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On fini par se laisser emporter dans l'histoire de ce village Irlandais où le personnage principale, Bernard, nous attendri. Dommage que la mise en place du décor, des personnages…. est un peu longue.
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Je découvre la plume de Colin O'Sullivan avec Killarney Blues : un très beau roman noir !

Les éditions Rivages viennent de publier ce roman noir qui aurait très bien pu être écrit par un américain, nous sommes ici dans de la pure littérature irlandaise mais on retrouve tous les codes du roman noir américain. Je me suis plongée à corps perdu dans ce récit dramatique et terriblement émouvant.

Le point fort essentiel de ce livre repose sur son personnage central : Bernard Dunphy. C'est un protagoniste unique dans ce genre, une personnalité que l'on retrouve rarement dans le roman noir (il m'a fait penser à Danny dans Deep Winter de Samuel W. Gailey) : un être doux, sensible, gentil, touchant, simple et altruiste. On ne peut qu'aimer cet être qui apporte de la lumière et de l'espoir dans une histoire sombre et tragique.

Les autres protagonistes de Killarney Blues sont plus complexes sans que cela soit manichéen : ils ont des parts d'ombre parfois quasi omniprésentes comme Jack mais cela n'est pas sans raison... On suit cette histoire en ayant peur d'un drame à venir, des révélations qui ponctuent le récit, des scènes violentes qui arrivent sans prévenir. C'est un roman noir vraiment original car il sait conter une histoire sombre sans avoir peur de mettre en exergue des émotions positives.

En définitive, un roman noir émouvant, tragique qui est menée d'une main de maître !

Lien : https://leatouchbook.blogspo..
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Bernard Dunphy, diagnostiqué tardivement Asperger, est un "jarvey", celui qui promène les touristes dans une calèche à Killarney, petite ville tranquille du sud-ouest de l'Irlande. Il joue du blues et compose pour la belle Marian qui n'en a pas grand-chose à faire. Elle préfère tuer le temps des week-ends avec ses amies en se soûlant dans les pubs ou en dépensant l'argent gagné dans la semaine en futilités. le temps est long quand rien ne se passe, les filles trentenaires s'interrogent sur la probabilité de trouver un mari. Seul Bernard semble éloigné de tout ça. Et puis quelque chose dérape un jour, il y a un mort. Et ce cadavre devient le révélateur de crimes plus anciens.

Colin O'Sullivan imprine avec brio à son roman noir, le rythme lent et syncopé du blues. Il nous embarque dans les conversations des filles d'un vide sidéral, dans la tête du champion local de foot, dans les pensées de Bernard sur lequel pèse le fardeau d'un vieux et lourd manteau dont il s'affuble été comme hiver. Ce manteau-symbole qu'il parviendra à quitter un jour, mais à quel prix ?

Inutile de chercher dans ce premier roman les trépidations haletantes d'un thriller ou les arcanes d'une enquête policière, on est bien au-delà. On est plutôt dans la lignée d'un Richard Price ("Ville noire ville blanche"), rien de fabriqué, juste la chronique d'une ville ordinaire. On ne peut s'empêcher aussi de penser à "La Mécanique du coeur" de Mathias Malzieu pour la poésie qui se dégage du livre. Normal, Colin O'Sullivan est aussi poète !
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A Killarney, petite ville au sud-ouest de l'Irlande, Bernard Dunphy propose aux touristes des promenades en calèche. le jeune homme est passionné de blues, comme l'était son père qui l'a initié à la guitare et qui est mort il y a bien des années. Depuis sa plus tendre enfance, Bernard est différent. Il préfère la solitude et le blues. Dans sa chambre, il aime à composer et enregistrer des morceaux dont il confie un exemplaire à Marian, celle qu'il aime depuis toujours mais qui l'ignore. Dans cette petite ville où tout le monde se connaît et se côtoie, notamment dans les pubs, un drame va survenir qui va transformer Bernard…

« Killarney blues » est un roman de l'auteur irlandais Colin O'Sullivan, artiste qui est venu progressivement à l'écriture. Après avoir publié des nouvelles et des recueils de poésie, il s'est tourné vers l'écriture de romans. « Killarney blues » est son premier roman.
Ce roman noir offre une expérience de lecture bouleversante. Si les clés de l'intrigue puisent dans des ressorts classiques, la construction de celle-ci ainsi que le style lui donnent une réelle densité et profondeur, en résonance avec les paysages magnifiques de cette région du bout du monde. D'emblée, le charme opère et l'histoire nous aimante tant et si bien qu'on ne peut lâcher l'oeuvre avant de connaître la fin.
Avec une empathie très fine, l'auteur sait rendre les paysages intérieurs des protagonistes, notamment ceux de Bernard, ce jeune homme atypique aux côtés duquel chemine le lecteur. Et si l'intrigue reste résolument noire, marquée de drames et traumatismes, l'auteur évite l'écueil d'une narration sordide grâce à un sens de l'humour à propos, des descriptions aux résonances poétiques, notamment avec le blues, et une grande pudeur avec laquelle il rend les protagonistes, en particulier Bernard. La douleur, les secrets et drames de l'existence ne sont jamais loin, pour autant, l'écriture particulière vient en atténuer l'impact, à l'image des brumes tenaces sur les escarpements rocheux d'Irlande qui parviennent à estomper les contours les plus rudes des paysages.
Le roman marqué par le contraste entre l'innocence de Bernard d'une part, la vision joyeuse qu'il a de sa ville, des gens qui l'entourent même s'il s'efforce de taire en lui des souvenirs douloureux venant de loin et la noirceur de l'existence de ses habitants, d'autre part : parmi les protagonistes, on trouve Jack, brute épaisse tant sur les terrains de foot que dans le lit des filles ; John, le père de Bernard, retrouvé noyé dans un lac ; Marian et ses deux amies, Mags et Cathy, qui diluent dans les pintes des pubs leurs espoirs impossibles, notamment la quête de l'homme idéal, et prennent, irrémédiablement, de l'âge.
Il ressort de « Killarney blues » une douceur infiniment triste qui enveloppe les paysages d'une pluie et d'un brouillard tenaces. Et même quand le soleil brille et que la beauté des lieux se fait jour, les autochtones savent bien que celle-ci reste éphémère. A l'image de Bernard, on ressort de ce drame bouleversé, transformé. Un très beau moment de lecture.
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Destination Killarney, petite ville irlandaise réputée pour son lac magnifique et ses superbes paysages aux « cinquante nuances de vert ». Bernard y est « jarvey », sorte de guide pour touristes. Il sillonne la ville avec sa calèche. C'est un garçon étrange qui vit avec sa mère et qui adore le blues, passion que lui a communiquée son père mort quand il était enfant. de musique il sera donc beaucoup question dans ce roman sombre et nostalgique, mais aussi d'histoires de filles un peu superficielles qui font du shopping en attendant le prince charmant et qui se disputent les faveurs de Jack, ami d'enfance de Bernard, beau gosse, dragueur impénitent et macho. Tout ce petit monde se retrouve régulièrement au pub devant une Guinness. On comprend vite que derrière les apparences se cachent bien des drames et des secrets, des parcours de vie douloureux, des amours déçues, des familles qui explosent et de la violence au quotidien. Qu'est-il arrivé au cours des décennies précédentes, quels liens unissent les personnages ? Des passages en italiques sur le passé éclairent ce présent pas toujours rose. L'écriture est fluide mais parfois cru. On s'attache immédiatement aux différents protagonistes et on les aime bien malgré leurs défauts et leurs contradictions. La ville joue un rôle important. Les couleurs et les lumières sont bien rendues et l'auteur montre l'attachement des habitants à leur terre natale. L'avenir sera-t-il plus lumineux pour Bernard ? Pourquoi l'espoir ne viendrait-il pas du blues ? (A.P.)
Lien : http://www.bnfa.fr/livre?bib..
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Nous voici dans cette Irlande languissante que l'auteur se charge de nous faire découvrir avec un réel enthousiasme et une langue qui sait se dénouer pour nous conter l'histoire de ce patelin qui n'était pas préparer à connaître un tel trouble. Apparaît Bernard Dumphy qui guide sa valeureuse Ninny dans la typique campagne environnante. Sa passion consiste à balader les touristes dans sa calèche tout comme le faisait son père aujourd'hui décédé. C'est un garçon secret - certains diront simple d'esprit ou balourd - qui a des difficultés à communiquer avec ses concitoyens qui le charrient parfois. Il vit avec sa mère qui le couve - ce qui n'améliore pas son état - et se réfugie dans sa chambre où il s'adonne à son autre passion. Il pose sa guitare sur sa cuisse pour jouer et chanter du blues qu'il compose et se laisse porter par la mélancolie. Bernard a un béguin pour Marian. Bien sûr son amour ressemble plutôt à une intense amitié ou peut-être une relation romantique. Bernard a un ami d'enfance. Jack le coureur de jupons, le supporte tant bien que mal. Marian et ses copines traînent le week-end dans le bar où elles noient leur désoeuvrement et leur célibat dans quelques pintes de bière.
O'Sullivan parvient créer une atmosphère où la monotonie s'empêtre dans la grisaille. Mais en esquissant les différentes personnalités il nous laisse deviner qu'il y a encore d'autres questions en jeu. Finalement, c'est un incident qui va déclencher l'accident, l'accroc fatal.
Bien sûr, on s'attache à ce gentil Bernard - qui ne ferait pas de mal à une mouche -, à cet autiste qui peut parfois paraître inquiétant parce qu'il est différent. On devine des intentions équivoques chez Jack le frimeur. On s'apitoie aussi devant le désenchantement de ces nanas. L'auteur installe le blues et fait vibrer les cordes sensibles - celles de Bernard peuvent lui déclencher un profond soulagement - puis de cette douleur latente il déclenche une réaction, une transformation. Ce choc va engendrer un nouveau destin, la naissance d'un être en attente. Et tout ce petit monde vivotant va se retrouver face à ses imperfections ou ses absences. Avec l'aide du passé la noirceur va s'épaissir jusqu'à jeter une ombre salie sur la ville.
Killarney Blues c'est le spleen qui s'invite dans un cadre théâtral. Il faut adopter la démarche de l'auteur et se laisser guider dans les méandres d'une mélancolie où les coeurs ne palpitent pas, ils sont flétris mais ne sont pas éteints. On attend le coup de théâtre. Il survient. Et la vie ressemble à ce qu'elle est, une impensable succession de déceptions et de joies. Ici, elle révèle toute l'abjection qui se terre, la souffrance qui en résulte et qui souille les êtres.
Lien : http://bobpolarexpress.over-..
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on sent une belle progression dans ce roman, un portrait psychologique des personnages, et une tension permanente
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Bernard Dumphy, le jervey (cocher) passe pour être le simple du village. Il n'a que deux passions avouée : sa jument qui tire sa calèche dans laquelle il promène les touriste en villégiature à Killarney et, le Blues. Il n'écoute que cela, ne joue que cela, comme le faisait son père.
Mais sa vraie passion c'est Marian qu'il aime depuis l'enfance. Mais comme les autres elle le prend avec une pitié moqueuse. Pourtant, elle accepte ses cassettes et les écoute. Bernard il est gentil.
Et puis il y a Jack, le méchant, le beau gosse avec lequel toutes les filles rêvent de s'allonger et il et elles ne s'en privent pas.
Le blues c'est la musique de la vie en noir ou gris foncé. Donc tout va se compliquer
Excellent livre qui se passe en Irlande, à Killarney. Une histoire qui colle au blues.
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Je n'ai qu'un mot pour décrire ce roman : déception. Au départ, il m'a attiré par le titre car Killarney est familier et qu'un roman noir irlandais c'est prometteur. Arrivée à la moitié du livre, je ne m'attache pas aux personnages si ce n'est à la pauvre jument Nini et je me demande où l'auteur veut en venir. le blues est censé être une sorte de personnage principal mais mise à part une longue liste de noms de musiciens je ne reviens aucune ambiance de cette musique, aucune atmosphère noire et une "intrigue" qui arrive comme un cheveu dans la soupe. Vraiment déçue par ce livre. Je l'ai malgré tout fini car il n'est pas bien épais mais j'ai voulu l'abandonner plus d'une fois... Dommage
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