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sur 120 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Au décès par suicide de son ami et mentor, la narratrice, écrivain et professeur de littérature dans une université américaine, hérite d'Apollon, encombrant Danois de la taille d'un poney.


L'histoire du chien n'est qu'un prétexte à une réflexion autofictive sur le deuil et le suicide, sur l'amitié, sur la littérature et le métier d'écrivain. Véritable animal thérapeutique, Apollon sera celui qui favorisera l'introspection de l'auteur et lui permettra de surmonter sa douleur.


Le récit est érudit, riche en références littéraires sur l'acte d'écriture et le suicide chez les écrivains, que tout concourt dans ce livre à présenter comme les prêtres maudits d'un sacerdoce solitaire et épuisant, la plupart du temps sans contrepartie probante. D'où le désarroi de Sigrid Nunez, face à ce que la littérature devient de nos jours, et aux motivations, plus mercantiles et narcissiques qu'intellectuelles, de ses étudiants.


Mélancolique au possible, assez longtemps obscur jusqu'à ce que la nature du propos finisse par devenir plus limpide, ce long monologue a bien failli me perdre avant le quart. Heureusement, les sourires déclenchés par Apollon et la profondeur de l'écriture m'ont aidée à persévérer tout au long d'une lecture achevée la gorge serrée et les larmes aux yeux.


Ce cheminement sans aucun doute salvateur pour l'auteur s'est avéré pour moi une lecture sombre et déprimante, que j'ai achevée avec soulagement malgré son érudition et ses grandes qualités intellectuelles.

Lien : https://leslecturesdecanneti..
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C'est un véritable ovni, ce roman mais il m'a plu dans l'ensemble. On pense connaître le thème de ce livre mais ce n'est qu'un détail finalement.
Un écrivain célèbre et professeur d'écriture vient de se suicider. C'était, sans doute le meilleur ami de la narratrice. Il a été marié trois fois et c'est sa troisième femme qui lui demande de prendre son chien. La narratrice bien que proche du défunt en tombe à la renverse. Non seulement elle ne connaît pas Apollon, un grand Danois de quatre-vingt kilos, mais en plus dans un petit studio à New York ou les chiens sont interdits. En hommage à son ami, elle le récupère. ..
L'auteure, nous parle du chien mais pas que...
La littérature, le deuil, l'amitié sont les thèmes complémentaires.
Ce que j'ai noté également : aucun des personnages n'a de prénom sauf le chien...
C'est un joli roman foutraque dans la thématique mais très bien écrit.
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Quel drôle de livre décousu !

La narratrice, au suicide incompréhensible de son ami, "hérite" d'un doux géant dont personne ne veut : un danois arlequin. Malgré son petit appartement et son bail qui lui en interdit la possession, elle accepte donc, par loyauté amicale, de s'occuper d'Apollon, chien vieillissant et dépressif depuis cette séparation d'avec son humain d'attachement.
Mais si cet incipit nous promet une cohabitation drolatique et une relation qui se construit entre apprivoisement et tendresse, ce postulat de départ est surtout un prétexte à brasser une diversité de sujets allant du deuil à la relation humain-animal, de la littérature à des réflexions philosophiques... et tout ceci sans fil conducteur. La narratrice - ou devrais-je dire l'auteure - rapporte une discussion, un souvenir, une citation,... pour s'exprimer sur ces thématiques. On perd donc régulièrement notre si attachant Apollon dont on aimerait pourtant avoir plus de détails ou à tout le moins, que tout ceci s'intègre plus harmonieusement dans une véritable narration.

C'est un livre doux-amer (n'y cherchez pas de l'humour tel qu'on pourrait s'y attendre avec un tel chien dans un univers minuscule, qui plus est avec une adoptante habituée des chats autrement miniatures et délicats) qui me laisse donc un peu désappointée, mais auquel je donne tout de même 3 étoiles en raison de réflexions que j'ai trouvé intéressantes qui s'y trouvent ci et là.
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Ce qui m'a attirée, c'est la couverture.
Ah, ce grand, cet immense chien vautré/plié/calé dans ce fauteuil… irrésistible !
Et le titre, L'ami, irrésistible aussi.

Mais de qui va parler Sigrid Nunez, de cet ami qui s'est suicidé et de l'absence insupportable qu'il laisse dans sa vie, ou de l'encombrant chien danois qu'il avait adopté et qu'elle va prendre avec elle dans son minuscule appartement new-yorkais, dont le bail interdit formellement les chiens ?

Eh bien mais les deux, mon capitaine.

Elle s'adresse directement à son ami, lui parle forcément du chien Apollon.

Et ça donne de beaux passages à propos de l'amitié entre cette auteure et enseignante et son mentor auteur et enseignant, toutes ces choses que savent les amis mais pas forcément les autres, et tout ce qu'ils croient savoir mais en quoi ils se trompent aussi.
Quelques extraits relatifs au chien sont assez touchants également.

Mais bon, le schéma reste très très conventionnel et frôle souvent la caricature, qu'il s'agisse du portrait de son ami et de leurs relations, de leurs angoisses d'écrivains, de leur lassitude d'enseignants (ils enseignent tous deux l'écriture à l'université, et là je lève les yeux au ciel…), ou des remarques qu'elle entend quand elle promène ce très grand chien qui-n'a-rien-à-faire-dans-une-grande-ville et de son inquiétude quand elle voit que le chien ne se fait pas de copain au parc pour chiens (là, je lève encore les yeux au ciel et je pousse un gros soupir...).

Avec ça, pour rester dans la simplicité, c'est truffé de citations, à croire qu'il est impossible à la narratrice d'avoir une opinion ou d'éprouver quoi que ce soit qui ne se réfère à tel roman, philosophe, auteur, film…

Bref, on assiste à une discussion à bâtons rompus, on saute du coq à l'âne, on passe d'un sujet à l'autre, avec une certaine platitude qui m'a laissée complètement en dehors de la conversation, et loin de la perte ressentie par la narratrice, sauf…
sauf dans les cinq derniers mots du texte…

Je suis déçue, le sujet me semblait en or, et ce chien, là, cet immense danois blanc tacheté de noir dans son fauteuil, vautré/plié/calé, me laissait espérer autre chose.
Dommage.
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« Avoir ton chien avec moi, c'est comme avoir un peu de toi tout près de moi. »
Une écrivaine et professeure hérite, un peu contre son gré, de la garde du grand chien danois de son meilleur ami qui s'est donné la mort. Dans son petit appartement new-yorkais, elle brave les interdits et s'amourache de ce chien prénommé Apollon, frisant même l'expulsion par le propriétaire de l'immeuble. « Qui somme-nous, Apollon et moi, si ce n'est deux solitudes se protégeant, se complétant, se limitant et s'inclinant l'une devant l'autre? »
Un drôle de roman parcouru de citations jetées à la volée et dont la narration s'avère parfois totalement décousue et embrouillée. On y parle beaucoup des écrivains, de leur processus d'écriture, de leur inspiration et aussi de la nouvelle censure exercée par les étudiants et les étudiantes des cours et des ateliers de littérature. La dernière portion du récit est la plus intéressante et la plus consistante, renvoyant les premières pages aux oubliettes. Ceci dit, le roman saura plaire assurément aux amis des chiens, dont je ne fais pas partie.
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Suite de réflexions sur l'amitié, humaine ou canine, avec de belles pages sur la littérature.
Pour autant, texte confus qui ressemble à une sorte de compilation. le manque de construction nuit à l'intérêt du propos
Dommage
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Avis un peu mitigé sur ce livre. L'héroïne, meilleure ami d'un auteur tourmenté ayant eu lui même 3 épouses et une multitude de maîtresse doit récupérer le chien dont cet ami était propriétaire après que celui ci se soit suicidé.
Cette héroïne a pour métier de donner des cours d'écritures a des étudiants apprentis auteurs. Elle habite un appartement interdits aux chiens.

Cette lecture a été au début pour moi assez attrayante et légère avec le portrait de l'ami, la rencontre avec la troisième femme puis la rencontre avec le chien. Cependant, tous les chapitres sont lardés de références littéraires d'auteurs qui pour moi ont fini par être un peu pesantes. Ça part un peu dans tous les sens avec un certains nombres de scènes malgré tout rigolotes à propos de la façon parfois affligeantes dont écrivent les étudiants. Un portrait aussi assez émouvant d'une autrice ayant fait un succès puis victime ensuite de l'angoisse de la page blanche et surnommé devenue prof MEF comme meilleur espoir féminin et n'ayant jamais dépassé ce stade. le livre est divisé en douze partie. Mais je dois dire que les deux dernières,j'ai failli carrément caler car cela devenait pratiquement soporifique. J'ai eu un peu l'impression d'un film de Woody Allen avec des longueurs. Une petite déception quand même.

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A la suite du suicide de son ami de toujours, la narratrice, écrivain et professeure de littérature
dans une université new-yorkaise hérite d'Apollon, un grand dogue allemand, vieillissant et bien trop encombrant pour son minuscule appartement new-yorkais. C'est en sa compagnie qu'elle va se livrer à une véritable introspection et grâce à lui elle pourra surmonter sa douleur

Sur toile de fond d'histoire d'amour/amitié entre deux enseignants écrivains aux États Unis
Un vagabondage digressif plein de références littéraires sur les écrivains et la création littéraire, le féminisme, le suicide, le deuil, les liens qui nous unissent aux animaux et aux autres humains, mais aussi la zoothérapie, l'acidité chimique des larmes qui diffèrent selon qu'elles jaillissent du bonheur ou de la souffrance
Parfois ironique voire sarcastique souvent pleine d'humour
Sigrid Nunez dresse en creux un portrait caustique et désespéré de la littérature contemporaine, vidée de sens.
Des pages qui font échos (en tout cas me font échos), subtiles et souvent émouvantes ?
Mais alors, pourquoi ce malaise qui me turlupine ?

Sans doute Sigrid Nunez dit tout, trop, ne suggère rien ou si peu, nous tient par la main,
Nous manipule ? Peut-être pas.
Mais alors pourquoi baratiner sur ce livre ?
Parce qu'il a fait du bruit dans le Landerneau « Américain » en 2018 et qu'il y a reçu le prix du meilleur livre de cette année. Et que l'année suivante, en France il était sur les « listes »
Une sorte de « susucre » dans l'avalanche.
Bon !, je sais, je suis un vieux grincheux.

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Voici un livre singulier. Je l'avais commencé puis mis de côté cet automne car il m'avait totalement déconcertée, et repris ces derniers jours avec le sentiment qu'il n'avait pas dit son dernier mot.

C'est l'histoire d'une femme brillante, écrivaine et enseignante à l'université de New-York, qui perd brutalement son meilleur ami, écrivain et professeur lui aussi, et grand séducteur. Elle raconte un peu comme dans une lettre ou un journal épars - difficile de définir le genre, c'est cela qui fait sa singularité - adressé au défunt, les grands moments partagés avec lui, leurs échanges nourris de réflexions sur l'écriture et la littérature, mais surtout le cheminement de son deuil et les liens très étroits qu'elle noue progressivement avec le chien qu'il lui a laissé : un grand danois très âgé dont elle a accepté de s'occuper en dépit de son appartement minuscule et de l'interdiction mentionnée dans son bail. Elle est en effet très vite menacée d'expulsion si elle ne se débarrasse pas d'Apollon.
Au début un peu saturée par les digressions, j'ai finalement beaucoup aimé ce texte parce qu'il est émaillé de nombreuses citations d'auteurs très éclairantes sur l'acte d'écriture, sur la littérature mais aussi sur la souffrance de la perte. J'ai aimé par-dessus tout la présence de cet animal énorme, un "gentil géant" pétri d'intelligence et d'humanité, qui va s'avérer tout à fait indispensable à la narratrice. C'est LE livre que tous ceux qui jugent, craignent ou méprisent les chiens devraient avoir entre les mains : une belle leçon de respect pour ces êtres nobles et à l'amour inestimable. 🐶 « Nous les humains ne comprenons pas la moitié du fonctionnement du cerveau des chiens. Ils pourraient bien, à leur manière muette et indéchiffrable, nous connaître mieux que nous ne les connaissons. » 🐶 « Que sommes-nous, Apollon et moi, si ce n'est deux solitudes se protégeant, se complétant, se limitant et s'inclinant l'une devant l'autre? »
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Une femme récupère un chien après la mort d'un ami. Elle tire de ses observations des réflexions subtiles sur la vie et sur la littérature. Un roman fantasque, un peu foutraque si j'ose dire, qui mène à l'autodérision et qui aide à rire de soi.
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