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Citations sur Une histoire populaire de la France : De la guerre Ce.. (62)

Contraints de subir le droit du plus nombreux, les classes qui se nomment elles-mêmes les classes élevées ne peuvent conserver leur hégémonie politique qu'en invoquant le droit du plus capable.
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Bien que toutes les classes de la société française aient été impliquées dans ces révoltes, elles ne parvinrent jamais à s'allier durablement, car les groupes sociaux étaient séparés par des clivages trop profonds. Le pouvoir royal joua habilement sur ces antagonismes entre les nobles, le clergé, la bourgeoisie et les classes populaires. Toutefois, la raison majeure qui explique l'échec de ces rébellions réside dans la peur que la colère du peuple provoqua dans les rangs des privilégiés. À chaque fois, les élites en lutte contre le pouvoir d'État encouragèrent "ceux d'en bas" à se révolter car ils avaient besoin de cette violence de masse pour triompher des forces royales. Mais dès que cette violence se déchaîna, ils furent contraints, pour sauver leurs propres privilèges, de se soumettre à la loi du monarque en implorant sa protection, contribuant bien souvent à massacrer eux-mêmes ce peuple qu'ils avaient mobilisé.
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L'Histoire a montré que tous les régimes qui se réclament de la "souveraineté du peuple", même les pires dictatures, se doivent de rechercher et d'entretenir une forme de consentement populaire.
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La Constitution de 1793 reconnaissait que l'insurrection est " le plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs" quand le peuple est opprimé.

Elle accordait aux assemblées primaires le droit de faire la loi lors de référendums d'initiative populaire, en rupture avec la démocratie représentative.
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Dans le livre-programme d'Emmanuel Macron, les revendications populaires sont présentées comme des pathologies. Ceux qui dénoncent "la lèpre de l'argent" sont animés par une "amertume critique".
Aigri et jaloux, le peuple français est également envieux. Macron déplore qu'Internet montre aux plus pauvres le style de vie des plus riches, ce qui peut nourrir la frustation voire la révolte.
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A chaque fois que la violence populaire fut nécessaire pour renverser une équipe dirigeante, ses concurrents manipulérent avec un art consommé le désir de reconnaissance des déshérités.
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A Versailles, Louis XIV appliqua systématiquement sa devise "Diviser pour Régner en maintenant l'équilibre entre les deux grandes forces dont il se méfier : l'aristocratie (noblesse de sang) et la grande bourgeoisie (noblesse de robe). Le Mot "civilisation" s'imposa alors dans notre langue pour désigner la culture classique fabriquée à Versailles, sûre de sa supériorité et qui reposait sur le modèle de la conversation.
...
A Versailles s'élaborèrent en effet les normes de comportement et de bon goût qui se diffusèrent au cours des siècles suivants dans toutes les couches de la société française.
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Les intrigues, les cabales, les coalitions, les trahisons, entre courtisans, favoris, oncles, frères, fils du roi ont toujours fait le miel de l'historiographie monarchiste car elles permettent d'observer l'histoire par le petit bout de la lorgnette.
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Alfred Mézières, professeur à la faculté des lettres de Paris, publia ces lignes quelques mois avant la Commune de Paris, la plus puissante révolution populaire que la France ait connue depuis 1789. Preuve que les intellectuels, malgré leurs ambitions, sont bien incapables de prédire l'avenir, ce que le vingtième siècle confirmera, hélas, à de multiples reprises.
C'était la troisième fois, depuis 1830, qu'une révolution éclatait à Paris, en prenant les élites par surprise. Les dirigeants républicains, à peine revenus au pouvoir, se chargèrent de reprimer dans le sang ce soulèvement populaire, comme leurs prédécesseurs l'avaient fait en juin 1848.
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A chaque fois, les élites en lutte contre le pouvoir d'état encouragèrent "ceux d'en bas" à se révolter car ils avaient besoin de cette violence de masse pour triompher des forces royales. Mais dès que cette violence se déchaina, ils furent contraints, pour sauver leurs propres privilèges, de se soumettre à la loi du monarque en implorant sa protection, contribuant bien souvent à massacrer eux-même ce peuple qu'ils avaient mobilisé.
Le rôle historique que jouèrent les classes populaires dans la consolidation de l'état français résulta finalement de la crainte qu'elles inspirèrent à ceux qui auraient pu détruire la monarchie. Jules Michelet n'eut donc pas tort de présenter Jeanne d'Arc comme l'incarnation du peuple devenu soudain acteur de l'histoire de France. Cette paysanne fit en effet irruption dans la cour des grands au point de changer le cours de l’histoire, mais dès qu'elle devint gênante elle fut impitoyablement éliminée.
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