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Citations sur Rendez-vous à Samarra (18)

Voilà que ça le reprenait : les domestiques, les flics, les serveurs au restaurant, les ouvreuses de théâtre, il pouvait les haïr plus que les gens susceptibles de lui causer un réel tort. Il se haïssait lui-même après s'être emporté contre eux mais, nom de Dieu, ces gens qui avaient si peu à faire, ne pouvaient-ils pas le faire correctement au lieu de lui compliquer la vie ?
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Mais même sans son aide, le Dr English continua à pratiquer la chirurgie pendant des années et certains des hommes qu’il trépana survécurent.
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Ceci est une histoire sans fin.
Vous tirez la pointe d'une grenade à main : quelques secondes plus tard elle explose, et dans un rayon restreint, des hommes tombent, tués ou blessés. Résultat : cadavres à enterrer, malades à soigner. Veuves, enfants sans père, parents privés de leurs enfants. Ce qui déclenche le mécanisme des pensions et développe chez les uns l'esprit pacifiste, une haine durable chez les autres.
Un autre homme, qui s'était arrêté, deux minutes avant, à l'endroit même ou l'engin devait sauter, se met désormais à croire en Dieu, ou prend pour fétiche une patte de lapin.
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Quant à la question Caroline, Julian avait foi dans un procédé mental qui consistait à s'élever d'avance contre une chose, à la précéder dans le temps (que ce soit la crainte de se couper en se rasant ou celle de voir prendre sa femme par un autre homme). Si l'on y réussit, le danger est écarté. Mais ça ne peut pas arriver, parce que ces choses-là ne sont connues que de Dieu ; et, si vous avez un fort pressentiment, ça ne veut rien dire, parce que Dieu est Dieu et qu'il ne fera certainement pas cadeau d'un de ses pouvoirs à Julian McHenry English.
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"-Oh! Je trouve que tu es de mauvaise foi. Je trouve ton manège ignoble et tu recommences toujours. Tu me mets en colère et puis, tout à coup, tu refuses de poursuivre la discussion et, au lieu de ça, tu prends un air folâtre et tu parles d'amour et de coucheries. C'est dégoûtant, parce que, si je refuse de dire que je t'aime, c'est toi qui deviens la personne offensée, et tout. C'est lâche et déloyal et tu le fais continuellement."
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Aussi, lorsque le liquide le frapperait, il garderait tout juste ce qu'il faut de contrôle sur lui-même, c'est probable, pour se rappeler qui le lui avait lancé et sans doute ne dirait-il pas les choses qu'il aurait envie de dire. Ce fils de garce au sang de navet, il sortirait probablement son mouchoir et il essaierait en riant de faire passer ça pour une plaisanterie, ou, s'il voyait que personne d'autre ne trouvait la chose comique, il jouerait le rôle du monsieur impassible et froidement indigné et dirait : "Quelle saloperie d'avoir fait ça ! A quoi ça rime ? ... Hein ?". "Et moi, se disait Julian intérieurement, j'aimerais pouvoir lui dire qu'à mon idée, il était grand temps que quelqu'un s'avisât de la lui boucler".
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Et puis de toute façon, on ne peut pas juger une poule à la seule nuit qu’on a passée avec elle deux ans plus tôt. C’était peut-être l’unique fois où elle avait trompé l’enfoiré de grande gueule en question et on ne pouvait vraiment pas le lui reprocher. Elle avait été pour Al sa conquête la plus facile, ou une des plus faciles. I
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Je n’ai aucun problème à ce qu’on accepte des Juifs, des Nègres, et même quelques lépreux. Ils ont une âme comme vous et moi. Mais, quand un homme rejoint son club, il aime s’attendre à y retrouver des êtres humains, et pas un représentant de la race des reptiles. Ou bien des insectes ? !
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Je suis allée au championnat de boxe et, pour être tout à fait sincère et honnête, j’y ai passé une excellente soirée. Pourquoi un tabou, fabriqué par les hommes, entoure-t-il les femmes qui assistent aux combats de boxe ? Se pourrait-il que les hommes mettent un petit égoïsme à priver ainsi les femmes du divertissement et de la beauté d’un tel combat ? Et j’emploie à dessein le mot beauté après de longues et mûres réflexions.
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L’épithète que secrètement Lydia s’appliquait à elle-même était : « intense », et, quand elle ne dormait pas, elle traversait la vie avec intensité. Elle compatissait au sort des prostituées pour un oui ou pour un non ; elle jugeait que le lait destiné aux bébés doit être pur ; elle ne tenait pas l’Allemagne pour complètement responsable de la guerre mondiale ; elle ne croyait pas aux pouvoirs de la prohibition (« Ça ne prohibe absolument rien », disait-elle souvent). Elle enchaînait les cigarettes et se souciait peu qu’on le sache ; et elle n’était pas cinq minutes hors du bureau du Standard qu’elle se mettait à parler dans un argot de journaliste pas toujours tout à fait exact. L’orthographe des mots lui faisait passer de sales quarts d’heure.
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