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J'avions lâché Téméraire et Laurence à leur retour de Chine, et c'était il y a plus de deux ans. A ma grande surprise, d'ailleurs !
Chapeau bas, déjà, à l'auteure, pour avoir fait deux héros (Dragon et homme) qui m'ont tellement marquée que je n'avais rien oublié de leurs aventures chinoises, et des espoirs de Téméraire concernant leur retour en Angleterre.
Las, ils reviennent en pleine épidémie de "grippe dragonale". Mortelle, l'épidémie...

Il va donc s'agir pour nos deux compères et quelques-uns de leurs amis, et d'une d'essayer un climat moins froid et humide que l'Angleterre, et de deux de chercher un remède à ce virus.
Direction "Le Cap", en Afrique du Sud (et en bateau, s'il vous plait, les dragons malades étant trop épuisés pour voler.)
Ce sera l'occasion pour l'auteure de nous révéler que Laurence, bien sûr, a des conceptions politiques anti-esclavagistes, mais que le combat des progressistes contre l'esclavagisme rencontre une opposition farouche dans les hautes sphères marchandes anglaises, ce qui ne surprendra personne, et est tout à fait réaliste.

C'est donc de nouveau une uchronie très réussie dans son contexte politique que nous pouvons lire ici.
Avec un renversement complet de situation coloniale, dont on ne peut révéler grand chose sous peine de spoiler tout le roman.

Qui contient malgré tout quelques longueurs, et péripéties redondantes, qui lassent un peu sur la durée, ce serait donc dommage de révéler ce qui en fait l'originalité et la saveur.
C'est bien écrit, bien traduit, et le duo Téméraire "fonce dans le tas" / Laurence "plus circonspect mais obligé de suivre" fonctionne toujours à fond. Les personnages secondaires sont bien traités, les politocards et hauts fonctionnaires anglais, guindés, bornés (et veules, qui plus est) agréables à détester, vraiment ça se laisse lire avec une facilité déconcertante. Les "vrais personnages" historiques apparaissent de façon crédible, bref, c'est bien ficelé.

Le cliffhanger, fait pour qu'on saute immédiatement sur la suite, et dont l'auteure, si je me souviens bien, s'est fait une spécialité, ne fonctionnera pas dans mon cas. Comme je me souviens bien, de fait, de ces histoires, je peux me permettre d'attendre plusieurs mois (plusieurs années, même, c'est un constat), pour lire les suivants ! :)
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Dans Par les chemins de la Soie, nous avions quitté, Téméraire, Lawrence ainsi qu'une ribambelle de prussiens et de dragons sauvages lors d'une retraite mouvementée au « soir » de la bataille de Iéna. Nous retrouvons toute cette compagnie 3 jours après, épuisée, harcelée par les troupes françaises au dessus de la Manche. La fuite n'a pas été de tout repos, entre les escarmouches, la soif et la faim, la panique s'est glissée parmi les teutons qui rendent l'évasion aussi bien compliquée que périlleuse. La suite du voyage devient de plus en plus laborieuse, mais ils parviennent enfin sur les côtes britanniques.

Naomi Novik nous propose un roman qui emprunte au canevas des tomes 2 et 3, à savoir, un voyage, une mission et quelques rebondissements. J'avais trouvé le procédé quelque peu lassant dans Par les chemins de la soie (tome 3) avec un trajet qui s'attardait beaucoup sur les étapes, les paysages et les rencontres (tout comme le Trône de Jade, le tome 2). Sans que cela soit ennuyeux, il y a avait une certaine redondance d'un volume à l'autre

Naomi Novik s'attarde sur la situation en Angleterre avec de nombreuses patrouilles qui épuisent la vingtaine de dragons sains qui se résument à Téméraire, ses 20 compagnons sauvages et la petite cracheuse de feu au tempérament bouillant. Nous avons également la description de la longue agonie des reptiles ailés un peu partout en Grande Bretagne. Un tableau qui s'avère finalement assez triste et déprimant. L'action promise ensuite fait figure de grand bol d'air et de libération. Halte à la résignation, place à l'action!

Le lecteur doit s'attendre à un roman un peu plus sombre et violent. Adieu, le conflit d'Iéna et les batailles rangées entre deux armées. Pour le coup, elles paraîtraient bien plus humaines que ce qui attendent nos amis en Afrique du Sud. La quête du médicament pour les dragons malades évolue d'une situation délicate à désespérée, entre enlèvements, combats, révoltes, massacres et séquestrations, tout cela sur fond d'esclavage. Oui, le roman est rythmé, le lecteur a toutefois quelques plages de respirations, avec des scènes plus intimistes, ou l'exposition de paysages magnifiques.

Outre l'exotisme et des thématiques intéressantes, L'Empire d'Ivoire affine les interactions entre les différents personnages. Comme précédemment, la relation entre Téméraire et Lawrence est à la fois tendre, amicale et empreinte de beaucoup d'amour, mais nous voyons se développer les autres, traitées de manière superficielle jusqu'alors. Ainsi les personnages secondaires ont-ils plus de corps et d'indépendance dans ce récit. Jane occupe une position surprenante à leur retour, Naomi Novik en joue même si elle aurait pu aller plus loin dans cette veine. Nous avons Harcourt, capitaine de Lilly (la longwing) impliquée dans une relation amoureuse moderne…. cela décoiffe à cette époque, une incursion bienvenue dans ce domaine qui participe à la qualité du roman.

Critique plus complète et illustrée sur mon blog
Lien : https://albdoblog.wordpress...
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On m'avait dit que la série s'essoufflait un peu. Je suis heureuse que je ne ressens rien de tout cela personnellement.

Ce 4e opus prend un peu de distance par rapport aux guerres napoléoniennes, même si elles restent en arrière-plan. En effet, on comprend les différentes instructions qui semblaient illogiques dans le précédent tome : une maladie terrasse les dragons. Une situation qu'il faut masquer à tout prix car que se passerait-il si la France apprenait que l'Angleterre était démunie? La seule solution semble être en la personne de Téméraire qui, durant son voyage vers la Chine a guéri de cette maladie le long des côtes africaines. L'occasion pour l'autrice de nous faire découvrir une nouvelle partie du monde : le continent africain, encore peu exploré par les Européens, si ce n'est sur les littoraux par ses ports esclavagistes et ses colonies...

Dans ce tome, il est surtout question d'éthique à bien des endroits. L'abolition de la traite, l'émancipation féminine et la manière d'appréhender les dragons comme étant une espèce intelligente.
Notre duo incarne à merveille ces valeurs d'éthique, de morale, ce qui nous offre une fin fabuleuse qui ne donne qu'une envie : savoir la suite!
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Le quatrième tome des aventures de Laurence et Téméraire marque le retour tant attendu de notre duo de choc en Angleterre après leur périple auprès de l'empereur de Chine, à la cour ottomane et enfin sur le front russe. Leur arrivée est bien évidemment l'occasion de faire partager à leurs compagnons et aux autorités leurs récentes découvertes concernant l'évolution de la guerre sur le front oriental et surtout sur les différences de traitement entre les dragons européens et orientaux. Autant de découvertes qui ne vont pas manquer de chambouler les Aerial Corps qui, s'ils prennent effectivement leurs distances avec les traditions et l'étiquette de la société anglaise de l'époque, n'en demeurent pas moins attachés à leur mode de fonctionnement coutumier. Certes les dragons sont avant tout des compagnons à leurs yeux et certainement pas de vulgaires bêtes de somme, mais de là à les traiter en égaux... Après avoir goûté au respect et à l'adoration des populations orientales, difficile cela dit pour les dragons membres de l'expédition de revenir à un mode de vie où on ne tient guère compte de leurs opinions et où leurs droits sociaux et politiques sont quasiment inexistants...

Nos deux héros n'ont toutefois que peu le temps de débattre sur ce sujet ou même de profiter des joies du pays puisque une nouvelle mission ne tarde pas à leur être assignée : rapporter d'Afrique un remède destiné à soigner la mystérieuse épidémie qui semble avoir frappé la plupart des dragons d'Europe. Voilà donc Laurence et Téméraire en route pour une autre destination qui offre un nouveau dépaysement au lecteur, Naomi Novik nous embarquant cette fois à la découverte de la ville du Cap et des tribus noires alentours. Si l'action se fait peut-être un peu moins passionnante que dans les précédents opus, on en suit pas moins avec toujours autant de plaisir les aventures des deux protagonistes qui se retrouvent cette fois confrontés à un problème d'ordre moral et étique. L'occasion pour l'auteur de souligner l'importance du cheminement intellectuel accomplis depuis le premier tome par le personnage de Laurence dont on constate que la vision des dragons a énormément évoluée, non seulement grâce l'observation d'autres cultures mais aussi et surtout grâce au contact de Téméraire avec lequel il entretient désormais une relation presque fusionnelle.

Un quatrième tome peut-être un peu en dessous des précédents mais qui pose de nouvelles interrogations intéressantes pour la suite. La dernière scène laisse notamment présager un cinquième tome prometteur et particulièrement riche en émotion et rebondissements.
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Salut les Babelionautes
Commencé en Europe puis un voyage vers l'Empire du milieu ce troisième tome Mène le capitaine Will Laurence et Téméraire sur le continent Africain.
Nous avions laissé nos deux Amis fuyant le siège de Dantzig par les Français.
Mais a leur Arrivé en Angleterre ils apprennent qu'une étrange maladie s'est abattue sur les Dragons Anglais, seul Téméraire y réchappe.
En cherchant pourquoi, les médecins attachés au Aerial Corps s'aperçoivent que Téméraire a bien attrapé le virus en question lors de son voyage vers la Chine mais qu'il en a réchappé grâce a la nourriture préparée par les cuisiniers Chinois lors du séjour en Afrique du Sud.
Ni une ni deux, tous les Dragons malades sont chargés sur le même vaisseau et direction l'Afrique, mais n'ayant plus a sa disposition les cuisiniers Chinois et leur recettes, il leur sera difficile de trouver l'aliment qui pourrait servir de remède a l'épidémie.
Mais l'Afrique va leur réserver quelques surprises, avec une autre race de Dragons ayant tissé des liens avec les autochtones.
Les derniers événements auquel ils seront confrontés, va pour des raisons morales, les emmenaient en présence de Bonaparte et de la Dragonne albinos qu'ils ont affrontés en Chine.
La Plume de Naomi Novik distille avec soin son récit et il me tarde de lire la suite.
Toujours bien écris et traduit par Guillaume Fournier.

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Un très bon quatrième tome, avec un énorme suspens à la fin, mais qui n'est pas exempt de critiques en matière de répétitivité

Ce tome 4 est relativement complexe à juger : s'il comprend des redites ou schémas répétitifs par rapport aux autres tomes (on donne à Laurence une mission, qui l'entraîne vers des terres lointaines et exotiques), il n'en reste pas moins très intéressant, surtout au niveau de ses dernières dizaines de pages qui se révèlent extrêmement prenantes et annoncent un énorme changement de paradigme pour Laurence et Téméraire dans le tome 5. Il y a beaucoup de rebondissements, beaucoup d'action, d'émotion, et de nombreuses et nettes évolutions du côté des personnages secondaires. Les nouveaux personnages, humains ou dragons, se révèlent intéressants, avec plusieurs « invités de marque », dont Horatio Nelson, William Wilberforce et un autre dont je ne peux vous parler sans spoiler.

La partie africaine fait la part belle à un côté uchronique nettement plus prononcé que dans les tomes précédents, offre une vue sur une civilisation Tswana très intéressante, et réserve quelques scènes d'action trépidantes. Une fois de plus, nous faisons connaissance avec une nation qui, après la Chine et la Prusse, a une manière tout à fait différente d'insérer les dragons dans sa société par rapport à celle pratiquée par l'Angleterre (qui, sur l'ensemble du cycle, si elle ne se révélera pas la meilleure, ne sera toutefois pas la pire).

Au final, j'ai trouvé ce tome 4 globalement (et je dis bien globalement) meilleur que les tomes 2 et 3, même si j'ai beaucoup aimé la partie Prussienne de ce dernier. La fin explosive (quel magistral cliffhanger ! ) donne clairement envie de se jeter immédiatement sur le tome 5.

Retrouvez la version complète de cette critique sur mon blog.
Lien : https://lecultedapophis.word..
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Une bonne histoire dans ce tome, bien qu'assez ironique en ces temps de confinement car, au retour de Laurence et Téméraire, les dragons anglais souffrent d'une épidémie et sont en quarantaine (non ce n'est pas une blague!). Les troupes aériennes anglaises sont donc au plus mal, incapables de se défendre en cas de nouvelle tentative d'invasion. Les relations capitaine / dragon et plus largement humains / dragons sont bien développées dans ce 4ème tome. Et l'auteure les utilise pour parler de l'esclavagisme qui n'est pas aboli en Angleterre à cette époque (et qui semble même être la source de la richesse de nombreuses familles anglaises).
Laurence est toujours aussi irréprochable, le gendre idéal, mais c'est plus amusant qu'énervant. Quant à Téméraire, impossible de ne pas s'attacher à lui.
Gros cliffhanger final... qui donne envie de connaître la suite rapidement.
Merci
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Dans l'époque napoléonienne où des dragons composaient une unité dans l'armée.
Ce n'est pas une grande oeuvre littéraire, ce n'est pas de la Fantasy très poussée et pourtant c'est une lecture addictive (et frustrante car les 9 tomes sont très difficiles à trouver).
Le style coule bien, les descriptions sont pertinentes et les personnages bien développés. 
L'intégration des dragons dans la stratégie de guerre se fait naturellement et reste relativement proche de la réalité historique. le développement des relations entre humains et dragons est intéressante et cohérente et évolue bien au fil des tomes.
Un très bon moment de lecture.
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Mon avis général sur toute la série.

Oui, je suis d'accord, c'est souvent un peu long, mais rien ne nous oblige à lire en détail...

Mais quelle idée de génie !
Quels personnages !
Et ces dragons... Téméraire qui se met à réfléchir et faire réfléchir sur la condition sociale des animaux et des humains...

Tout y est....

LE GRAND KIFFE
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Quand j'ai vu à quel prix il était bradé, j'ai sauté sur l'occasion!
Je l'avais déjà lu et beaucoup apprécié, comme les autres tomes de la série, je suis donc ravie qu'il rejoigne ma bibliothèque!
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