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Critique de Litteraflure


Un récit court avec une grande ambition : alerter sur les dangers de l'homme augmenté. En d'autres temps, la mise en garde aurait porté sur la menace du surhomme. Dans les deux cas, on veut dénoncer les prémices du totalitarisme. Pour nous (r)éveiller, l'auteur nous expose aux cas de conscience du héros, le narrateur à qui on a implanté une puce que la maîtresse des lieux active selon son bon vouloir omnipotent. Ce qui fait l'originalité de ce livre, c'est bien le point de vue du narrateur. Malheureusement, Gaëlle Obiégly en fait plus qu'une créature, une caricature d'individu hybride et pervers, entre les genres, les sexes et les états biologiques, concentré de toutes les interrogations contemporaines. On s'y perd un peu. Autre faiblesse, cette catastrophe imminente, annoncée dès les premières pages, générant un gros suspense, finalement révélée page 135 (aux trois-quarts du livre) et qui laisse sur sa faim. Celles et ceux qui ont lu Barjavel, Philip K Dick et plus récemment Enki Bilal (Bug) seront forcément déçus. Il ne faut pas avoir de bagage en littérature d'anticipation pour être surpris ou séduit par ce roman. Il y a un autre thème sous-jacent, l'opposition nature-culture puisque ces cobayes ont été sélectionnés pour leur capacité à survivre dans un état de retour à la nature. En ces temps numériques, quelle est notre vraie nature ? Quelle culture construisons-nous ? Quel état sauvage ? le sujet est effleuré. Ce roman est entre la dystopie inaboutie et le thriller futuriste hésitant. Quelques bonnes idées donc, mais plutôt frustrant dans l'ensemble. Ce qui m'a intéressée le plus c'est qu'une auteure écrive au nom d'un homme homosexuel. Une réussite.
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