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Téméraire tome 4 sur 9

Guillaume Fournier (Traducteur)
EAN : 9782842283377
390 pages
Le Pré aux Clercs (18/09/2008)
3.93/5   90 notes
Résumé :
Alors que les Aerial Corps de Sa Majesté défendent vaillamment les côtes de l'Angleterre contre les armées toujours plus pressantes de Napoléon Bonaparte, une épidémie redoutable et d'origine inconnue décime les rangs des dragons de combat - confinant en quarantaine les cas les plus désespérés. Seuls Téméraire, le dragon du capitaine Will Laurence, ainsi qu'une meute de ses congénères inexpérimentés semblent échapper au mal et demeurent, de fait, le dernier rempart ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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J'avions lâché Téméraire et Laurence à leur retour de Chine, et c'était il y a plus de deux ans. A ma grande surprise, d'ailleurs !
Chapeau bas, déjà, à l'auteure, pour avoir fait deux héros (Dragon et homme) qui m'ont tellement marquée que je n'avais rien oublié de leurs aventures chinoises, et des espoirs de Téméraire concernant leur retour en Angleterre.
Las, ils reviennent en pleine épidémie de "grippe dragonale". Mortelle, l'épidémie...

Il va donc s'agir pour nos deux compères et quelques-uns de leurs amis, et d'une d'essayer un climat moins froid et humide que l'Angleterre, et de deux de chercher un remède à ce virus.
Direction "Le Cap", en Afrique du Sud (et en bateau, s'il vous plait, les dragons malades étant trop épuisés pour voler.)
Ce sera l'occasion pour l'auteure de nous révéler que Laurence, bien sûr, a des conceptions politiques anti-esclavagistes, mais que le combat des progressistes contre l'esclavagisme rencontre une opposition farouche dans les hautes sphères marchandes anglaises, ce qui ne surprendra personne, et est tout à fait réaliste.

C'est donc de nouveau une uchronie très réussie dans son contexte politique que nous pouvons lire ici.
Avec un renversement complet de situation coloniale, dont on ne peut révéler grand chose sous peine de spoiler tout le roman.

Qui contient malgré tout quelques longueurs, et péripéties redondantes, qui lassent un peu sur la durée, ce serait donc dommage de révéler ce qui en fait l'originalité et la saveur.
C'est bien écrit, bien traduit, et le duo Téméraire "fonce dans le tas" / Laurence "plus circonspect mais obligé de suivre" fonctionne toujours à fond. Les personnages secondaires sont bien traités, les politocards et hauts fonctionnaires anglais, guindés, bornés (et veules, qui plus est) agréables à détester, vraiment ça se laisse lire avec une facilité déconcertante. Les "vrais personnages" historiques apparaissent de façon crédible, bref, c'est bien ficelé.

Le cliffhanger, fait pour qu'on saute immédiatement sur la suite, et dont l'auteure, si je me souviens bien, s'est fait une spécialité, ne fonctionnera pas dans mon cas. Comme je me souviens bien, de fait, de ces histoires, je peux me permettre d'attendre plusieurs mois (plusieurs années, même, c'est un constat), pour lire les suivants ! :)
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Dans Par les chemins de la Soie, nous avions quitté, Téméraire, Lawrence ainsi qu'une ribambelle de prussiens et de dragons sauvages lors d'une retraite mouvementée au « soir » de la bataille de Iéna. Nous retrouvons toute cette compagnie 3 jours après, épuisée, harcelée par les troupes françaises au dessus de la Manche. La fuite n'a pas été de tout repos, entre les escarmouches, la soif et la faim, la panique s'est glissée parmi les teutons qui rendent l'évasion aussi bien compliquée que périlleuse. La suite du voyage devient de plus en plus laborieuse, mais ils parviennent enfin sur les côtes britanniques.

Naomi Novik nous propose un roman qui emprunte au canevas des tomes 2 et 3, à savoir, un voyage, une mission et quelques rebondissements. J'avais trouvé le procédé quelque peu lassant dans Par les chemins de la soie (tome 3) avec un trajet qui s'attardait beaucoup sur les étapes, les paysages et les rencontres (tout comme le Trône de Jade, le tome 2). Sans que cela soit ennuyeux, il y a avait une certaine redondance d'un volume à l'autre

Naomi Novik s'attarde sur la situation en Angleterre avec de nombreuses patrouilles qui épuisent la vingtaine de dragons sains qui se résument à Téméraire, ses 20 compagnons sauvages et la petite cracheuse de feu au tempérament bouillant. Nous avons également la description de la longue agonie des reptiles ailés un peu partout en Grande Bretagne. Un tableau qui s'avère finalement assez triste et déprimant. L'action promise ensuite fait figure de grand bol d'air et de libération. Halte à la résignation, place à l'action!

Le lecteur doit s'attendre à un roman un peu plus sombre et violent. Adieu, le conflit d'Iéna et les batailles rangées entre deux armées. Pour le coup, elles paraîtraient bien plus humaines que ce qui attendent nos amis en Afrique du Sud. La quête du médicament pour les dragons malades évolue d'une situation délicate à désespérée, entre enlèvements, combats, révoltes, massacres et séquestrations, tout cela sur fond d'esclavage. Oui, le roman est rythmé, le lecteur a toutefois quelques plages de respirations, avec des scènes plus intimistes, ou l'exposition de paysages magnifiques.

Outre l'exotisme et des thématiques intéressantes, L'Empire d'Ivoire affine les interactions entre les différents personnages. Comme précédemment, la relation entre Téméraire et Lawrence est à la fois tendre, amicale et empreinte de beaucoup d'amour, mais nous voyons se développer les autres, traitées de manière superficielle jusqu'alors. Ainsi les personnages secondaires ont-ils plus de corps et d'indépendance dans ce récit. Jane occupe une position surprenante à leur retour, Naomi Novik en joue même si elle aurait pu aller plus loin dans cette veine. Nous avons Harcourt, capitaine de Lilly (la longwing) impliquée dans une relation amoureuse moderne…. cela décoiffe à cette époque, une incursion bienvenue dans ce domaine qui participe à la qualité du roman.

Critique plus complète et illustrée sur mon blog
Lien : https://albdoblog.wordpress...
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Le quatrième tome des aventures de Laurence et Téméraire marque le retour tant attendu de notre duo de choc en Angleterre après leur périple auprès de l'empereur de Chine, à la cour ottomane et enfin sur le front russe. Leur arrivée est bien évidemment l'occasion de faire partager à leurs compagnons et aux autorités leurs récentes découvertes concernant l'évolution de la guerre sur le front oriental et surtout sur les différences de traitement entre les dragons européens et orientaux. Autant de découvertes qui ne vont pas manquer de chambouler les Aerial Corps qui, s'ils prennent effectivement leurs distances avec les traditions et l'étiquette de la société anglaise de l'époque, n'en demeurent pas moins attachés à leur mode de fonctionnement coutumier. Certes les dragons sont avant tout des compagnons à leurs yeux et certainement pas de vulgaires bêtes de somme, mais de là à les traiter en égaux... Après avoir goûté au respect et à l'adoration des populations orientales, difficile cela dit pour les dragons membres de l'expédition de revenir à un mode de vie où on ne tient guère compte de leurs opinions et où leurs droits sociaux et politiques sont quasiment inexistants...

Nos deux héros n'ont toutefois que peu le temps de débattre sur ce sujet ou même de profiter des joies du pays puisque une nouvelle mission ne tarde pas à leur être assignée : rapporter d'Afrique un remède destiné à soigner la mystérieuse épidémie qui semble avoir frappé la plupart des dragons d'Europe. Voilà donc Laurence et Téméraire en route pour une autre destination qui offre un nouveau dépaysement au lecteur, Naomi Novik nous embarquant cette fois à la découverte de la ville du Cap et des tribus noires alentours. Si l'action se fait peut-être un peu moins passionnante que dans les précédents opus, on en suit pas moins avec toujours autant de plaisir les aventures des deux protagonistes qui se retrouvent cette fois confrontés à un problème d'ordre moral et étique. L'occasion pour l'auteur de souligner l'importance du cheminement intellectuel accomplis depuis le premier tome par le personnage de Laurence dont on constate que la vision des dragons a énormément évoluée, non seulement grâce l'observation d'autres cultures mais aussi et surtout grâce au contact de Téméraire avec lequel il entretient désormais une relation presque fusionnelle.

Un quatrième tome peut-être un peu en dessous des précédents mais qui pose de nouvelles interrogations intéressantes pour la suite. La dernière scène laisse notamment présager un cinquième tome prometteur et particulièrement riche en émotion et rebondissements.
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On m'avait dit que la série s'essoufflait un peu. Je suis heureuse que je ne ressens rien de tout cela personnellement.

Ce 4e opus prend un peu de distance par rapport aux guerres napoléoniennes, même si elles restent en arrière-plan. En effet, on comprend les différentes instructions qui semblaient illogiques dans le précédent tome : une maladie terrasse les dragons. Une situation qu'il faut masquer à tout prix car que se passerait-il si la France apprenait que l'Angleterre était démunie? La seule solution semble être en la personne de Téméraire qui, durant son voyage vers la Chine a guéri de cette maladie le long des côtes africaines. L'occasion pour l'autrice de nous faire découvrir une nouvelle partie du monde : le continent africain, encore peu exploré par les Européens, si ce n'est sur les littoraux par ses ports esclavagistes et ses colonies...

Dans ce tome, il est surtout question d'éthique à bien des endroits. L'abolition de la traite, l'émancipation féminine et la manière d'appréhender les dragons comme étant une espèce intelligente.
Notre duo incarne à merveille ces valeurs d'éthique, de morale, ce qui nous offre une fin fabuleuse qui ne donne qu'une envie : savoir la suite!
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Salut les Babelionautes
Commencé en Europe puis un voyage vers l'Empire du milieu ce troisième tome Mène le capitaine Will Laurence et Téméraire sur le continent Africain.
Nous avions laissé nos deux Amis fuyant le siège de Dantzig par les Français.
Mais a leur Arrivé en Angleterre ils apprennent qu'une étrange maladie s'est abattue sur les Dragons Anglais, seul Téméraire y réchappe.
En cherchant pourquoi, les médecins attachés au Aerial Corps s'aperçoivent que Téméraire a bien attrapé le virus en question lors de son voyage vers la Chine mais qu'il en a réchappé grâce a la nourriture préparée par les cuisiniers Chinois lors du séjour en Afrique du Sud.
Ni une ni deux, tous les Dragons malades sont chargés sur le même vaisseau et direction l'Afrique, mais n'ayant plus a sa disposition les cuisiniers Chinois et leur recettes, il leur sera difficile de trouver l'aliment qui pourrait servir de remède a l'épidémie.
Mais l'Afrique va leur réserver quelques surprises, avec une autre race de Dragons ayant tissé des liens avec les autochtones.
Les derniers événements auquel ils seront confrontés, va pour des raisons morales, les emmenaient en présence de Bonaparte et de la Dragonne albinos qu'ils ont affrontés en Chine.
La Plume de Naomi Novik distille avec soin son récit et il me tarde de lire la suite.
Toujours bien écris et traduit par Guillaume Fournier.

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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
[Napoléon Bonaparte à Laurence]
- Que pensez-vous de ce que j’ai fait de Paris ? S’enquit-il, avec un geste en direction de la nuée de dragons qui s’activaient au-dessus de la nouvelle avenue. Peu d’hommes ont eu l’occasion de contempler mon œuvre depuis les airs, comme vous.
- Un travail extraordinaire, Votre Majesté, lui dit Laurence.
Il était navré d’être sincère : c’était le genre d’ouvrage que seule la tyrannie, supposait-t-il, pouvait accomplir, et caractéristique de tous les travaux de Napoléon, balayant la tradition avec une forme d’élan irrésistible, il eût préféré juger cela affreux et mal conçu.
- Cela renforcera grandement le caractère de la ville, ajouta-t-il.
Bonaparte hocha la tête de satisfaction, et dit :
- Ce n’est qu’un miroir tendu, toutefois, au renforcement du caractère national que j’entends accomplir. Je ne permettrai pas qu’on ait peur des dragons : s’il s’agit de couardise, c’est méprisable ; de superstition, déplaisant ; et il n’y a aucune objection rationnelle. Ce n’est qu’une question d’habitude, une habitude qui être et sera brisée. Pourquoi Pékin serait-il supérieur à Paris ? J’aurai la plus belle ville du monde, aussi bien pour les hommes que pour les dragons.
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- Réfléchis un peu, fit valoir Dulcia d’un ton plus calme. Si tu partais de Douvres, et moi du sud de Londres à la même latitude, et que nous volions tous deux plein nord en ligne droite, nous finirions certainement par nous rejoindre au pôle, sauf erreur de navigation. Alors comment peut-on prétendre que des droites parallèles ne se croisent jamais ?
- Ma foi, convint Téméraire en se grattant le front, c’est exact en effet, mais je vous assure que ce postulat se justifie largement si l’on considère l’ensemble des calculs des principes auxquels il permet d’arriver. Eh quoi, le concept même de ce navire à bord duquel nous nous trouvons se fonde dessus j’en suis sûr.
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- Noble ambition, murmura Laurence.
- Mais que vous n’approuvez pas, dit Bonaparte en bondissant (Laurence tressaillit devant l’assaut soudain, l’énergie presque palpable). Mais vous ne resterez pas pour la voir s’accomplir, bien que vous ayez déjà eu la preuve de la perfidie, des manigances déshonorantes auxquelles un gouvernement d’oligarques est prêt à s’abaisser : il ne saurait en être autrement, poursuivit-il, plus par habitude que par volonté de convaincre, quand l’argent devient la force motrice de l’Etat : il faut quelque puissance morale derrière, quelque ambition, qui ne soit pas uniquement tournée vers la richesse et la sécurité.
Laurence n’avait guère d’estime pour la méthode de Bonaparte, qui substituait à ces maux une soif inextinguible de gloire et de pouvoir, au prix de la vie et de la liberté des hommes ; mais il n’essaya pas de discuter. C’eût difficile en vérité, se dit-il, de soutenir un argument contraire face à ce monologue, que Bonaparte n’hésita pas à poursuivre en l’absence d’opposition ou même de réaction ; il s’étendit à loisir sur la philosophie et l’économie, l’inutile déraison du gouvernement aux mains du clergé, les différences, qu’il détailla minutieusement sur un terrain philosophique échappant largement à la compréhension de Laurence, entre le despotisme des Bourbons et son propre empire : eux avaient été des tyrans, des parasites, exerçant le pouvoir grâce à la superstition, sans le moindre mérite ; lui était le défenseur de la République et le serviteur de la nation.
Laurence ne put que laisser passer l’orage, comme un rocher face à la mer.
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[Une d'un quotidien] CARNAGE ÉPOUVANTABLE AU CAP
Des milliers de morts ! Cape Coast ravagée ! Luanda et Benguela incendiées !
Il faudra un certain temps avant qu’un rapport complet vienne confirmer les pires appréhensions des parents comme des créanciers, à travers nos îles, quant à l’étendue du désastre , qui a certainement consacré la ruine de plusieurs de nos plus éminents citoyens, avec la destruction de nombre de leur intérêts, et nous laisse pleurer avec certitude le sort probable de nos courageux aventuriers et de nos nobles missionnaires. En dépit des questions territoriales liées à la guerre avec la France, qui ont récemment fait de nous des ennemis, notre sympathie la plus profonde doit s’étendre de l’autre côté de la Manche à ces malheureuses familles du Cap, ont perdu dans certains cas la quasi-totalité de leurs proches parents. Toutes les voix doivent s’unir afin de déplorer l’assaut le plus horrible, le plus injuste qui se puisse imaginer, par une horde de bêtes brutales et féroces, aiguillonnées par la jalousie des sauvages vis-à-vis des fruits d’un honnête labeur chrétien…
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Par ailleurs, il ne se sentait aucunement enclin à justifier la pratique de l’esclavage, ou à nier qu’elle s’exerçait au bénéfice des Blancs, s’il pouvait néanmoins réfuter certaines des pires accusations lancées contre eux :
- Non, grand Dieu non, nous ne les mangeons pas, protesta-t-il.
Mais en dehors de ce point, il n’y avait pas grand-chose à discuter. L’effroyable tragédie du Zong, qui avait délibérément jeté par-dessus bord plus d’une centaine d’esclaves pour toucher la prime d’assurance, lui revint inopportunément en mémoire, le faisant rougir de culpabilité et de honte pour son pays ; cet émoi passager le fit ressembler à un menteur – quand bien même ils n’eussent pas déjà décidé qu’il en était un.
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