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Hélène Bokanowski (Traducteur)
EAN : 9782253129202
192 pages
Le Livre de Poche (24/03/2010)
3.5/5   13 notes
Résumé :

Scénariste à Hollywood, James Malloy est amoureux de Peggy, une jeune libraire qui l’aime aussi mais refuse de l’épouser. Quand le père de Peggy, disparu depuis des années, resurgit soudain, envahissant insensiblement leur existence, la romance tourne au drame. Roman d’amour, roman noir et, pour finir, roman de toutes les passions, Une lueur de paradis est aussi l’un des plus beaux romans écrits su... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Je voulais découvrir John O'Hara et j'ai été enchanté par "Une lueur de paradis". James, le narrateur, est scénariste pour le cinéma. Il est amoureux de Peggy, libraire. le scénariste se confit au lecteur, nous parle de a la première personne. Il nous livre ses sentiments envers Peggy qui se refuse a lui. Et puis deux rencontres vont tout changer : celle de Don Miller et enfin celle du père de Peggy.

Il s'agit la d'un roman americain, mais attention pas de "Happy end" pour autant. On se sent impuissance face a ce roman d'amour, qui prend une tournure de roman noir.

John O'Hara a une plume sublime, il plante très bien son décor et l'on se sent transporté dans un vieux film en noir et blanc. Il décrit l'époque des années 30 a merveille et mélange habillement les genres ce qui donne une histoire d'amour ou se mêle des truands sur fond de cinéma.

Une tres belle découverte et je trouve dommage que cet auteur, Ami d'Ernest Hemingway et de Francis Scott Fitzgerald ne connaisse pas la même reconnaissance.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
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En 1935, après les succès de Rendez vous à Samarra et Butterfield 8, John O'Hara a du rencontrer James Cain qui venait, dans le même temps de signer le facteur sonne toujours deux fois et Assurance sur la mort avec une critique aussi élogieuse :
« Es-tu capable de faire un succès avec mon style ? ».
O'Hara va donc faire Hope of heaven en 1938 et Cain Mildred Pierce en 1940 (un peu plus long de faire une chronique sociale).

Hope of heaven, mal traduit dans la version originale française de 1949 par C'était le paradis, l'est à peine mieux par Une lueur de paradis chez Pascuito en 2006 – pas grave, à titre posthume.
A la base, c'est un mix de roman noir et de chronique hollywoodienne des années 30 dont le style direct et sans fioriture peut difficilement justifier l'appellation de « Balzac américain » que les critiques (américains) ont donné à O'Hara, mais qui lui convient parfaitement : comme toujours, les caractères sont très finement développés et on a vraiment la sensation d'éprouver et de suivre leurs émotions. John O'Hara en profite pour placer de façon très explicite son affinité avec les idées de gauche et, quoique non encarté, avec le Parti Communiste USA de l'époque ; il évoque aussi au détour d'une conversation les accusés de Scottsboro (1931) et nul doute qu'il a dû avoir les oreilles qui chauffent (avec Steinbeck et d'autres) dans la thèse du réactionnaire Tom Wolfe à Yale dans les années 50.
L'écriture est très prenante, l'idée de départ qui pourrait se résumer en une demi-page révèle en fait des surprises scénaristiques (polar oblige) et des personnages comme Don Miller ou le père de Peggy dont une partie non négligeable du passé reste assez obscure mais joue un rôle central.
Peggy, cette jouvencelle qui veut vivre sans contraintes, reste le personnage le plus intéressant et sa décision finale est finement justifiée (but no spoil).

Essai transformé donc mais qui n'aura pas de suite dans les livres suivants (ou du moins ceux traduits en français) : A corps perdu et 10, rue Frederick font 500 pages et reprennent la critique sociale psychologique.
Encore un 5* pour John O'Hara car ce fut un régal et quand on aime, on ne compte pas !
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Peggy est libraire, James est un riche scénariste à Hollywood. Ils s'aiment, ils rencontrent les aléas quotidiens de l'amour. le jour où le père de Peggy - étrange personnage qu'elle n'a jamais connu - vient s'installer à l'improviste chez cette dernière et son frère, leurs existences et leurs vies à tous vont s'en trouver bouleversés, et dangereusement menacés.

Un roman à l'eau de rose, type "romance américaine", plat et sans saveur ? Absolument pas ! Ce court récit, narré par le scénariste, témoin absolu et impuissant de l'histoire, est une véritable surprise, d'une beauté et d'une intensité remarquables ! L'auteur aborde les sentiments et les passions humaines avec beaucoup de justesse, de subtilité et de sensibilité. Un roman fin et touchant sur l'amour, quelle que soit la forme sous laquelle il apparaît (familial, amical, ou passionnel), sur les difficultés de l'amour et des relations humaines, difficultés qui conduisent parfois au drame...

Un petit bijou de littérature.
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Hier totalement inconnu de mes services(c'est à dire de moi) John O'Hara(1905-1970) serait l'alter ego des Dos Passos, Hemingway, Fitzgerald et autres que je révère.Pour une fois seul le hasard m'a fait choisir cet auteur à la bibliothèque locale:il était là en évidence et je l'ai pris après avoir lu le verso.

Une lueur de paradisUne lueur de paradis(Bernard Pascuito Ed.) est un livre bref qui ne s'embarrasse pas de scories.Courte histoire ayant pour cadre Hollywood le roman présente les apparences d'un thriller familial avec père prodigue revoyant ses enfants adultes et discussions qui tournent mal.Le narrateur,scénariste assez besogneux comme le furent tant d'écrivains majeurs dont O'Hara lui-même, se révèle vite impuissant à empêcher la fatalité. Je ne suis pas sûr que cet auteur soit si important.Il est néanmoins un tès habile trousseur de ce type d'histoires où la psychologie se réduit à quelques traits et où l'intérêt n'a pas le temps de faiblir.

Mais le meilleur roman de John O'Hara est,dit-on,Rendez-vous à Samarra dont nous reparlerons plus tard.En piochant je viens d'apprendre qu'O'Hara avait en fait été adapté plusieurs fois avec La Vénus au vison,Du haut de la terrasse,10,rue Frederic ou La blonde et la rousse.Bon sang mais c'est bien sûr!
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"UN AUTEUR A REDECOUVRIR D'URGENCE " a écrit Madame Figaro.
Ce que j'ai fait très récemment, pour mon plus grand plaisir.
Ayant déjà beaucoup aimé mes deux précédentes lectures, je savais qu'il en serait de même avec celui-ci et je n'ai pas été déçue, dévoré d'une seule traite, en une nuit (mais moins de 200 pages, malheureusement).
Il ne me reste plus qu'à découvrir LA FILLE SUR LE COFFRE A BAGAGES, 4ème et dernier paru en français (dommage !). John O'HARA va me manquer ensuite.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ce n'est peut-être pas a moi de raconter cette histoire. Mais si je ne la raconte pas, il n'y aura personne pour le faire, alors autant que je m'y colle.
Par une chaude journée de septembre dernier, je me trouvais au studio, assis dans mon bureau les pieds sur la table. J'admirais mes chaussures neuves a trente-cinq dollars et mes chaussettes a sept dollars cinquante, tout en me disant que j'aimerais bien me tirer, histoire d'aller faire un tour au volant de mon auto a deux cents dollars.
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Nous nous fixâmes rendez-vous et je demeurai assis dans la voiture, le bras droit allongé sur le dossier du siège. Elle avait son chapeau à la main et portait un tailleur en peau d'ange. Il n'étais pas neuf mais il me plaisait. Elle marchait toujours d'un pas déterminé. J'aimais sa démarche. Je n'avais rien à faire. Lorsqu'elle eut disparu au coin de la rue, je sortis de voiture pour entrer dans une boutique où j'achetai des cravates hors de prix, puis descendant Wilshire je rejoignis Vine Street et Hollywood, histoire d'aller embêter mon agent, qui recevait tous les journaux de New York. Je téléphonai à mon hôtel, et on m'apprit qu'un certain Don Miller avait laissé un numéro où le joindre. Je l'appelai. Il voulait me voir et je lui dis que je l'emmènerais déjeuner à midi et demi
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Peggy était tout aussi embêtée. Puisque soirée il y avait, elle désirait que tout se passe bien. Elle se dépensait pour tout le monde, et pour la première fois m’apparaissait sous le jour d’une hôtesse conventionnelle et effacée. C’était vraiment surprenant : Peggy, qui devant une centaine de personnes n’hésitait pas à se lever et à dire ce qu’elle pensait de Tom Mooney ou de Harry Bridges, jouait les maîtresses de maison effacées.
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Durant la semaine qui suivit, je travaillai autant que le permettaient les circonstances : j’avais en moyenne deux fêtes par jour chez les uns ou chez les autres. On aurait dit que tous mes amis mariés avaient décidé que la période la plus propice aux réceptions se situait entre Noël et le jour de l’an, et je tenais à ce qu’ils fassent tous la connaissance de Peggy.
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Elle était couchée sur le dos, j'étais couché sur le dos et elle me tenait la main, et nous regardions le plafond blanc à présent assombri, et je ne sais pas pour elle, mais moi j'avais le sentiment que nous marchions main dans la main
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