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3,69

sur 285 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Nous voyageons à Londres en 1888 sous le règne de Dracula. Des prostituées vampires meurent dans les rues et il nous faut attraper l'assassin. Mais qui est ce fameux Jack l'Eventreur?
L'idée originale du roman est intéressante avec certaines "reprises" de personnages célèbres. Malheureusement j'ai failli arrêter à plusieurs reprises cette lecture tellement l'histoire est lente. Vu les nombreux avis très positifs, je m'attendais quand même à mieux.
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L'histoire : Dracula a gagné, Bram Stocker s'est trompé dans ce que nous croyons être un roman. L'échec de van Helsing lui a valu d'avoir la tête sur une pique des grilles de Buckingham... Car sitôt les héros de Stocker défaits, Vlad Tepes a séduit la Reine Victoria qui en a fait son prince consort.
L'empire des non-morts se confond progressivement avec le Commonwealth. La société britannique, en cette année 1888 se transforme. Devenir un non-mort est du dernier chic et les servantes dégrafent leurs corsages pour rassasier les invités aux longs crocs, des projets visent désormais à obliger les sangs-chauds à ouvrir les magasins la nuit seulement... Les gardes Carpates du Prince font subir les pires avanies aux sangs chauds, l'empalement sans autre forme de procès a lieu à chaque coin de rue... Pendant ce temps, un tueur rode dans le brouillard londonien. Il massacre les prostituées vampires avec un scalpel d'argent. Un tueur, hanté par un souvenir, un tueur que l'on nomme très vite Jack l'éventreur...

Les vampires ce n'est pas mon truc, la bit-lit encore moins et je n'aurai jamais acheté ce livre si mon copain B ne me l'avait offert.

Quelle heureuse surprise !

Anno Dracula est une uchronie, une uchronie littéraire qui nous fait découvrir un monde divergent, à partir du Dracula de Bram Stoker. Et c'est fascinant ! Bien loin des romans vampiriques qui narrent la lutte contre les suceurs de sangs, Anno Dracula fait découvrir une société où le voile de la nuit recouvre progressivement l'humanité. Une société où les humains sont en passe d'être considérés au mieux comme des citoyens de seconde zone, au pire comme des repas sur pieds...
Une société où chacun doit faire ses choix : rester humain, mortel, et se voir exclu progressivement de toutes fonctions, ou devenir un non-mort, quasi-immortel et s'assurer une place dans la nouvelle société. Un choix dramatique qui divise la société, les familles et les individus. Une société où, pourtant, tentent de cohabiter vampires et sangs-chauds comme Charles de Beauregard, agent du Diogene's club et Geneviève Dieudonné, vampire historique. Ils tentent de découvrir qui est ce tueur surgi du brouillard et qui ne s'acharne que sur les prostituées vampires, celles qui vendent leurs charmes contre une gorgée de sang.
Le lecteur sait dès les premières pages qui est Jack et ce n'est pas résolution de l'enquête qui importe. Non, c'est bien la confrontation de tous ces personnages aux trajectoires contradictoires, aux tensions subtiles, aux amitiés improbables et surprenantes, et même à la possibilité de l'amour entre vampires et humains qui est passionnante à découvrir.
Le vampire est une figure puissamment érotique : les crocs et la succion du sang sont une métaphore transparente de la sexualité, par déplacement symbolique, de l'échange d'autres fluides corporels... (le navetissime Twilight est en ce sens une métaphore inverse, un éloge de la chasteté). Si je peux parfaitement le comprendre d'un point de vue intellectuel, la sensualité du goût du sang et des autres attributs vampiriques me restent étranger. Car, hormis le Dracula de Coppola, avec son esthétique et une vision du vampire qui l'est devenu par amour, peu de productions vampiriques y arrivent à mon sens. Elles le disent, mais ne le font pas éprouver. Or Kim Newman, par la justesse des situations qu'il met en place, par l'interaction entre les personnages permet de nous faire imaginer, voire ressentir, cette sensualité, cet érotisme. Bref, par son style et ce n'est pas la moindre de ses qualités.
Par une langue évocatrice, il rend vivant ce Londres nouvelle manière entre Grande Bretagne éternelle, fog et retenue des sentiments.
Anno Dracula est surtout l'oeuvre d'un passionné de la chose vampirique. Kim Newman entrecroise subtilement les références littéraires et cinématographiques. Vampires mais aussi héros de l'époque victorienne, tous défilent pour un simple caméo ou pour un rôle plus important : Nosferatu, Jekill et Hyde, Moreau... ils sont tous là et seul le plus cultivé les reconnaitra (le béotien comme moi utilisera avec plaisir et admiration le chapitre des annotations qui explique le pourquoi du comment de tel ou tel personnage ou scène (on est pas loin, toutes proportions gardées, des explications de Françoise Chandernagord de la véracité ou de la licence créative de tous les éléments dans l'Allée du Roi). À coté des annotations, une fin divergente est proposée, le scénario du film qui n'a jamais eu lieu, des articles etc., complètent le roman comme autant de bonus.

Quelques petits défauts cependant. La scène d'exposition est un peu complexe et ne facilite pas forcément l'entrée dans l'histoire. La fin, elle, est vraiment bâclée afin de visiblement laisser la porte ouverte à une éventuelle suite. C'est un peu dommage, mais il ne faut pas bouder son plaisir.

Enfin Bragelonne a fait un très beau travail d'édition : des compléments pas tous indispensables mais intéressants, mais surtout une très belle couverture (et pas de coquilles vues) font d'Anno Dracula une très très bonne surprise dans un genre éditorial pourtant bien balisé.
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« Anno Dracula » est un livre-collage, et c'est son principal intérêt. L'auteur a choisi de peupler son Londres de l'époque victorienne d'innombrables personnages historiques, mais également de figures de fiction empruntées principalement à la littérature d'horreur. Ainsi, on croisera au détour des pages des figures qui ont réellement existé, telles que Oscar Wilde, la reine Victoria ou John Merrick ; des personnages littéraires bien connus comme Mycroft Holmes, Fu Manchu ou de nombreux personnages secondaires du roman « Dracula » (dont, par certains aspects, « Anno Dracula » fonctionne comme une suite, ou un miroir déformant) ; ou encore des vampires célèbres ou méconnus issus de la fiction, tels que le Lord Ruthven de Basil Poulidori ou le compte Orlok de Murnau. Même les personnages qui paraissent avoir été créés spécialement pour le roman ne l'ont en réalité pas été : Kim Newman les a empruntés à ses propres histoires, et leur a donné une seconde vie dans ce roman. Tout cela est mené avec énormément de brio et d'érudition, et contribue au charme de l'oeuvre.

L'autre intérêt du livre, c'est cette idée d'une Angleterre victorienne au sein de laquelle de plus en plus de sujets de sa Majesté se convertissent au vampirisme, et les modifications sociales que cela provoque au sein de l'organisation de la société. Certains passages, au cours desquels des personnages envisagent de devenir vampires, ou se félicitent de l'être devenus, avec le plus grand naturel du monde, constituent des chef-d'oeuvre d'épouvante en demi-teinte. Ou plutôt, c'est ce que j'ai choisi de croire : pour moi, l'idée de se transformer volontairement en mort-vivant suceur de sang et de vivre dans une société où tout le monde trouve ça normal est terrifiante, mais ces éléments sont insérés dans le roman avec tellement de naturel qu'au final, je n'ai pas réussi à savoir si Kim Newman partageait ou non mon dégoût.

Malgré toutes ces particularités et ces belles idées, « Anno Dracula » a selon moi davantage de défauts que de qualités. L'auteur, transporté de joie de pouvoir étaler tous ces jouets empruntés à l'Histoire ou à la littérature, n'en fait pas grand-chose d'intéressant. La plupart des personnages qu'il met en scène ne jouent aucun rôle dans l'intrigue : ils apparaissent, font un petit tour de scène, et sont immédiatement oubliés. Si l'on supprimait toutes ces sections, on pourrait raccourcir le roman de moitié sans rien perdre de l'histoire. La construction du récit est particulièrement décevante, avec d'innombrables intrigues secondaires qui ne mènent nulle part : des choses se passent, sans trop que l'on sache pourquoi, et puis elles cessent de se passer, et à nous de tenter de nous débrouiller avec ça. le lecteur qui souhaiterait comprendre la différence entre une histoire et une collection d'événements vaguement reliés entre eux tiendrait ici un exemple criant de ce qu'il ne faut pas faire.

Le défaut n'est pas cantonné aux marges du récit. L'intrigue principale, celle qui tourne autour de Jack l'Éventreur, est construite sans soin ni précaution. L'identité du tueur est tout de suite révélée au lecteur, et il est vrai que sa connexion avec le roman « Dracula » est astucieuse, mais ensuite, ce qui tient lieu d'enquête, c'est-à-dire la somme des efforts des protagonistes pour démasquer Jack, est une risible parodie d'une intrigue policière. Les personnages principaux errent dans le roman, sans réellement accumuler des indices ni exercer la moindre influence sur les événements, jusqu'au moment où ils ont une révélation venue de nulle part qui les mène à l'assassin. Je ne pourrais pas souligner suffisamment à quel point tout cela est grotesque. Encore pire : le dernier chapitre n'a aucun lien avec l'intrigue du roman, et semble constituer la conclusion d'une histoire différente, qui n'a pas ses fondations dans ce que le lecteur vient de lire.

Peu de romans proposent une telle combinaison d'érudition et d'amateurisme. En ce qui me concerne, « Anno Dracula » m'a laissé sur ma faim, m'a parfois charmé ou terrifié, mais souvent ennuyé ou laissé perplexe. Une chose est sûre : je n'ai aucune intention de lire les nombreuses suites que l'auteur a donné à son roman.
Lien : https://julienhirtauteur.com..
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Un roman que j'ai mis un temps fou à terminer et cela veut donc tout dire : je n'ai pas vraiment apprécié ma lecture... Il y a pourtant des choses très intéressantes dans ce livre mais l'auteur m'a complètement perdue à force de vouloir nous démontrer ses connaissances de l'époque où se déroule l'histoire.

Je crois que si ce livre avait tout simplement été vendu comme un essai plutôt que comme un roman j'aurais beaucoup plus apprécié ma lecture. Mais pour un roman, le rythme est lent, il y a beaucoup trop de descriptions et le narrateur est trop en retrait. On dirait que Kim Newman ne veut pas intéresser son lecteur, il n'arrive pas à se plonger dans l'histoire, c'est impossible. C'est trop long, trop compliqué pour pas grand chose et c'est bien dommage. L'auteur veut uniquement démontrer qu'il connaît son sujet et qu'une Angleterre sous le règne de Dracula aurait été possible s'il n'avait pas été tué dans le livre de Bram Stocker.

Et j'ai pourtant adoré ses idées ! J'ai adoré la façon dont il a repris les personnages de Bram Stocker, j'ai adoré l'apparition de personnages connus (même si c'est lassant à la fin tant ils sont nombreux...) et mettre Jack l'éventreur au centre de l'intrigue de ce premier tome m'a semblé vraiment être une bonne idée. Sauf que tout est raté ! On connaît l'identité de Jack l'éventreur au bout de quelques chapitres seulement (il ne faudrait pas mettre trop de suspens dans son récit hein !) et le narrateur est tellement froid que l'on arrive pas à s'attacher aux personnages. J'ai eu du mal à lire ce livre tout simplement parce que... j'en avais absolument rien à faire de ce qui allait se passer.

J'ai plusieurs fois eu envie d'abandonner, et je crois que j'aurais du. le style de Kim Newman ne me convient pas du tout. Et c'est vraiment dommage car tout le reste est vraiment intelligent ! J'irais peut-être voir le film s'il sort un jour, mais je ne lirais pas la suite.
Lien : https://bookshowl.blogspot.c..
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J'avoue avoir hésité avant d'avoir acheté ce livre, mais comme j'en avais entendu de bonnes critiques, je me suis lancée pour la version paru en format poche.
Le début de la lecture a été un peu difficile. Sans pouvroi l'expliquer j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire et j'ai failli abandonner la lecture. Mais j'ai persévéré et j'ai eu raison. Au final, je me suis retoruvée happée dans les événéments et l'intrigue du livre, ayant même du mal à lâcher l'histoire.
On se retrouve donc quelques années après le roman de Bram Stoker ... mais avec un fin différente : le Comte n'a pas été vaincu, la tête de van Hellsing est plantée au bout d'une pique. Dracula a "épousé" la reine Victoria et les vampires se sont multipliés dans les rues de Londres ... Voilà pour le décor.
De sanglants événéments se déroulent alors : des prostituées sont assassinées sauvagement par "Scalpel d'argent" rebaptisé plus tard ... Jack l'Eventreur ^^
J'ai bien aimé dans ce roman tous les clins d'oeil à d'autres "mythes" : Jack l'Eventreur, Dr Jekyll et Mr Hyde ainsi qu'à des personnages bien connus réels ou fictifs : Bram Stoker, Sherlock Holmes, le docteur Moreau etc.
On retrouve également quelques personnages du roman de Bram Stoker.
Le roman est bien documenté, les descriptions très précises rendant le fog londonien très palpable.
Les personnages sont plutôt attachants même si j'ai trouvé un peu gniangnian la pseudo romance entre Charles et Geneviève.
Dans ma version, j'ai apprécié que l'auteur mette à la fin l'autre fin alternative.
bref une bonne surprise bien sanglante !
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Anno Dracula est une uchronie dont le récit se déroule à l'ère victorienne, en 1888, dans une société où le comte Dracula aurait épousé la Reine Victoria. Conséquence directe : loin de ramper loin des regards dans les brumes de Londres, les vampires évoluent au grand jour, considérant l'humanité comme leur garde-manger. Une réécriture du 19ème siècle, où transitent tout un tas de célébrités, hommes politiques ou culturels, réels ou imaginaires.

A travers ce roman, Kim Newman nous invite à partager toute sa passion pour les vampires, et en particulier pour le Dracula de Bram Stocker, dont il constitue une sorte de suite assez libre. D'ailleurs, n'ayant pas encore eu l'occasion de lire ce dernier, j'ai eu quelques difficultés, au début de ma lecture, avec les nombreux personnages dont il est question ici. Il m'a fallu près d'un tiers du livre pour commencer à m'y retrouver, et c'est une expérience que je ne conseille pas : faîtes les choses dans l'ordre, vous n'en apprécierez que davantage Anno Dracula, je pense.

Cela étant dit, je dois reconnaître que tous ces personnages, qu'ils soient anciens ou nouveaux, ont quelque chose de réellement fascinant, à commencer par les deux héros bien sûr : Charles Beauregard, agent du Diogène's Club missionné pour enquêter sur l'affaire « Scalpel d'argent », et Geneviève Dieudonné, vampire historique, plus ancienne que Vlad Tepes lui-même. Ici, les vampires n'ont rien à voir avec ceux de Twilight, dont la gentillesse frise trop souvent la niaiserie ; on remonte à la source : soif de sang bien sûr, hypersensibilité, mais surtout violence, égocentrisme, érotisme aussi.

Pour ce qui est de l'intrigue, Anno Dracula s'articule autour du mythe de Jack l'éventreur. On connaît rapidement l'identité du tueur mais ce n'est pas tellement la résolution de l'enquête qui importe, d'autant plus que le fil narratif est plus complexe qu'il n'y paraît. Non, ce qui compte ici, c'est l'univers qu'on nous propose, le dédale des ruelles glauques de Londres, baignées de ce fog qui monte de la Tamise et confère à l'ensemble cette atmosphère si particulière. Ce qui compte aussi, ce sont les enjeux politiques, les relations qui s'établissent entre sangs-chauds et vampires, la collision de ces deux mondes qui ne sont pas faits pour cohabiter, les choix des personnages.

Malgré tout, j'ai trouvé quelques longueurs à ce roman, essentiellement dans sa première partie, à cause des trop nombreux personnages et références. Et si l'univers est plaisant, l'intrigue elle-même manque un peu de dynamisme à mon goût. Une lecture agréable, mais un peu longuette.
Lien : http://etemporel.blogspot.fr..
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Anno Dracula est un livre de 11 par 17 cm.
Il aurait été plus pertinent de décrire l'histoire, de vous raconter l'uchronie dans laquelle Kim nous transporte, mais bon j'ai la critique faiblarde.
Un peu perdu au début par le nombre de personnages et les multiples petites histoires, j'ai dévoré beaucoup plus vite la deuxième moitié du livre.

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Je suis assez partagée sur ce roman. J'ai tout de suite été séduite par le contexte du livre et le jeu de l'auteur à mélanger personnages réels et fictifs. Ainsi, nous sommes dans le Londres victorien. Après s'être débarrassé de van Helsing, Dracula a séduit et épousé la reine Victoria qui est devenue l'une de ses épouses, et une jeune vampire. Les vampires règnent donc sur l'Angleterre, même si ce n'est pas pour plaire à tous les sangs-chauds. Bram Stoker le premier, qui a été incarcéré dans un camp de travail avec Sherlock Holmes après avoir contesté la nouvelle famille royale. Dans ce contexte, le quartier de Whitechapel est sous le choc après plusieurs meurtres sanglants de prostituées vampires, qui ont été disséquées et éviscérés par celui que l'on appelle Scalpel d'argent (que nous reconnaissons immédiatement comme étant Jack l'éventreur). Lestrade, devenu vampire, mais toujours inspecteur, demande de l'aide à Geneviève Dieudonné, vampire. Tandis que le Diogene's club (mené par Mycroft Holmes et sorti tout droit des romans de Conan Doyle) envoie son enquêteur Charles Beauregard sur l'affaire.A ce point de l'histoire, tout parait bien. Seulement voilà, très vite le nombre incroyable de personnages et de points de vue alourdit le récit qui se perd en scènes et références qui ne font pas avancer l'intrigue, très mince au final. Il n'y a pas vraiment de tension, on ne se prend pas d'affection pour les personnages, ou très peu. En fait, on rame un peu. J'ai continué parce que je voulais savoir quand même jusqu'où l'auteur allait aller et que je n'aime pas arrêter les romans en cours de route mais ce n'est qu'en approchant les deux cent pages que j'ai vraiment eu envie de lire et de tourner les pages.Je suis donc vraiment partagée. Intrigue trop mince, mélange des personnages réels et fictifs très intéressants mais trop de références au final, beaucoup trop de points de vue et d'intrigues secondaires pas très intéressantes. Pourtant, c'est bien écrit, il y a beaucoup de recherches. C'est dommage.
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Dans ce livre j'ai aimé l'idée de fond, les personnages et l'intrigue (et j'ai quasiment tout lu d'une traite). Je n'ai pas spécialement aimé le style mais ça reste une écriture classique.
J'avoue cependant avoir été un peu perplexe face à certaines situations (je ne suis pas toujours sûr d'avoir tout trouvé cohérent), et j'ai juste été déconnectée de ma lecture au moment où un des personnages (ou le narrateur) explique la virginité ou non d'une femme via son hymen "intact et non performé". J'ai eu une petite pensée pour Laci Green et les préjugés vieillots qui persistent encore (heureusement, pas de mention comme quoi la masturbation rendait sourd). Mais j'avoue que c'est la seule chose qui a déclenché un facepalm avant que je ne reprenne ma lecture. Je n'ai pas eu le sentiment de lire un coup de coeur, mais j'ai apprécié.
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Un roman de vampires de plus... Mais celui-là a une originalité, c'est une "uchronie fictionnelle". L'hypothèse de départ est en effet la défaite de van Helsing et de ses acolytes face à Dracula, qui devient Prince Consort de la Couronne Britannique en épousant la Reine Victoria.

L'auteur est visiblement un grand spécialiste ès vampires, et, de fait, le roman est truffé de références parfois obscures au béotien que je suis. L'intrigue est assez classique et consiste en une enquête policière menée par un duo composé d'un humain "sang chaud", espion, et d'une vampire d'origine française. Un tueur en série, Jack l'Eventreur, massacre nuitamment des prostituées vampires... Ces crimes échauffent les esprits dans une société très fragilisée par la délicate cohabitation entre les vampires, sortis de leur clandestinité à la faveur de la prise de pouvoir de Vlad l'Empaleur, et les humains.

J'ai passé un agréable moment à lire Anno Dracula, intéressé par cette hypothèse audacieuse d'une prise de pouvoir par Dracula de l'Angleterre victorienne. On y trouve tous les ingrédients du Londres de cette époque, avec ses bas-fonds noyés dans le fog et tous les poncifs exigés par l'exercice.

Petite déception concernant l'intrigue, un peu trop classique à mon goût, mais la narration est très efficace, avec ces chapitres très courts qui participent à une lecture vite addictive. Au final j'ai l'impression est très bonne, même si l'excellente idée de départ est à mon sens un peu sous exploitée.

A noter que le roman est suivi d'annexes, de "bonus" comme on peut en trouver dans les DVDs : une postface très intéressante de l'auteur, qui apporte son éclairage sur les inspirations et les références plus ou moins obscures qui jalonnent le récit, des fins alternatives, et un extrait de script d'un projet d'adaptation cinématographique. Ces petits suppléments sont vraiment intéressants.
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