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Huit histoires simples dont on déroule le fil. Pas de longue mise en place dans ces nouvelles dont les intrigues vont à l'essentiel. La chute et le dénouement sont développés sur un paragraphe ou deux seulement.

Le charme de la nouvelle courte pleine de suspens et d'originalité avec une touche d'élégance japonaise en plus.
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Nishimura Kyotaro, né en 1930 à Tokyo, a produit à partir des années 1960 une centaine de romans policiers. Seuls trois ouvrages ont été traduits et publiés en français. Dont Petits crimes japonais, qui est un recueil de nouvelles.

Huit histoires criminelles dans un Japon des années 1970 et début des années 1980 composent cette anthologie établie par Jean-Christophe Bouvier, également traducteur de la majorité des nouvelles.
Je ne vais pas résumer chacune d'entre elles. Ce que je retiens surtout de cette lecture est le caractère très humain des affaires, dans ce qu'il a de meilleur comme de pire. Les dénouements réservent presque toujours un petit rebondissement de dernière minute - de dernière page, devrais-je dire - qui parachève le récit sur une forme de clin d'oeil.

Nishimura Kyotaro met beaucoup d'ironie et d'humour noir dans ses intrigues. Il présente également des types de personnages très proches du citoyen lambda. Pas de tueur en série ou de génie du crime. Juste des personnes mues par des motivations parfois mesquines, ou machiavéliques, parfois tordues, d'autres fois par bienveillance.
Il n'hésite pas non plus à jouer avec les codes du genre, par exemple en apportant une touche de science-fiction avec "L'homme qui venait d'Andromède", dont la chute est particulièrement savoureuse et jubilatoire.

J'ai pris plaisir à lire ce recueil qui respire une simplicité et un naturel très plaisant. L'auteur ne surcharge pas ses histoires. Elles ne sont peut-être pas toutes inoubliables mais ont le mérite d'offrir un bon moment de lecture et d'éclairer la part plus sombre de certains Japonais.
Sur les huit récits proposés, j'ai une petite préférence pour "Les《bonnes oeuvres》de l'agent Shibata" : une belle histoire altruiste qui n'est pourtant pas exempte d'intérêts égoïstes. Sympathique dosage qui conduit à des résultats qui le sont nettement moins. Mais ça, je vous laisse le découvrir par vous-même. Ça n'en sera que meilleur.
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La nouvelle est un genre que j'apprécie beaucoup, alors lorsqu'il s'agit d'intrigues policières, qui de plus se déroulent au Japon, vous comprendrez combien il m'est difficile de résister à l'appel d'une couverture des éditions Rivages/Noir : c'est la nuit, dans un endroit sinistre… un homme fume une cigarette… il attend….

J'ai découvert hier les Petits crimes japonais de Kyotaro Nishimura écrivain qui a reçu le prix Edogawa Ranpo en 1965. Quel régal : imaginez huit nouvelles, huit minuscules histoires parfaitement ciselées.
Elles se déroulent à Tokyo, dans le métro, dans le quartier populaire de Jonan, ou dans le temple Sensoji- célèbre pour ses pigeons ; elle mettent en scène des hommes et des femmes plutôt ordinaires, « salaryman », employé à col blanc dans une entreprise, coiffeur, agent de police….
Et c'est tout le charme de ces nouvelles : Kyotaro Nishimura nous prend par la main, part d'une situation plutôt simple, classique, puis déroule le récit …et soudain la chute nous laisse abasourdis, souriants, bien naïfs que nous sommes, nous n'avions pas envisagé un seul instant une telle duplicité, un tel arrangement des choses….Un fond de cruauté et d'insolite vient renforcer humour et suspense et la lecture des nouvelles s'enchaîne, procurant un plaisir vraiment addictif.

Mes nouvelles préférées : celle du salaryman pickpocket amateur qui fournit aux enquêteurs le nom et l'adresse de celui qui vient de l'assassiner, et l'aventure du policier qui ne recule devant rien pour aider les sans-abris à trouver un refuge pour l'hiver….

Une lecture dépaysante, un ton vraiment original.

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J'ai découvert les polars japonais grâce à Edogawa Ranpo, dont je reste un grand fan. Kyotaro Nishimura est moins connu qu'Edogawa, mais les deux auteurs partagent une fascination pour la perversion et le crime parfait.

J'ai une petite préférence pour les thématiques d'Edogawa, beaucoup plus "bizarres", parfois malsaines et "répulsives". Mais Nishimura n'a rien à lui envier dans la maîtrise du genre court : la nouvelle criminelle dont on se ravit ici à travers huit récits.

Chaque nouvelle apporte son propre décor, un maximum de tension et des personnages de la vie de tous les jours qui tombent dans la folie meurtrière. C'est un thème que j'affectionne particulièrement : le pétage de plombs !

En cela, je retrouve chez Nishimura le même plaisir que quand je lis Thomas Temple, un auteur actuel qui maitrise ce genre mieux que personne : des gens ordinaires qui sombrent dans le crime sordirde, souvent, avec des motivations indédites. Un délice.
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Je ne connaissais pas cet auteur et je dois avouer que c'est une belle surprise.
Kyōtarō Nishimura a écrit ce recueil à la fin des années 1970. Il s'agit de huit nouvelles policières étonnantes et explosives.
L'auteur fait preuve d'une imagination débordante pour proposer des intrigues originales, dont les modes opératoires et les mobiles sont plus surprenants les uns que les autres, tout autant que les personnages mis en scène sont d'un commun déconcertant. Des petites gens qui pourraient très bien être vous comme moi.
Techniquement, les nouvelles sont très bien construites, même si certaines m'ont enchantée moins que d'autres, mais globalement la plupart est excellente. L'auteur passe de l'ironie, la cruauté au cynisme avec facilité. Son style d'écriture est économe et efficace, avec une pointe surannée qui me plait bien, les chutes toujours particulièrement soignées.
Un petit bijou pour ceux qui aiment les formats courts.

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Ce livre -trouvé par hasard chez un bouquiniste en province cet été- est un pur joyau. Ce sont 8 petites nouvelles, composées comme des petits romans, qui impliquent des habitants ordinaires de Tokyo ou des policiers, tout aussi ordinaires. Et ces gens, comme vous et moi, ont des soucis quotidiens, des enfants, des désirs, des soudaines pulsions. Ils font parfois des drôles de choses: deviennent pickpockets, assassins, voleurs, maîtres-chanteurs presque par besoin, non pas économique, mais un besoin vital, une urgence profonde. Ainsi M. Fujiwara vole un portefeuille et cela lui procure un trel palisir qu'il aura le plsu grand mal de s'en sevrer. Et précisemment quand, enfin, ils arrive à se contrôler voilà que l'inattendu le guette. Tel autre, devient assassin pour rendre service à un clochard qui veut passer le restant de ses jours en prison pour ne plus avoir à penser au quotidien jusqu'à ce que les choses tournent mal. Ce qui frappe c'est que les gens en suivant leur instinct n'en sont pas moins entièrement responsables de leurs actes: c'est là la grande force de ces nouvelles d'une exceptionnelle densité. La traduction par un véritable connaisseur de la culture japonaise qui ne laisse jamais libre cours aux niaiseries japonisantes renforce la qualité de cet ouvrage exceptionnel. Je vais vite me mettre en chasse pour lire les autres romans de cet écrivain hors du commun.
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J'ai lu ce petit recueil de nouvelles policières, il y a maintenant quelques années et n'en ai que de vagues souvenirs. Pourtant, l'ambiance de ces nouvelles me reste en mémoire. A travers ces crimes, la description d'un Japon et d'une société pas si différente de la notre pour ce qui est de la violence. Est-ce le fait de toutes les sociétés économiquement avancées ? On y découvre des individus complètement névrosés n'ayant plus aucune valeur. Les intrigues auraient peut-être gagné à être plus étoffées, afin de mieux comprendre les motivations des personnages.
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J'ai beaucoup aimé ce recueil de 8 nouvelles policières de Kyotaro Nishimura, auteur japonais prolixe et reconnu. Et tout particulièrement la première "métro à gogo", l'histoire d'un homme fasciné par les pickpockets à la fin délicieusement cruelle. Dans chaque nouvelle, il est question d'obsession, de ligne rouge à franchir et finalement de punition puisque les apprentis criminels paient cher la réalisation de leur fantasme. Ca se lit facilement, parfait pour un trajet en train.
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En me lançant dans la lecture de ce livre, je m'attendais à lire des enquêtes policières classique. Inutile de dire que j'étais bien loin du compte car les huit nouvelles rassemblées dans cet ouvrage sortent toutes de l'ordinaire. Je me suis retrouvée à rire d'événements affreux, à être faussement choquée devant le comportement de certains personnages pour finalement me prêter au jeu en imaginant les pires scénarios possibles.

Si je devais décrire l'ambiance du livre en quelques mots, je dirais qu'il est atrocement délicieux ou superbement cruel. Les personnages sont souvent un peu déviants, les situations déroutantes et l'ironie du sort est telle qu'on ne peut s'empêcher de pouffer d'un rire nerveux. le plus beau, c'est qu'on parvient parfaitement à s'identifier aux personnages et qu'on réalise bien vite, pour notre plus grande honte, qu'on aurait certainement pas mieux agi qu'eux dans la même situation. Si, comme moi, vous aimez l'humour noir et les retours karmiques, vous allez être plus que servi.e.s!
Lien : https://cassyown.wordpress.c..
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Sur le papier, petits crimes japonais avait tout pour me plaire : mes bibliothèques sont pleines à craquer de romans policiers et j'adore les nouvelles. Et je n'ai pas été déçue. Des récits courts qui vont droit au but, mais ne négligent pas les caractères des protagonistes. Des histoires originales et cohérentes. Même si il y a de la noirceur et une forme de désespoir dans ces histoires, on y trouve aussi beaucoup d'humanité, une certaine forme de poésie et pour certaines une part d'humour. Un ouvrage que je conseille à tous les amoureux des nouvelles policières, mais également à ceux qui ne sont pas forcément adeptes du genre.
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