le lecteur connaît rapidement le début de l'histoire et sa fin mais tout l'intérêt de ces 400 pages réside dans l'évolution de l'intrigue entre ces deux extrémités.

"Prendre Gloria" n'est pas un roman à suspense. On pourrait plutôt le qualifier comme un polar sombre à tendance satyrique. On comprend rapidement qui est à l'origine de la disparation de Gloria, cependant un voile reste sur les causes de sa disparition. Avec ces ellipses temporelles, l'auteure plonge son lecteur dans le doute permanent. Quelques chapitres décrivent des scènes dont on ne comprend pas les tenants. Sans suspense, "Prendre Gloria" devient tout de même très prenant, difficile de le poser.

​J'ai aimé aussi à travers cette fiction inspirée de faits réelles découvrir intimement cette critique de la société italienne où mafia et corruption règnent en maître dans tous les domaines. L'envers du décor nous est dévoilé entre ces pages et le constat est révoltant d'injustice. On découvre les rouages des mains fortes influentes du pays, le pire réside dans la véracité de ces propos !

​Au fil du texte j'ai aimé retrouvé l'histoire croisée avec l'intrigue de "Prendre Lily". J'ai trouvé ça passionnant d'avoir la vision sous -jacente de cette histoire à laquelle il n'y a que quelques allusions dans le premier. Et inversement, les allusions faîtes à l'affaire Lily dans ce roman étaient intéressantes car je savais la pleine histoire outre Manche. Ces liens donnent vraiment un intérêt supplémentaire à la lecture.

​Sans être une suite à proprement dit, il est tout de même intéressant de lire les deux opus de ce diptyque. J'ai beau chercher je ne vois d'obstacle pour les lire dans l'ordre que l'on veut. Ils sont complémentaires par les nombreux liens entre les affaires Lily et Gloria. Je crois que j'ai encore plus aimé lire cette seconde partie du diptyque consacré à Damiano SOLIVO.
​Je ne peux que vous conseiller ces deux romans en espérant que vous prendrez autant de plaisir que moi à les savourer.
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Prendre Gloria est le second tome de la saga Prendre Femme de Marie Neuser. Je n'ai pas lu le premier tome, Prendre Lily, et ce n'est pas vraiment un problème. En fait, ces deux tomes se complètent si on peut dire. Après ma lecture j'ai eu très envie de découvrir Prendre Lily, donc je peux vous assurer que ne pas avoir lu le premier n'est pas bien grave. Malgré peu de temps disponible pour lire en ce moment, j'ai dévoré Prendre Gloria qui est une découverte fantastique!


Ce roman raconte l'histoire de la disparition d'une jeune fille, Gloria. Un jour de Septembre, dans les années 90, Gloria va disparaître alors qu'elle avait un rendez-vous dans une Eglise. le roman relate l'enquête sous plusieurs époque, des quelques heures après sa disparition à 2010.

Au début du roman, j'ai trouvé un peu la lecture fastidieuse pour deux raisons. Déjà, on alterne très rapidement les points de vues et les époques sans forcément comprendre ce qui nous arrive. L'auteur prête plusieurs voix à son roman et offre les différents points de vue de ses personnages sur leurs actions au moment de la disparition, après, leurs pensées et hypothèses etc etc. du coup, il faut s'habituer à cette mise en forme. Ensuite, bon c'est une raison un peu idiote on va dire, mais le roman se déroule en Italie. Et je trouve que certains prénoms ont les mêmes sonorités alors pour me rappeler de chacun au début c'était pas facile pour moi haha..

Enfin bref ! Après ces deux difficultés passées, je me suis laissée emporter par l'histoire de l'auteur. Je tiens quand même à vous dire que, le but de ce roman n'est pas savoir qui est en cause dans cette disparition. Je sais que cette forme d'enquête peut déplaire à certains. Ici, ce qu'on cherche, c'est de savoir pourquoi, comment et surtout comprendre ce qui se passe au niveau du déroulement de l'enquête. Dès le début, les premières questions fusent : Gloria a disparu dans l'Eglise? Dehors? Mais si c'est à l'intérieur, comment c'est possible en pleine Messe? Pourquoi? Est-ce la personne de son rendez-vous le coupable? Son amie qui l'accompagnait? Un habitant qui a croisé son chemin? Un psychopathe? A-t-elle fugué?

Je dois dire que cette enquête m'a rendue folle. Et qu'elle est passionnante. On assiste à des choix de la Justice qui sont extrêmement frustrants et énervants. Des habitants livrent de faux témoignages, des preuves sont mises à l'écart, des pistes évidentes ne sont pas poussées. Pourquoi? Comment? Ce livre m'a rendu folle face à ces injustices ! L'auteur nous livre une famille en souffrance pendant des années face à la disparition de leur enfant, de leur soeur... Et à coté de ça, un système Judiciaire qui se fout de la gueule du monde.

L'auteur offre un roman extrêmement dynamique et passionnant par son découpage. On sait l'avis de chaque personne impliquée dans cette disparition. Que ça soit la police, la famille, les amis, les habitants, les journalistes... Personne n'est laissé sur le coté ! L'auteur apporte beaucoup d'informations qui nous permettent de vivre cette histoire et d'être aussi choquée que les Italiens face à l'avancé de cette affaire.

J'avais tellement hâte de savoir comment cette enquête allait se terminer. Si le principal suspect que le lecteur a en tête allait se faire ou non arrêter. Si je dois retenir qu'une seule chose de cette lecture, c'est ma frustration. Mais quelle bonne frustration ! J'ai dévoré cette histoire, j'ai souffert avec la famille de Gloria et avec les personnes accusées à tord. J'ai vraiment envie de découvrir Prendre Lily, car je pense que ça peut être fortement intéressant de coupler les deux. Surtout qu'on nous parle de l'affaire de ce premier tome dans Prendre Gloria. C'est intriguant !

Je vous conseille fortement cette lecture. Cette enquête m'a prise aux tripes et fait ressentir des émotions fortes et intenses. Et je dois dire que j'ai adoré ça.
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En bref, c'est une très bonne lecture malgré une enquête banale. le découpage du récit fait toute la différence et j'admire vraiment le travail de Marie Neuser sur ce point. La remise en question du fonctionnement de la Justice donne un aspect différent et plus pertinent à l'histoire.
Lien : http://rizdeuxzzz.canalblog...
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Marie Neuser m'a prise par surprise.
En commençant « Prendre Lily », je n'imaginais pas me laisser happer par l'affaire « Haircut killer » et pourtant, sitôt refermé, je suis allée retrouver Damiano Solivo dans « Prendre Gloria » à P., petite ville d'Italie où tout a commencé en 1993.

« Io los so. Ma non ho le prove. »
(« Je le sais, mais je n'ai pas de preuves. »)

Tout est dit dès les premières lignes. Et c'est avec cette frustration que devra être résolu le meurtre de la jeune Gloria Prats. Cette absence de preuves qui permettrait de mettre sous les verrous celui que tout le monde sait coupable. Mais que vaut la détermination de Mamma Giuseppina, mère aimante et femme aimée, face à l'influent Vittorio Solivo, face à la justice d'un pays où la mafia dicte sa loi ? Que valent les certitudes du Petit Peuple face à la vérité des capo, la vérité qui arrange ?
(Une mécanique fichtrement bien huilée qui m'a rappelé l'excellent « American Desperado » du journaliste Evan Wright.)

Tandis que Lily continuait de vivre dans les cauchemars de l'enquêteur Gordon Mc Liam, Gloria est ce fantôme qui nous rappelle sans cesse la peine et l'injustice. Dans une ambiance plus intimiste, déstabilisante, dérangeante, l'auteur nous fait porter un oeil nouveau sur cette affaire, à travers les confessions de ceux qui ont côtoyé Damiano Solivo. D'impuissance rageuse, on oscille entre empathie et révolte, jusqu'à s'abandonner au voyeurisme. Une part de nous voudrait comprendre pourquoi, comprendre l'incompréhensible, l'inhumain, l'horreur. Cet instant où l'Homme devient monstre.
Ma lecture aurait été très différente si je n'avais pas commencé par « Prendre Lily ». Loin de l'effervescence des flics et des légistes, Marie Neuser m'a emmenée là où, il me semble, elle le souhaitait : dans ses propres pensées, son indignation, et sa volonté de dénoncer un système inique dans lequel nous ne sommes que des pions.
Plus qu'un fait divers romancé, « Prendre Gloria » est véritable page-turner qu'on peine à refermer… et à oublier.

Avec mes remerciements aux Editions 12-21, qui m'ont permis de découvrir ce roman en avant-première.
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En Italie, une jeune fille va à un rendez-vous mais n'en revient jamais. Dix-sept ans plus tard, son corps est retrouvé dans le lieu où elle avait rendez-vous. Pourquoi n'a-t-il pas été retrouvé plus tôt ? A côté de quoi sont passés les enquêteurs ? Quel est le rôle de chacun dans sa disparition ? L'auteur nous fait vivre l'enquête avec ses proches et les habitants de la ville de P. à travers des flash back. Les aller-retour dans le temps pourraient donner une histoire difficile à lire mais au contraire, elle est très fluide et captivante du début à la fin. Je ne connaissais l'auteur avant de la découvrir avec ce roman. J'aime son style d'écriture. le livre est très prenant, on a envie de savoir ce qu'il s'est passé. Je vous conseille vivement ce livre. Bonne lecture
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« Prendre Gloria » étant un prequel on conçoit donc que ce retour aux sources contient des éléments majeurs concernant l'intrigue, que des révélations vont jaillir en éclaboussant le récit de sombres diableries. Gagné ! Cependant, assez rapidement, l'auteure confirme – puisqu'il ne pouvait pas en être autrement - l'identité de l'assassin mais l'enquête est bâclée alors il va falloir jouer à cache cache – attention, certains recoins sont infréquentables et nauséabonds. L'ossature est en place. Et c'est sur ce point précis de la forme du récit que se situe l'un des intérêts de ce roman noir, sa structure. Au centre trône la Miséricorde, l'église désormais maudite puisqu'il semble qu'elle a bel et bien englouti le corps d'une jeune fille de seize ans, très discrète. Tous les regards se portent sur elle. Ainsi, nous pénétrons dans ce sanctuaire à de multiples reprises pour y découvrir de sales histoires, des messes basses avec de nombreux paroissiens pas si drôles que cela. Ceux qui gravitent autour et qui sont liés à cette affaire vont livrer leurs lots de fatalités, de saloperies en tous genres, de machinations, de perversions. Existe-t-il des êtres sains d'esprit dans cette bourgade ? Les présumés innocents sont coupables et le présumé coupable est innocent ?

La suite sur : http://bobpolarexpress.over-blog.com/2016/01/pour-une-meche-de-cheveux.html
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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Marie Neuser nous emmène encore dans une histoire parfois un peu longue mais magnifiquement écrite. Un nouveau style de roman policier qui ne nous fait pas attendre la fin pour connaître l'histoire, le dévouement. Comparer aux autres policiers, le suspense n'est pas vraiment au fil du roman puisqu'il est là tout de suite, dans la continuité des lignes de l'auteur . C'est un nouveau genre qui m'a plu et déstabiliser en même temps lorsque l'on se rend compte que tous les thrillers policiers sont à peu près constitués sur la même base.
Prendre Lily était superbe et Prendre Gloria l ai tout autant.
Une belle réussite encore une fois pour l'auteur.
A suivre pour ses prochains romans.
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