J'y peux rien, il me faut raconter des histoires pour vivre. Des petites histoires. C'est pas que j'y gagne rien, non ! C'est que sinon, le monde autour m'embête. J'ai besoin, comme l'araignée qui est dans mon jardin, de tisser autour de moi ma toile. Limiter le monde à mes proies. Elles, je les empaquette d'un cocon de soie, je les embobine d'un geste précis et pressé, comme celui de l'araignée avec ses pattes. Et je me les incorpore après.