AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,94

sur 49 notes
5
6 avis
4
8 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis
1896, sud du Texas, non loin de la frontière mexicaine. Sous le soleil et la poussière, une carriole, avec à son bord Henri Ducharme, tout juste veuf, et ses deux enfants, Matthew et Mary, emprunte la route du sud qui les mènera vers la Californie, terre d'espoir et d'avenir. Quand ils aperçoivent une masure avec des chevaux devant, ils sont soulagés à l'idée de pouvoir se désaltérer et se reposer un peu. Mais, l'accueil est glacial et les indiens s'en prennent aussitôt à eux. Edmund Fisher, vieux cow-boy qui passait par là, leur vient en aide. Malheureusement, il est déjà trop tard pour Henri et Matthew. Mary, violée, d'abord sous le choc, finira par achever ces indiens. Il faut ensuite enterrer les corps et surtout se protéger du reste de la bande qui, certainement alertée par les coups de feu, ne va pas tarder à rappliquer. La mule blessée, le mieux est de s'abriter dans la masure et de les attendre. En même temps qu'Ed fabrique ses propres cartouches avec ce qu'il a trouvé, il raconte à Mary, prostrée dans un coin, son histoire...

Edmund Fisher est ce Buffalo Runner, c'est à dire un tueur de bisons. Une vie pleine et riche pour cet homme qui, enfant, fut kidnappé par des indiens, racheté par des comancheros puis adopté par des paysans et qui fut tour à tour soldat dans l'armée, tueur de bisons, paysan ou homme de confiance d'un riche propriétaire français. Dans cette masure, Mary à ses côtés, il va lui raconter tous ces événements qui l'ont marqués et faits de lui l'homme qu'il est aujourd'hui. de nombreux flashbacks ponctuent évidemment ce récit riche donnant ainsi de l'épaisseur au personnage et le rendant touchant dans sa quête. Tiburce Oger nous livre un western efficace et passionnant. Il finit de nous séduire avec un graphisme remarquable: un trait nerveux et élégant, des couleurs tantôt sombres tantôt étouffantes, de magnifiques paysages sauvages et un cadrage judicieux.
Commenter  J’apprécie          476
♫ Buffalo runner, dreadlock rasta
There was a Buffalo runner in the heart of America ♪

Houlà, houlà, au temps pour moi. Bob, si tu me lis, rien de personnel.
Si, un lien évident entre cette chanson et cette BD, l'Amérique en pleine mutation.
Lorsque Bob dénonce l'horreur de la guerre en focalisant sur le soldat africain déraciné, Tiburce Oger, lui, s'appuie sur Edmund Fisher, témoin et acteur privilégié d'une nation en devenir.

Fisher, reclu dans une vieille bicoque, en compagnie de Mary qu'il vient de sauver d'une mort certaine, se confie en attendant poindre l'aube et les hordes de mercenaires qui ne manqueront pas de déferler dans l'unique but de se venger.
Longue sera la nuit, propice aux confessions d'un homme qui a vu naître un pays.

Un western atypique aux faux airs de Mon Nom Est Personne, Buffalo Runner est une réussite éblouissante n'hésitant pourtant pas à casser tous les codes du genre.
Oubliez duels matinaux, bars enfumés et autres récits vengeurs car ici on tape dans l'originalité assumée et on tape fort !

Fisher aura traversé l'histoire. L'aura écrite parfois.
Il aura vécu de grands bonheurs éphémères, connu de grosses désillusions mais toujours il se sera relevé, un peu plus cabossé qu'il ne l'était hier et empli d'un volontarisme forçant l'admiration.

Buffalo Runner est son histoire, indissociable de celle du pays violent qui l'a enfanté.
Tout y est juste parfait. Du scénario au cordeau au graphisme dynamique qui vous pète la rétine tellement qu'c'est beau.

Rien à jeter, tout à dévorer !
Commenter  J’apprécie          403
Dans l'ouest de Texas, un vieux pisteur raconte sa vie à une jeune migrante pendant qu'ils se font assiéger par une bande de dangereux pillards. L'histoire englobe tout un pan de l'histoire américaine, d'avant la guerre de sécession à 1896. J'ai aimé l'aspect saga et l'ambiance de western, mais l'astuce finale m'a un peu agacé, je viens de lire une autre bande dessinée qui se termine de la même façon, avec le même stratagème. Si l'histoire m'a plu globalement, je ne l'ai pas trouvé très originale, elle s'étend sur plusieurs années, à partir de flashbacks pour sortir du huis-clos, mais elle semble faite de brics et de brocs, empruntant ça et là à une multitude de westerns cinématographiques, si bien qu'elle risque d'être vite oubliée, rien de vraiment marquant, si ce n'est cette fin trop artificielle.
Le graphisme est dynamique, vif, mais je n'aime pas ce type de colorisation. Les couleurs sont agressives, avec des teintes un peu trop acides pour le contexte, le trait est fouillis et la couleur vient encore ajouter de la confusion. J'aime l'aquarelle quand elle nous offre des surfaces, de la texture. Ici elle est travaillée en petites touches qui rendent confuses les illustrations.
En tant que western, c'est une lecture assez sympa, mais pour l'originalité du scénario et pour le traitement graphique, je ne suis pas vraiment emballé.
Commenter  J’apprécie          210
Une fois de plus le one-shot de Tiburce Oger fait mouche ! Ghost Kid était excellent et celui-ci est de la même veine, ou du même barillet, puisque nous sommes dans un western où les armes à feu parlent.

Une fois de plus, je me suis laissée séduire par les graphismes de l'auteur, par ses belles cases détaillées, par ses décors grandioses, pas la palette de couleurs chaudes.

Le scénario semble classique au départ et pourtant, l'auteur a réussi à nous le cuisiner d'une autre manière et ça a marché.

Comme dans Ghost Kid, notre personnage principal, Edmund Fisher, est un vieil homme qui a vécu, qui reste adroit de la gâchette mais qui n'a plus rien de fringuant. Sa vie ne fut pas un long fleuve tranquille et j'ai pris plaisir à l'entendre la raconter à la jeune Mary, tout en fabriquant ses balles pour l'embuscade à venir.

Nous sommes en 1896, la messe est quasi dite pour les États-Unis de la conquête de l'Ouest, les Indiens sont décimés ou parqués dans des réserves et il ne reste plus que des bandits mexicains et des Indiens associés avec eux pour attaquer le pauvre type qui s'en va vers la Californie.

On commence avec une histoire classique de siège qui se prépare et pendant que notre Buffalo Runner (Edmund Fishe) fabrique ses cartouches, il va raconter sa vie mouvementée à la seule survivante du massacre.

C'est tout un pan de l'histoire des États-Unis qui va se jouer devant nous, passant des massacres de bisons, la guerre de Sécessions et la vie de cow-boy auprès d'un riche propriétaire terrien, avant de passer à l'exclusion des Juifs, au racisme ordinaire et à la colère noire.

Le récit est riche, coloré, sans temps mort. On se prend d'amitié pour le vieux cow-boy, qui n'a rien d'un héros, qui a participé à la disparition des bisons, à cette gabegie où l'on ne prenait que les langues et les peaux...

Rien ne l'obligeait à rester dans cette masure pour défendre la jeune fille, il aurait pu passer sa route, mais non, parce que dans le fond, il a un coeur tendre.

Une fois de plus, sans en faire trop, l'auteur arrive à donner de la profondeur à ses personnages, à les ancrer dans la réalité, à insuffler le souffle de la grande aventure à la vie de Edmund Fisher et à surprendre le lecteur dans les dernières cases.

Encore une fois, c'est un super bon western que je viens de découvrir et il entre direct dans mes coups de coeur.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
Commenter  J’apprécie          190
Sud du Texas, 1896. Après avoir mis en déroute les agresseurs d'une famille de pionniers en route pour la Californie, Edmund Fischer se cache avec la seule survivante de l'attaque dans une hacienda en ruines, persuadé que le reste de la bande va revenir se venger. Commence alors une longue nuit d'attente au cours de laquelle, pour éviter de sombrer dans le sommeil, le vieil homme va raconter sa vie à la voyageuse. Et quelle vie ! Orphelin élevé par les comanches puis par un trappeur, participant à la guerre de sécession aux cotés des armées sudistes, devenant ensuite chasseur de bisons, perdant femme et enfant après un raid indien contre sa ferme pendant son absence, il finira homme de mains d'un riche marquis venu de France avant de repartir sur les pistes poussiéreuses, revolver à la ceinture.

Au-delà du western, Tiburce Oger raconte la véritable histoire de l'Ouest américain, loin des clichés hollywoodiens. Il dépeint des pionniers miséreux partant vers un hypothétique eldorado que beaucoup n'atteindront jamais, il met en scène des indiens et des cow-boys sans le clivage entre les bons d'un coté et les méchants de l'autre. L'épisode sur l'extermination des bisons est on ne peut plus véridique, comme la lutte acharnée et sanglante entre propriétaires terriens.

Un album très documenté, donc, violent et sans concession, comme l'était le Far West à cette époque. Un album superbe aux nombreux plans larges magnifiant les paysages, au découpage nerveux et inspiré et surtout aux dessins sublimes d'un auteur dont on reconnaît le trait au premier coup d'oeil. Les couleurs sont parfaites et les quelques illustrations pleine page insérées au fil du récit sont à tomber par terre. Bref, tant sur le fond que sur la forme, si on aime le genre, une lecture incontournable !

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
Commenter  J’apprécie          130
Je poursuis avec beaucoup de retard ma lecture de la sélection cézam 2016. J'y fais presque toujours de bonne découverte, et cette fois c'est encore le cas.
Au travers du récit de la vie de ce chasseur de bison, c'est toute l'histoire de la conquête de l'ouest américain au cours du XIXème siècle qui est raconté. C'est un point de vue, certes contestable, mais qui reste très intéressant en abordant différents sujets, outre le massacre des bisons et la rivalité entre hommes blancs et indiens. Il est aussi question de la difficulté de vivre pour les petits fermiers, de la guerre de sécession, de l'arrivée de nouveaux colons très riches, etc...
J'ai été très surprise par la fin..... Et je dois avouer ne pas comprendre les 2 ou 3 premières planches, que je ne parviens pas à recoller au reste du récit.
Quant au dessin, j'ai adoré. Et j'ai été gâtée par des dessins pleines pages que j'aurais pu passer des heures à détailler.
Commenter  J’apprécie          120
La dure loi de l'Ouest.

Après une attaque de pionniers, Ed Fisher, leur providentiel sauveur arrive un peu tard.
Barricadé avec Mary, seule rescapée du massacre, et dans l'attente du reste de la bande d'affreux, le vieux pionner nous raconte son histoire...

Une passionnante et triste aventure, que celle de notre cowboy solitaire.

Á la manière du film "Little Big Man" avec Dustin Hoffman, auquel ce One Shot me fait beaucoup penser, cet Ouest sauvage va être démystifié.
Dans ce style triste et attachant qui est un peu la marque de fabrique des auteurs, et dans lequel ils excellent.
(plus d'avis sur PP)
Commenter  J’apprécie          70
Bienvenue à vous dans le far west sur les pas d'un buffalo runner (note : un chasseur de bisons), même si ce serait restreindre la vie de notre homme, un certain Fisher, à peu de choses. Non, c'est surtout un voyage dans l'histoire des Etats-Unis, de sa construction, de ses guerres, de ses développements, à travers le prisme d'un aventurier du grand ouest, qui connaît à peu près tout des armes à feu, jusqu'à la fabrication de ses propres balles... L'album commence avec des colons qui se dirigent vers la Californie en quête d'un futur doré. Hélas pour eux, cette famille (un père et son fils et sa fille) croisent la route d'un groupe de bandits. Fisher arrive sur les lieux de la tuerie et sauve la jeune fille. Obligés de se retrancher dans une maison, parce que le reste de la bande les attaquera à l'aube, Fisher commence à raconter son histoire à la jeune fille...
Superbement écrit, remarquablement mis en scène, jusqu'à une chute virtuose pas forcément attendue, ce one shot au dessin lumineux et aérien, démontre une nouvelle fois tout le brio de TIburce Oger. Un western de grande classe, tout simplement. Et un éditeur, Rue de Sèvres, qui monte, qui monte !
Commenter  J’apprécie          70
L'auteur de Gorn s'était déjà adonné au western avec La Piste des Ombres que j'avais beaucoup aimé malgré l'abandon de cette série. C'est avec un grand plaisir qu'on le retrouve pour un one-shot de grande qualité sur un tueur de bisons. le dessin est véritablement magnifique car maîtrisé de bout en bout. les couleurs sont formidables. Il y a incontestablement une belle maîtrise graphique.

Sur le scénario, je serai juste un peu moins élogieux. le début démarre en fanfare puis il y a de nombreux flash-back retraçant la vie d'Edmund Fisher autrement dit Buffalo Runner. On remarquera qu'il n'y a pas de lien entre la fin et le début de la scène d'introduction, ce qui est un peu dommage. Par ailleurs, la fin est presque irréelle dans tous les sens du terme. Pour autant, j'ai bien aimé ce récit mené tambour battant.

Je n'ai pas trop aimé deux anachronismes de taille. Que viennent faire Pétain et Maurras dans cette histoire de cowboys se situant dans les années 1880 ? Cela ne colle pas. Par ailleurs, Théodore Roosevelt n'est devenu président qu'en 1901, soit bien après les faits évoqués. Comment pouvait-il savoir qu'il sauverait la vie d'un futur président ?

Quoiqu'il en soit, nous avons là un beau western qui est intelligent par son approche et une merveille d'un point de vue graphique. Cette oeuvre va devenir sans doute un indispensable car c'est bien parti pour l'être.
Commenter  J’apprécie          60
Le rêve californien a pousser plus d'un colon de l'est sur la route. C'est ce nouvel El Dorado que cherche Henri Ducharme accompagnê de ses deux enfants. Mais entreprendre un tel voyage esseulé est plus que risqué et la famille Ducharme se retrouve aux prises d'une bande de péons crasseux et violents. Seule Mary sort vivante du massacre, et ce grâce à l'interventio de Ed Fisher. le vieux cow boy a toujours la visée juste, cependant rien est terminé. Les acoytes des cadavres ne vont pas tarder à revenir, il faudra donc veiller toute la nuit dans l'attente angoissante de la fusillade du lendemain.
Ed Fisher en a vu pas mal dans sa vie, il va donc meubler le silence de Mary avec son histoire...
Pas mal comme intro ( oui se sont les 5 premières pages), le reste je vous laisse le découvrir.
Cela étant dit, voici un bon western bourré de références au cinéma et à la littérature du Far West! Pisteur, tueur de bison, cow boy, soldat... Cet homme a eu mille vie! Réaliste, (bien que plus pied tendre que la litté américaine), ce récit est riche et plaira aux amateurs du genre.
Commenter  J’apprécie          50




Lecteurs (87) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5240 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..