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3,69

sur 285 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Anno Dracula et moi avons failli couper court assez rapidement à notre petite aventure livresque. Et c'est uniquement parce que je déteste ne pas finir un livre que j'ai acheté, que j'ai poursuivi ma lecture. Je rassure tout de suite les fans du roman, je me félicite d'avoir poursuivi, car au final, une fois la première partie de l'oeuvre finie, l'histoire devient très prenante et il est assez difficile de quitter les personnages auxquels on s'attache. Mais la trame met, à mon goût, beaucoup trop de temps à se mettre en place. Et c'est assez pénible. Pour moi, le début se résume assez à des tergiversions politiques qui nous plantent le décor, mais qui sont tellement peu intéressantes que le plus important se trouve noyé dedans. Je ne sais pas combien de personnages nous sont présentés au début et qui au final n'apparaissent qu'à ce bref moment où ils sont cités pour ne plus rien avoir à faire dans la suite de l'histoire… Sans compter les élucubrations de politiciens qui s'envoient des fleurs à tout, où les discussions mondaines sans grand intérêt… du coup, je m'étais demandée si j'avais bien compris le résumé du roman, car mis à part les deux premiers chapitres, j'attendais le côté thriller fantastique toujours et encore.

Ce qui m'avait intriguée, aussi, était le fait que l'auteur avait décidé d'imaginer ce qu'il se serait passé si Harker et ses acolytes n'avaient pas vaincu Dracula dans le roman éponyme. J'avais lu Dracula de Bram Stocker lorsque j'étais adolescente et cette lecture m'avait fasciné au point que j'avais dévoré par la suite les grands classiques du même genre. J'étais donc très curieuse de voir ce que la « survie » de Dracula aurait pu changer. Et en un sens, même si on ne voit au final Dracula que quelques instants, je trouve que l'idée a été très bien menée. J'ai juste été un peu désappointée que Dracula ne soit pas plus « présent ». le titre du roman portant son nom, je m'étais attendue à le voir quasiment durant tout le livre. Mais ce n'est pas plus mal. Cela nous permet de découvrir deux personnages que j'ai adoré suivre : Charles et Geneviève. le duo que forment ces deux-là a été le point de départ de mon envie d'en savoir plus sur Anno Dracula. Geneviève est vraiment un personnage attachant et très réussi. Son « grand âge » n'en fait pas quelqu'un de pédant qui a tout vu et qui sait tout. Non, elle reste au contraire très humaine dans sa conduite, chaleureuse et bienveillante. Elle m'a tout de suite charmée. Charles, lui, a tout du gentleman anglais et il n'en fallait pas plus pour me plaire. Et leur duo est très intéressant, entre la réserve de cet homme mystérieux et le naturel désarmant de la vampire.

Ce qui est aussi une réussite est la présence de nombreux personnages connus, fictifs ou réels. J'ai vraiment adoré cet aspect là du roman. Et même si certains sont seulement cités, il était très agréable de voir s'entrecroiser les personnages des romans de l'époque ou des êtres ayant réellement existés (Jekyll, Lestat, Sherlock Holmes, Lestrade, tous ceux du roman de Dracula, Jack l'Éventreur, ses victimes, les policiers ayant participés à l'enquête…). J'allais très souvent sur la page wikipédia consacré au roman pour en apprendre un peu plus sur les protagonistes que je ne connaissais pas. C'est très ingénieux et original. Pour ma part, j'adhère totalement (je ne sais pas si cela est le cas des puristes par contre…).

L'intrigue en elle-même se concentre vraiment sur les meurtres de l'Éventreur. Je connais bien entendu l'histoire « originale », mais le plus important dans Anno Dracula est de voir mais aussi de comprendre le tueur, car à de nombreuses reprises des chapitres lui sont consacrés. On entre ainsi dans son délire, suivant ses pas macabres et voyant peu à peu l'explication à tout cela. Il est difficile de ne pas avoir pitié de lui d'ailleurs… Malgré l'horreur très présente dans le roman, l'auteur nous permet de cerner Scalpel d'Argent et c'est à mon sens le plus important. Les meurtres et donc l'enquête menée par Charles et Geneviève se retrouvent intimement liés mais tissent en même temps une toile autour d'eux. Différentes intrigues se mêlent donc avec justesse et nous permettent de mieux appréhender la nouvelle société anglaise que Dracula a créée. Ces derniers passages n'étaient pas forcément mes préférés, même s'ils avaient leur importance. Je préférais de loin retrouver mon duo préféré. Ce qui arrivait fort rapidement à chaque fois. D'ailleurs, j'ai souvent trouvé que les passages d'un chapitre à un autre était assez abrupte. Tout comme la fin… C'est assez déstabilisant même si on finit par s'y habitué…

L'ensemble a donc été une très bonne lecture qui a quelques défauts à mon goût. Je ne sais pas si je lirais les suites de Anno Dracula même si la curiosité me poussera sûrement à le faire dans un avenir proche.
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Bram Stoker s'est trompé : Dracula n'a pas été vaincu ! Et la tête de van Helsing est fichée sur une pique, au vu et su de tous. Et le comte est prince consort...
Ce roman à l'écriture cinématographique réussit son pari : donner une suite à un classique de la littérature tout en en ayant modifié l'issue. Ainsi qu'en exploitant toutes les ressources du Londres victorien, réel et fictionnel.
Un texte sans temps mort, au suspense permanent, aux réponses étonnantes à certains mystères. Une fin très visuelle et spectaculaire.
Petit, tout petit, bémol : les changements de chapitre, comme autant de changements de plans, sont parfois un peu abrupts.
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Mais pourquoi ai-je voulu me replonger dans une histoire de vampires, moi qui n'ai pas lu grand-chose depuis Dracula et Entretiens avec un vampire ? Peut-être la pléiade d'avis positifs sur Babelio, la couverture attirante du Livre de poche et tout simplement le résumé prometteur qui avait un parfum de steampunk.

Ce brave Dracula n'est en effet pas mort. Non seulement il a survécu mais il a même réussi à épouser la reine Victoria et règne sur une Angleterre quelque peu chamboulée où les non-morts côtoient des buveurs de sang de tout acabit. La vie pourrait donc paraître bien plaisante à ce monstre qui semble dominer toute créature mais vous connaissez les Anglais, un peuple déterminé à ne pas se laisser envahir aussi facilement.

C'est que Dracula, aussi bestial et puissant qu'il soit, va devoir se dépatouiller avec le cas Jack l'Eventreur, se méfier du Diogene club, nid d'espions au service de sa très gracieuse majesté, dont l'un des membres les plus actifs est le séduisant Charles Beauregard, sans compter que tous les vampires n'apprécient pas leur démoniaque souverain, à commencer par la redoutable Geneviève Dieudonné, une Ancienne plutôt sympathique.

Alors, soyons honnête, cet Anno Dracula respecte les codes de la littérature vampirique, vous aurez votre lot d'hémoglobine et de métamorphoses, de tortures et de combats féroces, et ne révolutionne pas le genre. En revanche, le côté original de l'histoire réside dans ce méli-mélo de personnages réels et fictifs qui s'entrecroisent, d'Oscar Wilde à Elephant Man, de Mrs Stocker à Charles Swinburne en passant par beaucoup d'autres (mais hélas, il manque Sherlock Holmes...), véritable hommage à la littérature anglaise. Une lecture sympathique, saupoudrée d'humour, idéale pour se changer les idées.
Lien : http://lectures-au-coin-du-f..
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J'ai trouvé ce livre en bouquinerie alors qu'on m'en avait parlé juste quelques jours avant, j'ai donc sauté sur l'occasion. Anno Dracula se présente comme la suite de Dracula de Bram Stoker, à un « détail » près : Dracula a gagné. Il a même bien réussi son coup, puisqu'au moment où le roman commence une bonne partie de la population londonienne est devenue vampire et il règne au côté de la reine Victoria, redevenue jeune grâce aux pouvoirs du vampire.

Dans le bas Londres, les jeunes non-morts sont indisciplinés, beaucoup assoiffés de sang et peu avertis des choses de la mort. La plus part des femmes se prostituent. Les sangs-chaud se vendent pour de l'argent, les non-mortes pour du sang. Les plus puissants de l'ancien monde comprennent que s'ils veulent rester dans la course, gagner encore du pouvoir, il leur faudra passer aux ténèbres.

C'est dans ce climat qu'apparaît Jack l'Éventreur, Scalpel d'Argent, bien décidé à tuer des vampires qu'il juge décadents.

Charles de Beauregard, membre de l'éminent Diogene's Club est chargé de l'enquête, aidé de Geneviève Dieudonnée, une ancienne, c'est-à-dire une vampire millénaire, plus vieille que Dracula lui-même.

Ensemble ils affronteront le fog londonien, les complots des hommes comme des vampires, les trahisons, les déceptions et l'un des plus grand mystère de l'époque victorienne.

Lorsqu'on débarque dans ce roman, on est assailli par une foule de noms connus : Dracula, évidemment, tous les personnages de ce roman éponyme, Bram Stoker lui-même, Jack l'éventreur, Docteur Jekyll, Oscar Wilde, Sherlock Holmes, j'en passe, j'en oublie et il y en a que je n'ai certainement même pas reconnu ! Heureusement tous n'apparaissent pas physiquement dans le roman et sont juste mentionnés à titre de décors, sinon on aurait un peu eu l'impression d'étouffer !

Ce qui est intéressant dans ce roman c'est d'avoir repris le roman de Bram Stoker comme base pour écrire une histoire avec des vampires, plus proche des mythes classiques (on rencontre donc des vampires dégénérés, poilus, violents, bien loin des séducteurs beaux et immortels des derniers temps). Dracula règne sur le roman sans jamais intervenir en personne et les personnages du roman de Stoker ont une place importante plutôt amusante une fois remise en perspective. Les personnages de Geneviève et Charles sont plutôt sympathiques et attachants une fois qu'on les suit dans leur enquête.

Le gros problème de ce roman c'est qu'il est noyé dans le brouillard londonien. Je m'explique : dans tout le roman il règne un climat qui rend flou nombre de choses, les personnages semblent parfois se démultiplier, ainsi que les intrigues, parfois non résolues, donc on a parfois tendance à s'y perdre, en tout cas à moins s'attacher aux personnages.

Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé ce livre, mais par moment j'avais l'impression que ça n'avançait pas vraiment, qu'il manquait peut-être un petit quelque chose. Peut-être est-ce dû au fait que nombre d'intrigues secondaires ne sont pas clairement résolues (peut-être le seront-elles dans la suite, mais à la base c'était une novella, auquel cas les personnages de Kate (pourtant mentionnée sur la très classe couverture poche) et Pénélope entre autre n'apportent pas grand chose et paraissent presque inachevés).

La fin est elle-même un grand coup de théâtre, mais trop brutale d'après moi, terminer aussi abruptement après de telles circonvolutions m'a quelque peu dérouté.

Je suis donc contente d'avoir lu ce livre, j'ai trouvé qu'il y avait de vraies bonnes idées, mais il y a également un petit je-ne-sais-quoi qui m'a empêché de le classer parmi mes coups de coeur. Ainsi que l'a dit un des chroniqueurs du site elbalkin.net : « le thriller vampirique du siècle ? Peut-être pas… Mais assurément l'une des plus belles contributions au genre ».
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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Idée de départ / Accroche du début de livre : 9/10
Développement des personnages : 4/10
Style de l'écriture : 8/10
Rendu de l'histoire : 3/10
Total 24/40 Babelio 3/5

D'abord, je précise que ce livre m'a été offert et donc ne fait pas partie d'un choix volontaire de mes choix de lecture. Mon meilleur ami sachant que j'adore le Dracula de Bram Stoker, il s'est dit que ce livre pourrait me plaire.

Alors selon moi ce livre n'est pas une Uchronie au sens large du terme, car d'après ce que je sais une Uchronie est une modification d'un fait réel. Ne pensant donc pas que Dracula ait vraiment existé – je parle de la créature aux longes dents buveur de sang – on ne se trouve donc pas dans une vraie Uchronie.

Alors le début du roman est vraiment excellent. On adhère rapidement à ce style littéraire, la prose de l'auteur est très agréable et on plonge rapidement dans l'histoire. Au début le développement deux personnages est excellents aussi, surtout les deux protagonistes principaux. L'enquête semble très travaillée et promet du bon.

Puis j'ai tendance à dire que c'est l'écroulement scénaristique. En fait au début de ma lecture je me suis dit faite, pourvu que ça ne soit pas encore Jack l'Éventreur, car cela me semblait vraiment trop téléphoné. Un assassin tue des vampires prostituées et hop ça ne peut-être que ce bon vieux jack. C'est dommage de se tirer une balle dans le pied directement, alors qu'à cette époque il y a beaucoup d'autres personnages intéressants, tels que Seeney Tood ou Moriarty. Les vilains de cette époque sont nombreux et variés.

Rapidement, j'ai remarqué que l'histoire faisant vraiment du surplace. Un peu comme dans le Pacte des Loups où les personnages passent leur temps à faire des aller-retour au Bordel du coin au lieu de faire leur enquête.

Une fois de plus comme il faut s'y attendre les deux personnages principaux que tout oppose finissent par tomber amoureux. On tombe donc une fois de plus dans une histoire des plus formatée sans réelle surprise.

De plus les personnages de Bram Stoker sont vraiment dénaturés notamment Dracula et Mina. Même si le final a tendance à relever le niveau on est loin d'une histoire sans faille. En conclusion on a droit à une histoire revisitée du mythe de Dracula oscillant ente l'excellent et le très très moyen. Un livre donc que j'aurais rapidement oublié.


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Ce roman est incroyable de part son récit et ses personnages.
Si vous connaissez Dracula de Bram Stocker (même le film), vous savez que Dracula voit ses plans d'installation en Angleterre afin d'en faire un berceau à vampire contrecarrés par van Helsing et quelques amis à lui.

Et si vous changiez la fin du livre de Bram Stocker et vous laissiez Dracula gagniez. Qu'arriverait-il? Et si vous ajoutiez pour corser le tout, un fait réel avec les meurtres de Jack l'Eventreur pour corser le tout et des saupoudriez votre roman de personnages connus de la littérature comme Dr Jekyll et Mister Hyde, Sherlock Holmes et son frère, ... des personnages de la littérature vampire, de série tv sur le même thème... Vous mettez tout cela dans un shaker et Anno Dracula sort !!

Franchement, début du livre un peu déroutant pour quelqu'un n'étant pas fan de ce genre mais très vite l'intrigue nous emporte.
Petit plus : une centaine de pages à la fin du récit précisent les références choisies par l'auteur pour chaque chapitre, les références à d'autres livres, à des films... ce qui croyez moi aide pas mal à comprendre les subtilités.
Un bon roman... mais je vais attendre de l'avoir digérer avant d'attaquer la lecture du tome 2
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J'en ai lu des livres de vampires, des biens et des moins biens, mais celui-ci marque vraiment les esprits. Tout le monde connait Dracula ou du moins son histoire. On découvre ici un univers où les vampires ont le pouvoir sur un Londres brumeux et sombre. Dracula s'est marié avec la reine Victoria, ce qu'il fait de lui le Prince Consort de l'Angleterre. Sur ce fond déjà très sombre, l'auteur en rajoute une couche avec une vague de meurtres très sanguinolents perpétrés par un tueur fou et sans pitié nommé Jack L'éventreur. Il y rajoute 2 héros : Charles Beauregard et Geneviève Dieudonnée.
Le décor est planté, enfin. Car oui, le début est un peu long. L'auteur nous fait rencontrer une multitude de personnages et j'avais un peu de mal à m'y retrouver, à identifier le méchant et le gentil. Mais il en était peut-être mieux ainsi. Ma surprise n'a été que plus grande pour la suite.
Et pour parler de la suite, elle est juste fantastique. On connait le tueur dès le départ mais ça ne fait rien (ça m'aurait peut-être gênée dans un autre roman mais pas ici). L'auteur joue avec des personnages d'autres romans : Sherlock Holmes, Docteur Jekyll, Mina Harker et bien d'autres. Cela rajoute un peu plus de fantastique à cette superbe histoire de vampires et d'humains.
Malgré tout ça, le rythme reste lent. Il y a toute une mise en place assez longue mais essentiel à une fin quelque peu attendu.
Au final, si vous souhaitez élargir votre gamme d'oeuvre de vampires, ne passez pas à coté de ce bouquin. Ça serait vraiment dommage !

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C'est un livre qui peut s'interpréter comme une suite directe au roman de Bram stocker, d'ailleurs je préconise d'avoir relu Dracula avant d'aborder celui-ci, sous peine d'être un peu déstabilisé par tous les personnages secondaires intervenant dans ce livre.

Les influences de Kim Newman sur ce roman vont d'ailleurs bien au-delà de Dracula, puisque l'auteur a savamment intégré dans ce récit tous les grands personnages de la littérature horrifique du XIX Eme : Dr Jekyll, Dr Moreau (l'île), DR Moriarty, Jack l'éventreur, Sherlock Holmes, Lord Ruthven et bien d'autres...

Au travers de ce roman, l'auteur nous livre une sombre et baroque reconstitution de l'Angleterre victorienne du XIXe siècle (sous l'autorité de Dracula et des vampires), avec tous les détails qui vont avec sur la réorganisation sociale, politique et religieuse .
Mais il nous dresse surtout le portrait d'une société profondément vicié et malsaine, propice à toutes les formes de débordements.
Bien que le récit prend la forme d'une enquête policière avec une belle relecture du mythe de Jack l'éventreur (dont les victimes sont des prostitués vampires), l'intrigue évolue pour nous dévoiler des enjeux bien plus importants.

Les meurtres de Whitechapel ravivent les tensions dans les communautés sang chaud et vampires, sèment les troubles, exacerbent les velléités, en somme c'est tout un système qui menace de s'effondrer.

L'auteur pose admirablement les conditions d'un récit ambitieux, sans réussir pour autant à nous accrocher véritablement à son histoire et à ses personnages principaux.
L'ambiance malsaine du roman est bien retranscrite, mais l'auteur s'éparpille trop, nous perd avec tous ces personnages, et finalement l'intrigue principale n'est pas assez développée.
Ajouté à çà, le récit réserve trop peu de suspens avec l'identité d'un Jack The Reaper, connue dès le début du roman.

Au final, loin d'être le chef-d'oeuvre annoncé, Kim Newman réussit le pari de rester fidèle à l'esprit de Bram Stoker tout en nous livrant une relecture sobre mais efficace du mythe.
Pour vous récompenser de votre assiduité, l'auteur vous gratifiera d'un final en tout point remarquable...

Pour information, ce livre fera peut-être l'objet d'une adaptation cinéma, et il existe deux suites à ce roman même si ce ne sont pas des suites directes.
Lien : http://david-gemmell.frbb.ne..
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Kim Newman nous plonge dans un univers vampirique original puisque Sa Majesté le Prince Dracula s'étant uni à la reine Victoria est devenu le Prince Consort de la Grande-Bretagne.
Vampires de différents stades et sang chaud se côtoient et s'épient dans le Londres de 1888 où le quartier de White-Chapel avec ses endroits louches, ses noceurs en quête d'émotions fortes, ses prostituées vampires et autres surgissent dans un fog bien britannique et mystérieux à souhait.
L'auteur, outre la dimension vampirique, mêle tout un peuple connu et moins connu, bariolé à souhait avec ses poètes, écrivains, peintres et politiques de l'époque.
A nous d'en décoder la réalité émanant de l'érudition époustouflante de Kim Newman.
A nous d'effectuer quelques recherches sur l'Angleterre décrite et d'aller un peu plus loin que le pur imaginaire.
L'enquête « policière » autour du massacre (sanguinolent assuré) de prostituées aux caractéristiques vampiriques typiques depuis le chef d'oeuvre de Bram Stoker, le créateur « source » de Kim Newman, nous mènera petit à petit jusqu'au Prince d'entre les princes.
Il est dit en quatrième de couverture que l'auteur « a revisité le mythe du vampire », je ne peux que le croire n'ayant aucun point de comparaison.
« Anno Dracula » constitue mon entrée dans ce genre littéraire. Vais-je persévérer ?
Je ne crois pas. Bien qu'éblouie par la somme de référents et de références ainsi que par l'imagination insatiable de l'auteur, ce n'est pas une littérature que j'aime mais je suis certaine que les amateurs y trouveront un modèle du genre particulièrement riche et original. Ce « thriller vampirique » comblera la soif des vampires lecteurs puisque dans cette nouvelle édition se trouvent textes bonus, scènes, interviews, etc...
473 pages dans un monde parallèle.
473 pages applaudis par les spécialistes du genre et... le Times.

Merci à Babélio qui m'a permis cette... expérience littéraire et merci aux Éditions Bragelonne grâce à qui ce fut possible.
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J'ai toute une histoire avec Anno Dracula. Séduite à sa sortie par la version Stars publiée par Bragelonne, avec sa couverture sobre en imitation cuir, il m'a suffi d'un coup d'oeil au quatrième de couverture pour piaffer d'impatience. Une uchronie dans le Londres victorien, dans lequel on retrouve, entre autres, Dracula, van Helsing, Sherlock Holmes, le Dr Jekyll et Jack l'Eventreur ? Fascinée par l'affaire de l'Eventreur et grande amatrice des autres personnages, il y avait de quoi mettre l'eau à la bouche.

Seulement voilà, ma première tentative de lecture s'est soldée par un échec. Dracula, van Helsing, Sherlock Holmes, le Dr Jekyll... La majorité des personnages ne sont qu'évoqués, ou rapidement croisés au cours de l'intrigue. Une intrigue qui peine à se mettre en route. le roman n'est pas bien long, et j'ai dû attendre au moins la moitié pour passer l'étape des longues mises en situation. Autant dire qu'à ma première tentative, j'ai abandonné au bout d'une cinquantaine de pages, avec un goût de déception voire de trahison dans la bouche.

Bien décidée à prendre ma revanche, j'ai choisi de reprendre ma lecture depuis le début quelques années plus tard. Cette fois, je savais à quoi m'attendre, et je me suis accrochée. L'univers vampirique de ce Londres victorien sombre et poisseux a de quoi séduire, et cette fois, la recette a pris. On est certes loin du coup de coeur, mais j'ai suffisamment apprécié ma lecture pour la mener à son terme et ne pas en garder un mauvais souvenir.

Qu'on ne s'y trompe pas, il y a du bon dans cet Anno Dracula. Si on prend en compte le fait que l'intrigue est lente et qu'elle se centre sur les complots politiques autour de la prise de pouvoir de Dracula en Angleterre et de la traque de Jack l'Eventreur, on peut facilement avancer dans la lecture. L'ouvrage fourmille de personnages et de références empruntées à d'autres oeuvres. L'auteur lui-même l'annonce en postface. Outre les noms déjà cités, on pourra ajouter ceux d'Abberline, Lestrade, Bram et Florence Stoker ou encore Mycroft Holmes. Même si la déception de ne pas croiser davantage les figures aimées (Sherlock Holmes au premier plan), c'est tout de même un plaisir de voir ces nombreuses références. On se plaît même à les noter.

Je salue aussi particulièrement les personnages de Geneviève et Charles Beauregard, qui sont vraiment excellents et très attachants. La relation entre eux est également plaisante. Bien qu'étant tous deux pris dans le carcan de leur histoire et de leur fonction, ils évoluent chacun à leur façon et sont même touchants.

Au bout de compte, j'ai aimé parcourir le Londres décadent à la botte des vampires décrit par Kim Newman. Si le roman n'a pas été le coup de coeur que j'aurai aimé avoir, la faute sans doute à ses longueurs et à un sentiment de "ça aurait pu être un peu plus", je ne regrette pas de lui avoir laissé une seconde chance et d'avoir enfin le fin mot de l'histoire.
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